Bujumbura, le 16 octobre 2014 (Net Press) . En date du 16 octobre de chaque année, le monde entier célèbre une journée de l’alimentation, y compris le Burundi. Dans notre pays, c’est une occasion qui est offerte à la ministre de l’agriculture et de l’élevage de s’exhiber devant caméras publiques et privées afin de montrer ses réalisations et les perspectives d’avenir pour endiguer les méfaits de la famine au Burundi.
Cependant, cette démonstration de la ministre n’est assortie d’aucune politique nationale d’alimentation ou d’agriculture dans ce pays et ce ne sont pas les différents rapports qui puissent prouver le contraire. Par ailleurs, l’on sait que dans notre pays, près de 60% de personnes sont mal nourries, faute de production, de moyens d’achat et de pression démographique, des problèmes qui ne seront pas résolus demain la veille.
L’on ne doit pas passer sous silence que dans certaines contrées administratives comme Kirundo par exemple, il y a la famine qui frappe indistinctement toutes les couches socioprofessionnelles. Dans les autres coins, c’est beaucoup plus le tarissement de la pluie qui avait fait semblant de tomber à temps, et les agriculteurs ne savent pas à quel saint se vouer. Dans les écoles du secondaire, il y a grèves ici et là car, disent les élèves, l’autorité de l’école distribue une quantité insuffisante d’aliments.
D’après donc ce que l’on observe sur terrain, les esprits de pas mal de dirigeants se trouvent en pleines élections de 2015 et il faut absolument trouver une astuce à présenter à la population, affamée ou pas, afin de gagner sa confiance. C’est ce qui compte pour nos dignitaires qui ont peur de redevenir de simples citoyens, tellement ils sont conscients de la cherté de la vie qu’ils ne ressentent pas aujourd’hui car ils sont nourris par le contribuable.
Telle est donc la situation dans ce pays où, en ce jour – anniversaire, une catégorie de Burundais qui sont dans les arènes du pouvoir veut tout garder sans rien céder à la population pourtant grâce à qui ces dignitaires sont là où ils se trouvent.
Burundi – Sécurité
Et si l’objectif n’était pas la sécurité…
Bujumbura, le 16 octobre 2014 (Net Press) . Très tôt le matin, vers 2 heures du matin, des crépitements d’armes ont été entendus par des populations vivant dans la commune urbaine de Kinindo, au sud de la capitale Bujumbura. C’était à l’endroit connu sous l’appellation de Saga Vodo ou Saga Vyondo.
En effet, des bandits armés ont tenté de subtiliser des produits importés du Congo et le bateau avait été conduit à cet endroit, - sans port évidemment -, pour déchargement. Les policiers qui montaient la garde ont appris la nouvelle du vol et sont intervenus mais ils n’ont pas été bien accueillis par les bandits car ces derniers ont tiré en leur direction. Les policiers ont riposté mais ils ont constaté qu’il y avait des produits volés à cet endroit, d’où ils ont décidé de poursuivre les malfaiteurs.
Ce matin, alors que la recherche continuait, la police a mis la main sur 280 pagnes dans la commune urbaine de Kinama qui avaient été volés dans la nuit d’hier. C’était une fraude bien organisée – par qui ? – mais visiblement à l’insu de la police. Quatre des voitures qui avaient été utilisées pour déplacer ces voleurs ont été saisies par la police. Les habitants de Kinindo espèrent que cette fois-ci, les enquêtes vont aboutir, contrairement aux autres holdups auxquels les gens assistent presqu’au quotidien.
Burundi – Sécurité
Police, quand est-ce que tu abandonneras des pratiques qui te vilipendent ?
Bujumbura, le 16 octobre 2014 (Net Press) . Un policier vient de se faire battre tout près de l’ancien marché central de Bujumbura par une femme commerçante qui vend ses produits dans les rues de la capitale à la tombée de la nuit. En effet, ce policier en tenue civile a tenté de confisquer des denrées à cette femme qui lui a d’abord demandé de décliner son identité car, disait-elle, rien n’indique qu’il est un policier du pays tant qu’il ne porte pas d’uniforme.
Ce policier a fait la sourde oreille et a persévéré devant cette dame qui indiquait ne pas avoir eu le nécessaire pour nourrir ses enfants. C’est ainsi qu’en complicité d’autres foules qui étaient présentes, ce policier a été battu et n’ayant pas d’autre choix, il a quitté l’endroit comme une poule mouillée. Un autre policier en tenue kaki qui était sur place a d’abord confirmé que c’était un collègue de service en tenue civile et il n’a fait aucune intervention car il estimait qu’il avait exagéré.
Burundi – Intégration Régionale - Opinion
Environ 200.000 Burundais devenus tanzaniens, la région de Bugufi à la Tanzanie…une étape de plus et nous devenons tous Tanzaniens
Bujumbura, le 16 octobre 2014 (Net Press) . Qui dit mieux entre ceux qui prônent l’intégration régionale à l’East Africa, versus le trio Rwando-Ougando-Kenyan et le duo Burundo-tanzanien ? Le Burundi a compris à sa façon avec l’aubaine tanzanienne de naturalisation d’environ 200.000 Burundais réfugiés en Tanzanie. « Le gouvernement de la République du Burundi salue avec grande satisfaction, la mesure que viennent de prendre les autorités tanzaniennes d’accorder la nationalité tanzanienne à des Burundais vivant dans le camp de réfugiés depuis de longues années », s’est félicité le gouvernement via son porte-parole.
Autant dire que le gouvernement se féliciterait davantage si la Tanzanie avait accordé sa nationalité à tous ces rapatriés qui ne cessent de faire le sit-in tantôt au ministère de la solidarité nationale, tantôt au bureau de l’ombudsman. Pourquoi une bonne partie de la population, probablement le trop plein dit surplus. Après tout, le Burundi compte près de 10 millions d’habitants qu’il ne peut pas toujours nourrir. Realpolitik ou démission de facto à assumer ses responsabilités de souveraineté sur toute sa population ? Le gouvernement semble flancher du côté du realpolitik.
Dans une émission « Abaduserukira » sur les ondes de la Rpa le 11 octobre 2014, le sujet portait sur les frontières, le vieux Simbananiye, parlant de la démarcation des frontières en cours, a posé une question de fond portant sur la région du Bugufi que le Burundi a perdu en 1918 au profit de la Tanzanie ainsi que de l’histoire des Bellbases. Il a voulu savoir pourquoi le gouvernement n’invoquerait plus la question du Bugufi et des Belbases. Il n’y a pas eu de réponse.
La réponse se trouve dans cette intégration versus Burundi – Tanzanie qui fait que le Burundi, non seulement il ne revendique pas la région, mais semble donner des Burundais à la Tanzanie. Ce pays vient de gagner au moins plus de 400.000 Burundais, en plus d’une province burundaise, le Bugufi. Une drôle de façon d’intégration burundo-tanzanienne pour rattraper les Rwando-Ougando- Kenyans.
Burundi – Société - Santé
Avbb compte lutter contre le bégaiement.
Bujumbura, le 16 octobre 2014 (Net Press) . Lors d’un point de presse animé ce matin, le représentant légal de l’Association vaincre le bégaiement au Burundi, M Pacifique Mahoro, a indiqué que de nombreuses personnes ignorent les traitements du bégaiement alors que selon les spécialistes, on peut avoir les thérapies orthophoniques et phoniatriques, les thérapies comportementales et cognitives, les approches psychologiques, les traitements médicamenteux, etc
Pour Pacifique Mahoro, il est donc interpellé à toute personne bègue de s’engager à optimiser autant que possible la qualité de communication, de promouvoir la recherche pour trouver la cause du bégaiement, de suivre des règles de l’auto-thérapie ou l’un des traitements applicables au Burundi, sensibiliser les enseignants sur les mécanismes de prise en charge des enfants bègues en milieu scolaire, etc.
Ainsi, le représentant légal de l’Avbb souligne que les causes du bégaiement sont multiples et il a cité entre autres le traumatisme, l’hérédité, les accidents, … M. Pacifique Mahoro a précisé qu’on a en tout recensé 180 personnes bègues durant une année de travail, toutes catégories confondues.
Le représentant légal de l’Avbb a aussi souligné que les problèmes rencontrés par les bègues sont multiples surtout au niveau de l’éducation et dans le milieu du travail. C’est pourquoi il demande au gouvernement de conjuguer des efforts afin d’aider ces personnes qui ont connu ces troubles du langage. Pacifique Mahoro indique alors qu’à l’occasion de la célébration de la journée mondiale du bégaiement le 22 octobre 2014, est organisée une marche- manifestation pacifique des bègues et toute personne intéressée par ce handicap.
Burundi – Recherche Scientifique
Les étudiants des universités privées et publiques toujours en grève
Bujumbura, le 16 octobre 2014 (Net Press) . Après un communiqué de presse lancé hier par les recteurs des universités privées, invitant les étudiants à reprendre le chemin des auditoires au plus tard le 17 octobre 2014 sous peine d’être exclus, les représentants de ces étudiants opposent une fin de non-recevoir et invitent leurs collègues à garder le statu quo. En effet, les recteurs avaient indiqué que deux des trois questions posées par les étudiants avaient trouvé une solution satisfaisante et que par conséquent, les étudiants n’avaient plus de raison de garder le mouvement de grève.
Pour Patrick Irambona, l’un des représentants de ces étudiants, le problème posé est au-delà de la compétence des recteurs de ces universités et que jusqu’à nouvel ordre, les étudiants attendent la réponse du ministre chargé de l’enseignement supérieur.
Burundi - Genre
Quelle est la place de la femme en matière de leadership ?
Bujumbura, le 16 octobre 2014 (Net Press) . Au moment où le monde célèbre la journée mondiale de la femme rurale, l’association des femmes journalistes a jugé bon de faire un état des lieux de la situation du leadership féminin et Dr. Marie Louise Baricako qui a fait l’étude dans cette thématique a indiqué que les choses ont évolué petit à petit puisque jadis, les femmes n’occupaient pas des postes de responsabilité. Elle a indiqué qu’au niveau des ministères, elles ne pouvaient pas être à la tête de plus de 2 ministères. A l’heure actuelle, elles ont plus de 5 ministères et sous d’autres cieux, elles peuvent présider aux destinées de leurs pays.
Pour elle, les choses doivent changer parce que le monde évolue et dans le domaine du leadership féminin, il faut que la tendance au Burundi soit positive et au lieu d’avoir 30%, il faut que les postes de prise de décision soient paritaires. Mais cette dame indique que la compétence doit être de mise et non pas vouloir s’accaparer uniquement des postes. Et dans ce sens, elle a précisé que les femmes sont sensibilisées au sein des associations pour que dans leurs entreprises, elles excellent. Elle a alors signalé que les barrières socioculturelles et l’environnement font encore défaut et invitent les femmes à combattre pour se défaire de cet état des lieux.