Bujumbura, le 29 septembre 2014 (Net Press) . « Il », c’est le président de l’Aprodh, Pierre-Claver Mbonimpa, toujours alité à l’hôpital Bumerec de Bujumbura où il est entré le 29 août 2014 à la suite de la détérioration de sa santé. Le jugement du tribunal de grande instance en mairie de Bujumbura est tombé cet après-midi et met en liberté provisoire le président de l’Aprodh. Mais bien que libre, M. Mbonimpa ne pourra pas dépasser les limites de la mairie ou se rendre à l’aéroport international de Bujumbura sans l’aval de la justice burundaise. La question que l’opinion nationale se pose est de savoir si Mbonimpa, dans son état critique et malgré l’expertise médicale, pourra accéder aux structures sanitaires plus performantes qu’on ne rencontre qu’à l’étranger puisque celles de notre pays souffrent gravement du manque de technologie.
Sa mise en liberté conditionnelle est prononcée après l’audience publique de ce vendredi le 26 septembre 2014 au cours de laquelle le ministère public a plaidé pour la première fois en faveur de la libération provisoire de ce défenseur des droits de l’homme en se basant sur l’expertise d’une commission médicale prouvant que le prévenu Mbonimpa est gravement malade.
Rappelons qu’il a été arrêté le 15 mai de cette année à minuit à l’aéroport international de Bujumbura pour être gardé cette même nuit-là dans les cachots de la police judiciaire de Jabe. Le lendemain, il a été entendu pendant plusieurs heures par le substitut du procureur en mairie de Bujumbura, Salvator Ndayizeye, alias Nyamizi, puis transféré à la prison centrale de Mpimba. Il était accusé d’atteinte à la sécurité intérieure et extérieure du pays ainsi que de faux et usage de faux.
Rappelons également qu’au cours de sa réunion du 18 septembre 2014 à Strasbourg, le parlement européen avait posé des conditions au gouvernement burundais, sous peine de voir le pays retiré de l’accord de Cotonou si elles n’étaient pas remplies dans un délai de deux mois. Il s’agissait entre autre de la libération de Pierre Claver Mbonimpa immédiatement et sans condition, ce qui est aujourd’hui une réalité. Le président américain, Barack Obama, n’a pas lui aussi tardé à évoquer le cas Mbonimpa en invitant les dirigeants de ce pays à le libérer immédiatement.
Constatant que la fin de la récréation est sifflée par les grandes puissances de ce monde, le pouvoir de Bujumbura a fait programmer précipitamment l’affaire Pierre-Claver Mbonimpa afin de montrer qu’il est libéré sur la volonté de la justice, ce qui est de la poudre jetée aux yeux de l’opinion.
Burundi – Sport
L’équipe nationale de basketball ne sait plus à quel saint se vouer.
Bujumbura, le 29 septembre 2014 (Net Press) . Lors d’une interview accordée à notre confrère de la radio Isanganiro, Herman Ndayisaba, président de la fédération de basketball du Burundi, indique que c’est regrettable pour que cette fédération soit sanctionnée d’une amende de 29 000 dollars américains pour ne pas participer à un tournoi de basketball qui opposait les équipes nationales.
En effet, L’équipe nationale du Burundi qui avait confirmé sa participation n’a pas répondu au rendez-vous suite au manque de moyens financiers. Néanmoins, souligne Herman Ndayisaba, afin d’aller participer à cette compétition, il fallait 28000 dollars américains, mais voilà qu’une amende s’élève à 1.000 dollars de plus. Il indique alors que c’est un moment difficile pour la fédération et pour tous les joueurs de basketball parce qu’on s’était entendu avec les autorités du ministère qu’on allait participer à ces jeux qui étaient d’une importance capitale pour la fédération.
Herman Ndayisaba précise alors que ces sanctions peuvent priver le Burundi des compétitions internationales si elles ne sont pas levées. C’est pourquoi il demande au ministère de la jeunesse, des sports et de la culture de tout faire pour que ces sanctions n’affectent pas le club Urunani, qui se prépare à représenter la zone 5 au niveau continental.
Burundi – Droits de l’Homme - Politique
Il ne démissionnera pas, il ne sera pas révoqué
Bujumbura, le 29 septembre 2014 (Net Press) . Il s’agit de Philippe Nzobonariba, secrétaire général et porte-parole du gouvernement dont le rejet du rapport des parlementaires européens fait l’objet de presque tous les commentaires politiques du week-end. Ce sont surtout ses maladresses qui ont surpris les observateurs et pas seulement ceux de l’Alliance des démocrates pour le changement (Adc Ikibiri).
Comment comprendre en effet qu’un homme doté d’une certaine logique puisse affirmer au grand jour que c’est parce qu’Obama ne connaît pas le Burundi que des actes insensés et condamnables ne peuvent pas s’y produire.
Cependant, la demande du vice-président du Focode que M. Nzobonariba démissionne ou soit révoqué n’aura jamais lieu. Il ne remettra pas son tablier parce que cela n’est pas inscrit dans les mœurs de ce pays car il y a tellement de nourriture délicieuse sur la table à manger des dignitaires de ce pays qu’aucun invité ne s’en privera sans y être poussé.
D’autre part, son langage maladroit doit lui avoir été inspiré « d’en haut » sans que l’on soit capable d’être plus précis, car une telle réponse ne doit pas être le fruit de la réflexion d’une seule personne.
Burundi – Rd Congo - Société
La Rdc suspend l’adoption de ses enfants par les étrangers
Kinshasa, le 29 septembre 2014 (Net Press) . Le gouvernement de Kinshasa vient de suspendre l’adoption des enfants congolais par les étrangers, car des abus et des tricheries inadmissibles se faisaient remarquer ces derniers mois et ces dernières semaines. D’une part, les enfants se faisaient adopter par des couples homosexuels, alors que l’homosexualité est fortement combattue par l’église catholique congolaise très influente sur la marche des affaires de la République démocratique du pays.
D’autre part, les enquêtes internes à ce pays ont abouti à la découverte que ce sont de faux parents qui se font passer pour des parents authentiques, après avoir eu recours à de faux papiers. Après les avoir obtenus, ils « exportent » ces enfants principalement aux Etats-Unis pour être revendus aux familles vivant seules qui sont très demandeuses.
C’est ce trafic honteux qui vient d’être interdit, et cette mesure salutaire est saluée par presque tous les milieux de la société civile.
Burundi – Guinée Conakry - Sécurité - Anniversaire
Le problème sempiternel de la Guinée
Conakry, le 29 septembre 2014 (Net Press) . Dans notre édition d’avant-hier, nous avons évoqué le 5ème anniversaire des massacres du stade de Conakry ordonnés par le régime des Daddis Camara et qui ont fait au bas mot 150 morts. La nuit dernière, un débat très animé a eu lieu sur les ondes de Rfi dont le principal invité parmi les hommes politiques actuels était le ministre de l’intérieur. Ses propos étaient opposés à ceux des intellectuels et d’autres membres des organisations de la société civile.
Tous ont tenté de comprendre pourquoi ces massacres n’ont jamais été suivis d’enquêtes indépendantes aboutissant à l’arrestation puis au jugement des coupables. Et la réponse a été presqu’unanime, à savoir la non-soumission des militaires au pouvoir civil.
Mais surtout, il y a eu les années Sékou-Touré (1958-1984) puis celles de son successeur Lansana Conté (1984-2009). Les deux régimes, surtout le premier, furent marqués par une dictature durant laquelle les citoyens et l’opposition n’avaient presque rien à dire, soit 51 ans ininterrompus de soumission aveugle des Guinéens « d’en bas » aux Guinéens « d’en haut », pour paraphraser une expression chère à Jean-Pierre Raffarin, l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac.