Bujumbura, le 2 octobre 2014 (Net Press) . Le président de l’Adc-Ikibi vient d’être condamné par le Tgi en mairie de Bujumbura à un emprisonnement d’une année et du paiement d’une amende d’1.000.000Fbu. Au cours de l’audience publique du 2 septembre 2014, le ministère public avait requis contre lui une peine de 5 ans d’emprisonnement et d’une amende de 100.000Fbu.
Il avait comparu sur les plaintes du parti présidentiel, le Cndd-Fdd et de la radio télévision Rema Fm. M. Léonce Ngendakumana était accusé d’imputations dommageables, dénonciations calomnieuses et aversion ethnique. Selon les plaignants, ces infractions transparaissaient dans une correspondance que le président de l’Adc-Ikibiri a adressé au secrétaire général des Nations Unies pour lui partager des signes témoignant que le Burundi pourrait retomber dans les violences à tout moment.
Rappelons que le porte-parole de la commission électorale nationale indépendante (Ceni), M. Prosper Ntahorwamiye et celle de la cour suprême, Mme Agnès Bangiricenge, ont déjà signalé que les leaders politiques ayant un dossier pendant devant la justice n’auront pas le droit de se faire élire. Les noms d’Agathon Rwasa dont le parti Fnl a été attribué à Jacques Bigirimana par le ministre de l’intérieur, Edouard Nduwimana, et de Frédéric Bamvunginyumvira, vice-président du parti Sahwanya-Frodebu dirigé par Léonce Ngendakumana, avaient été déjà cités à titre d’exemple.
Comme beaucoup d’experts du droit ont rappelé à maintes reprises qu’une personne non encore condamnée est toujours innocente, voilà que la porte vient de se fermer au nez du président de l’Adc-Ikibiri et président du parti Sahwanya Frodebu. La preuve est qu’il est condamné à quelques mois des élections de 2015 et même au cas où il ferait appel, la justice burundaise, avec sa lenteur dans les procédures, parfois motivée pour une raison ou une autre, mettra son dossier sur le rôle des audiences en fonction du calendrier électoral afin d’écarter définitivement la candidature de Léonce Ngendakumana.
Signalons enfin qu’au cas où le jugement de Léonce Ngendakumana serait mis en exécution, le président de l’Adc-Ikibiri purgerait sa peine au mois de septembre 2015, au lendemain des échéances électorales, ce qui pourrait être le calcul du régime en place.
Burundi – Nations – Unies - Droits de l’Homme
Mahatma Gandhi s’invite dans la célébration de la journée internationale de la non-violence
New York, le 2 octobre 2014 (Net Press) . « En cette journée internationale de la non-violence, nous célébrons la philosophie de feu le Mahatma Gandhi, qui nous a montré que les manifestations pacifiques pouvaient donner de bien meilleurs résultats que les offensives militaires », indique Ban-Ki-Moon à travers son message adressé au monde entier à cette date anniversaire du 2 octobre 2014. Il rappelle que les principes consacrés dans la déclaration universelle des droits de l’homme, adoptée en 1948, année de la disparition de Gandhi, s’inspirent largement de ses convictions.
Alors que nous assistons à une escalade de la violence sectaire et à la destruction injustifiée de sites et d’éléments du patrimoine culturel, poursuit-il, le moment semble particulièrement bien indiqué pour relayer l’appel de Gandhi en faveur de la paix et de la réconciliation et nous souvenir de sa mise en garde : « Œil pour œil, et le monde finira aveugle ».
Pour cohabiter en harmonie, dans le respect et la célébration de la grande diversité de l’humanité, le secrétaire général des Nations Unies nous invite à encourager une culture de paix, fondée sur le dialogue et la compréhension mutuelle. Il signale également qu’il n’y a pas de meilleur outil que l’éducation si l’on veut renforcer la dignité humaine, promouvoir une culture de non-violence et construire une paix durable. Grâce à elle, nous pouvons imaginer de nouvelles manières de vivre ensemble et de respecter la planète. L’éducation peut également encourager le développement de nouvelles formes de citoyenneté et de solidarité mondiales, tellement indispensables dans le monde d’aujourd’hui.
En ce jour-anniversaire, Ban-Ki- Moon engage tous les citoyens du monde à lutter contre les forces de l’intolérance, à faire progresser la citoyenneté mondiale et à donner naissance à une solidarité humaine inspirée de la philosophie de la non-violence prônée par le Mahatma Gandhi.
Burundi - Société
Pour le respect des personnes âgées s’il vous plait !
Bujumbura, le 2 octobre 2014 (Net Press) . A l’occasion de la journée internationale dédiée aux personnes âgées qui a été célébrée hier, la communauté Sant’Egidio a organisé une conférence publique sous le thème : « la protection sociale des personnes âgées au Burundi : état des lieux et perspectives d’avenir ».
Selon M. Eric Nyamiyonga, responsable de cette communauté, de nos jours, on remarque dans la ville de Bujumbura mais aussi dans les milieux urbains et dans les provinces, beaucoup de personnes âgées en train de mendier. Et selon lui, c’est une chose qui n’existait pas il y a seulement quelques années. Il a souligné que dans la tradition burundaise, l’habitude était de respecter, de donner et d’accorder une place très importante aux personnes âgées.
Plus la personne prenait de l’âge, plus elle était socialement considérée, elle était en quelque sorte vénérée, a renchéri M. Nyamiyonga. On la consultait pour résoudre un certain nombre de problèmes dans la société et dans la famille. Mais, poursuit-il, aujourd’hui, on arrive même à chasser les personnes âgées de leur terre car elles ne « valent » plus rien, ils ne produisent plus. C’est pourquoi la communauté Sant’Egidio a organisé cette conférence pour réfléchir et voir les mesures à prendre pour améliorer les conditions de vie des personnes âgées au Burundi.
Le conférencier, Abbé Adrien Ntabona, a lors de sa présentation sur les « les personnes âgées hier et aujourd’hui », suggéré qu’on revienne à notre tradition burundaise, celle qui respecte et qui accorde la première place aux personnes âgées. Donc, qu’on les maintienne en famille au lieu de les abandonner, a-t-il conseillé.
Toutefois M. Nyamiyonga reconnait qu’économiquement, certaines familles ne sont plus capables de subvenir aux besoins de ces personnes âgées, et d’ajouter qu’on est tenté de les écarter, d’aller les abandonner dans des maisons de retraite et dans des auspices. Mais, selon lui, ces maisons sont devenues des lieux d’isolement et par conséquent, elles meurent avant le temps car elles se sentent abandonnées et délaissées.
Il demande au gouvernement de veiller surtout à la sécurité de ces personnes âgées et de faire en sorte qu’elles soient soignées gratuitement comme les enfants de moins de 5 ans. Car, à ses yeux, les personnes âgées ne sont pas tellement nombreuses au point de constituer une charge insupportable par le gouvernement.
Burundi - Justice
L’Ombudsman apprécie le travail des instances judiciaires.
Bujumbura, le 2 octobre 2014 (Net Press) . Par un communiqué de presse qui nous est parvenu ce matin, Mohamed Rukara, l’ombudsman de la République du Burundi, adresse un message de félicitation à l’appareil judiciaire burundais pour un travail bien accompli dans l’intérêt des justiciables.
En effet, depuis le dernier entretien, le ministre de la justice et garde des sceaux, Pascal Barandagiye, avait promis au médiateur burundais de tout mettre en œuvre pour le cheminement rapide des dossiers, donc il a joint l’acte à la parole, précise l’Ombudsman. La priorité a été bien faite à l’endroit des plus nécessiteux, notamment la mise en application des dispositions légales en faveur des prisonniers en état avancé de maladie et aux vieillards.
L’Ombudsman encourage le ministre de la justice et les instances judiciaires habilitées de continuer cette belle action et surtout de procéder autant que faire se peut dans les limites de la loi à faire bénéficier la libération conditionnelle à tous ceux qui ont déjà purgé le quart de la peine et qui se sont bien comportés au cours de leur emprisonnement.
Enfin, le médiateur burundais souhaite également que les instances judiciaires aillent toujours de l’avant dans la systématisation de cette action qui permettra de désengorger les prisons et améliorer les conditions de vie de la population carcérale.
Burundi - Politique
L’opposition dénonce les irrégularités de la mise en place des Cepi.
Bujumbura, le 2 octobre 2014 (Net Press) . Pour ne citer que le cas de Gitega, les politiciens des partis de l’opposition à Gitega indiquent que sur 9 membres des partis politiques qui composent cette Cepi, 7 sont venus des partis de la mouvance présidentielle. Ils citent en effet le Radebu de Jean de Dieu Mutabazi, le Fnl de Jacques Bigirimana, le Frodebu Nyakuri de Jean Minani, l’Upd de Zed Feruzi et l’aile de l’Uprona dirigée par Concilie Nibigira.
Ainsi, les partis de l’opposition à Gitega disent que sur les partis politiques représentés, il n’y a que 2 qui sont réellement des partis d’opposition à savoir le parti Sahwanya Frodebu dirigé par Léonce Ngendakumana et le Msd d’Alexis Sinduhije. Signalons que ces querelles politiciennes traduisant le manque de confiance chez beaucoup de membres de la Cepi Gitega ont éclaté quand la vice-présidente de la Ceni, Mme Spès Caritas Ndironkeye, a procédé à la présentation des membres de la Cepi.
Ces politiciens de l’opposition précisent également que certains partis politiques ont été représentés alors qu’ils n’ont jamais montré le moindre signe sur le terrain politique à Gitega. Ils ont cité entre autre le Radebu et l’Anade. Cependant, Mme Rhuth Ninganza qui représente le parti Cndd à Gitega, dit avoir présenté des candidats reconnus pour leur intégrité moral mais désapprouve le fait qu’aucun n’a été retenu.
Ces politiciens de l’opposition soulignent également que lors de la séance de présentation des membres de cette Cepi Gitega, trois personnes dont on ignore l’identité ethnique ont été absentes. Ces mêmes politiciens disent également que deux associations de la société civile représentées dans cette Cepi Gitega tel que Acopa et Agpld sont proches du parti Cndd-Fdd.
En clair, ces opposants politiques de Gitega disent que si les membres de la Cepi restent tels qu’ils sont, c’est que la fraude électorale a déjà eu lieu. Mme Spès Caritas Ndironkeye a rappelé que les acteurs politiques ne peuvent pas être représentés. Elle indique que l’on a retenu des partis politiques agréés suivant les quotas ethniques et de genre, précisant que le recours contre certains membres est possible endéans trois jours. Signalons que la Cepi Gitega est composée de 13 membres.
Burundi - Education
L’interminable débat sur la mise en place de l’école fondamentale.
Bujumbura, le 2 octobre 2014 (Net Press) . La réforme de l’école fondamentale en est au début de sa deuxième année scolaire qu’elle suscite toujours des débats sur l’opportunité de sa mise en place. Comme les correspondants de presque tous les médias le font remarquer, le plus inquiétant est que ce sont les maîtres d’écoles et même certains directeurs qui expriment leur crainte, car les objectifs fixés sont loin de se profiler à l’horizon.
Hier Mercredi, les directions provinciales de l’enseignement qui avaient déjà transmis à l’administration centrale les rapports de la rentrée scolaire 2014-2015 ont ajouté un autre élément perturbateur de la mise en vigueur de la réforme. Il est de nature technique, puisqu’un peu partout dans le pays, les écoles nouvellement construites sont inachevées, elles manquent de portes, elles n’ont pas de fenêtres, elles ne sont pas cimentées, elles n’ont pas de tableaux noirs et les bancs-pupitres sont en quantité nettement insuffisante.
Tout le monde est unanime pour affirmer que la réforme a été décidée dans la précipitation et comme certains responsables de haut niveau au ministère de tutelle l’ont expliqué il y a une année, c’est parce qu’elle était voulue par le président de la République.
Burundi – Côte d’Ivoire – Pays-Bas - Justice
Charles Blégoudé devant les juges de la Cpi depuis hier.
La Haye, le 2 octobre 2014 (Net Press) . Ce nom est celui de l’ancien président des « jeunes patriotes » de Côte d’Ivoire du temps de la présidence de Laurent Gbagbo. Ils sont souvent assimilés aux miliciens Interahamwe rwandais de sinistre mémoire et des fois aux Imbonerakure burundais, ces mouvements de jeunesse ayant tous en commun d’avoir été créés par les partis au pouvoir afin d’exécuter de sales besognes.
Durant la guerre civile qui a suivi la présidentielle du 28 novembre 2010 et qui s’est terminée en avril 2011 avec au bas mot 3000 victimes, les jeunes « patriotes » étaient le bras armé du Fpi (le front patriotique ivoirien), le parti fondé par Gbagbo du temps de Félix Houphouet Boigny.
Il suffisait que Charles Blégoudé, que l’on surnomme encore « le général de la rue », appelle à manifester contre la victoire d’Alassane Drahmane Ouattara pour qu’ils envahissent toutes les rues d’Abidjan, s’en prennent à tous les partisans de l’actuel chef de l’Etat et les tuent par dizaines. C’est à ce crime très grave qu’il est interrogé et pour lequel il risque d’être condamné à la peine la plus lourde prévue par la législation ivoirienne, à savoir la prison à vie.