Bujumbura, le 24 octobre 2014(Net Press) . Le président de la Parcem ne trouve pas les termes qu’il faut pour s’inscrire en faux contre le brouillard qui se cache derrière ce que les deux porte-parole avancent sur l’achat de l’avion présidentiel en cours. Pour lui, il n’y a pas de secret quand il faut sortir de l’argent des contribuables pour acheter ce jet et ces véhicules blindés. Normalement, dans le budget de l’Etat, ces frais devaient apparaître mais rien de la sorte n’est fait, s’étonne M. Ndikumana.
Selon lui, un appel d’offre devait se faire pour concurrence des sociétés qui vendent des avions et le meilleur qui offre la qualité et à moins cher était celui à privilégier mais aucun appel d’offre n’a été effectué, ce qui montre que cet avion et ces véhicules constituent des cadeaux empoisonnés. D’où alors le Burundi continue de s’enfoncer dans des malversations suite à une oligarchie et se verra privé toujours des appuis budgétaires car aucun bailleur ne peur décaisser à cette ère-ci des sommes énormes à un pays qui fait de telles actions, regrette Faustin Ndikumana.
Il se demande alors quelle leçon les hautes autorités sont en train de donner aux gestionnaires à l’échelon inférieur comme les gens des administrations ou des policiers car les auteurs de ce malversations pourront arguer que l’exemple vient d’en haut. Il en appelle la population burundaise à se lever d’une manière ou d’une autre un jour et dire non à cet état des lieux.
Burundi – Politique – Elections
Pourquoi cette peur bleue des élections, M. le ministre ?
Bujumbura, le 24 octobre 2014 (Net Press) . Selon un lecteur de Net Press, le ministre de l’intérieur Edouard Nduwimana, se comporte comme un élève du secondaire qui a peur des examens alors que ce sont eux qui lui permettent d’avancer de classe.
De même, Edouard Nduwimana a peur des élections alors que ce sont elles qui le maintiendront ou pas là où il est en tan que serviteur zélé du Cndd-Fdd. En effet, le ministre de l’intérieur a effectivement peur quand on analyse ce qu’il vient de décider lors de la 3ème évaluation de la feuille de route de Gitega. En effet, il vient de déclarer ouvertement que les acteurs politiques n’ont pas droit au chapitre concernant les élections de 2015. Pourtant, c’est lui-même l’initiateur de tout ce désordre politique auquel nous assistons depuis bientôt trois ans.
Pourtant, Edouard Nduwimana sait parfaitement qu’en cas d’élections équitables et apaisées, le Cndd-Fdd ne peut pas avoir plus de voix qu’Agathon Rwasa, même en cas de participation à titre indépendant. A cette situation, si l’on y ajoute le Msd de Sinduhije, l’Uprona de Charles Nditije et le Frodebu de Léonce Ngendakumana, pour ne citer que ceux-là, - il y a également des membres du Cndd-Fdd qui sont mécontents et qui sont prêts à voter pour le changement -, le Cndd-Fdd n’aurait d’autres choix que de plier bagage et rentrer dans l’opposition s’il parvient à survivre comme parti politique.
C’est donc ce scénario qu’Edouard Nduwimana et au-delà, tous les thuriféraires du parti présidentiels voudraient éviter de peur d’être traités demain de dindon de la farce ou alors de confronter la justice qui ne serait plus sous leur emprise et qui leur demanderait de répondre des actes qu’ils ont posés quand ils étaient encore aux affaires. Pour cela, il faut absolument rester, rester, rester malgré les protestations des uns et des autres, y compris celles de la communauté internationale.
Burundi - Elections
Le Cndd-Fdd : tout faire pour la réédition du scénario de 2010.
Bujumbura, le 24 octobre 2014 Net Press) . Alors que tous les partis politiques autres que celui qui est au pouvoir sont en train de s’imaginer toutes les stratégies possibles pour déloger le Cndd-Fdd du pouvoir par voie pacifique et démocratique, lui est en train de tout mettre en œuvre pour que soit réédité le scenario de 2010, lorsque les tricheries massives qui lui étaient imputées par l’opposition ont poussé cette dernière à boycotter la suite du processus électoral après avoir pris part au seul scrutin communal du mois de mai 2010.
C’est ce que font remarquer de nombreux observateurs de la capitale burundaise qui ne comprennent pas du tout comment le pouvoir du Cndd-Fdd aidé en cela par la commission électorale nationale dite « indépendante » (dixit Charles Mukasi avant de prendre le chemin de l’exil) puisse systématiser à ce point les obstacles à la tenue d’élections transparentes pour tous.
Dans un mémorandum rendu public hier, 12 formations politiques qui ne sont pas dans les grâces du pouvoir ont énuméré tous ces obstacles, et ce qui en ressort sans conteste est que le parti actuellement au pouvoir est animé par la détermination inébranlable de rempiler pour un 3ème mandat, en se fichant comme d’une guigne ou de son dernier pantalon des règles les plus élémentaires d’une démocratie acceptable.
La réédition du scenario de 2010, faut-il le répéter, est la seule voie offerte au parti présidentiel pour envisager avec certitude de se maintenir au pouvoir.
Car pour les autres scenarii, les électeurs pourraient être tentés d’essayer avec « quelqu’un d’autre » à la tête du pays. Ce qui ne fait guère de doute en tout cas, c’est que dans les 2 chambres du parlement, l’unilatéralisme et l’arrogance dont faisait preuve le Cndd-Fdd ont toutes les chances d’être rangés dans les tiroirs de l’Histoire pour laisser la place à un débat riche, contradictoire, ce dont ne devrait se plaindre aucun vrai démocrate dont la majorité ne se trouve pas forcément au Cndd-Fdd.
Burundi - Société
Jeunesse, soit prudente et responsable !
Bujumbura, le 24 octobre 2014 (Net Press) . Dans le but de cultiver un esprit d’unité et une vision commune chez les jeunes ayant des opinions différentes, Globethics.net a organisé ce matin une réunion pour les jeunes d’affiliations et d’obédiences différentes. Hermenegilde Rwantabagu, représentant de Globethics.net au Burundi, a indiqué qu’il s’agit de sensibiliser les jeunes sur l’importance de dialogue et de la concertation, et aussi de les encourager à mettre en avant les intérêts de la nation et leur avenir commun.
Au moment où le Burundi avance lentement vers la période électorale qui est une période où les jeunes peuvent être manipulés, utilisés et instrumentalisés par des politiciens qui ne veulent qu’atteindre leurs objectifs et assouvir leurs ambitions. C’est pourquoi, selon M. Rwantabagu, il s’agit de les armer de valeurs citoyennes qui font qu’au-delà des différences, ils se focalisent sur ce qui les unit.
Burundi – Politique - Justice
Devinette : quelle est la différence entre les « bons » et les « mauvais » détenus aux yeux du Cndd-Fdd ?
Bujumbura, le 24 octobre 2014 (Net Press) . Après avoir quitté la prison de Mpimba et l’hôpital Boumerec, le président de l’Aprodh, Pierre Claver Mbonimpa, a repris du service de la plus belle des manières, en établissant en quelque sorte la différence entre les « bons » et les « mauvais » détenus, selon le titre choisi par notre rédaction ce vendredi.
Selon des informations bien précises sur lesquelles il s’est basé en allant jusqu’à citer les noms et l’appartenance politique des personnes concernées, c’est à la suite de la grâce présidentielle de 2006 décrété par le chef de l’Etat, que l’on a constaté qu’il existe dans les prisons burundaises des détenus plus égaux que d’autres.
Si l’on en croit Pierre-Claver Mbonimpa, les prisonniers membres du Cndd-Fdd ont tout de suite été relâchés mais pas ceux appartenant à des formations politiques « pestiférées » (Ndlr) tel que le Msd d’Alexis Sinduhije ou le Fnl d’Agathon Rwasa même lorsqu’ils remplissaient les conditions contenues dans le décret de la compassion présidentielle. La morale de cette histoire est qu’une fois entrés à Mpimba ou dans une autre maison de détention, les prisonniers devraient solliciter auprès de ceux qui leur apportent la nourriture de les aider à obtenir une carte d’adhésion au parti Cndd-Fdd.
Burundi – Rdc - Sécurité
Retour au calme en Rdc.
Goma, le 24 octobre 2014 (Net Press) . Depuis 24 heures, le calme est revenu en Rdc après les violents affrontements qui ont fait au moins 80 morts dans la province du Nord Kivu. Les enquêtes menées jusqu’hier indiquaient que les assaillants seraient des rebelles en provenance de l’Ouganda, des braconniers et des bandits attirés par les riches minerais, selon les informations livrées par les casques bleus de la Monusco.
Ce bilan particulièrement lourd a suscité la colère des populations vivant dans les provinces orientales du Nord et du Sud Kivu qui, jusqu’hier, manifestaient encore contre l’inaction des soldats onusiens face à la rébellion ougandaise, alors qu’ils sont très bien payés.
La réaction de la population locale est très compréhensible, estiment les milieux diplomatiques de Kinshasa, la défaite des rebelles du M23 à la fin de l’année 2013, des rebelles mieux aguerris, mieux structurés et mieux motivés que tous les autres évoluant en Rdc, la paix et la sécurité allaient être une réalité permanente. Signalons qu’après la fuite de Mobutu en juillet 1997 et sa mort à Rabat deux mois plus tard, le calme et la stabilité en Rdc et particulièrement dans sa partie orientale, ne sont plus qu’un lointain souvenir.
Burundi – Rwanda - Génocide
Kigali très fâché contre un documentaire de la Bbc
Kigali, le 24 octobre 2014 (Net Press) . Les autorités rwandaises réagissent depuis hier et jusqu’à ce matin à un documentaire diffusé depuis quelques jours par la British broadcasting corporation (Bbc) sur le génocide de 1994. Contrairement à la version habituelle qui veut que ce sont les Hutu proches de Habyalimana qui ont massacré les Tutsi faisant entre 800.000 et un million de victimes, la radio anglaise donne la parole aux négationnistes de ce qui s’est passé il y a plus de 20 ans.
Le Rwanda s’en prend très vivement à ceux qui voudraient réécrire l’histoire avec le soutien de ce medium, d’autant plus que la diffusion de cette autre version des faits s’est faite en anglais, en français, et surtout en kinyarwanda.
La Bbc a aussitôt réagi, en souhaitant que la plainte contre elle soit retirée mais surtout que les sanctions réclamées ne soient pas appliquées.
Burundi – Burkina Faso - Elections
Pierre Nkurunziza attend « avec impatience » l’issue finale du feuilleton « Compaoré »
Ouagadougou, le 24 octobre 2014 (Net Press) . Depuis près d’une semaine, l’actualité africaine est entièrement observée par ce qu’il convient d’appeler le feuilleton « Blaise Compaoré », c’est-à-dire son intention de modifier la constitution de son pays afin de briguer un troisième mandat, ce qui dans cette hypothèse, ferait de lui un des plus anciens chefs d’Etat en exercice avec 32 ans de pouvoir à la tête de Burkina Faso. Sans exclure qu’en 2020, il serait encore tenté de jouer les prolongations.
Les journaux africains parus hier ont expliqué pourquoi le cas « Compaoré » les intéresse beaucoup plus que ceux des autres. Fréderic Couteaux, le présentateur de la revue de presse du lundi au jeudi sur Rfi, se référant au quotidien « Le Pays » paraissant à Ouagadougou, a cité hier nommément le nom de Pierre Nkurunziza, de Paul Kagame et de Joseph Kabila comme trois chefs d’Etat qui attendent avec « impatience » ce que va faire leur homologue du Burkina Faso, pour suivre dans le même sens.
Intervenant ce jeudi sur ce dossier, le ministre burkinabé de la communication a confirmé qu’il y aura bel et bien un référendum, au cas où les députés se prononceraient à moins des ¾ de voix en faveur du projet de loi étudié il y a 3 jours par les membres du gouvernement.