Bujumbura, le 20 septembre 2014 (Net Press). Très à l’aise dans le maniement du verbe lorsqu’il prend la parole pour défendre son patron dans tout ce qu’il fait, le porte-parole du président de la République, M. Léonidas Hatungimana, croit que ce talent que nul ne lui conteste, lui donne le feu vert de dire n’importe quoi. Ainsi, lors de la conférence publique des porte-parole des institutions tenue hier vendredi à Gitega, il a fait une comparaison entre la justice burundaise et celle des pays occidentaux pour ce qui est du dossier de Pierre-Claver Mbonimpa.
M. Hatungimana a affirmé que dans ces grands pays, il existe des personnalités importantes qui sont régulièrement convoquées par la justice et maintenues en détention en raison de leur culpabilité. Une comparaison totalement ridicule, car, outre que la justice burundaise n’a rien à avoir avec la justice américaine ou française par exemple dans son fonctionnement au quotidien, la détention d’un prisonnier d’opinion en très mauvais état de santé est probablement une exception burundaise, car la nature de la maladie dont il est atteint peut le faire passer de ce monde à l’autre à tout moment.
Burundi – Italie – Coopération
Le Burundi bénéficie d’un don de 31 millions de dollars de la part du Fida
Rome, le 20 septembre 2014 (Net Press) . Le Fonds international de développement agricole (Fida) et le gouvernement du Burundi a signé hier vendredi à Rome (son siège), un accord de don d’1 million de dollars américains et un autre de 30 millions de dollars du programme mondial sur l’agriculture et la sécurité alimentaire, fonds géré par le Fida.
Selon un communiqué de presse publié après la signature, ce fonds est destiné à la mise en place du programme national pour la sécurité alimentaire et le développement rural de l’Imbo et du Moso dont le coût total s’élève à 57,9 millions de dollars. Ce nouveau programme est aussi cofinancé par le Fonds de l’OPEP pour le développement international avec un prêt de 20 millions de dollars et la contribution du gouvernement du Burundi. L’accord de financement a été signé par Odette Kayitesi, ministre burundais de l’agriculture et de l’élevage, et Michel Mordasini, vice-président du Fida.
Malgré la croissance économique positive au cours de la dernière décennie, indique le communiqué, l’incidence de la pauvreté reste élevée au Burundi. La malnutrition chronique touche 58% des enfants de moins de cinq ans et l’indice de la faim s’établissait à 38,8% en 2013. Bien que 90% de la population dépendent de l’agriculture et que les investissements aient passé de 2% en 2010 à 7% en 2011 et 11% en 2012, poursuit le communiqué, les investissements dans le secteur agricole au Burundi restent faibles.
Le communiqué rappelle que le programme national pour la sécurité alimentaire et le développement rural est conçu pour aider au moins 225.000 personnes vivant dans les zones rurales de l’Imbo et du Moso. Il renforcera les infrastructures hydro-agricoles au niveau des marais et des plaines et désenclavera les zones de production. Le programme permettra également de développer et de structurer les filières du riz et du lait ; d’appuyer la diversification de la production ; d’améliorer la situation nutritionnelle des collectivités rurales et de renforcer la capacité institutionnelle des acteurs du développement agricole en relation avec les filières ciblées.
50% des bénéficiaires devront être des femmes et 30% des jeunes, en particulier, des jeunes orphelins. En outre, les investissements pour ce programme aideront à créer des emplois dans les unités de décorticage et des mini-rizeries, et également dans les centres de collecte du lait.
Ce programme s’étalera sur six ans et sera exécuté par le ministère de l’agriculture et de l’élevage du Burundi. Pour contribuer à l’augmentation de la production de riz de près de 5.000 tonnes par an, il envisage le développement et la réhabilitation de 2.470 hectares de marais et de plaines. Aussi, avec la distribution des vaches laitières et de génisses, la quantité de lait autoconsommée augmentera de 17.500 litres par an, et la quantité commercialisée ou transformée sera aussi d’au moins 17.500 litres par an.
Burundi - Politique
Des travaux communautaires pas comme les autres en commune Ruhororo
Ngozi, le 20 septembre 2014 (Net Press) . Le président de la République, M. Pierre Nkurunziza se trouvait hier en commune Ruhororo au Nord du pays où il a accueilli une délégation américaine en provenance de l’Etat du Missouri situé au centre des Etats-Unis. Ensemble, ils ont participé aux travaux communautaires de développement destinés à la construction d’un centre de santé, ce qui a donné à ces travaux un cachet spécial.
Cela a attiré la curiosité de la population locale qui n’avait pas l’habitude d’assister à un tel spectacle, celui de voir des étrangers à la peau blanche effectuer des travaux manuels, parce qu’elle se les imaginait en permanence assis dans les bureaux en train de donner des ordres ou sur des chantiers en train de diriger les travaux.
Par après, les hôtes du chef de l’Etat ont eu un entretien très fructueux avec lui, car la délégation américaine a promis d’envisager la possibilité de nouer des relations très étroites avec la partie burundaise, à tel point que les jumelages pourront se faire à différents niveaux. Au niveau communal, Ruhororo pourrait être jumelée avec les villes de cet Etat dont la capitale, Jefferson City ou Kansas City, la deuxième en importance économique et démographique. Au niveau plus élargie, la province de Ngozi pourrait être jumelée avec l’Etat du Missouri, de telle manière que certains secteurs tel que l’enseignement et la santé puissent en bénéficier considérablement.
Burundi – Développement
La jeunesse appelée à mettre en avant ses intérêts et non la violence
Bujumbura, le 20 septembre 2014 (Net Press) . L’appel a été lancé hier dans l’après-midi par l’association New Génération au Centre jeunes Kamenge. C’était à l’occasion des activités organisées dans le cadre de la campagne « Burundi, urwaruka turashoboye ». M. Dieudonné Nahimana, représentant légal de cette association, a rappelé que cette campagne lancée officiellement le 21 août 2014, a pour objectif de créer un environnement favorable afin de permettre aux jeunes burundais d’améliorer et de plaider pour leur positionnement socioéconomique dans les secteurs tant public que privé (Cf. Net Press du 19 août 2014).
Comme ces activités ont été organisées à la veille de la célébration de la journée internationale de la paix (21 septembre), il a profité de cette occasion pour inviter la jeunesse de ce pays à prêter oreille attentive aux politiciens qui militent notamment pour la lutte contre le chômage juvénile au lieu de suivre ceux qui leur entraînent dans la violence. M. Nahimana a rappelé que beaucoup de jeunes ont gâché leur avenir pour avoir été très actifs dans les crises qu’a connues le Burundi.
L’association New Generation compte étendre la campagne sur tout le territoire du pays et la sensibilisation ne se limitera pas aux seuls jeunes mais également aux autorités burundaises pour qu’elles multiplient des activités génératrices de revenus en faveur de la jeunesse. Son représentant légal déplore que même les avis de recrutement à la fonction publique sont conditionnés prioritairement par l’expérience acquise alors que l’Etat du Burundi ne prévoit pas pour des jeunes diplômés des occasions de mettre en pratique des théories apprises à l’école.
Le numéro 1 de cette association a alors présenté au cours des activités d’hier des cas de jeunes qui ont réussi à faire de microprojets grâce à l’encadrement de New Generation. Ceux-ci sont financés par différents partenaires à travers cette association.
Burundi – Confessions religieuses
La signification du jour du Seigneur expliquée par l’abbé Emmanuel Mugiraneza
Bujumbura, le 20 septembre 2014 (Net Press) . En cette veille du 25ème dimanche du Temps ordinaire de l’année liturgique A, Radio Maria Burundi en a profité pour demander au curé de la paroisse-Cathédrale Regina Mundi quelle est la signification que l’on peut donner au dimanche, dit « le jour du Seigneur ».
L’abbé Emmanuel Mugiraneza a répondu que les origines de ce jour remontent au temps de la création, lorsque Yahveh, après avoir créé le monde et vu que « tout cela est bon » s’est reposé au 7ème jour. Ce fut les origines du Sabbat comme le racontent tous les livres de l’Ancien Testament.
Après la mort de Jésus sur la croix, ce sera la naissance de la fête de Pâques célébrée une fois par an, mais qui se perpétue à travers chaque dimanche de l’année, jour de joie et de bonheur, qui devrait être l’occasion pour chaque chrétien de manifester un cœur qui aime les pauvres et les nécessiteux.
Bien que le curé de la Cathédrale n’ait pas abordé cet aspect du jour du Seigneur, les chrétiens sont quelque peu déroutés que l’on dise que la période du carême dure 40 jours, alors qu’en réalité, entre le mercredi des cendres et la résurrection du Seigneur, il s’écoule exactement 46 jours.
C’est que les 6 dimanches qui ponctuent cette période de jeûne et de prières sont considérés comme de « petites » Pâques s’il est permis de s’exprimer ainsi. C’est-à-dire des jours de joie et d’allégresse où les sacrifices et la privation volontaire de la nourriture peuvent être pratiqués avec modération.