Bujumbura, le 25 septembre 2014 (Net Press) . Le dossier du président de l’Aprodh vient d’être mis sur le rôle des audiences prévues demain 26 septembre 2014. L’audience publique aura lieu à 9 heures 30 minutes au tribunal de grande instance en mairie de Bujumbura, après les audiences civiles. Il paraît que le rapport de la commission médicale exigé par le ministère public a été transmis hier à ce tribunal.
Malgré cette bonne nouvelle pour les proches de Pierre-Claver Mbonimpa qui saluent les pressions de la communauté internationale pour obtenir la libération de ce grand défenseur des droits de l’homme, à l’intérieur du pays, les contestations de la menace du parlement européen se poursuivent du jour au lendemain. Après celles du parti présidentiel, Cndd-Fdd et du parti Uprona, aile pro-gouvernementale de Concilie Nibigira, c’est le tour du gouvernement de Bujumbura.
A travers une déclaration signée ce 25 septembre par Philippe Nzobonariba, porte-parole et secrétaire général du gouvernement, le pouvoir en place estime que la rédaction de la résolution 2014/2833 (RSP) du parlement européen a été fortement influencée par les rapports de certains activistes de la société burundaise qui recourent encore à la manipulation et à la déformation de la vérité.
Pour Philippe Nzobonariba, le parlement européen demande une chose et son contraire. Pour preuve, souligne-t-il, le parlement européen a déjà adopté d’autres résolutions sur l’impunité en Afrique et de surcroit, appelle souvent à la mise en œuvre adéquate du principe de séparation des pouvoirs. Paradoxalement, le même parlement demande au gouvernement burundais de s’immiscer dans le fonctionnement de la justice, en libérant M. Pierre-Claver Mbonimpa, comme si ce dernier était un prisonnier de conscience, poursuivi pour avoir uniquement exercé son droit d’opinion à la radio. Ce qui est, bien évidemment erroné et sciemment concocté par ceux-là même qui veulent manipuler l’opinion sur ce cas précis.
Selon toujours le communiqué, M. Pierre-Claver Mbonimpa est poursuivi par la justice pour fabrication de fausses preuves et non pour ses déclarations aux médias car il s’est toujours exprimé librement tout comme les autres activistes de la société civile, et n’avait jamais été inquiété.
Néanmoins, cette explication du pouvoir en place contredit un argument avancé par le ministère public au Tgi en mairie de Bujumbura pour expliquer pourquoi le président de l’Aprodh ne devrait pas bénéficier d’une libération provisoire. Au cours de l’audience du 4 juillet 2014, il a indiqué que la justice n’est pas rassurée que M. Mbonimpa ne pourrait pas commettre la même infraction en tenant d’autres propos sur les micros des radios.
Burundi – Droits de l’homme
« Enfin, enfin, j’exerce mes droits », s’exclame Gabriel Rufyiri
Bujumbura, le 25 septembre 2014 (Net Press) . Le président de l’Olucome, M. Gabriel Rufyiri, a procédé ce matin, à partir de 9 heures 30 minutes, à la marche-manifestation pacifique et individuelle qu’il a toujours rêvée. Il l’a débutée au niveau de l’église « Burundi assemblies of God fellowship de Rohero » située tout près du Building « Kwa Ngoma ». Le président de l’Olucome avait un parapluie, un drapeau et portait un pantalon et une chemise sur lesquels se trouvaient une image d’un citoyen maigre qui est en train de donner à manger à un gouvernement très gros au point d’être explosé. Ce citoyen demande au gouvernement « jusqu’à quand la fin de ma misère ? Et celui-ci de lui indiquer : « pauvre, je mange tes impôts ! ».
On pouvait aussi lire sur ces objets plusieurs slogans de Gabriel Rufyiri. D’où as-tu tiré ta richesse ? Avec quel argent as-tu construit tes villas, pourquoi le gouvernement ne veut pas que les corrompus soient démasqués ? Pourquoi les corrompus sont-ils devenus plus forts que l’Etat ? Pourquoi as-tu peur des critiques ? Pourquoi prends-tu des mesures qui nous appauvrissent ? Que veux-tu que je fasse face à la pauvreté que tu crées chaque jour ? Pourquoi violes-tu constamment mes libertés ? Pourquoi ne tolères-tu pas des réunions à travers lesquelles nous voulons évoquer la cherté de notre vie ? …
Le président de l’Olucome a été arrêté par la police au niveau du Grand bureau qui abrite le ministère de l’intérieur, celui de la fonction publique ainsi que le ministère de la justice. Il se rendait devant le palais de justice pour dénoncer l’enrichissement illicite de certains hauts gradés du pays jusqu’à présent impunis. Les policiers se trouvant à bord de deux véhicules Pick up l’ont arrêté, puis l’ont conduit à son domicile où il est resté sous surveillance de la police. Gabriel Rufyiri est monté à bord de la camionnette, tenu débout, ce qui apparaissait comme une autre forme de manifestation, cette fois-ci dans un véhicule de l’’Etat et sous l’applaudissement des foules qui assistaient à cette scène.
Rappelons que le maire de la ville, Saïdi Juma, lui avait refusé l’autorisation de faire cette marche-manifestation pacifique et solitaire, le 16 juillet 2014. Il avait décidé de demander cette autorisation après que la même autorité municipale eut interdit une semaine avant (le 9 juillet) la tenue d’une conférence publique convoquée par l’Olucome. Toutes ces activités sont menées dans le cadre de la campagne de dénonciation de l’enrichissement illicite.
Burundi – Sécurité - Insolite
Deux policiers en tenue civile se chamaillent pour une histoire d’habits « saisis »
Bujumbura, le 25 septembre 2014 (Net Press) . Deux policiers en tenue civile chargés probablement de la chasse aux commerçants ambulants des habits, des fruits et d’autres marchandises de petites valeurs se sont chamaillés hier vers 11 heures tout près du siège de la Banque de crédit de Bujumbura (Bcb).
Les deux policiers avaient dans les mains des habits dépouillés aux commerçants ambulants. Mais comme ils ne portaient pas leur tenue de service, chacun estimait qu’il est en face d’un autre commerçant ambulant et bonjour les disputes. D’un laps de temps, une foule d’individus s’est formée autour des deux policiers au moment où chacun tirait les habits de l’autre de son côté. Chaque policier disait à l’autre qu’il est agent de police mais personne n’avait sur lui la carte de service. Hués par les passants, ils ont été tirés de l’embarras par un autre policier qui a pu reconnaître l’un des deux policiers en civile.
Les gens qui se trouvaient sur place comparaient ces policiers à l’arroseur arrosé dans la mesure où ils portent souvent des tenues civiles pour qu’ils commettent des bavures dans l’anonymat total. Et voilà que ce camouflage inutile en tenue civile des deux hommes de la police nationale a terni davantage l’image de ce corps devant l’opinion.
Burundi - Economie
Des places qui diminuent de plus en plus au marché de Cotebu, il y a de quoi suspecter
Bujumbura, le 25 septembre 2014(Net Press) . Le président du Syndicat général des commerçants (Sygeco), M. Audace Bizabishaka, précise que le nouveau marché provisoire du Cotebu, malgré que bons de commerçants y ont reçu des places, il y a de quoi ne pas comprendre quant aux nombres de places disponibles dans ce marché. Selon lui, dans sa conférence de presse du 23 septembre 2014, le président de la commission vient de déclarer un nombre de 2303 places existant dans le marché provisoire du Cotebu, en contradiction avec ses déclarations antérieures et celle de son vice président Muzaneza.
La première déclaration avait renseigné un nombre de 2552 places, la deuxième déclaration avait annoncée un nombre de 2502 places par le vice-président, la troisième déclaration avait renseignée un nombre de 2498 places disponibles dans ce marché par le président de la commission, et enfin la dernière déclaration du 23 septembre 2014 par le président de la commission qui annonce un nombre de places recensées par toute la commission qui est de 2303 places, déplore M. Bizabishaka.
Il s’étonne alors que ces différentes déclarations montrent que le nombre de places a chaque fois diminué à chaque sortie médiatique, d’abord de 50 places, puis de 54 et enfin de 249 places. Ceci, à en croire le Sygeco, amène à douter du nombre réel de places disponibles dans ce marché et la crédibilité de cette commission. Des informations disent qu’il y a des places non numérotées ou tout simplement celles fermées sans savoir pourquoi et le Sygeco ne peut pas aller vérifier car depuis le début, il n’a jamais été associé dans cette affaire.
Ce syndicat déplore cependant que cela se fasse en présence de 19 commerçants et d’un président d’une association Acobu sensé représenter les commerçants mais qui sont dans la commission pour couvrir et avaliser ces tricheries. La mise en place d’un comité indépendant pour compter le nombre de places et voir si tout le terrain a été numéroté s’avère indispensable avant l’attribution définitive des emplacements.
Le Sygeco salue la mesure d’attribuer des places aux commerçants qui ont des contrats avec la Sogemac, mais il demande que tous les commerçants possesseurs des contrats soient servis sans distinction aucune et attribuer les places aux commerçants du quartier 1 qui payaient par jour par des reçus de la Sogemac, ensuite de reconnaître que l’incendie a emporté même les documents de certains commerçants dont les contrats.
Les emplacements du marché provisoire devraient porter les mêmes numéros que ceux de l’ancien marché central pour faciliter la redistribution dans la transparence et équité afin que les commerçants possesseurs des places et les locateurs puissent se reconnaître dans leurs emplacements, recommande M Bizabishaka. Il renchérit en demandant que les propriétaires bénéficiaires des emplacements doivent l mêmes locateurs qu’ils avaient le jour de la catastrophe.
Enfin le Sygeco demande à tous les commerçants qui ne se sont pas vus sur la liste de l’attribution de 1880 places déjà affichées, de faire recours à la commission et de réserver une copie au syndicat. Interrogé si les places sont peu nombreuses au Cotebu et par conséquent, ne peuvent suffire comme au marché incendié, M. Bizabishaka répond que les places ne sont pas connues car actuellement, il y a beaucoup de zones d’ombre vu le nombre de places qui varient de jour en jour.
Burundi – Congo – Mali - Média
Sadio Kanté expulsé vers le mali.
Brazzaville, le 25 septembre 2014 (Net Press) . Selon des informations livrées par le journal Jeune Afrique, la police congolaise a annoncé mardi à Brazzaville avoir expulsé vers le Mali une journaliste au motif qu’elle n’a pas de titre de séjour, mais l’intéressée affirme être de nationalité congolaise et dénonce une manœuvre du pouvoir pour l’éloigner.
Ainsi, dans son communiqué, la direction générale de la police nationale congolaise souligne que Sadio Kanté, de nationalité malienne, née à Brazzaville en 1968 [...] a été expulsée du territoire congolais pour défaut de titre de séjour.
Quant à Mme Kante, elle a indiqué avoir été expulsée dans la nuit de lundi à mardi parce « qu’ils veulent lui régler son compte parce qu’elle dérange », a-t-elle dit, indiquant être née au Congo d’un père malien et d’une mère sénégalaise. Car, « Le pouvoir m’avait dans le collimateur depuis un moment », a-t-elle ajouté.
Selon ces informations, Mme Kanté est l’une des premières à avoir alerté l’opinion sur l’agression dont a été victime au début du mois le journaliste camerounais Elie Smith, attaqué de nuit à son domicile de Brazzaville par des hommes armés, qui ont violé sa sœur.
Elles soulignent également que ces violences ont été dénoncées ensuite par Reporters sans frontières (RSF), pour qui le scénario du braquage cacherait en réalité une expédition punitive pour faire taire un journaliste dont la liberté de ton dérangerait le pouvoir du président Sassou Nguesso, à la tête de l’Etat depuis 1979, mais élu 1997.
Toutefois, Aujourd’hui journaliste indépendante, Mme Kanté a collaboré quelque temps avec l’agence de presse Reuters comme vidéaste. Et en vertu de la loi congolaise, toute personne née au Congo a droit à la nationalité de ce pays. Mme Kanté dit être entrée la dernière fois au Congo en 2012 avec un sauf-conduit délivré par le consulat du Congo au Mali, étant donné qu’elle avait perdu son passeport.
Affirmant avoir été brutalisée ou intimidée à plusieurs reprises par les forces de l’ordre depuis un an, Mme Kanté affirme avoir demandé il y a plusieurs mois sa carte d’identité congolaise mais que celle-ci ne lui a jamais été délivrée. Ainsi, précise –telle, « Je reviendrai chez moi, je n’ai pas besoin de visa »
Burundi – France – Algérie - Sécurité
Hervé Gourdel, enlevé puis exécuté en Algérie
Alger, le 25 septembre 2014 (Net Press) . Selon des informations recueillies à M6info.fr, l’Elysée a annoncé à l’issue du conseil exceptionnel de défense que la sécurité serait renforcée dans les lieux publics et les transports. Cette décision intervient au lendemain de la décapitation de l’otage français, Hervé Gourdel, par un groupe qui a fait allégeance islamique.
Par ailleurs, la France se dit prête à porter son soutien à tous les Etats qui en feraient la demande. A la demande de Bagdad, la France a commencé vendredi dernier des frappes aériennes en Irak contre des positions de l’Etat islamique.
Enfin, les drapeaux seront mis en berne vendredi, samedi et dimanche pour rendre hommage à Hervé Gourdel qui avait été enlevé le 21 septembre en Kabylie. La France tout entière est en deuil après l’exécution de leur compatriote. Les hommages à ce guide de montagne, randonneur et père de deux enfants, se multiplient, notamment dans la région de Nice où il vivait. Le président de la République, François Hollande, a vivement condamné mercredi 24 septembre à New York la décapitation de l’otage français par le groupe jihadiste algérien Jund Al-Khilafa (les soldats du califat).