Uvira, le 8 octobre 2014 (Net Press) . Selon des informations dignes de foi, la République démocratique du Congo aurait demandé au Burundi de retirer ses hommes armés de son territoire. Le Burundi se serait immédiatement exécuté car, selon la radio France internationale, les premiers éléments de l’armée burundaise et de ces Imbonerakure sont rentrés depuis hier 7 octobre 2014.
Dans ces conditions, l’on ne saura jamais ce que Joseph Kabila de la Rdc et Pierre Nkurunziza du Burundi se sont convenus en matière de sécurité des deux pays depuis 2013. En effet, les deux régimes ont commencé par réfuter toute information qui faisait état de la présence de ces milices dans Kiliba Ondes. Les rapports entre le Burundi et le Bnub se sont détériorés dans un premier temps et un cadre de cette représentation onusienne a été chassé sans manière.
Dans un deuxième temps, un Burundais du nom de Pierre Claver Mbonimpa a été emprisonné pendant 5 longs mois pour avoir dit la même chose. Mais plus le temps avançait, plus l’opinion avait plus d’éclaircissements sur cette information que Bujumbura avait tenu à cacher. Même la mission d’observation des Nations unies pour le Congo, Monusco, avait dans un premier temps indiqué qu’elle n’a aucun indice de la présence de ces personnes sur le sol congolais, une information qu’elle a elle-même démenti quelques temps après en affirmant qu’il y a effectivement des soldats burundais depuis bien longtemps, 2013. Même le porte-parole de l’armée burundaise n’aura plus de choix que de dire la vérité aux Burundais, une vérité qui était par ailleurs déjà connue.
Ce n’est pas la première fois que les populations congolaises et burundaises ne soient pas informées sur la politique menée par leurs dirigeants. En effet, l’on se souvient que vers la fin de l’année 2000, Pierre Buyoya et Laurent Désiré Kabila, le père de l’actuel président de la République, s’étaient entretenus à Libreville au Gabon en présence du président de ce pays Omar Bongo. Quelques temps après, le 16 janvier 2001, Laurent Désiré Kabila venait d’être assassiné dans son palais de Kinshasa. Comme les deux présidents avaient des adversaires aussi bien à Bujumbura qu’à Kinshasa, les regrets de part et d’autre étaient orientés dans le sens que c’est dommage, que Laurent Désiré Kabila venait de mourir sans avertir l’opposition.
Burundi – Sécurité - Opinion
Que chercherait l’attaque des lauréats de Kiliba Ondes sur les positions militaires de Gihanga ?
Bubanza, le 8 octobre 2014 (Net Press) . Une attaque armée a eu lieu avant-hier dans la forêt de la Rukoko, en commune de Gihanga, province de Bubanza. Des informations issues de plusieurs milieux ont fait état d’une attaque des jeunes Imbonerakure qui venaient de suivre une formation paramilitaire à l’est de la Rdc, à Kiliba Ondes précisément.
Il devient alors difficile de comprendre comment un groupe de jeunes burundais qui ont été envoyés par le pays attaquent une autre position militaire du même pays. La rédaction a contacté à ce niveau le porte-parole des forces de défense nationale, le colonel Gaspard Baratuza. L’on rappellera que ce dernier avait confirmé de par le passé que des forces armées de notre pays sont bel et bien là, en train d’assurer la sécurité conjointement avec l’armée congolaise.
Concernant la récente attaque, le porte-parole de l’armée avait indiqué qu’il s’agit des bandits armés qui avaient tenté d’attaquer de loin la position militaire de Kagwema. Il affirme toujours qu’il s’agissait des bandits car, selon lui, à supposer que l’information livrée serait avérée, quel intérêt aurait cette équipe d’attaquer une autre position du même camp ? Le colonel Baratuza estime que l’information diffusée n’est pas correcte. La question reste donc entièrement posée car l’explication du porte-parole ne permet pas d’avancer.
D’autres encore estiment que ce qui s’est passé à Gihanga est un pur montage du pouvoir en place qui cherche à tout prix à poursuivre des opposants politiques regroupés au sein de l’Adc-Ikibiri. En effet, celui qui serait visé a été assassiné et celui qui était à sauver l’a été, en l’occurrence celui que l’on présente comme le neveu du gouverneur de Bubanza, Anselme Nyandwi, qui aurait été récupéré malgré les protestations du gouverneur. A propos de cette personne, le porte-parole de l’armée indiqu’il s’agit plutôt d’un gardien de vache et qu’il n’a aucune relation familiale avec le gouverneur Nyandwi.
Quant aux opposants ciblés, l’opinion parle d’Agathon Rwasa, de Chevineau Mugwengezo, d’Alexis Sinduhije et dans une moindre mesure de Charles Nditije qui, malgré leur ignorance par le ministre de l’intérieur, sont capables de drainer beaucoup de voix lors des élections prochaines quitte à laisser très peu de chances au Cndd-Fdd de gagner à la hauteur des élections de 2010, donc des rivaux potentiels qu’il faut donc combattre par tous les moyens pour s’assurer de la victoire de l’année prochaine, a conclu cette opinion..
Burundi – Justice
Rentrée judiciaire : magistrature indépendante ou pas ?
Bujumbura, le 8 octobre 2014 (Net Press) . Cette question d’indépendance de la magistrature a toujours été posée, avec deux visions différentes, selon que l’on est dans la mouvance présidentielle ou que l’on porte un costume de l’opposition.
Avant même que l’on ne se pose la question de l’indépendance, l’on est surpris d’apprendre que les vacances judiciaires ont pris trop de temps, plus de deux mois, à partir d’août jusqu’en en octobre 2014. C’est une nouvelle trouvaille car, habituellement, les vacances judiciaires s’étendaient sur un mois et la rentrée judiciaire était prévue le 1er septembre et au plus tard le 2 du mois en cas de weekend qui intervient dans cette programmation. Les avocats-conseils que nous avons contactés à ce sujet avouent ne pas savoir pourquoi les vacances judiciaires ont un temps anormalement long.
Nous avons cherché à entrer en contact avec les milieux proches de la magistrature burundaise pour savoir pourquoi les vacances judiciaires ont pris un temps si long. Les mêmes milieux nous ont répondu que normalement, c’est le chef de l’Etat, en tant que magistrat suprême, qui doit inaugurer la rentrée judiciaire. Cela se fait donc en fonction de son emploi du temps, ce qui est tout à fait normal.
Quant à l’indépendance de la magistrature, l’on voudrait bien croire le chef de l’Etat et son ministre de la justice qui dressent un bilan sans faille de la justice tout en ignorant sciemment les réalités de la justice de notre pays. Sinon, pourquoi y aurait-il eu chaque fois des échauffourées entre le ministre de la justice et le syndicat des magistrats ? Que dire des états généraux de la justice qui ont eu lieu à Gitega, voici bientôt une année et les organisateurs ne veulent même pas présenter un rapport d’activités. Parmi les organisateurs, n’y a-t-il pas le ministère de la justice ?
Quand ce ministère fait partie de l’organisation, comment expliquer que les concernés n’ont pas eu d’invitation pour faire le déplacement de Kigobe ? Il faudrait mentionner que même le président du syndicat, Jean Pierre Munyembari, n’a pas été invité. Curieusement, de la bière a été distribuée au soir de ce 7 octobre 2014 à Kigobe juste après les cérémonies, mais bon nombre de magistrats ont boudé cette bière car, si un choix leur avait donné, ils auraient préféré les cérémonies et non uniquement la réception.
Burundi – Justice
Aucun régime au monde, même celui de Corée du Nord, n’a jamais dit que sa justice était défaillante
Bujumbura, le 8 octobre 2014 (Net Press) . En procédant hier à l’ouverture de l’année judiciaire 2014 – 2015, le président de la République et président du conseil supérieur de la magistrature , a rendu un hommage fort appuyé à la justice de notre pays, au travail des magistrats tout au long de l’année écoulée, comme pour dire en substance que le Burundi serait une île paradisiaque dans laquelle tous les justiciables se sentent heureux et comblés de la manière dont les jugements sont rendus.
Avant lui, le ministre de la justice et garde des sceaux, M. Pascal Barandagiye, avait lui aussi présenté un tableau idyllique, loin, très loin de tout ce que ressentent les nombreux locataires de la prison de Mpimba et des autres maisons de détention de l’intérieur du pays, emprisonnés pendant des mois et pour certains pendant des années, sans avoir été interrogés une seule fois, ne fût-ce que pendant quelques, par un juge de confirmation.
Pas un mot sur ce jeune homme arraché de son lit d’hôpital pour être conduit manu militari à la prison de Mpimba, alors qu’il était grièvement blessé, parce que c’était un justiciable « mal pensant » du Msd.
Pas un mot non plus sur le président de l’Aprodh, à propos duquel il a fallu la pression des gouvernements américains et européens pour que la justice burundaise reconnaisse enfin qu’il était atteint d’une maladie grave, comme l’a écrit ironiquement une partie de la presse.
Cependant, au cas où la justice de notre pays voudrait forcer la note pour trouver un motif de consolation, elle se dirait qu’aucun régime au monde, même le plus dictatorial comme celui reconnu de la Corée du Nord, n’a jamais reconnu que sa justice était défaillante. Pourquoi demanderait-on à celui de Bujumbura de le faire ?
Burundi – Malversations Economiques - Justice
Gabriel Rufyiri interpelle la conscience du président de la République
Bujumbura, le 8 octobre 2014 (Net Press) . A travers une correspondance adressée au chef de l’Etat en date du 26 septembre 2014, le président de l’Olucome, M. Gabriel Rufyiri, déplore la paralysie volontaire des activités au niveau du parquet général de la République et de la cour suprême. Pour lui, il s’agit d’une paralysie volontaire car, au niveau de ces deux instances judiciaires, chaque fois qu’il y ait coupure d’électricité de la Regideso, les activités sont suspendues faute d’avoir un groupe électrogène.
Pourtant, indique M. Rufyiri, l’assemblée nationale qui représente le pouvoir législatif et la présidence de la République pour le pouvoir exécutif sont dotées de groupes électrogènes. Le manque d’alternatives aggrave alors la situation en ce qui est de la lenteur dans le traitement des dossiers judiciaires. Comme conséquence, des gens qui viennent des régions éloignées de la capitale pour suivre leurs affaires pendants devant les deux instances judiciaires sont obligés de prolonger leur séjour à Bujumbura avec des dépenses qui s’ensuivent alors qu’ils vivent dans une pauvreté extrême. Ce dysfonctionnement dû au manque d’électricité est aggravé par la carence d’équipements en fournitures de bureau notamment les papiers duplicateurs et les registres.
Pour un bon fonctionnement de ces deux instances, M. Gabriel Rufyiri demande au président Pierre Nkurunziza de mettre à la disposition du parquet général de la République et de la cour suprême, des groupes électrogènes, des papiers duplicateurs ainsi qu’autres matériels nécessaires.
Il interpelle également la conscience du chef de l’Etat de léguer aux Burundais une justice indépendante de l’exécutif pour son honneur et celui de sa famille. Gabriel Rufyiri s’inspire de l’expérience des régimes antérieurs à celui du Cndd-Fdd qui ont usé de tous les moyens pour avoir une mainmise sur la justice. A travers cette correspondance, le président de l’Olucome lui indique que même son gouvernement aurait exercé la même pression sur la justice durant ses 9 dernières années de son pouvoir.
Burundi - Assurances
Arca vulgarise dès le 15 octobre 2014 le code des assurances
Bujumbura, le 8 octobre 2014 (Net Press) . L’Agence de régulation et de contrôle des assurances (Arca) le vulgarisera à l’intention des partenaires de l’industrie des assurances. Dans le contexte particulier marqué par l’assainissement du secteur financier en général, et de l’industrie d’assurance en particulier, le gouvernement du Burundi a mis en place une nouvelle loi régissant le secteur des assurances à savoir la loi n°1/02 du 7 janvier 2014 portant Code des assurances au Burundi, publié dans le Bulletin Officiel du Burundi « BOB » n° 1/2014.
Cette loi vient remplacer les anciens textes qui étaient autant disparates que lacunaires, à savoir le décret-loi n° 1/18 du 29 juin 1977 instaurant l’assurance obligatoire de la responsabilité civile en matière de véhicules automoteurs, la loi n°1/012 du 29 novembre 2002 portant réglementation de l’exercice de l’activité d’assurances et la loi n°1/013 du 29 novembre 2002 portant réglementation du contrat d’assurance.
Selon un communiqué de presse de l’Arca, ce code des assurances a le mérite d’être plus complet avec la quasi-totalité des principes et standards internationalement reconnus en matière d’assurance et apporte beaucoup d’innovations par rapport aux anciens textes.
Les principales innovations portent sur six nouveaux produits d’assurances obligatoires qui ont été ajoutés à l’assurance de la responsabilité civile automobile : L’assurance des marchandises ou facultés à l’importation, l’assurance de la responsabilité civile professionnelle des médecins, l’assurance de la responsabilité civile professionnelle des avocats, l’assurance de la responsabilité civile des exploitants des immeubles commerciaux en matière d’incendie ou d’explosion, l’assurance des bâtiments administratifs en matière d’incendie ou explosion et l’assurance des risques de construction.
La deuxième innovation est l’établissement d’un équilibre entre les engagements de l’assureur et ceux des assurés, souscripteurs et/ou bénéficiaires des contrats d’assurances. Elle est suivie de l’obligation pour les assureurs de faire participer les assurés aux bénéfices réalisés en assurance vie et capitalisation ; des règles claires et efficaces pour une indemnisation juste et transparente en cas de sinistres ; des dispositions relatives aux intermédiaires d’assurances (courtiers et agents généraux) ; la fixation des règles prudentielles auxquelles est soumise l’activité des entreprises d’assurance et enfin l’organisation du contrôle de l’activité des entreprises d’assurances.
Le même code des assurances est articulé en six livres : le livre I traite du contrat d’assurance. Il met en évidence les droits et les obligations des parties ; le livre II traite des assurances obligatoires ; le livre III concerne les entreprises d’assurance. Cette partie prévoit les règles de constitution et de fonctionnement des compagnies d’assurance ; le livre IV concerne les intermédiaires d’assurance. Il définit clairement les conditions d’accès à la profession d’intermédiaire d’assurance pour les courtiers, les agents généraux ainsi que les mandataires salariés ou non-salariés ; le livre V traite des sanctions applicables en cas de violation des dispositions du code des assurances et le livre VI concerne des dispositions transitoires et finales.
Burundi – Culture
Le pays produit un ambassadeur culturel
Bujumbura, le 8 octobre 2014 (Net Press) . Il s’appelle Bobona, un jeune chanteur burundais qui offre à son pays une très belle occasion d’être médiatisé dans le monde entier, non pas dans le secteur de l’insécurité ou de la guerre fratricide, mais en termes de messages certainement de paix envoyés à partir de la musique, avec ses deux titres « Ntiwansezeye » et « Inumire ».
Ce jeune vient de participer au concours dans « le prix découvertes Rfi 2014 » et a été sélectionné parmi les 10 finalistes. Le prix découvertes Rfi (Radio France International) est une occasion chaque année de mettre en avant les nouveaux talents du continent africain. Selon l’Institut français de Bujumbura, le lauréat bénéficie de 10.000 euros, d’une tournée en Afrique et d’un concert à Paris.
C’est à cette occasion que l’institut français de Bujumbura anime une conférence de presse ce jeudi le 9 octobre 2014 afin de mobiliser toutes les forces vives et la population burundaise au Burundi et en diaspora autour de ce chanteur Bobona.
Burundi – Egypte – Israël – Anniversaire
« Que la paix entre les Juifs et les Arabes meure comme Sadate », dixit Mouammar El Kadhafi
Le Caire, le 8 octobre 2014 (Net Press) . Dans 48 heures, 33 ans se seront passés au jour le jour après l’enterrement du président égyptien, Anouar El Sadate, le 10 octobre 1981. En effet, son attitude conciliatrice avec Etats-Unis et Israël lui avait valu une haine viscérale de la part des intégristes musulmans qui ont organisé son assassinat le 6 octobre 1981 au Caire alors qu’il assistait à un défilé militaire, commémorant la guerre du Kippour, Yom Kippour étant considérée comme la fête la plus sainte de l’année juive.
Cette mort du président égyptien avait été plutôt « bien » accueilli dans les milieux arabes si bien que le jour de l’enterrement, le guide libyen avait souhaité que « la paix entre les Juifs et les Arabes meure comme Sadate ». Il l’avait déclaré à partir de sa résidence de Tripoli, ne voulant pas assister aux obsèques de son ancien homologue. Etaient présents à son enterrement les anciens présidents américains Richard Nixon, Gerald Ford et Jimmy Carter ainsi que le premier ministre israélien, Menahem Begin, avec qui il avait signé la convention du Camp David aux Etats-Unis pour le rapprochement arabo-juif.
Le vice-président de l’Egypte au moment des faits, Hosni Moubarak, fut désigné et acclamé président de la République le 13 octobre 1981 pour entamer ses fonctions présidentielles le lendemain, 14 octobre 1981. Il sera destitué à son tour en février 2011 avec ce qu’on l’on a appelé « Printemps arabe » que l’on ne décrit plus.