Bujumbura, le 15 septembre 2014 (Net Press) . Après l’audience du 11 septembre 2014, les juges du tribunal de grande instance en mairie de Bujumbura ont rejeté la requête des avocats de Pierre-Claver Mbonimpa de le libérer provisoirement (Cf. Net Press du 11 septembre 2014).
En effet, ces juges exigent la mise en place d’une commission médicale pour analyser son état de santé comme l’a demandé le ministère public. Signalons que Pierre-Claver Mbonimpa a été incarcéré à la prison centrale de Mpimba, le 16 mai 2014, accusé d’atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat ainsi que faux et usage de faux. Il a été admis à l’hôpital Bumerec le 29 août 2014, à cause de la détérioration de son état de santé suite aux conditions carcérales insupportables.
A travers un communiqué de presse, les radios Bonesha Fm, Rpa, Isanganiro, Renaissance Fm et le Groupe de presse Iwacu rejettent l’invitation de participer à la conférence publique des porte-paroles des institutions de la République prévue ce jeudi 19 septembre 2014 à Gitega. C’est une forme de protestation contre la décision du tribunal de grande instance en mairie de Bujumbura de maintenir en prison le président de l’Aprodh en prison.
Burundi – Réconciliation
La conférence des évêques catholiques du Burundi s’exprime sur la Cvr
Bujumbura, le 15 septembre 2014 (Net Press) . Au cours des messes d’hier dimanche, l’église catholique du Burundi a partagé à ses fidèles un message relatant la position de la conférence des évêques catholiques du Burundi. Elle déplore que la loi portant la mise en place de cette commission chargée de la vérité et de la réconciliation des Burundais ait été votée par une seule partie des députés.
Maintenant que la commission existe déjà, ces évêques recommandent aux futurs membres de cette commission vérité et réconciliation de donner la parole à tous ceux qui chercheraient à exprimer leurs opinions. Ce sera la meilleure façon de permettre aux victimes des crises qui ont endeuillées le Burundi de se décharger et avoir le courage de donner le pardon à leurs bourreaux. Pour eux, ceci permettra également à ces derniers de reconnaître leurs forfaits et demander pardonner aux victimes. Mais ils restent convaincus que les deux parties ne franchiront pas cette étape si la commission n’est pas composée par des membres dotés d’humanisme et soucieux de la vérité. La conférence plaide pour la réconciliation en lieu et place des châtiments exemplaires infligés aux bourreaux ou d’un pardon généralisé.
Burundi – Economie
L’Olucome demande au ministre des finances de faire le réaménagement des ordonnances ministérielles
Bujumbura, le 15 septembre 2014 (Net Press) . A travers sa correspondance adressée au ministre des finances, le président de l’Olucome, M Gabriel Rufyiri, demande au ministère des finances de réaménager les ordonnances ministérielles n° 540/654 du 25 avril 2014 portant création et fonctionnement du comité de pilotage et des équipes techniques du projet d’informatisation de la gestion des finances publiques et n°2891 du 11/7/2014 portant octroi d’une incitation financière aux membres du comité de pilotage et des équipes techniques du projet d’informatisation de la gestion des finances publiques.
Selon cette correspondance, l’Olucome salue la mesure du président de la République, celle du ministre de la bonne gouvernance ainsi que celle du ministère des finances d’annuler certaines ordonnances qui ne contribuaient qu’à ruiner le trésor public.
Toutefois, cet observatoire regrette de la prise d’autres mesures qui octroient des avantages faramineux aux membres des comités et commissions techniques. Il a cité par exemple l’autorité de régulation des marchés publics où chaque membre reçoit 600.000 Fbu par mois alors qu’ils sont employés ailleurs, souligne cette correspondance.
La même correspondance indique que malgré la décision du gouvernement limitant à 20.000 Fbu par un cadre et par séance, donc à 300.000 Fbu par mois au maximum, la somme accordée aux membres de ces commissions et comités qui multiplient les réunions afin de percevoir le double par mois.
Pour l’Olucome, selon les révélations de ministère des finances, les noms des membres des commissions et comités sont toujours les mêmes car, une seule personne peut se retrouver dans plus de 5 commissions et les mêmes noms se retrouvent dans presque toutes les commissions. Il a cité par exemple, Immaculée Bigirimana, Pasteur Mpawenimana, Celsius Barahinduka, Désiré Musharitse, etc. Ainsi, précise le même observatoire, ce qui est regrettable, c’est que le choix de ces membres pour faire partie de ces commissions est guidé par le favoritisme.
Enfin, par la même correspondance, l’Olucome demande au ministre des finances de modifier ses ordonnances. Il demande également au ministre de la bonne gouvernance et de la privatisation d’instruire d’inspection générale de l’Etat pour qu’elle face d’enquête et produire un rapport sur la création des commissions techniques et le traitement de leur membres par les services de l’Etat, spécialement par le ministère des finances.
Burundi - Education
Le lycée du Saint Esprit débute l’année scolaire avec un hôte inhabituel
Bujumbura, le 15 septembre 2014 (Net Press) . Il s’agit de M. Rénovat Nitunga, président de l’association « Ayons pitié de lui » (Apl). Il s’est présenté ce matin au salut du drapeau national pour annoncer aux élèves et aux autorités de cet établissement scolaire que dans le cadre de son projet « Inventons l’avenir », son association se chargera chaque année scolaire de l’achat des craies utilisées par le lycée Saint Esprit. Le coût est d’environ 1.200.000 Fbu et la livraison des craies destinées au premier trimestre de l’année scolaire 2014-2015 a eu lieu ce matin.
Signalons que le choix du lycée du Saint Esprit par l’association Apl n’est pas un fait du hasard. M. Nitunga nous a expliqué que c’est parce que ce lycée compte parmi ses élèves, une jeune fille de la 9ème année qui a obtenu au concours national, édition 2012, une note maximale de 200 points sur 200. A son tour, cette élève obtiendra chaque année scolaire 50.000Fbu jusqu’à ce qu’elle termine les humanités générales. Le lycée de Rutovu est également bénéficiaire de ce don de l’association Apl, grâce à son élève de la 9ème année ayant obtenu 200 points sur 200 au concours national de 2012. Comme l’heureuse élue du lycée du Saint Esprit, ce jeune garçon obtiendra lui aussi, une somme de 50.000Fbu chaque année. Cette association prévoit à la fin de cette semaine, une visite au lycée de Rutovu pour livrer officiellement les craies du premier trimestre.
Le recteur du lycée du Saint Esprit, le Père Guillaume Ndayishimiye Bonja, éprouve un sentiment de joie et de remerciement envers cette association et lui souhaite la bénédiction divine. Il salue cette initiative de l’Apl qui favorise la compétition chez les élèves. Au sein de notre établissement, a indiqué le recteur à un reporter de Net Press, l’octroi des prix d’encouragement aux meilleurs élèves a déjà démontré son influence sur le goût du travail individuel. Chaque élève travaille sérieusement dans l’espoir de décrocher un prix d’excellence à la fin de l’année scolaire, a-t-il expliqué. Les prix octroyés proviennent d’un groupe d’individus soucieux d’un enseignement de qualité. Le recteur Bonja demande alors à d’autres âmes charitables de venir en aide à son lycée et d’autres écoles pour promouvoir l’excellence, surtout en cette période où les moyens financiers des écoles et des parents s’amenuisent de plus en plus. Les financements en livres du programme de l’école fondamentale ou du matériel de laboratoire notamment sont en souffrance.
L’année dernière, le gouvernement a donné dans le cadre de l’école fondamentale un seul livre pour trois élèves. Pour rester dans la logique de sa pédagogie qui veut que chaque élève ait son livre, cet établissement a dû faire appel aux parents pour acheter des livres supplémentaires d’une valeur d’à peu près 8 millions de nos francs.
Interrogé sur le secret du lycée du Saint Esprit qui se classe généralement premier au niveau national quant aux résultats des élèves, le Père Ndayishimiye Bonja donne au moins 4 raisons. Aucune classe ne dépasse un effectif de 42 élèves, le recrutement des enseignants est très rigoureux, les élèves suivent des cours de renforcement tous les lundi et mercredi dans l’après-midi et les élèves sont en compétition pour gagner des prix d’excellence octroyés à la fin de l’année.
Même l’introduction de l’école fondamentale n’a pas affecté les résultats des élèves de la 7ème année parce les autorités de l’école ont affecté des professeurs selon leurs spécialités après consultation des concepteurs de ce programme. Pour le Père Ndayishimiye Bonja, le programme de l’école fondamentale est en soit bon, c’est la manière dont il est enseigné qui cause de problème.
« Le programme de la 8ème année fondamentale ne nous est pas encore parvenu, mais ceux qui ont suivi la formation connaissent déjà le contenu des premières leçons à enseigner. D’autre part, les manuels scolaires sont déjà dans la direction provinciale de l’enseignement et nous parviendront sans délai », a indiqué le recteur.
Burundi – Nations-Unies - Démocratie
« Faire participer les jeunes à la démocratie »
New York, le 15 septembre 2014 (Net Press) . Tel est le thème retenu à l’occasion de la journée internationale de la démocratie, célébrée chaque 15 septembre de l’année. A travers son discours, Ban-Ki-Moon rappelle que la démocratie est une valeur universelle qui suppose que les peuples choisissent leur propre système politique, économique, social et culturel, en exprimant librement leur volonté, et qu’ils aient droit au chapitre en ce qui concerne tous les aspects de leur existence.
Si les démocraties ont des caractéristiques communes, explique-t-il, il n’existe pas un modèle unique de démocratie. Lorsque l’organisation des Nations-Unies aide les gouvernements à promouvoir et à consolider la démocratie, c’est en se conformant à la charte et toujours à la demande expresse des États.
La résolution A/62/7 (2007) de l’assemblée générale des Nations-Unies engage les gouvernements à renforcer les programmes nationaux de promotion et de consolidation de la démocratie et décide également de célébrer le 15 septembre de chaque année la journée internationale de la démocratie.
Le thème de cette année met l’accent sur les défis et les opportunités que représente la participation des jeunes au processus démocratique. Les personnes âgées de 15 à 25 représentent un cinquième de la population mondiale. Dans de nombreux pays en développement, la proportion est encore plus élevée. Aujourd’hui, la majorité des jeunes vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire.
Pourtant, de nombreuses études pointent du doit la défiance des jeunes envers la vie politique, avec notamment une baisse de la participation aux élections et de l’adhésion aux partis politiques et aux organisations sociales traditionnelles dans le monde. Parallèlement, des mouvements informels, menés par des jeunes et plaidant pour un changement démocratique sont en croissance dans un certain nombre de pays dont des États fragiles.