Bujumbura, le 27 septembre 2014 (Net Press) . Après les différentes réactions des uns et des autres sur les récentes mises en garde du parlement européen et de Barack Obama, le parti Uprona non reconnu par le ministère de l’intérieur fait un clin d’œil au pouvoir du Cndd-Fdd.
A travers son communiqué de presse, il indique que la résolution du parlement européen et l’appel lancé par le président américain témoignent suffisamment que la communauté internationale est bien informée de la situation qui prévaut au Burundi. Cette dernière est très préoccupée des multiples violations des droits de l’homme, du refus de toute opposition politique, du verrouillage systématique des libertés publiques, de la situation sécuritaire délétère, sans oublier la corruption qui gangrène notre pays, entraînant ainsi la paupérisation de la population.
Pour cette aile dirigée par Pr Evariste Ngayimpenda, les dernières déclarations dudit parlement et du président des Etats-Unis constituent des mises en garde très sévère envers le gouvernement de Bujumbura. D’où, il estime que les tourner en dérision serait irresponsable.
Elle demande en effet, aux autorités burundaises de cesser de jouer à la dénégation, de s’enfermer dans un « monde autistique », de faire de l’opposition son bouc émissaire et d’arguer avec un certain mépris que les parlementaires européens et le président Obama ne savent pas de quoi ils parlent et ne connaissent même pas où se situe le Burundi. L’Uprona s’interroge si leurs pays aideraient un pays qui se situe sur la « planète Mars ». Il se demande également si les éminents diplomates qui les représentent à Bujumbura sont venus en promenade de santé ou seraient naïfs ou démunis pour colporter des « rumeurs » en provenance de l’opposition et de la société civile.
La même aile majoritaire de l’Uprona demande aussi au gouvernement burundais de faire amende honorable de balayer devant sa propre porte et de prendre les menaces de ces pays au sérieux. Sa volonté devrait se concrétiser notamment par la libération de Pierre-Claver Mbonimpa, le fait de laisser les partis politiques fonctionner librement et en mettant fin aux exactions dont se rendent coupables les jeunes imbonerakure qui se comportent comme une milice.
Si demain ces pays devaient mettre à exécution leurs menaces en excluant le Burundi de la convention de Cotonou par exemple, l’Uprona rappelle que le peuple burundais ne s’en prendra pas à l’opposition, mais plutôt au parti Cndd-Fdd et à son gouvernement qui l’auront trahi et aggravé sa misère et ses souffrances par leur obstination.
Concernant l’intervention du « directoire de l’Uprona pirate » sur cette question, précise le communiqué, tout le monde aura compris une fois de plus que c’est une caisse de résonnance du Cndd-Fdd qui répercute et avale sans discernement les ordres reçus de leur maître à penser. L’aile majoritaire demande alors à l’Union européenne, à l’Union africaine et aux Nations Unies d’exiger du gouvernement en place, qu’il accepte l’envoi d’une commission d’enquête internationale chargée de faire toute la lumière sur ce qui se passe à Kiliba Ondes, en République démocratique du Congo. Elle devrait également se pencher sur les exactions des imbonerakure et sur les allégations en rapport avec une éventuelle distribution d’armes à une partie de la population à des fins d’élimination de l’opposition.
Estimant que si la situation actuelle perdure, l’organisation des élections inclusives, libres et transparentes serait impossible, l’Uprona demande que des observateurs internationaux et régionaux soient envoyés au Burundi dès à présent afin de suivre de près l’évolution de la situation sécuritaire et du fonctionnement des partis politiques.
Burundi – Sécurité
Y aurait-il une rébellion pro-Sinduhije en Rdc ?
Bujumbura, le 27 septembre 2014 (Net Press) . C’est ce qu’on est tenté de croire après avoir suivi les informations envoyées aujourd’hui par le correspondant de l’agence burundaise de presse en province Cibitoke. Deux jeunes gens présentés comme faisant partie d’une rébellion créée par le président du parti Msd, M. Alexis Sinduhije, auraient été arrêtés en République démocratique du Congo et livrés aux autorités militaires burundaises assurant la sécurité en commune Buganda et plus précisément sur la frontière que cette commune partage avec les entités administratives de la province congolaise du Sud-Kivu.
Le gouverneur de la province Cibitoke, Anselme Nsabimana confirme l’existence de cette rébellion sur le sol congolais, tout comme l’officier chargé de la sécurité sur la frontière commune. Cependant, les membres de l’AdcIkibiri dans cette province sont plus que sceptiques sur l’authenticité de cette information livrée uniquement par les représentants et fidèles serviteurs du pouvoir de Bujumbura.
Burundi – Politique
Pierre Nkurunziza aux travaux communautaires ce samedi en commune Mpanda
(Bubanza, le 27 septembre 2014 (Net Press). Le président de la République, Pierre Nkurunziza se trouvait ce samedi 27 septembre en commune Mpanda où il a pris part aux travaux communautaires en compagnie de la population locale. Ces travaux consistaient à la construction d’une école fondamentale parce que cette commune en est déficitaire.
Cependant, beaucoup de plaintes selon lesquelles de nombreuses écoles nouvellement construites et qui sont déjà fonctionnelles manquent pratiquement de tout, ont été enregistrées et transmises au chef de l’Etat. Elles n’ont pas de portes, elles n’ont pas de fenêtres, il n’y a pas de ciment et pour ajouter le drame au drame, le personnel enseignant composé en partie de vacataires irrégulièrement payés manque du minimum comme matériel didactique et pédagogique. Dans ces conditions, la qualité de l’enseignement est réduite à sa plus simple expression.
Burundi – Médias
Un communicateur à la tête de « Ndongozi »
Bujumbura, le 27 septembre 2014 (Net Press) . Il s’agit de l’abbé Jean Noël Ntirandekura qui a pris la succession de la révérende Sœur Concilie Nduwimana, appelée à d’autres fonctions par sa congrégation, celles des Bene-Bernadette. Ce prêtre du Seigneur était en quelque sorte doublement communicateur, puisque d’une part, il détient un diplôme de licence en communication obtenu à l’Université « Lumière » de Bujumbura, et que d’autre part, il était chargé de la communication à l’archidiocèse de Bujumbura.
Avant d’accéder à ces dernières fonctions, il fut pendant 4 ans, de 2006 à 2010, collaborateur de l’abbé Adrien Ntabona en tant que vicaire à la paroisse Esprit de Sagesse de Mutanga Sud. Il était en phase avec les chrétiens de cette paroisse à tel point que lorsqu’il revient quelque fois y célébrer la messe dominicale, ils lui réservent un accueil empreint de beaucoup de chaleur et de sympathie.
Burundi – Guinée - Anniversaire
Un bien triste anniversaire ce samedi en Guinée Conakry
Conakry, le 27 septembre 2014 (Net Press) . Le 27 septembre 2009, le chef de la junte militaire, Daddis Camara, qui venait d’opérer un coup de force pour succéder à Lansana Conté lâchait l’armée et la police pour réprimer les manifestants. Ils envahissaient les rues afin de protester contre son intention clairement exprimée de se faire élire après la période de transition. Et pourtant il avait juré qu’il ne se succéderait pas à lui-même, car son seul objectif était de préparer les élections saines et transparentes qui aboutiraient au retour des civils au pouvoir.
Les hommes en kaki ne firent pas de détail, ils tirèrent indistinctement sur tout ce qui bougeait : femmes, enfants, personnes adultes et l’on dénombra 150 morts, des centaines de blessés, des femmes violés par résignation et d’autres menacées d’être transpercées à la baïonnette dans leur partie du corps la plus intime au cas où elles auraient refusé.
Cinq ans après, c’est toujours l’impunité, car, à part quelques sous-officiers mis aux arrêts, tous les autres soupçonnés dans cet acte criminel se la coulent douce et voyagent sans rien craindre où bon leur semble.
Burundi – Rdc – Politique
Manifestations à Kinshasa contre un troisième mandat de Joseph Kabila
Kinshasa, le 27 septembre 2014 (Net Press) . En date du 23 septembre 2014, le chef de l’Etat congolais se trouvait à New York où il a prononcé un discours à la 69ème session ordinaire de l’assemblée générale des Nations-Unies. Il a été largement dominé par la promesse faite que le calendrier électoral sera bel et bien respecté, alors que certains milieux de la capitale congolaise en doutent encore.
Et voilà que ce samedi 27 septembre comme pour montrer à la communauté internationale qu’ils n’ont guère été convaincus, les responsables des formations politiques de l’opposition ont appelé leurs membres et leurs sympathisants à envahir les rues de Kinshasa pour dire qu’ils sont totalement opposés à ce que la constitution soit amendée pour permettre à M. Kabila de se représenter à un 3ème mandat.
Cela fait donc la énième fois que l’opposition répète la même chose dans les rues ou à l’assemblée nationale, mais le fait est que dans l’entourage du président sortant, il y a des irréductibles prêts d’aller jusqu’au bout pour que leur poulain se maintienne au pouvoir au-delà de l’échéance électorale de 2016.