Bujumbura, le 11 septembre 2014 (Net Press) . C’est la question qui hante tous les esprits après l’audience qui a eu lieu ce matin au tribunal de grande instance en mairie de Bujumbura en l’absence du président de l’Aprodh hospitalisé depuis le vendredi 29 août 2014. N’eût-été la détérioration de sa santé qui lui a empêché de se présenter physiquement à la barre, le procès l’opposant au ministère public aurait été entendu au fonds.
Craignant qu’au cas où leur client se rétablirait avant la clôture de ce dossier, il retournerait à la prison centrale de Mpimpa, qui est à l’origine de la détérioration de sa santé, ses avocats-conseils ont demandé au siège sa liberté provisoire. Ils ont rappelé aux juges que le président de l’Aprodh a été transféré à l’hôpital Bumerec de Bujumbura en état comateux. Sa détention a perturbé son régime alimentaire au point qu’il soit atteint d’hypoglycémie alors qu’il souffre de diabète depuis plus de 4 ans. Selon ses avocats-conseils, hier soir, il avait une température inquiétante (36°) car, elle est en dessous de la normale.
De son côté, le ministère public a indiqué qu’il était prêt à plaider sur le fonds du dossier mais il ne voulait pas que ces avocats plaident en l’absence de leur client malade. Il a demandé que le siège leur donne un autre rendez-vous proche et la mise en place d’une commission médicale pour analyser l’état de santé de Pierre-Claver Mbonimpa.
Cependant, les avocats du président de l’Aprodh estiment que cette commission médicale n’est pas du tout nécessaire dans la mesure où une contre expertise médicale n’est demandée que lorsque la première expertise est contestée. Or, pour le cas présent, personne ne conteste le certificat médical déposé par ces avocats dans le dossier pour demander la liberté provisoire de Mbonimpa. Quant à la question de plaider pour un prévenu absent, Me Fabien Segatwa, un des avocats-conseils du président de l’Aprodh, a rappelé que la loi ne l’interdit pas quand il s’agit de demander la liberté provisoire. Elle ne leur reconnaît pas cette prérogative lorsque le prévenu est en train de plaider sur le fonds.
Après des multiples interventions des deux parties principales et de la partie civile qui, elle aussi, demande la mise en place de cette commission médicale, l’affaire a été prise en délibéré et les juges se prononceront le lundi 15 septembre 2014.
Burundi –Union Européenne – Droits de l’Homme
L’Ue inquiète, préoccupée, attristée
Bujumbura, le 11 septembre 2014 (Net Press) . A travers les déclarations qu’elle a rendues publiques, l’Union européenne (Ue) indique qu’elle prend note du transfert de Pierre Claver Mbonimpa dans un hôpital mais s’inquiète de la détérioration de son état de santé. Elle souhaite que tout puisse être mis en œuvre pour que sa situation soit traitée avec humanisme et dans le respect des règles et procédures énoncées par les lois du Burundi et de ses engagements internationaux.
Ces déclarations soulignent que la délégation de l’Union européenne reste également préoccupée par la situation des cinquante-deux détenus à la suite des évènements du 8 mars 2014. Ainsi, dans l’attente du prochain jugement, elle rappelle l’importance du respect des droits de la défense, des principes de proportionnalité et d’individualisation de l’incrimination et des peines, et du droit de tout accusé à un procès juste et équitable.
Par les mêmes déclarations, la délégation de l’Union européenne précise qu’elle a appris avec une profonde tristesse l’assassinat, à Bujumbura, de trois religieuses italiennes, membres de la congrégation des Sœurs de Marie, œuvrant à la paroisse Guido Maria Conforti de Kamenge, le 7 septembre 2014. C’est pourquoi elle condamne avec la plus grande fermeté ces meurtres. Elle présente également ses plus sincères condoléances à leurs familles, leurs proches, au clergé italien ainsi qu’au clergé burundais qui les a accueillies, et partage leur peine.
Burundi - Démographie
Le Burundi connaît une croissance démographique inquiétante
Bujumbura, le 11 septembre 2014 (Net Press) . En 1979, la population burundaise s’élevait à 4.028.420 personnes, elle a augmenté jusqu’à 5.292.793 en 1990 et était de 8.053.574 en 2008. Autrement dit, elle a doublé dans 29 ans et si rien n’est fait, elle sera de 16.492.848 en 2030. La densité au km2 quant à elle est de 310 habitants/ km2 et l’indice synthétique de fécondité (nombre d’enfants par femme) est de 6 à 7 enfants et est resté le même de 1965 à 2010. Ces données alarmantes ont été révélées hier par le Dr Gilbert Batungwanayo, expert national pour le projet « Appui au programme national de santé de la reproduction (Pnsr) » financé par la KFW, une banque allemande de développement. C’était au cours d’un atelier de sensibilisation des chefs des programmes des radios et des rédacteurs en chef des journaux pour que leurs médias contribuent à la diffusion des messages-clés sur l’importance de l’espacement des grossesses en faveur de la santé de la mère et de l’enfant. Il a été organisé par le Pnsr en collaboration avec World Vision Burundi.
Il a indiqué que cette forte croissance démographique est une entrave au développement du pays et affecte beaucoup plus la santé de la mère et de l’enfant. Pour ce qui est du développement, cette croissance est un handicap dans la mesure où elle affecte la qualité de l’éducation par l’exigüité des salles de classe et le manque du matériel pédagogique. Les conflits fonciers sont de l’ordre de 80% suite au manque des terres cultivables et la destruction de l’environnement s’accroît du jour au lendemain. La forte croissance démographique entraine aussi l’augmentation des besoins en infrastructures sanitaires et le matériel médical qui ne sont pas à la hauteur de tous les pays.
A travers sa présentation sur la place de la planification familiale dans la réduction de la mortalité maternelle et infantile, le Dr Batungwanayo a relevé quelques facteurs de risque de la mortalité maternelle : 4 trop et 4 retards. Les premiers sont les grossesses trop précoces (avant 18 ans), grossesses trop rapprochées (intervalle de 2 à 3 ans), grossesses trop nombreuses (5 et plus) et grossesses trop tardives (35 ans et plus). Les seconds quant à eux sont retard à reconnaitre les signes de danger, retard dans la prise de décision pour consulter les structures sanitaires, retard pour arriver dans une structure sanitaire et le retard pour recevoir un traitement adéquat une fois arrivée dans la structure sanitaire.
Pour le Dr Gilbert Batungwanayo, la planification familiale (PF) devrait donc être une préoccupation de tout un chacun compte tenu des statistiques des femmes qui conçoivent dans le monde entier et des risques qu’elles courent. Pour être plus concret, il est revenu notamment sur des données de l’horloge de la mortalité maternelle. Toutes les deux minutes, 380 femmes tombent enceintes, 190 femmes ont une grossesse non planifiée ou non souhaitée, 110 connaissent une complication liée à la grossesse, 40 femmes ont un avortement à risque et 1 femme meurt suite à une complication liée à la grossesse. Or, a-t-il conclu, la PF réduit de 20 à 30% du taux de mortalité maternelle et de 12 à 20% du taux de mortalité infantile. En plus, 1 dollar investi dans la PF permet d’économiser 31 dollars à investir ailleurs.
Burundi – Rdc - Sécurité
Peut-on nier ou confirmer la présence des militaires burundais au Sud- Kivu ?
Kiliba, le 11 septembre 2014 (Net Press) . Cette question se pose par les journalistes de la Radio France Internationale (Rfi) au moment où la présence des militaires burundais sur le sol congolais est niée par une certaine partie de la population mais, elle est aussi confirmée par une autre.
En effet, selon les informations de Rfi, la société civile et les populations sur place répondent que oui, le gouvernement congolais dément catégoriquement. Toutefois, indiquent les mêmes informations, une correspondante de Rfi s’est rendue dans la ville de Kiliba et a trouvé des tentes installées à au moins deux endroits près de ce village, et selon les informations livrées par des Ong locales et la population sur place, les infrastructures qui se trouvent sur place servent à loger entre 750 et 900 hommes armés. Car, selon toujours les habitants de cette localité, ces soldats sont vus régulièrement dans le village le soir ou lors de patrouilles, tout comme des véhicules immatriculés au Burundi. Il suffit en effet de circuler dans les champs à 500 mètres du village pour apercevoir des tentes et des éléments vêtus de treillis aux couleurs du Burundi.
Cependant, la mission de ces hommes est jusqu’à présent méconnue selon toujours les habitants de Kiliba, situé à moins de cinq kilomètres de la frontière avec le Burundi, depuis plusieurs mois, même si le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, rassure qu’il n’y a aucun soldat burundais sur le sol congolais.
Selon toujours les informations de Rfi, mille et une questions se posent à propos de ces hommes. S’agit-il d’un contingent du pays voisin ? Ou d’Imbonerakure, ces jeunes du parti au pouvoir au Burundi ? Là encore, Kinshasa, Bujumbura et la Monsusco démentent avec force leur présence. Enfin, d’après les populations sur place, ces jeunes Burundais Imbonerakure auraient disparu du paysage fin mai. De qui s’agit-il alors ? Pour avoir posé avec insistance cette question, deux acteurs de la société civile congolaise affirment avoir été victimes de menaces, au moment où un Burundais, Pierre Claver Mbonimpa, est sous les verrous suite à cette interrogation.
Burundi – Justice
Les témoins dans l’affaire Rwembe de nouveau absents à la barre
Gitega, le 11 septembre 2014 5Net Press) . C’est ce matin qu’a eu lieu le procès qui oppose Michel Nurweze alias Rwembe et les deux policiers témoins. Mais ces derniers n’ont pas comparu et ce n’est pas la première fois. L’un de ces policiers travaillant à Gitega avait informé la police de Gitega qu’il n’était pas en sécurité et il avait demandé la protection, chose qui n’a pas été faite.
Toutefois, le ministère public a estimé que ces témoins n’ont pas la volonté de reprendre l’audience et a demandé au siège de prendre les mesures nécessaires pour les amener par force à la barre. L’avocat de la partie civile dit ne pas comprendre un ministère public qui ne veut pas protéger une personne qui est dans le besoin. De son côté, l’avocat de Rwembe ne voit pas l’importance de ces témoins et demande qu’on rejette les témoignages de ces policiers et d’attaquer le fonds de l’affaire.
Signalons que Michel Nurweze alias Rwembe est accusé de l’assassinat de Léandre Bukuru, de l’attentat à l’assassinat de Philbert Kimararungu et d’avoir torturé M. Zacharie Bukuru. Le siège a remis l’affaire en date du 6 novembre de cette année.
Burundi – Etats-Unis – Terrorisme – Anniversaire
Destruction des tours jumelles à New York, 13 ans déjà !
New York, le 11 septembre 2014 (Net Press) . C’était le mardi, 11 septembre 2001, quand deux tours jumelles de New York, aux Etats-Unis, ont été cognées par deux avions, respectivement à 8 h 43’ et à 8 h 45’, heure locale. Deux autres avions ont raté leurs cibles pour s’abîmer à Washington D.C. Ce jour-là, les autorités de l’aviation civile américaine ont bloqué le reste des avions sur le sol car ils ne comprenaient pas ce qui leur arrivait en ce moment précis. Ce jour est depuis qualifié de 11 septembre noir dans l’histoire récente de cette fédération étasunienne.
L’attentat a été vite revendiqué et il s’agissait du mouvement terroriste Al Quaida d’Oussama Ben Laden, originaire de l’Arabie Saoudite. Le bilan était lourd, très lourd puisque l’attentat a fait au moins trois mille morts et de plusieurs nationalités. Le chef d’Al Quaida est alors entré en clandestinité et il est devenu l’homme le plus recherché de la planète. En effet, les Etats-Unis de George Bush junior s’apprêtaient à fournir une somme de 25 millions de dollars américains à quiconque pourrait dévoiler l’emplacement de ce chef terroriste.
Ce n’est que 10 ans plus tard, le 2 mai 2011, sous l’administration Obama qu’Oussama Ben Laden a été exécuté dans son domicile d’Abbottabad, au Pakistan. L’opération était menée par le chef de l’exécutif américain lui-même, Barack Obama, un combat qu’il a mené pendant 8 mois en toute discrétion. Avec cet exploit, il partait favori pour les élections de 2012 où il briguait sa reconduction à la tête de la maison blanche.