Bujumbura, le 14 octobre 2014 (Net Press) . C’est ce matin que les 163 membres des Cepi ont prêté serment devant le président de la Ceni et ses membres, certains présidents des partis politiques et quelques ambassadeurs accrédités à Bujumbura. Prenant le drapeau national et celui de l’unité nationale, ils ont juré de suivre avec impartialité les élections et de faire respecter le nombre de voix qui sera compté. L’ambassadeur Pierre-Claver Ndayicariye, président de la Ceni, a fait savoir que les litiges qui ont été présentés à sa commission ont été étudiés et ceux qui devaient être corrigés l’ont été sauf ceux qui ne pouvaient pas être refaits car suivant les normes préétablies.
Il leur a alors exhorté de faire preuve de neutralité face à leur provenance car la tâche qui leur est confiée est d’une lourdeur très grande. L’on pouvait alors voir que l’équilibre genre a été respecté même si celui de l’ethnie n’était pas si clair et a semé des doutes au sein de l’assistance. Mais les églises ont été relativement prises en compte et les prêtres, tout comme les évêques n’ont pas levé les mains pour prêter serment. Le président de la Ceni a par après indiqué qu’une fois que les hommes d’églises reçoivent le sacerdoce, cela suffit comme serment, ce qui a étonné plus d’un.
Le président de la Ceni alors a précisé que le calendrier suivant est du 24 novembre 2014 pour l’enrôlement des électeurs et le 5 novembre 2014 pour la prestation de serment des membres des Ceci qui doivent être nommés par les Cepi, conformément à la loi. Selon le numéro 1 de la Ceni, le pays a besoin des élections libres, transparentes et inclusives mais au sein de l’assistance, ce n’est pas de cette façon qu’ils le voyaient quand tous les partis politiques ne sont pas représentés et précisent que beaucoup de membres des Cepi sont proches du parti au pouvoir, ce qui peut faire que le vote pourrait être entaché de beaucoup d’irrégularités. Signalons que les ambassades comme Usa et celles des pays européens n’étaient pas représentés sauf la Chine. Les présidents des partis politiques qui étaient là sont le Cndd-Fdd, l’Uprona aile de Concilie et Radebu de Jean de Dieu Mutabazi, les deux derniers étant des partis satellites du Cndd-Fdd.
Burundi – Gouvernance
Vers la retraite gouvernementale
Gitega, le 14 octobre 2014 (Net Press) . Selon des informations obtenues auprès du ministère à la présidence chargé de la bonne gouvernance et de la privatisation, le gouvernement envisage une retraite, sous le haut patronage du président Nkurunziza. Cette retraite sera organisée par les ministères de la bonne gouvernance et celui de la justice au grand séminaire Saint Jean Paul II, du 16 au 17 octobre 2014. Elle sera focalisée sur la réforme du cadre légal de prévention et de répression de la corruption et des infractions connexes.
Burundi – Sécurité
Un membre de l’aile dure du Fnl fauché dans Mutimbuzi
Bujumbura, le 14 octobre 2014 (Net Press). Il se prénomme Déo et il vivait dans Gatumba, de la commune de Mutimbuzi, dans Bujumbura rural. Il se rendait à son petit restaurant pour préparer les repas de ses clients quand son téléphone portable a sonné. Il a répondu à cet appel d’une personne non encore identifiée avant de recevoir la balle funeste qui l’a emporté à quelques 200 mètres du tir.
La rédaction a contacté le président de l’aile dure du Fnl, Agathon Rwasa à ce sujet. Il a indiqué que ce n’est pas étonnant car il y a un plan d’extermination des membres des Fnl parce qu’ils sont susceptibles de rafler beaucoup de voix lors des prochaines élections. Lui-même se dit avoir été dans le collimateur un jour alors qu’il venait de prier à l’endroit qu’il n’a pas précisé. Ce n’est que plus tard que ses proches lui ont dit de faire attention car il y avait filature quelque part.
Agathon Rwasa estime par ailleurs que toutes les personnes qui ont bénéficié d’une formation paramilitaire dans Kiliba Ondes se trouvent dispersés un peu partout au Burundi. Cela veut dire que le Cndd-Fdd cherche à tout prix à annihiler l’action de l’opposition en général et du Fnl en particulier.
Burundi – Rwanda - Sécurité
Les cadavres de Rweru sont d’origine rwandaise, dixit Valentin Bagorikunda.
Muyinga, le 14 octobre (Net Press) . Le procureur général de la République, Valentin Bagorikunda n’y va pas par quatre chemins. En effet, après enquêtes sur les quatre cadavres découverts dans le lac Rweru en date du 18 août 2014, les résultats ont montré qu’ils sont d’origine rwandaise, charriés par l’Akagera rwandaise avant de se jeter dans Rweru au Burundi.
Selon lui, les médias internationaux, ceux locaux, et les habitants qui se trouvent sur place ont convergé sur les mêmes résultats que ceux de la justice burundaise. Valentin Bagorikunda indique que pour que l’unanimité soit faite, il faut une enquête de technicité étrangère pour travailler sur les restes de ces 4 cadavres afin de prouver la véracité sur la provenance de ces gens. Mais du côté burundais, il affirme que les enquêtes sont déjà finies.
Burundi – Sécurité routière
Tout le monde contre la police de roulage
Bujumbura, le 14 octobre 2014 (Net Press) . Le spectacle désolant a été offert hier par la police de roulage qui, encore une fois, courait après une moto – taxi qui se rendait au centre ville sous prétexte que ce déplacement est interdit. Suite à un congé officiel, la circulation n’était pas intense dans la capitale et il était intéressant plutôt d’assister à la course engagée par un motard et un policier, tous les deux à moto.
Le motard était tellement à l’aise si bien qu’il passait entre les quelques voitures qui circulaient au grand dam du policier. Arrivé au niveau de la station d’essence « Burundi Petroleum », juste à côté de l’institut français de Bujumbura, il est entré en pleine station et les chauffeurs de taxi voiture ont construit un mur pour barrer la route au policier. Le motard est sorti tranquillement de la station et s’est engagé dans une rue pavée dénommée « Avenue de la Victoire » où il a pris un chemin inverse de celui emprunté par une jeep de la police. Mais dans l’entre-temps, les hommes en kaki qui étaient à son bord sont vite descendus pour appréhender le motard mais en vain.
Ce motard qui avait eu l’acclamation de tous les spectateurs a malheureusement cogné un vélo alors qu’il s’engageait sur la Chaussée du prince Louis Rwagasore, un peu loin de la police qui le cherchait. Voyant qu’il venait de faire un accident, il a laissé son engin sur place et a tenté de se sauver à pieds. Il a fini par être appréhendé mais… à la sueur de la police.
Burundi – Education
La Dpe Muramvya, symbole des difficultés rencontrées en ce début d’année scolaire
Muramvya, le 14 octobre 2014 (Net Press) . Un mois jour pour jour après la rentrée scolaire 2014 – 2015, les rapports envoyés à l’administration centrale du ministère de l’enseignement de base et secondaire sont particulièrement alarmants. Outre le personnel enseignant en nombre insuffisant, ajouté au manque de qualification pour les enseignants disponibles, il y a aussi les effectifs trop élevés d’écoliers par classe.
Ainsi, à la direction provinciale de l’enseignement de Muramvya, l’école primaire Muramvya II est celle qui souffre avec le plus d’acuité. On trouve facilement des classes avec plus de 300 élèves chacune, agglutinées les uns sur les autres, comme dans un bus bondé de passagers aux heures de pointe.
La conséquence est qu’un banc-pupitre prévu pour trois élèves en reçoit cinq, avec l’impossibilité pour chacun de pouvoir écrire. Quant au maître d’école, il lui devient quasiment impossible de donner des exercices d’arithmétique qui, comme tous les pédagogues le savent, nécessitent une évaluation individuelle.
Bref, autant pour ce cours que pour tous les autres, leur enseignement est devenu comparable à l’alphabétisation des masses ou aux sermons du dimanche dans les églises paroissiales, car dans les deux situations, il n’y a ni interrogation écrite ni interrogation orale, comprenne qui veut ou qui peut.
Burundi – Politique – Elections
Le Msd quitte les Cepi et les Ceci
Bujumbura, le 14 octobre 2014 (Net Press) . Il y a quelques jours, la commission électorale nationale indépendante (Ceni) a mis en place des équipes qui vont superviser les élections dans les différentes provinces du pays, celles qu’on appelle commissions électorales provinciales indépendantes ou Cepi.
Depuis, des polémiques interminables ont été engagées entre la Ceni et les différentes organisations, surtout les partis politiques de l’opposition et les membres de la société civile. Ces derniers accusaient la Ceni de les avoir écartés dans la confection des listes de ces équipes, ce à quoi la Ceni rétorquait qu’il n’y a pas moyen que tout le monde soit représenté dans cette organisation.
Le parti Msd d’Alexis Sinduhije, qui se dit agacé par les agissements de la Ceni, a préféré se retirer de telles organisations aussi bien au niveau provincial que communal. En effet, deux de ses membres qui avaient été alignés ont par la suite rayés de la liste, entraînant une colère indescriptible au sein de cette formation politique. Toutefois, ce parti politique ne se retire pas des élections de l’année prochaine. Il indique par contre qu’il se prépare sérieusement afin d’en tirer la part du lion.
Burundi – Israël – Administration
La gouvernance du roi Salomon différente de celle du Cndd-Fdd
Tel Aviv, le 14 octobre 2014 (Net Press) . Malgré 3.000 ans d’intervalle, ce ne serait pas faire un raisonnement tiré par les cheveux que de comparer la sagesse légendaire du roi Salomon, qui régna sur Israël de 972 à 932 avant Jésus, pour l’opposer à la gouvernance actuelle du pouvoir du Cndd-Fdd.
C’est le sentiment qu’on a eu hier à l’issue de l’homélie prononcée par l’Archevêque Evariste Ngoyagoye, au cours de la messe célébrée à l’occasion du 53ème anniversaire de l’assassinat du prince Louis Rwagasore.
La première lecture de l’Ancien Testament choisie fut l’époque où Dieu suggéra au nouveau roi d’Israël qui venait de succéder à son père défunt qui n’était autre que le grand roi David, de lui demander ce qu’il voulait afin de pouvoir bien gouverner son royaume.
Le jeune souverain lui demanda alors la sagesse. Dans sa surprise, Dieu lui répondit alors : « Puisque tu ne m’as pas demandé, ni de te procurer des richesses, ni de tuer tes ennemis, je t’accorde ce que tu veux ».
Or, il se fait que 3.000 ans plus tard, c’est cette sagesse de Salomon qui manque au pouvoir actuel qui, par curieuse coïncidence, n’est préoccupé que par les deux « facilités » que rejeta l’ancien roi d’Israël : l’amassage des richesses (indues) ainsi que l’élimination des ennemis (i.e les opposants politiques).
Burundi – Rd Congo – Confessions Religieuses
Les partisans de Joseph Kabila fâchés contre l’Eglise catholique congolaise
Kinshasa, le 14 octobre 2014 (Net Press) . Réunie il y a près de deux semaines, la conférence épiscopale de la République Démocratique du Congo avait fait clairement savoir qu’elle s’opposait totalement à toute modification de la constitution qui permettrait au président sortant, Joseph Kabila, de se présenter à un troisième mandat.
Depuis lors, les relations entre l’Eglise catholique et le pouvoir actuel traversent une crise de confiance, à tel point que les proches de M. Kabila ont aussitôt admonesté et tancé sérieusement les hommes de Dieu de cesser de s’occuper de ce qui ne les regarde pas.
Ce qui a irrité le pouvoir de Joseph Kabila, ce n’est pas tant que les Evêques aient pris position, que parce qu’ils ont demandé à leurs prêtres de délivrer le message dans toutes les églises. Cela a créé un incident hier dans un couvent des sœurs religieuses situé dans une banlieue de Kinshasa, qui a été attaqué par un jet de pierres, lancées par les militants du parti au pouvoir, parce qu’ils croyaient que le curé de la paroisse jouxtant la maison des religieuses s’était réfugié dedans.
Burundi – Côte d’Ivoire – Droits de l’Homme - Sécurité
La Fidh rappelle à l’ordre le pouvoir d’Alassane Ouattara.
Abidjan, le 14 octobre 2014 (Net Press) . La fédération internationale des droits de l’homme (Fidh) a fait savoir hier sans ambigüité au président de Côte d’Ivoire Alassane Drahmann Ouattara, qu’elle n’est pas du tout satisfaite de la lenteur que prennent les enquêtes sur certains cas d’assassinats qui ont marqué la crise postélectorale d’il y a quatre ans au pays de Félix Houphouët Boigny.
Dans le collimateur de la Fidh, se trouve particulièrement l’attaque du 20 juillet 2012, soit bien après l’installation de M. Ouattara au pouvoir, qui a visé un camp abritant les fidèles du président déchu, dont sept parmi eux furent tués.
Jusqu’à présent, leurs corps n’ont pas encore été pas encore enterrés, ni aucune enquête menée, afin de permettre à leurs familles de terminer le deuil. La prise de position de la fédération internationale pourrait pousser la Cpi à accélérer ses propres enquêtes afin de poursuivre en justice les partisans du président actuel. En effet, les partisans de Laurent Gbagbo affirment depuis la déchéance de leur mentor que le régime actuel applique la justice des vainqueurs.