Bujumbura, le 11 octobre 2014 (Net Press) . Dans deux jours, le Burundi commémore le 53ème anniversaire de l’assassinat du Prince Louis Rwagasore et 8 jours plus tard, le 21ème anniversaire du meurtre de Melchior Ndadaye. Outre leurs différences physiques et ethniques, la seule ressemblance qu’ils ont en commun est qu’ils ont tous été proclamés « héros » de notre pays, le premier pour avoir conduit le Burundi à l’indépendance en 1962 et le second pour avoir introduit une véritable démocratie pluraliste et majoritaire en 1993.
Cependant, s’il y a eu toujours consensus sur le comportement héroïque du fils aîné de Mwambatsa IV face à la question ethnique ainsi que la réaction exemplaire de son père dès qu’il apprit sa mort, l’unanimité est loin d’être acquise sur l’héroïsme de Melchior Ndadaye, en raison des paroles prononcées avant d’être étranglé.
En effet, autant le roi Mwambutsa se précipita à la radio nationale (Kabondo) pour adresser un message d’apaisement à tout le peuple burundais, insistant particulièrement pour que les Upronistes ne vengent pas l’assassinat de son fils, autant le président démocratiquement élu menaça de lynchage systématique les familles et les proches des militaires tutsi, s’il lui arrivait quelque chose, ce qui fut fait et de quelle manière …
C’est pourquoi une partie de l’opinion a toujours mis en cause le fait d’accorder le statut de « héros » à l’homme aux sombres pressentiments mais comme nous sommes dans un pays où l’unité nationale consiste à trouver l’équivalent d’un « bon Hutu » à un « bon Tutsi » même lorsqu’il n’en a pas et les qualités, il a fallu que Ndadaye soit mis au même pied d’égalité que Rwagasore. C’est ça le Burundi.
A quelle ethnie appartenait Rwagasore ?
Depuis l’accession de notre pays à l’indépendance et l’éclatement des conflits ethniques, les Burundais se sont toujours sentis comme appartenant à deux principales composantes ethniques, celle des Hutu et Tutsi. Quant à la troisième, celle des Twa, elle a toujours été mise entre parenthèses, non seulement en raison de son insignifiance numérique, mais aussi parce qu’elle n’a jamais émis des revendications en tant que groupe ethnique méprisé.
Il a fallu que les accords d’Arusha imposent les quotas à accorder aux Hutu (60%) et aux Tutsi (40%) dans les principaux postes pour que les Twa « se réveillent » subitement et prennent conscience de leur existence. Ce fut également la période où les Batare et les Bezi commencèrent à revendiquer leur identité comme 4ème ethnie, sans du tout arracher le consensus qu’il fallait. Ce fut Léonard Nyangoma, le président du Cndd qui doucha leurs espoirs, en affirmant « être convaincu » qu’il n’y avait aucune différence entre les Ganwa et les Tutsi.
Il faut reconnaître que l’ancien ministre de l’intérieur de Melchior Ndadaye avait raison quelque part, car lorsque les Tutsi furent massacrés, les Hutu ont toujours mis dans le même sac « à machette » les Tutsi et les Ganwa.
Burundi – Recherche Scientifique
La lumière s’impose sur l’introduction du grade universitaire de baccalauréat.
Bujumbura, le 11 octobre 2014 (Net Press) . Les étudiants de l’Université du Burundi sont actuellement en grève pour réclamer les éclaircissements nécessaires, suite à l’introduction d’un nouveau grade universitaire, celui de baccalauréat. Malgré les assurances de l’autorité rectorale, malgré les déclarations apaisantes de la ministre de la fonction publique, rien n’y fait, les étudiants restent sur leur soif.
Un groupe d’étudiants interrogés ce samedi par un journaliste–reporter de Net Press qui était de passage au campus de Mutanga ont fait part à leur interlocuteur du motif de leur inquiétude.
Bien qu’il s’agisse encore d’une rumeur, ont-ils reconnu, il semblerait qu’au vu de la masse salariale versée aux licenciés, le trésor public se trouverait « soulagé » par l’engagement des bacheliers qui seraient moins payés, mais capables d’exercer les mêmes actions que les licenciés. Une rumeur il est vrai, mais quand ont connaît le poids et donc les méfaits de ces informations qui passent de bouche à oreille, il faudrait que les autorités fassent la lumière nécessaire, sinon, gare aux dégâts.
Burundi - Confessions Religieuses
L’archevêque de Bujumbura donne la lumière sur le mois missionnaire d’octobre.
Bujumbura, le 11 octobre 2014 (Net Press) . Les fidèles catholiques savent davantage que le dixième mois de l’année, celui d’octobre est celui du Rosaire, en quelque sorte comme le mois de mai est consacré à la Vierge Marie, durant lequel il leur est recommandé de réciter le chapelet un peu plus souvent que les dix autres mois de l’année liturgique.
Mais ce que l’on savait moins, c’est qu’octobre est aussi le mois consacré à l’œuvre missionnaire. C’est ce qu’a expliqué la nuit dernière Mgr Evariste Ngoyagoye, l’archevêque de Bujumbura sur les ondes de Radio Maria Burundi.
Il a dit que tout a commencé lorsque Jésus a envoyé ses disciples pour répandre la bonne nouvelle du salut dans le monde jusqu’aux confins les plus reculés de la terre. Le premier à s’exécuter fut le premier des apôtres, Saint Pierre qui commença à évangéliser le Moyen-Orient avant d’aller faire la même chose à Rome où il sera rejoint plus tard par Saint Paul.
Les missionnaires blancs arriveront dans notre pays près de 1.900 ans plus tard. Les premiers fondèrent la paroisse de Rumonge avant de se faire tuer. Une vingtaine d’années plus tard, d’autres pénétrèrent à l’Est du pays et eurent plus de chance avec la fondation de la paroisse Muyaga en 1898.
Aujourd’hui, a poursuivi l’Archevêque de Bujumbura, le mouvement missionnaire a pris le sens inverse, puisque ce sont les prêtres et les religieux (principalement les Sœurs Bene-Tereziya) de notre pays qui vont dans les pays du Nord (Europe et Amérique) et même dans les pays africains pour l’évangélisation de la population.
Enfin, Mgr Ngoyagoye a annoncé que le dimanche 19 octobre 2014 sera une journée spécialement consacrée à l’œuvre missionnaire, et chaque chrétien est invité à faire un effort spécial pour verser une contribution financière qui sera envoyée à Rome afin qu’en retour le Saint-Siège répartisse les montants recueillis aux pays selon les besoins.
Burundi - Agriculture - Politique
Les demi-vérités de Pierre Nkurunziza sur la culture du Stevia
Mwaro, le 11 octobre 2014 (Net Press) . En déplacement en province de Mwaro hier, le chef de l’Etat, M. Pierre Nkurunziza, a tenté de rassurer la population locale sur un dossier où la transparence est loin d’être évidente. Il s’agit de la culture du stevia qui se trouvait à un stade avancé, mais dont on a stoppé les travaux, tout simplement par jalousie, afin que le ministère de l’agriculture soit le seul à en assurer le monopole.
Et pourtant, en interdisant à M. Epitace Bayaganakandi, l’initiateur de ce projet, de poursuivre les travaux sur base d’arguments techniques pas du tout convaincants, le ministre a violé un des principes sacro-saints de la banque mondiale et du fonds monétaire international.
Les deux institutions financières internationales recommandent régulièrement aux gouvernements africains de se désengager du secteur privé au profit des hommes d’affaires, et voilà que Bujumbura a décidé de faire l’inverse.
Mais ce n’est pas ce qu’a dit Nkurunziza hier, il a plutôt dit que le gouvernement est en train de mener des études sur les avantages que tirera la population de cette culture et que quand ce sera terminé, les travaux vont reprendre.
Burundi – Nigéria - Corruption
Les 100 millions de dollars supposés appartenir à M. Jonathan font débat à Abuja.
Abuja, le 11 octobre 2014 (Net Press) . Le chef de l’Etat nigérien, M. Good Luck Jonathan était très en colère hier lorsqu’il a vu son nom inscrit sur un site internet placé en 6ème position parmi les personnalités de haut rang sur le continent africain les plus corrompus. Le site lui attribue un montant global estimé à 100 millions de dollars américain qui se trouveraient sur les comptes bancaires étrangers, principalement à New York et à Londres.
Il a décidé aussitôt de porter plainte, sans que l’on sache s’il obtiendra gain de cause. Car d’habitude, lorsque les journalistes des médias occidentaux prennent le risque de révéler les noms des hautes personnalités possédant des comptes bancaires garnis des sommes colossales d’origine douteuse, ils prennent le soin de s’assurer que l’informatisation est avérée et vérifiable.
L’enquête se déplace dès lors à l’intérieur de la banque, pour que l’on sache qui est l’informateur « galeux » qui a violé le secret bancaire, qui constitue une règle sacro-sainte dans les institutions bancaires occidentales.