Bujumbura, le 10 septembre 2014 (Net Press) . Il était prévu que Pierre-Claver Mbonimpa, président de l’Aprodh, comparaisse ce jeudi 11 septembre au tribunal de grande instance de Bujumbura, dans le fond de l’affaire. Mais depuis une dizaine de jours, le 29 août 2014, il a été admis dans un hôpital de la capitale dénommé Bumerec où il reçoit des soins intenses.
Pour cela, ses avocats-conseils ont écrit une correspondance à la présidente du tribunal de grande instance pour lui dire qu’il ne peut pas comparaître lors de la séance de demain. Ils entendent se présenter et demander encore une fois la liberté provisoire de leur client car il réunit toutes les conditions d’être élargi : l’âge et la maladie. Signalons qu’Acat-France a saisi le chef de l’Etat pour qu’il intervienne dans le sens de faire libérer Pierre-Claver Mbonimpa. Cette correspondance adressée à la présidente du tribunal de grande instance a été acheminée avec un certificat médical signé Pr. Evariste Ndabaneze.
Burundi - Confessions religieuses – Sécurité
Pierre Nkurunziza, serait-il derrière l’assassinat des 3 religieuses italiennes ?
Ouagadougou, le 10 septembre 2014 (Net Press) . Cette question sous la forme d’un scoop est une des hypothèses parmi tant d’autres retenues par le quotidien « Le pays » du Burkina-Faso de ce mercredi 10 septembre 2014. L’information a été diffusée sur les ondes de Rfi à 6 heures 45 minutes à Paris et à Bujumbura puis rediffusée à 3 heures 45 minutes et entendue de la bouche de Fréderic Conte ou dans sa revue de la presse africaine et française chaque semaine du lundi au jeudi.
Le journal ouagalais commence par décrire la stupeur et l’indignation causées par les trois meurtres, en s’étonnant que la 3ème religieuse ait été assassinée alors que la police se trouvait déjà sur le lieu du crime ce qui pousse notre confrère à ne pas exclure l’hypothèse d’un crime politique à mettre sur le dos du président de la République à la recherche d’un 3ème mandat.
D’autant plus que, poursuit « Le pays », l’Eglise catholique burundaise est connue pour ne pas avoir la langue dans sa poche pour dénoncer les faits et les méfaits du pouvoir actuel lorsqu’elle le juge opportun. La mise à mort des trois religieuses serait donc un message clair envoyé à cette institution ecclésiastique.
Mais le journal n’exclut pas une autre hypothèse aux antipodes de la première, à savoir que le crime aurait été télécommandé par les partis de l’opposition pour salir le régime en place et celui qui l’incarne, Pierre Nkurunziza.
Burundi - Confessions religieuses – Sécurité
Le meurtrier des trois religieuses serait un « malade mental »
Bujumbura, le 10 septembre 2014 (Net Press) . Christian-Claude Butoyi est le nom de ce meurtrier qui aurait ôté la vie à 3 religieuses d’origine italiennes dans la journée et dans la nuit de dimanche le 7 septembre 2014 dans une paroisse de la commune urbaine de Kamenge connue sous le nom de Chez Buyengero. Rappelons que ces Sœurs travaillaient comme des humanitaires dans un centre de santé de cette même paroisse.
Hier, devant micro et caméras, le porte-parole de la police, Herménégilde Harimenshi, a indiqué que cet homme de 33 ans était bel et bien l’assassin de ces religieuses et qu’il avait lui-même reconnu les faits. Il a poursuivi en indiquant que le meurtrier a avoué avoir violé et tué ensuite les religieuses car elles habitaient dans une parcelle qui appartient à sa famille. A la question de savoir s’il aurait porté plainte, le meurtrier aurait répondu qu’il n’avait pas eu le temps et que c’est cette réaction qu’il a pu faire. Il a indiqué ensuite que Christian – Claude Butoyi a reconnu sa chemise et a avoué l’avoir laissée sur place car elle était sale. Et le porte-parole d’affirmer que la chemise était entachée de sang.
Ce qui a surpris plus d’un, c’est que cet homme était assis par terre ligoté aux menottes sans rien parler car le tout était raconté par le porte-parole de la police. Sur son visage, le garçon semblait ne pas savoir ce qui se passait autour de lui et n’hésitait même pas à regarder dans les yeux les photographes qui prenaient des photos.
Ce matin, tout Kamenge se disait surpris par les révélations de la police car ils connaissent ce garçon qui vit comme un clochard, qui est parfois nu, qui se lave dans des flaques d’eau et qui est souvent moins bavard. Même quand il se met à parler, ses propos ne sont pas du tout cohérents, ce qui amène les habitants de cette commune à le traiter de fou depuis une bonne dizaine d’années. Son frère jumeau Bukuru a exactement le même comportement et qu’en dehors des deux, aucun autre membre de sa famille n’est connu par les populations. En d’autres termes, deux fous ne pouvaient en aucune manière réclamer une parcelle occupée aujourd’hui par une paroisse depuis de bonnes dizaines d’années. Les populations de Kamenge concluent qu’il faut d’autres explications sur la mort de ces Sœurs et non celles avancées par le porte-parole de la police.
Ce matin, il était question de célébrer une messe en leur mémoire à la paroisse du Mont Sion où l’on a expliqué que contrairement aux affirmations de la police, les trois Sœurs n’avaient pas été violées, ce qui a été confirmé par l’autopsie. Mgr. Evariste Ngoyagoye a souligné que l’église ne demande pas la mort de ce supposé assassin, qu’elle entend plutôt prier pour lui afin qu’il se convertisse et sorte des griffes de satan. Rappelons enfin que ces Sœurs seront inhumées à Bukavu, à l’Est de la Rdc ce jeudi 11 septembre 2014, où elles ont presté pendant de longues années.
Burundi - Société
Les enfants et les jeunes de 10 à 24 ans sont victimes des grossesses non désirées
Bujumbura, le 10 septembre 2014 (Net Press) . Cela a été dit par Mme Bernardine Sindakira, déléguée générale de la synergie des partenaires pour la promotion des droits des femmes (Sppdf), au cours d’un forum national des jeunes de 2 jours sur la santé sexuelle et reproductive et la lute contre les violences sexuelles basées sur le genre, qui a été organisé par Care et Sppdf.
Selon Mme Sindakira, ils ont réunis les enfants et les jeunes situés entre l’âge de 10 à 24 ans car ils ont des données qui montrent que pour la plupart des grossesses non désirées, les victimes sont de cet âge. Et d’ajouter qu’il y a un constat que dans les écoles, il y a beaucoup d’abandons scolaires pour cause de grossesses non désirées. Mais aussi, a-t-elle poursuivi, ce phénomène est perceptible dans la population en général et au sein de la jeunesse non scolarisée, des violences basées sur le genre et des violences sexuelles dont les auteurs sont soit les jeunes ou alors les victimes sont aussi les jeunes.
A la question de savoir si cela n’est pas dû au relâchement des parents en matière d’encadrement des enfants, Mme Sindakira a répondu que cela n’est pas la cause principale. Selon elle, c’est plutôt la technologie qui avance vite, les enfants voient dans les télévisions, lisent dans les livres et ils échangent à propos de cette sexualité et leur comportement a tendance à se livrer à ces pratiques qui ne sont pas de la nature de la culture burundaise.
A entendre la déléguée générale de la Sppdf, comme ils sont convaincus que ces jeunes d’aujourd’hui sont les décideurs de demain, ils doivent mener le plaidoyer, les former et les informer sur leurs droits pour qu’à l’avenir, ils puissent être sensibles au genre. Mais, à ses yeux, il faut qu’eux-mêmes soient responsables de leur santé sexuelle et reproductive.
Burundi - Confessions religieuses – Anniversaire
Par sa personnalité, Mgr Ruhuna fut « la copie conforme de Jésus »
Gitega, le 10 septembre 2014 (Net Press) . Cette phrase fut prononcée hier 9 septembre 2014, à la Cathédrale Christ roi de Gitega par l’abbé Methode Ntahondereye, le curé de la paroisse - Cathédrale, au cours de l’homélie de la messe en la mémoire de l’ancien Archevêque Mgr Joachin Ruhuna, 18 ans jour pour jour après son ignoble assassinat.
Pas moins de 15 prêtres étaient présents pour concélébrer la messe à partir de 11 heures en présence des membres de sa famille, de ceux de la fondation qui porte son nom dénommée « Fondation Mgr Joachim Ruhuna Bon Pasteur pour l’enfance déshéritée et le retour de la paix » ainsi que des nombreux fidèles anonymes de l’archidiocèse qui, bien que ne l’ayant pas connu, ont toujours entendu parler de la vie et de l’œuvre grandiose de ce grand homme de Dieu, un des plus éminents de l’Eglise Catholique burundaise depuis son existence en 1898.
« La copie conforme de Jésus », l’ ancien Archevêque de Gitega le fut en effet, ne fût-ce qu’en raison de son amour pour les autres, le plus grand commandement laissé par Jésus comme cela figure dans les Saints Ecritures. De tous les hommes d’Eglise vivants et morts, il est sans conteste celui qui aura marqué tous les esprits.
Deux des phrases qu’il a laissées de son vivant et qui devraient être rappelées sans cesse pour comprendre ce qu’était cet homme à la carrure exceptionnelle sont les suivantes : Un jour peu avant son assassinat, comme ses amis le mettaient en garde sur le danger qu’il courait en voyageant seul sans escorte militaire, il répondit : « Non , je n’ai pas peur de la mort, la seule chose que je crains, ce serait de vivre sans Dieu ».
Quelques jours plus tard, il ajouta : « Si Dieu me demandait de donner ma vie pour que le Burundi retrouve la paix, je n’hésiterais pas un seul instant ». Cette deuxième phrase fut rappelée hier dans la Cathédrale où il repose sous un tonnerre d’applaudissements. Dès lors, y –a-t-il meilleure « copie conforme » à Jésus que celle- là ?
Burundi – Mali – Russie - Coopération
Reprise de la coopération militaire entre Moscou et Bamako comme au temps de l’Union Soviétique.
Bamako, le 10 septembre 2014 (Net Press) . Les autorités russes et maliennes viennent de conclure un accord de coopération militaire comme au temps de l’ex-Union Soviétique où le Mali était un des pays africains qui entretenait des relations excellentes avec Moscou. C’était durant le long règne de près d’un quart de siècle de Moussa Traoré qui gouverna de 1968 à 1991 et qui, tout en gardant de bonnes relations avec la France, avait plutôt un côté penchant vers les pays socialistes.
Et c’est pour cela que la coopération avec l’Union Soviétique a laissé des traces, dans ce sens que de nombreux cadres à Bamako et les principales villes parlent le Russe comme deuxième langue étrangère après le français.
Moscou vient donc de livrer un armement sophistiqué à son ex-grand allié du teps de la guerre froide, un armement composé d’hélicoptères de combat très lourds et d’autres engins ultra-modernes. Ils seront très faciles à manier, car les militaires maliens formés dans l’ex-Union Soviétique sont encore en activités et vont former à leur tour de jeunes soldats pour le maniement de ces nouvelles armes qui vont arriver bientôt.