Ruyigi, le 10 octobre 2014 (Net Press) . Dans son édition d’hier, la rédaction faisait état des conditions d’éducation en général où l’on constate un laisser aller dans l’organisation des commissions d’orientation. La rédaction s’est rendu compte qu’au niveau plus spécifique et par région, c’est beaucoup plus le problème de manque d’enseignants qui caractérise pas mal de régions.
En province de Ruyigi à titre d’exemple, l’on devrait noter de prime abord que la direction provinciale de l’enseignement, section de l’école primaire de cette province, n’a recruté aucun enseignant l’année dernière alors que les classes sont nombreuses, d’où un problème de les occuper toutes.
Au niveau du secondaire, humanités générales, techniques et écoles fondamentales, la direction provinciale de l’enseignement ne dispose que de 41 encadreurs. En conséquence donc, tous les cours ne sont pas enseignés car il n’y a pas d’enseignants suffisants d’une part et d’autre part, le gouvernement a supprimé le système de vacatariat probablement suite au manque de fonds.
Concernant l’orientation, le problème se pose avec acuité dans les classes de 10ème où des élèves doivent fréquenter le cycle supérieur des humanités. Jusqu’à présent, il y a des enfants qui se trouvent dans la rue dans cette province car certains d’entre eux n’ont pas été orientés au moment où d’autres ont été orientés après le recours. Tout ceci découle de la défaillance dans l’organisation des commissions d’orientation telle que nous l’avions évoqué dans notre dépêche de ce 9 avril 2014.
Burundi – Médias - Justice
Anselme Nyandwi et le parti Cndd-Fdd à l’attaque de la Rpa .
Bujumbura, le 10 octobre 2014 (Net Press) . Le gouverneur de la province Bubanza, M Anselme Nyandui, ainsi que M. pascal Nyabenda président du parti Cndd-Fdd, ont porté plainte contre la Radio publique africaine ( Rpa) et son journaliste Gilbert Niyonkuru sur les informations diffusées depuis ce mardi concernant l’attaque menée par des Imbonerakure dans la localité de Gihanga.
Ainsi, dans cette correspondance adressée au Cnc, Anselme Nyandui dit que Gilbert Niyonkuru a affirmé que parmi les Imbonerakure qui ont attaqué la localité, il y a un qui a été capturé par les militaires burundais nommé Edgar qui serait le neveu du gouverneur de Bubanza. Raison pou laquelle ce dernier demande au Cnc de sanctionner la Rpa mais aussi d’exiger de son journaliste de décliner la source de son information.
La Rpa s’étonne alors qu’à moins de 24 heures, le parti Cndd-Fdd dirigé par Pascal Nyabenda a lui aussi emboité le pas en formulant les mêmes plaintes à l’endroit du Cnc contre la Rpa et son journaliste Gilbert Niyonkuru. Car, dans cette plainte, le président du Cndd-Fdd dit que la ligue des jeunes Imbonerakure est un mouvement intégré au parti et que dire que l’attaque qui a été menée sur la position des militaires burundais a été perpétrée par des jeunes Imbonerakure revient à affirmer que c’est le parti Cndd-Fdd qui a mené cette attaque. Quant au Cnc, il déjà convoqué le directeur de la Rpa dans l’intervalle de deux plaintes pour réagir.
Toutefois, les informations dont disposent la Rpa font savoir que ces deux plaintes constituent le début d’un processus longuement planifié destiné soit à engager des procédures judiciaires contre certains journalistes dont le plus visé peut être Gilbert Niyonkuru qui est parmi les principaux enquêteurs sur l’affaire Kiliba Ondes ou procéder à la fermeture pure et simple de la station.
Signalons que le directeur de la Rpa, M Bob Rugurika, qui avait pour rendez-vous de s’expliquer au Cnc aujourd’hui ne s’est pas présenté. Il a demandé un autre rendez-vous pour que l’avocat de la Rpa puisse d’abord étudier le dossier. Ce rendez-vous est alors fixé au mardi le 14 octobre 2014.
Le conseil national de la communication fâché à la place des autres
A sa création, le conseil national de la communication ou Cnc avait une mission constitutionnelle de promotion de la presse surtout privée et de réguler la diffusion des informations par les médias. C’était lors de la constitution de 1992 et cet organe était conçu comme un organe indépendant qui avait un pouvoir consultatif sur les mesures du gouvernement relatives à la presse.
Cette mission n’est plus aujourd’hui observée car le Cnc se fâche à la place des autorités politiques, surtout publiques qui sont citées dans les médias. En effet, depuis qu’il y a eu des informations faisant état de la présence des soldats burundais et des Imbonerakure dans la localité de Kiliba Ondes, le gouvernement de Bujumbura est allergique à la moindre diffusion d’une information relative à cette situation.
Dans l’état actuel des choses, il y a un désamour manifeste entre le gouvernement et la radio publique africaine, Rpa. Cette radio est donc dans le collimateur du pouvoir depuis qu’elle a découvert des éléments nouveaux, avec des ramifications étroites de certaines autorités politiques. Dans ces conditions, le parti Cndd-Fdd et le gouverneur de Bubanza se sont sentis frustrés par ces informations et ont porté plainte contre la Rpa et son journaliste Gilbert Niyonkuru qui aurait fait beaucoup d’enquêtes sur ce qui se passe à Kiliba Ondes. L’intention des deux institutions est que la Rpa dévoile ses sources d’information suivant les dispositions de la loi sur la presse que les médias ont toujours contestée.
Le Cnc s’est donc bien imprégné de la colère des deux poids lourds du Cndd-Fdd et a convoqué de ce fait le directeur de la radio publique africaine, Bob Rugurika. Cette démarche rappelle celle d’il y a quelques jours concernant le président de l’Adc-Ikibiri, quand le parti au pouvoir et la radio&télé Rema Fm, proche du pouvoir, ont porté plainte contre Léonce Ngendakumana, ce qui a abouti à une condamnation, une preuve supplémentaire que la justice et le Cnc sous le régime du Cndd-Fdd sont des outils de répression des opposants réels ou supposés.
Burundi – Société
« Maman Dimanche » appréciée au-delà de nos frontières
Bujumbura, le 10 octobre 2014 (Net Press) . C’est ce matin que Mme Christine Ntahe, que d’aucuns, surtout les enfants de la rue, appellent affectueusement « Maman Dimanche » parce qu’elle offre à manger tous les dimanches à au moins 60 enfants de la rue, également présidente de l’association « Bon Geste », a eu un prix de la part de la famille de feu Mamadou Bah, ancien ambassadeur de l’union africaine dans notre pays.
Selon Mme Ntahe, elle a eu un coup de téléphone venant de l’ambassade de l’Union africaine qui lui annonçait la bonne nouvelle. La famille Mamadou Bah a gagné un prix et a pensé à le partager avec une association de bienfaiteurs. C’est ainsi qu’elle a pensé à Mme Christine Ntahe en raison de ses efforts dans l’assistance des enfants de la rue dans notre pays.
Le fils de l’ancien ambassadeur, Mohamed Bah, lui aussi fonctionnaire de l’Union africaine basé à Bangui, a fait le déplacement de Bujumbura où dans la matinée, il a procédé à la remise de cette enveloppe de 1,5 millions de francs burundais à Mme Christine Ntahe, en compagnie de l’ambassadeur de l’Union africaine dans notre pays, M. Boubacar Gaoussou Diara et quelques autres fonctionnaires de cette ambassade. D’après cette consœur, le gros de ce montant sera destiné à payer le minerval des enfants qui sont à sa charge.
« Maman Dimanche » a commencé cette activité en 1994 sans aucune assistance jusqu’en 2007 quand elle a créé une association dénommée « bon Geste ». Son activité commence à avoir une visibilité internationale car il y avait quelque temps, Mme Christine Ntahe avait eu un prix décerné par l’ambassadrice des Etats-Unis au Burundi, Mme Dawn Liberi, toujours pour son action en faveur des enfants.
Enfin, il faudrait mentionner que la bienveillance de « Maman Dimanche » est indescriptible. En effet, elle vit dans un quartier où il y a une grande circulation routière et où on enregistre un grand nombre d’accidents des véhicules contre les personnes. De son côté, en tant que retraitée, elle se pointe à cet endroit aux heures de pointe au moment où des enfants vont ou rentrent de l’école, elle joue la policière, elle règlemente la circulation routière et fait traverser les enfants. Comme tout le monde la connaît dans le coin, elle est respectée plus que les policiers.
Burundi - Pays-Bas – Coopération
Quand des Hollandais construisent notre hôpital militaire !
Bujumbura, le 10 octobre 2014 (Net Press) . Les gens n’en croyaient pas leurs yeux quand ils ont vu des Hollandais en train de retaper l’hôpital militaire de Kamenge depuis quelques jours. Selon des sources non encore confirmées, ce pays aurait versé des fonds à l’Etat du Burundi pour réfectionner cet hôpital et que ceux-ci ne seraient pas arrivés à destination. Pour contourner le problème, les Pays-Bas auraient décidé d’envoyer leur propre main d’œuvre pour parachever ce travail.
Ce ne serait pas la première fois qu’une telle situation se présente ainsi dans notre pays. Il y a quelques années, les Chinois avaient dépêché une main d’œuvre de leur pays pour ériger les bâtiments servant de siège de l’école normale supérieure. A cette époque, l’on disait là aussi que les fonds envoyés n’étaient pas arrivés à destination, d’où ils avaient fait une telle réaction.
Burundi - Elections
« Regard nostalgique du Cndd-Fdd sur les régimes putchistes du passé », selon notre correspondant à Montréal.
Montréal, le 10 octobre 2014 (Net Press). « Plusieurs hommes politiques et hautes personnalités de notre pays se sont exprimés hier pour dire ce qu’ils attendent des échéances électorales de 2015, pour indiquer quelle devrait être, à leurs yeux la meilleure voie à suivre pour que la majorité et l’opposition soient satisfaites des résultats issus du vote, bref ce que doit être un burundais véritablement démocratique.
« De tous ceux qui ont pris la parole - Jean-Baptiste Manwangari, Onésime Nduwimana, le Pr Julien Nimubona, etc … pour ne citer que les trois – c’est le porte-parole du Cndd-Fdd qui a été le plus déroutant. Pour cet intellectuel hutu modéré et respecté dans les milieux médiatiques de la capitale burundaise, en définissant ce qu’il entend par « démocratie », M. Nduwimana en a donné une signification digne des années 1966 -1976 sous la première République de Michel Micombero, ou des années 1980 – 1987 au plus fort du pouvoir solitaire de Jean-Baptiste Bagaza.
« Il a dit textuellement en langue nationale : « démokarasi si akajagari »= « la démocratie n’est pas synonyme du chaos ». Si cette définition est apparemment innocente, c’est son interprétation qui est fort dangereuse et Michel Micombero tout comme Jean-Baptiste Bagaza se réfugiaient derrière la lutte contre le chaos pour s’opposer à l’introduction du multipartisme.
« C’est dans cette même logique que s’inscrit le pouvoir du Cndd-Fdd qui a instauré un régime où il n’y a aucune voix discordante et lorsqu’il y en a une, elle se perd en l’air. En effet, comment comprendre que dans un pays qui se veut réellement démocratique, des lois aussi importantes et décisives pour l’avenir du pays que celles portant sur la création et le fonctionnement de la commission « vérité et réconciliation (Cvr), sur la mise en place de la cour spéciale qui va régler les litiges fonciers aient pu être votées selon la vision d’un seul parti, fut-il majoritaire et au pouvoir ?
« Regard nostalgique sur le passé « micombéroiste » et « bagaziste » également lorsque le Cndd-Fdd veut imposer des lois interdisant toute manifestation sur la voie publique au nom de la lutte contre l’anarchie, pour empêcher que la personne de Nkurunziza – comme autrefois – ne soit vilipendée par les manifestants comme ayant été incapable de faire ceci ou cela.
« Mais le plus grave à la veille des élections de l’année prochaine, c’est un véritable retour en arrière vers les régimes à parti unique, puisque le pouvoir du Cndd-Fd en est arrivé à écarter nominativement les noms des personnalités capables de lui faire de l’ombre lors de la présidentielle. En d’autres termes, le pouvoir du Cndd-Fdd est en train de distinguer entre les bons de mauvais politiciens – pour emprunter l’image de feu Juvénal Madirisha dans son journal « Le carrefour des Idées » faisant distinguer entre les « bons et les mauvais hutu » après l’assassinat de Melchior Ndadaye – pour que « les bons », c’est-à-dire ceux qui ne sont pas dangereux pour sa reconduction, soient les seuls admis à la compétition ».
Burundi – Intégration régionale
Qu’est-ce que le Burundi va profiter de la tripartite Eac-Comesa- Sadec ?
Bujumbura, le 10 octobre 2014 (Net Press) . La ministre à la présidence chargée des questions de l’intégration régionale vient d’annoncer ce matin que cette tripartite va être fonctionnelle sans bien préciser la date mais que le Burundi est membre depuis bien d’années. Des contacts ont été menés entre les 26 pays qui composent ce groupe et les filières qui seront priorisées sont l’intégration d’un marché commun, le développement industriel et celui des infrastructures. Léontine Nzeyimana a tout de même accepté que le dernier pilier n’a pas encore eu des financements pour être parmi les deux autres qui sont en cours d’analyse.
Interrogée pour savoir si notre pays a besoin de s’allier avec d’autres pays au moment où la banque mondiale d’après son étude a déjà montré que le Burundi ne profite pas pleinement des avantages de l’Eac, la ministre a répondu que c’est à cause de l’enclavement mais que les avantages viendront petit à petit. A la question de savoir ce que le Burundi a profité depuis son entrée au Comesa, Mme Nzeyimana a fait savoir que c’est normal que le petit peuple ne peut pas voir directement l’intérêt mais que des commerçants ont déjà et auront des avantages dans cette tripartite.
L’orateur s’est exprimé aussi sur la construction du chemin de fer que le Kenya et l’Ouganda ont déjà commencé et a dit que le Burundi aussi va s’y mettre au moment opportun. D’autres pays qui appartiennent à cette communauté regorgent de beaucoup de ressources plus que le Burundi, à l’exemple de l’Angola qui a le pétrole et le Burundi sera presque le pays qui se retrouvera toujours à la queue des autres tel que c’est le cas à l’Eac. Il reste à savoir quelle vraiment sera la plus value que le pays va gagner.
Burundi – Rwanda – Ouganda – Nations Unies - Justice
Pression des Nations-Unies sur le Rwanda et l’Ouganda
New York, le 10 octobre 2014 (Net Press) . L’organisation des Nations-Unies a adressé hier un message aux gouvernements ougandais et Rwandais pour que soit mise en vigueur une des résolutions du conseil de sécurité demandant que soient extradés un certain nombre de combattants du M23 nommément cités soupçonnés de se trouver sur le territoire des deux pays.
13 mandats ont déjà été délivrés par la cour pénale internationale (Cpi) mais aucun d’eux n’a été exécuté sauf celui concernant Jean-Bosco Ntaganda, dont l’ouverture du procès a déjà été fixé au 2 juin 2015 à La Haye.
New York a précisé dans son message que l’instance internationale est totalement opposée à l’impunité, même lorsque les personnes concernées sont des chefs d’Etat encore en exercice. Sur le point précis, on sait que le geste posé par le chef d’Etat kenyan de répondre personnellement à la convocation de la procureure générale de la CPI avant-hier, a été salué positivement par les milieux diplomatiques et médiatiques du continent noir