Washington, le 26 septembre 2014 (Net Press) . Les Etats-Unis d’Amérique sont de plus en plus regardants sur ce qui se passe dans notre pays et au-delà, dans la sous-région. Hier, c’était le cas du défenseur des droits de l’homme Pierre-Claver Mbonimpa incarcéré depuis le 16 mai 2014. Aujourd’hui, ce pays s’inquiète suite à des cadavres qui ont été récemment découverts dans le lac Rweru, à la frontière entre le Burundi et le Rwanda. A travers une déclaration que nous livrons entièrement à notre lectorat, le pays de Barack Obama demande à ces deux pays de mener des enquêtes sur lesdits cadavres.
« Les Etats-Unis exhortent le Burundi et le Rwanda de mener des enquêtes sur les cadavres du Lac Rweru
« Les Etats-Unis expriment leur profonde inquiétude suite à la découverte, en Juillet et Août 2014, de cadavres enveloppés et ligotés dans des sacs en plastique dans le Lac Rweru, à la frontière entre le Burundi et le Rwanda. Les Etats-Unis notent que de nombreux pays ont fait part de leurs inquiétudes suite à la découverte de ces cadavres durant la session du Dialogue Interactif du Groupe de Travail sur les Disparitions Forcées et Involontaires qui a eu lieu conjointement avec le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies à Genève, le 12 Septembre 2014.
« Nous lançons un appel urgent aux Gouvernements du Burundi et du Rwanda à débuter des enquêtes rapides, approfondies, impartiales et concertées sur ces cadavres avec le concours d’experts légistes indépendants et internationaux.
« Nous croyons fermement que ces victimes méritent d’être identifiées, que leurs familles méritent de connaître leur sort et que les coupables doivent être traduits devant la justice. »
Sur un autre point, celui des élections prévues en 2015, le gouvernement des Etats-Unis a octroyé cet après-midi 5.000 exemplaires imprimés du code électoral au gouvernement du Burundi, en vue de soutenir les préparatifs pour des élections réussies en 2015.
Ces livrets du code électoral constituent le cadre légal des élections et servent d’outil d’éducation civique et électorale pour tous les citoyens en âge de voter. Ce soutien s’inscrit dans le cadre de l’accord de partenariat signé en juillet 2013 entre le ministère de l’intérieur et la fondation internationale pour les systèmes électoraux (Ifes), chargée de mettre en œuvre au Burundi le programme d’assistance électorale du gouvernement des Etats-Unis.
Signalons que l’ambassadeur des Etats-Unis au Burundi, Mme Dawn Liberi, a officiellement remis ces livrets au ministre de l’intérieur, Edouard Nduwimana.
Burundi – Justice – Droits de l’Homme
Ministère public : professionnel ou « puant » en matière de justice ?
Bujumbura, le 26 septembre 2014 (Net Press) . C’est aujourd’hui que le procès de Pierre-Claver Mbonimpa a eu lieu aux alentours de midi au tribunal de grande instance de Bujumbura. Il était question d’analyser le rapport de l’expertise médicale exigée lors de la séance dernière par le ministère public, pour que le siège juge en conséquence.
Lors de l’audience, toutes les trois parties (ministère public, défense et siège) ont fait la même lecture de ce rapport, ce qui est un cas extrêmement rare dans ce pays. En effet, outre les maladies qui étaient déjà connues, l’expertise a découvert d’autres maladies que le souffrant lui-même ne connaissait pas et il courait le risque d’être emporté par la crise cardiaque s’il est maintenu dans des conditions où il se trouve. Le ministère public a aujourd’hui plaidé en faveur de la libération provisoire de Pierre-Claver Mbonimpa tout en exigeant qu’il reste disposé à comparaître chaque fois que la justice le lui demande. L’affaire a été mise en délibéré et le siège doit se prononcer dans 72 heures, soit le lundi 29 septembre 2014.
Ce comportement du ministère public rappelle le « baptême » à l’université du Burundi quand les nouveaux venus, « puants » dans le jargon de l’université, étaient dans l’obligation de subir les séances d’initiation, qu’ils le veuillent ou pas. Et d’ailleurs, était sérieusement « malmené » celui qui tentait d’être « récalcitrant », raison pour laquelle l’on disait que dans ce contexte, les « puants » font ce qu’ils ne veulent pas.
Pour le cas de notre ministère public, fallait-il des menaces venues de l’Europe et des Etats-Unis pour constater que Pierre-Claver Mbonimpa est gravement malade ? Pourtant, il savait que ce défenseur des droits de l’homme était alité lors de la séance dernière, dans un milieu très connu comme hôpital, qui administre des soins intensifs avec le concours des médecins spécialistes de renom. L’on pourrait se poser la question également de savoir si la fixation de ce dossier à la date d’aujourd’hui n’est pas une mesure précipitée suite à ces recommandations des grands de ce monde. Le ministère public toujours vire à 180° en demandant une libération provisoire pour la même personne qu’il accusait hier d’atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat, et qui, par conséquent, encourait une sanction très lourde. Tout est bien qui finit bien tout de même car aujourd’hui, le ministère public s’est rappelé qu’il peut intervenir à charge et à décharge de l’inculpé, cette dernière démarché ayant été pendant longtemps oubliée dans l’affaire Mbonimpa.
Signalons que plusieurs missions diplomatiques accréditées à Bujumbura, des associations de la société civile, des Ongs nationales et internationales ainsi qu’une foule nombreuse avaient fait le déplacement du tribunal de grande instance pour suivre de près l’évolution de cette affaire.
Burundi - Justice
Pour le bonheur du Cndd-fdd, pourvu que le vœu de M. Nzobonariba ne soit pas exaucé
Bujumbura, le 26 septembre 2014 (Net Press) . Les membres et sympathisants du parti présidentiel qui auraient suivi la réponse du secrétaire général et porte-parole du gouvernement aux parlementaires européens, doivent être en train de croiser les bras en implorant le tout-puissant pour que l’invitation lancée aux élus de Strasbourg afin qu’ils viennent observer ce qui se passe au Burundi ne soit pas suivie d’effet.
Philippe Nzobonariba l’a dit tout en sachant dans son for intérieur qu’aucun député ne dépensera son argent pour faire le voyage de Bujumbura, car ils savent bien que les démentis des républiques bananières correspondent rarement à la vérité.
Car on peut bien se demander, pour ne prendre que deux exemples, si réellement les juges n’ont pas refusé de relâcher Pierre-Claver Mbonimpa alors qu’il est d’un âge avancé et qu’il a une santé défectueuse. D’autre part, qui ne sait pas que si le Msd n’était pas un parti dirigé par Alexis Sinduhije, ses membres auraient bénéficié d’un verdict plus clément que l’arrêt d’emprisonnement à perpétuité rendu après ce qui s’est passé le 8 mars 2014 ?
En définitive, M. Nzobonariba et son Cndd-fdd peuvent se tenir bien tranquilles, personne ne prendra l’avion pour venir voir ce qui se passe chez nous, car si cela devait se passer, le rapport des honorables européens serait encore plus sévère.
Burundi – Education.
L’interminable orientation des élèves de 10ème
Bujumbura, le 26 septembre 2014 (Net Press) . Alors que l’année scolaire 2014-2015 va boucler ce vendredi sa deuxième semaine d’activités, l’orientation des élèves ayant terminé la 10ème année du cycle inférieur des humanités générales et techniques n’est toujours pas terminée.
La rédaction de Net Press a évoqué cette semaine le cas de la direction provinciale de l’enseignement de Bururi où 300 élèves se bousculaient encore devant le bureau du directeur pour savoir où ils devaient aller poursuivre le cycle supérieur.
C’est alors qu’une radio privée, Bonesha Fm en l’occurrence, a décidé d’aller vérifier de ses propres yeux comment la commission travaille au quotidien et ce qu’elle a découvert est déroutant. C’était hier 25 septembre 2014, et ce qui s’observe d’emblée, est qu’il y a une différence entre enfants des familles aisées et enfants des familles nécessiteuses.
Les premières utilisent leurs téléphones portables pour dicter aux membres de la commission ce qu’il y a à faire pour leurs enfants et ça se voit de l’extérieur lorsqu’ils sont en train de remplir les fiches d’orientation par des précisions reçues de loin.
Pendant ce temps, les enfants des pauvres s’agglutinent à l’entrée, laissent passer de gros messieurs en costumes et cravates qui sortent avec des sourires aux lèvres pour manifester leur satisfaction. C’est cela le Burundi de 2014, où il ya des citoyens plus égaux que d’autres, parce que c’est ainsi que le veut la République du Cndd-Fdd qui, pourtant, nous avait promis le paradis sur terre en 2005 et en 2010 et s’apprête à nous miroiter des promesses semblables pour 2015.
Burundi - Justice
Le barreau du Burundi veut élargir son champ d’action pour que l’aide légale soit bénéfique pour tout le monde
Bujumbura, le 26 septembre 2014 (Net Press) . Cela a été dit ce matin par le bâtonnier a.i, Me Gabriel Sinarinzi, au cours d’un séminaire qui a été organisé sur l’aide légale par les barreaux de Norvège, de l’Ouganda et celui du Burundi. Selon le bâtonnier a.i, l’aide légale est un droit qui est reconnu à tout citoyen. Un droit qui consiste à se faire représenter dans les procès qui ont des problèmes périodiques qui peuvent avoir des conseils ou même une assistance d’un avocat.
Il a souligné que l’aide légale est une conception qui a été mise sur pied pour assurer les droits les plus fondamentaux de l’homme. D’ordinaire, les bénéficiaires de cette aide sont tout ce qu’on appelle la population vulnérable, c’est-à-dire les mineurs, les femmes, les prévenus de crimes ou autres infractions graves ainsi que toute personne qui a besoin d’être renseigné ou défendu dans une affaire.
A la question de connaître les personnes qui doivent fournir cette aide légale, Me Sinarinzi a répondu que c’est l’Etat, le barreau, la société civile et les organisations internationales. Mais, ces dernières s’engagent principalement dans le financement. A titre d’exemple, il a cité l’Avocat sans frontière(Asf) ainsi que Terre des hommes et autres associations du genre.
Pour le bâtonnier a.i, on ne peut pas dire qu’aujourd’hui l’aide légale est totalement assurée car les structures existantes permettent d’assister un certain nombre de bénéficiaires. Mais, poursuit-il, il s’agit d’un chiffre insignifiant dans la mesure où l’aide légale se fait généralement à Bujumbura, à Ngozi, à Gitega et à Bururi. Et dans ce cas, ce n’est pas toute la population nécessiteuse qui est couverte.
Il a laissé entendre que les Barreaux de Norvège et de l’Ouganda sont des partenaires nouveaux qu’il veut qu’ils entrent dans leur système d’aide légale. Et d’ajouter que la raison d’être de cette rencontre est de s’ouvrir à d’autres horizons car ces partenaires ont les moyens insuffisants pour couvrir la plus grande partie de la population. Leur souhait est d’étendre leur champ d’action au-delà de ce qui a été décidé car il faut absolument beaucoup de moyens pour que l’aide légale soit bénéfique pour tout le monde. Il déplore le fait que l’Etat traîne les pieds alors qu’en principe, il est le premier qui devrait prendre le bâton de pèlerin pour le développement de l’aide légale. Signalons que ce séminaire va durer 2 jours.
Burundi – Recherche Scientifique
Quel est le sort nous réservé ?
Bujumbura, le 26 septembre 2014 (Net Press) . Ce sont les étudiants des universités publiques et privées de ce pays qui terminent la première partie du nouveau système de l’enseignement supérieur burundais, Bmd (Baccalauréat-Master-Doctorat), qui s’interrogent. Ils viennent de déposer un préavis de grève signé le 23 septembre 2014 et menacent de suspendre les activités académiques le 2 octobre prochain au cas où leur revendication ne serait pas honorée.
Ils veulent connaître la dénomination et le classement des diplômes dont ils vont bénéficier dans les instituts et dans les facultés après les trois dernières années de formation. Ce préavis a été signé par les représentants des étudiants de l’université du Burundi, de l’école normale supérieure, de l’université des grands lacs, de l’université du Lac Tanganyika, de l’université Martin Luther King ainsi que ceux de l’université Lumière de Bujumbura.
Burundi – Genre - Education
Les Vbg devaient être intégrées dans les programmes scolaires
Bujumbura, le 26 septembre 2014 (Net Press) . Les violences basées sur le genre (Vbg) sont une triste réalité qui déstabilise les enfants, notamment les filles qui se trouvent sur le banc de l’école. En effet, ces filles sont souvent enceintes en bas âge, ce qui hypothèque leur avenir. Tels sont les propos de Mme Scolastique Mpengekeze qui a fait une étude pour le compte de Fawe/Burundi pour faire un plaidoyer pour l’inclusion de la sensibilisation sur ces violences dans les curricula du primaire.
Elle a alors fait savoir qu’avec la revue des programmes de l’école fondamentale, les cours pourront être intégrés pour plus de connaissance sur la nature de ces violences. Pour Mme Mpengekeze, une fois que cette procédure sera mise en place, dès le jeune âge, l’enfant sera bien outillé sur les méfaits de ce genre de violences et de là, prendra ses responsabilités. Même si cela ne peut pas être intégré dans les programmes, il ya d’autres séances qui peuvent être prévues pour que les écoliers soient plus informés en la matière. Signalons que lors de l’exposé, des témoignages de la part des victimes de ces viols dans les provinces de Kirundo et de Cibitoke ont été écoutés.
Burundi – Rdc - Elections
Le calendrier électoral sera bel et bien respecté, déclare Joseph Kabila
New York, le 26 septembre 2014 (Net Press) . Présent hier à New York lors de l’ouverture de la 69ème session annuelle de l’assemblée générale des Nations Unies, Joseph Kabila, le président de la Rdc, a tenté de rassurer ses partenaires en déclarant que le calendrier électoral de son pays, qui culminera avec la présidentielle du 28 novembre 2016, sera bel et bien respecté.
Il a beaucoup insisté, malgré les doutes des partis politiques de l’opposition de Kinshasa, qui soupçonnent l’entourage du fils de Laurent Désiré Kabila d’être en train de tout mettre en œuvre pour dresser les barrières qui empêcheraient que cette date soit respectée. Ce qui aurait comme conséquences qu’il prolongerait son mandat à la tête du pays.
La deuxième hypothèse alternative qui circule sur les bords du fleuve Congo est que les mêmes proches du président seraient en train de tout concocter pour amender la constitution afin qu’il se présente à un 3ème mandat. Ce sont tous ces soupçons que le chef de l’Etat a voulu balayer devant le concert des nations, sans qu’il soit évident qu’il a rassuré tous ses compatriotes, à commencer par ceux de l’opposition et de la société civile.
Burundi – Burkina Faso - Elections
L’opposition burkinabé accepte enfin le principe du dialogue national.
Ouagadougou, le 26 septembre 2014 (Net Press) . Dans notre édition du mercredi 24 septembre 2014, nous évoquions l’appel du président Blaise Compaoré du Burkina Faso, lancé aux formations politiques de son pays, pour la tenue d’un « dialogue national ». Ces dernières avaient répondu qu’il n’en était pas du tout question, tant que le chef de l’Etat ne dirait pas clairement que le principe de la modification de la constitution lui permettant de se présenter à un 3ème mandat n’était pas exclu.
Hier, les opposants ont légèrement fléchi leur position en adoptant une certaine souplesse de nature à débloquer la situation. Ils ont accepté, mais à condition que M Compaoré indique d’abord et sans équivoque comment le dialogue sera organisé. Ils ont obtenu ensuite que soient désignés préalablement 2 vice-présidents pour superviser les travaux, un de la mouvance présidentielle, et un autre qu’ils désigneraient eux-mêmes.
Rappelons enfin que l’histoire du Burundi et celle du Burkina-Faso se sont croisées un jour de septembre 1987, il ya presque 27 ans jour pour jour. Ce fut l’époque où Pierre Buyoya venait d’accéder à la magistrature suprême en chassant du pouvoir Jean-Baptiste Bagaza et que Blaise Compaoré venait lui aussi de devenir le numéro un du Burkina Faso en faisant assassiner le très charismatique Thomas Sankara.
De retour d’une mission dans un pays de l’Afrique Australe, Blaise Compaoré vit l’avion à bord duquel il voyageait être interdit d’atterrissage dans tous les pays de la sous-région pour s’approvisionner en kérosène parce qu’il avait les mains tachées de sang. Il ne dut son salut qu’à un certain… Pierre Buyoya, le jeune major putschiste (38 ans) qui, consulté par la tour de contrôle, autorisa à l’appareil présidentiel Burkinabé de faire escale afin de s’approvisionner pour des raisons humanitaires de l’aéroport international de Bujumbura.
Nul doute que lors du sommet de la Francophonie des 28 et 29 novembre 2014, qui se tiendra à Dakar, la voix de Blaise Compaoré ne manquera pas à Pierre Buyoya pour succéder à Abdou Diouf, sera-t-elle suffisante ?