Bujumbura, le 4 octobre 2014 (Net Press) . Le porte-parole du parti Uprona tendance Charles Nditije, a condamné sans équivoque ce week-end la manière dont les commissions électorales ont été mises en place dans les provinces, et plus précisément leur composition.
Sous le couvert d’appartenance à la société civile et même aux formations politiques de l’opposition, le pouvoir du Cndd-Fdd a désigné des hommes et des femmes qui en ont les apparences, mais qui, en réalité, sont d’authentiques militants du parti présidentiel de façon avérée et vérifiable.
M. Sibomana a alors proféré des menaces selon lesquelles, si rien n’est fait pour rectifier le tir, en désignant des représentants parmi les candidats choisis par les partis politiques eux-mêmes, le parti Uprona ne laissera pas passer les choses et réagira de la manière la plus vigoureuse, que ce soit avant, pendant ou après les élections.
Il n’a néanmoins donné aucune précision sur la forme que pourrait prendre cette réaction, et c’est bien là que se trouve toute la question. Que peut-il faire lui, ou les partisans de la branche non reconnue par le ministère de l’intérieur ? Fort peu de choses en réalité, car pour avoir pris fait et cause au profit de l’aile cnddfddisante de l’Uprona pro-Concilie Nibigira, le ministre de l’intérieur va tout faire comme si la branche de Charles Nditije n’existait pas, avant, pendant et après les élections.
C’est là que résident les limites des menaces de Tatien Sibomana, car dans un pays où la logique du parti au pouvoir est la brutalité policière, il suffirait que la branche uproniste détestée par le Cndd-Fdd organise une petite rencontre pour subir le même sort que le Msd le 8 mars 2014.
Burundi – Justice
Des « Imbonerakure » arrêtés à Mpanda : une hirondelle ne fait pas le printemps
Bujumbura, le 4 octobre 2014 (Net Press) . Pourvu que ça ne s’arrête pas là, pourrait-on dire, car ce qui s’est passé avant-hier à Mpanda est exceptionnel pour être souligné. Trois jeunes imbonerakure du parti au pouvoir ont été arrêtés et mis au cachot au chef-lieu de cette commune de la province Bubanza, après avoir commis une agression sur le domicile d’un certain Nestor Masabo vivant sur la localité Murengera.
L’opinion est largement acquise à l’idée que tout ce que font ces jeunes entre dans le cadre des services commandés par le parti au pouvoir. Ils ne font que remplir la mission pour laquelle ils ont été créés, celle de tout mettre en œuvre pour contrer les actes posés par ceux qui, à tort ou à raison, sont considérés comme les opposants au pouvoir actuel.
Une hirondelle ne fait pas le printemps, est-il écrit en titre, car pour que l’on soit sûr que le pouvoir du Cndd-Fdd commence enfin à mettre en cause sa propre idéologie à base de laquelle cette ligue des jeunes a été mise sur pied, il faudrait que d’autres multiples « hirondelles du genre Mpanda » soient vues en l’air en train de voler au-dessus des nombreuses communes que compte ce pays. Mais est-ce demain la veille ? Il est permis d’en douter.
Burundi - Environnement
Vers l’extinction des éléphants et des rhinocéros
Bujumbura, le 4 octobre 2014 (Net Press) . Un S.O.S. a été lancé ce samedi 4 octobre sur le risque de la disparition définitive de deux espèces animales qui figurent parmi les plus prisées par les touristes, les éléphants et les rhinocéros. L’alerte est venue des associations de défense de l’environnement, qui ont précisé par exemple que depuis le mois de janvier 2014, 800 éléphants ont été tués en Afrique du Sud, de par la méchanceté des hommes.
Les rhinocéros, du nom de ces mammifères de grande taille au corps couvert d’une peau épaisse et rugueuse, armés d’une ou de deux cornes sur le nez, sont encore plus recherchés. Au début du 20ème siècle, ils étaient estimés à au moins 10 millions d’espèces, aujourd’hui, il n’en reste plus que 400.000.
En Afrique, les pays qui les abrite le plus sont les pays d’Afrique australe en tête desquels l’Afrique du Sud et en Afrique orientale, c’est le Kenya et la Tanzanie. Le principal pays importateur se trouve en Asie et c’est la République populaire de Chine. Les guérisseurs de ces pays, sont persuadés que les cornes des rhinocéros possèdent des vertus curatives pour certaines maladies qui résistent à la médecine moderne.
Comme le 4 octobre de chaque année, le monde célèbre la journée mondiale pour la protection des animaux, l’association Afrique action contre les changements climatiques dont le représentant légal est M. Adolphe Wakana, déplore que cette date-anniversaire arrive au moment où deux hippopotames venaient d’être tués à Minago dans la commune portuaire de Rumonge en province de Bururi. Elle condamne cet acte barbare et contre-productif orchestré par des individus anonymes dans le seul but de satisfaction des intérêts égoïstes.
Cette association dont la défense et la protection de la biodiversité sont parmi ses principaux objectifs, indique que l’hippopotame figure lui aussi sur la liste rouge des espèces les plus menacées. Cette dernière est établie par l’Union mondiale pour la conservation de la nature (Uinc). Celle-ci retient chaque année la liste des espèces animales menacées d’extinction, soit à cause de la détérioration de leur habitat naturel, soit à cause du braconnage ou de la super pêche.
Cette association profite alors de cet anniversaire pour demander au gouvernement burundais et à tous les partenaires environnementaux de mobiliser les moyens suffisants nécessaires à la protection de cette espèce menacée de disparition alors que sa survie serait gage de richesse du maillon de la biodiversité du littoral lacustre et pourrait constituer une source inestimable de revenus par l’attrait irrésistible que l’observation des troupeaux d’hippopotames exercerait sur les touristes et d’autres visiteurs d’autant plus nombreux que leur habitat lacustre se trouve à la porte de la ville de Bujumbura.
M. Wakana rappelle que l’Onu a consacré le 4 octobre de chaque année, journée mondiale des animaux dans le but de sensibiliser le monde entier sur la nécessité de protéger des animaux en général et des espèces menacées en particulier. Cette journée a été instaurée en 1931 lors du congrès international pour la protection des animaux qui s’est tenu à Florence en Italie.
Burundi – Confessions religieuses
Pari risqué de l’Eglise catholique sur l’interdiction de l’avortement
Bujumbura, le 4 octobre 2014 (Net Press) . Depuis quelques semaines, l’abbé Anastase Uwizera, préfet de discipline au petit séminaire de Kanyosha, explique sur les ondes de Radio Maria Burundi les dix commandements du Seigneur. Il en est actuellement au 5ème commandement qui interdit de tuer.
Il s’agit d’une loi inscrite dans toutes les législations du monde entier et il est tout à fait normal que l’Eglise catholique burundaise se mette à l’avant-garde pour le respect de la vie d’autrui, dans un pays où trop de sang des innocents a coulé depuis l’indépendance.
Cependant, même s’il est incontestable que l’avortement est synonyme de la suppression de la vie à un être vivant, il est des situations où il pourrait se justifier, précisément pour préserver la vie à un être humain.
C’est ce que n’a pas voulu comprendre l’abbé Uwizera, en s’inscrivant dans un raisonnement et une logique difficilement tenables de la part d’une institution aussi respectable et prestigieuse qu’est l’Eglise catholique. Il s’agit de l’avortement pratiqué pour des raisons médicales, surtout si la survie de l’enfant ou de la mère ou des deux à la fois peut être en danger si on laisse la grossesse aller jusqu’à son terme.
Les progrès de la médecine moderne étant ce qu’ils sont, les médecins sont aujourd’hui en mesure de certifier que telle forme de grossesse a 90% ou même 100%, de risques de décès à la mère ou de l’enfant.
Or, l’invité de Radio Maria Burundi a feint de l’ignorer, en développant une réflexion un peu curieuse du genre : « si on autorise à la future maman d’avorter, pourquoi choisir la suppression de la vie à son enfant ? Entre elle-même et son futur bébé, qui est-ce qui est préférable, qui est-ce qui est le plus important ? »
Aux yeux de ce prêtre du Seigneur donc, comme on ne peut choisir d’envoyer à la mort ni l’un ni l’autre, il faut laisser la nature faire les choses, et si au bout du compte, la mort devait survenir, qu’elle vienne comme un accident.
Au-delà de ce raisonnement alambiqué sur un sujet de société qui n’est certes pas facile, le risque réel qu’a pris cet homme de Dieu au nom de l’Eglise catholique est que cette dernière est désormais favorable à ce qu’on laisse périr des gens en danger de mort, afin de respecter le commandement de Yahveh qui interdit de tuer. Paradoxal tout simplement, aux yeux de la rédaction de Net Press, qui serait très heureuse d’être éclaircie sur cette question.
Burundi – Rdc - Sécurité
Mise en garde très sévère aux Fdlr
Kinshasa, le 4 octobre 2014 (Net Press) . Les 15 membres du conseil de sécurité des Nations-Unies ont voté à l’unanimité une résolution mettant en garde « les forces démocratiques pour la libération du Rwanda (Fdlr) contre les conséquences qu’elles encouraient aux cas où elles persisteraient dans leur refus de désarmer volontairement.
La résolution demande à la République démocratique du Congo et à la Monusco de recourir à la force pour contraindre le mouvement rebelle à déposer les armes. Mais le porte-parole des forces rebelles pose un préalable, à savoir que les autorités de Kigali acceptent l’ouverture des négociations.
Une condition inconcevable vite rejetée par la partie rwandaise, inimaginable parce que ce sont des gens qui ont fui leur pays après avoir tué entre 800.000 et 1.000.000 de morts dans ce que les historiens considèrent comme le second génocide du 20ème siècle après celui des Juifs de 1940 à 1945.
Burundi – Ua – France - Sécurité
Le continent africain recolonisé militairement par les puissances occidentales.
Paris, le 4 octobre 2014 (Net Press) . C’est en substance le contenu de la « une » du dernier numéro de l’hebdomadaire « jeune Afrique », comme l’a expliqué François Soudan, le directeur des publications de cet hebdomadaire, fondé par Béchir Ben Yahmed en octobre 1960.
Depuis la décolonisation de la plupart des pays africains, il y a peu un demi-siècle, c’est la toute première fois que des contingents des pays du Nord se trouvent en aussi grand nombre sur le continent noir : 9.000 soldats français et 3.000 soldats américains selon le magazine précité.
Mais à la différence de la période coloniale, et notamment lors de la guerre franco-algérienne de 1954 à 1962, les troupes étrangères sont très souhaitées, d’autant plus qu’il s’agit de combattre un ennemi commun aux pays du Nord et du Sud de la planète : le terrorisme incarné par Djihad islamique.