Bujumbura, le 23 septembre 2014 (Net Press) . Par le biais de son plan stratégique et opérationnel, l’Ong locale, Parole et action pour le réveil des consciences et l’évolution des mentalités (Parcem), procède au suivi de la mise en œuvre de la stratégie nationale de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption. Après l’atelier du 21 mai 2014 portant évaluation de l’axe « lutte contre la corruption » de cette stratégie, elle a organisé ce matin un atelier d’évaluation de la mise en œuvre de l’axe « gouvernance politique et démocratique ». Cet axe constitué de trois parties, à savoir les élections, les institutions politiques et l’état de droit.
La Parcem a rappelé que les axes prioritaires sont notamment réviser le cadre légal régissant les élections, garantir le libre fonctionnement des hommes politiques, favoriser la libre participation des citoyens au processus électoral, renforcer les capacités du gouvernement en organisant un audit de la structure de coordination et de suivi de l’action gouvernementale, renforcer les capacités du parlement en particulier dans l’élaboration des propositions de loi et dans le contrôle de l’action gouvernementale, améliorer le leadership politique, mettre en place la haute cour de justice, professionnaliser la Ceni, renforcer l’indépendance de la justice, renforcer les capacités institutionnelles du ministère de la justice, etc.
Selon le consultant, Siméon Barumwete, certains progrès ont été enregistrés bien que des défis persistent encore. Pour ce qui concerne les droits de l’homme, le Burundi a élaboré beaucoup de textes au niveau national et ratifié beaucoup de textes internationaux, mais l’application n’a pas toujours suivi. L’indépendance de la magistrature laisse à désirer car la carrière professionnelle des magistrats est encore gérée par l’exécutif en lieu et place de la cour suprême. Les cas de détention préventive sont encore légions alors qu’emprisonner une personne avant la condamnation est une exception. A ce sujet, il a rappelé à quel point l’emprisonnement de Pierre-Claver Mbonimpa a envenimé davantage les relations de la société civile et du gouvernement.
Signalons qu’au cours de cet atelier, une conseillère du ministère de la justice a informé les participants qu’il y a une commission qui est à l’œuvre en ce qui concerne la création de la haute cour de justice. Pour Faustin Ndikumana, directeur exécutif de la Parcem, si cette commission ne travaille pas à la burundaise (des commissions qui ne font jamais de rapports ou qui rédigent des rapports taillés sur mesure), cette initiative serait un pas de géant. Il fonde son argumentaire sur le fait qu’une ministre de la justice burundaise a indiqué à son époque au cours d’un forum qui a vu la participation des ambassadeurs accrédités à Bujumbura, que la création de la haute cour de justice viendrait déstabiliser l’institution présidentielle.
Pour ce qui est des élections, Pr. Barumwete a salué que le nouveau code électoral ait été adopté après consultations de différents acteurs politiques. Mais là où le bât blesse est que l’intolérance politique reste une réalité. A titre d’exemple, les partis politiques de l’opposition ne mènent pas librement leurs activités politiques dans tout le pays et certains leaders de l’opposition sont harcelés par la justice.
A travers son analyse, le consultant a souligné que les conditions favorables pour le dialogue politique sont toujours une préoccupation dans ce pays. Cette situation se traduit par le manque de confiance à cause de la non-application des engagements pris (feuille de route), usage de la force contre les manifestants pacifiques (étudiants, journalistes, membres du parti Msd, femmes de l’Ufb). Sur ce dernier point, la police n’a pas été impartiale et neutre.
Le consultant garde espoir qu’au fur et à mesure que le gouvernement prend connaissance de la situation réelle de la bonne gouvernance et des défis réels sur le terrain, il va mettre en œuvre cette stratégie en corrigeant les manquements.
Burundi - Environnement
Mamert Sabushimike plaide pour la création des aires protégées
Makamba, le 23 septembre 2014 ‘Net Press) . Dans le souci de lutter contre les changements climatiques, la désertification et d’atteindre les 11% des forêts naturelles pour un pays selon les normes internationales, le représentant légal de l’Association des amis de la nature (AAN) demande au ministre de l’environnement de contribuer à la protection de ce dernier par décret-loi portant création des aires protégées au niveau de 7 chaînes de montagnes.
Il s’agit de Kibimbi qui s’étend sur les provinces de Bururi et Rutana, Inazerwe qui couvre Bururi et Makamba, Nkoma située dans la province de Rutana, Mpungwe en province de Ruyigi, Birime dans Cankunzo, Gihinga situé en province de Mwaro et Kigambwe se trouvant dans la province de Makamba.
A travers une correspondance adressée le 19 septembre 2014 au ministre de tutelle, il lui rappelle que ces chaînes de montagnes présentent des savanes et des végétations qui peuvent devenir progressivement des forêts secondaires, ombrophiles ou même primaires une fois épargnées des feux de brousse et des êtres humains qui cherchent des terres.
Burundi - Agriculture
Certains problèmes handicapent l’agriculture familiale
Bujumbura, le 23 septembre 2014 (Net Press) . Au cours d’une conférence régionale sur l’agriculture familiale qui a eu lieu ce matin, M. Boniface Mwikomo, assistant du ministre de l’agriculture et de l’élevage, a fait savoir que l’organisation des Nations Unies a décrété que l’année 2014 soit une année pour l’agriculture familiale. A ses yeux, cela montre que l’agriculture familiale a une importance capitale.
Il a indiqué qu’au niveau de notre pays, presque la totalité des Burundais sont concernés par l’agriculture en général car on a une population rurale qui s’occupe de ce sevteur. Aussi, a souligné M. Mwikomo, depuis longtemps nos agriculteurs y exploitent de petites propriétés. Et d’ajouter qu’il y a des chiffres qui parlent même de 0,5 hectare ou même en dessous, ce qui montre qu’on a une agriculture familiale fragile au Burundi. Selon lui, on ne peut pas développer notre pays, développer le secteur de l’agriculture et de l’élevage sans s’intéresser à ces petits exploitants agricoles.
Parmi les problèmes qui handicapent l’agriculture familiale, M. Mwikoma a souligné le fait que les agriculteurs eux-mêmes sont des gens non instruits. Et de renchérir que ces derniers ont besoin d’être formés pour pouvoir se perfectionner. Aussi, ils pratiquent cette agriculture sur de petites étendues. Selon lui, même s’il y a d’autres programmes qui appuient les agriculteurs, notamment pour l’acquisition des engrais par exemple, on voudrait que ce soit tous les agriculteurs qui soient concernés et qui puissent bénéficier de ces engrais. Un autre problème qu’il a évoqué est notamment le fait de pouvoir passer de l’agriculture de subsistance vers l’agriculture de marché. Pour lui, il faut installer des unités de transformation, etc. Et tous ces défis qui ont été soulevés au niveau du plan national d’investissement agricole.
Selon M. Mwikomo, la solution doit être trouvée dans des rencontres pareilles pour qu’on travaille de manière inclusive et que chacun se sente concerné, que ce soient les agriculteurs, les transformateurs, les administratifs et les encadreurs techniques. Signalons que cette conférence a réuni 4 provinces du pays à savoir Bujumbura, Bubanza, Cibitoke et Muramvya pour montrer qu’il s’agit des activités qui sont en train d’être menées au niveau national.
Burundi – Education.
Les élèves de la Dpe Bururi ayant terminé la 10ème au bord de la révolte
Bururi, le 23 septembre 2014 (Net Press) . De tous les directeurs provinciaux de l’enseignement des 17 provinces que compte le pays, celui de Bururi au sud du pays est sans doute celui qui se trouve dans de mauvais draps. Chaque jour, au moins 300 élèves ayant terminé le cycle inférieur des humanités s’agglutinent devant son bureau pour réclamer qu’on leur change les écoles où ils ont été orientés.
Le constat est qu’ils ont été orientés, soit dans les sections qu’ils n’ont pas sollicitées, soit dans les écoles où ces sections sont inexistantes. Mais la réponse du directeur est d’une toute autre nature.
Il répond que seuls les collèges communaux et les lycées communaux font l’objet des recours des élèves insatisfaits et que les réclamations venant des autres établissements secondaires traditionnels sont traitées à l’administration centrale du ministère de tutelle à Bujumbura.
Burundi – Jordanie - Coopération
Le président du sénat en Jordanie depuis hier.
Bujumbura, le 23 septembre 2014 (Net Press) . Le président du Sénat, Gabriel Ntisezerana, s’est envolé hier pour la Jordanie, afin de prendre part à une rencontre régionale regroupant ses collègues qui se trouvent à la tête des chambres hautes dans les pays arabes et sur le continent africain.
Comme l’a révélé le porte-parole de cette institution, M Jérôme Nzokirantevye, un des grands sujets à l’ordre du jour sera d’évaluer où en sont les efforts des pays représentés dans leur lutte contre la corruption.
Sans du tout vouloir faire un procès s’intention à notre représentant, on peut parier qu’il prendra la parole au nom du Burundi, il affirmera que notre pays a fait un pas de géant pour faire disparaître « à jamais » ce fléau, que les finances publiques sont bien assainies et que les corrupteurs et les corrompus gisent en prison.
Toutes ces belles paroles de nos dirigeants – et pas seulement le président du Sénat - lorsqu’ils se trouvent en mission en terre étrangère ne correspondent pas du tout à la triste réalité sous nos yeux. La corruption se porte malheureusement très bien (trop bien même) dans notre pays et ce n’est pas le dernier rapport des parlementaires européens sur le Burundi qui dirait le contraire.
Burundi – Rdc - Sécurité
« Joseph Kabila, aurait-il cédé notre territoire au Burundi » ?
Uvira, le 23 septembre 2014 (Net Press) . C’est en substance la grande question que se posent de nombreuses organisations de la société civile établies dans les provinces orientales de la République démocratique du Congo, dont la plus importante et la plus active s’appelle « Espoir d’horizon » installé au sud Kivu. Selon un reportage saisissant entendu la nuit dernière sur Rfi, c’est la colère et presque la révolte qui étaient les sentiments dominants de la part de tous ceux qui sont intervenus sur le sujet, qu’il s’agisse du représentant légal de cette Ong ou des membres de son association.
A leurs yeux, la présence des soldats burundais en uniformes militaires de leur pays ne fait guère de doute, ils se montrent arrogants, ils volent et violent les jeunes filles congolaises et vont jusqu’à tuer ceux qui s’opposent à leur volonté.
Cette Ong a même adressé une lettre de protestation ou vice-premier ministre chargé de la sécurité nationale à Kinshasa avec copie pour information au président Joseph Kabila. Il leur est demandé de « tout mettre en œuvre » pour que ces soldats étrangers cessent leur envahissement d’un Etat souverain pour rentrer dans leur pays.
Voilà donc les démentis répétitifs de Kinshasa et de Bujumbura réduits à leur plus simple expression par ceux qui sont très bien placés pour observer de près si les interrogations de Pierre-Claver Mbonimpa, le président de l’Aprodh, étaient fondées ou pas.
Burundi – Afrique du Sud – Nigéria - Catastrophe
Les rescapés sud-africains de la catastrophe du Nigéria rapatriés hier à Pretoria
Pretoria, le 23 septembre 2014 (Net Press) . Il y a 8 jours, une véritable catastrophe s’est produite à Lagos, la capitale économique du Nigéria, lorsqu’un nouvel immeuble de plusieurs étages dont la construction venait d’être terminée, s’effondra brusquement, faisant 115 morts dont 90 étaient des ressortissant sud-africains.
Les causes ne sont pas encore connues mais les médias locaux accusent déjà les ingénieurs et les architectes de ne pas avoir respecté les normes de construction les plus élémentaires. En plus, des victimes qui ont été enterrées dès le lendemain, des dizaines de blessés sont en train de recevoir des soins dans les principaux hôpitaux de Lagos et d’Abuja.
Mais ceux parmi les citoyens sud-africains qui nécessitent des soins sophistiqués ont été rapatriés ce lundi à bord d’un vol spécial en provenance de Pretoria et ont été admis immédiatement dans un des meilleurs hôpitaux de la capitale du pays le plus riche du continent noir.
Burundi – Sénégal - Justice
Refus que le juge de la cour anti-corruption de Dakar soit saisi du dossier « Karim Wade »
Dakar, le 23 septembre 2014 (Net Press) . Le tribunal de grande instance de Dakar a rejeté la demande de Karim Wade et de ses avocats, pour que le président de la cour anti- corruption de la capitale sénégalaise soit dessaisi du dossier « Karim Wade », le fils aîné de l’ancien président du Sénégal.
Il est présumé s’être enrichi personnellement en dilapidant et en détournant beaucoup d’argent du trésor public. Lorsqu’il fut arrêté il ya un peu plus d’une année, le montant public détenu sur les comptes à l’étranger ainsi que la valeur de ses biens, immeubles inscrits sur son nom représentaient à peu près un milliard d’euros.
Depuis lors, ce montant a été revu à la baisse sur démonstration de ses avocats, mais il doit toujours justifier la provenance de quelques dizaines des millions d’euros. Son père, Abdoulaye Wade, a tenté de sauver son fils mais de façon un peu maladroite. Il a affirmé devant les juges d’instruction qu’une partie du montant soit deux millions d’euros représentent un don que lui a offert l’émir du Qatar.
Le juge lui a alors demandé pourquoi un don offert par un chef d’état étranger en sa qualité de président du Sénégal a été versé sur le compte de son fils au lieu d’être mis dans le trésor public, ce à quoi Wade père a été incapable de répondre, malgré qu’il fût un brillant avocat avant de se lancer en politique.