Bujumbura, le 29 octobre 2014 (Net Press) . Depuis que l’ancienne société de gestion du marché central de Bujumbura (Sogemac) a fermé ses portes, elle a aussitôt mis fin aux contrats qui la liaient avec ses anciens travailleurs. Ceux-ci ont demandé leurs indemnités, ce que la Sogemac n’a jamais exécuté et les anciens travailleurs se sont vus dans l’obligation de porter plainte contre cette société au tribunal du travail en date du 30 octobre 2013. Dans un premier temps, ils ont eu gain de cause, selon leur avocat-conseil, Me Raphaël Horumpende. La même société a interjeté appel et l’affaire est pendante à la cour d’appel.
Sur un autre chapitre, la Sogemac était en litige avec un commerçant du nom de Sylvestre Nyankurubike qui a gagné lui aussi le procès contre cette société et qui exige aujourd’hui d’être payé conformément au jugement qui a été rendu. C’est dans ce contexte qu’un certain montant a été déjà viré de la banque B.g.f au compte du tribunal de commerce pour paiement à ce commerçant.
Cependant, l’article 93 du code du travail stipule que « Les salaires doivent être payés intégralement, avant que les autres créanciers ne revendiquent leur quote-part, aussitôt que les fonds nécessaires se trouvent réunis.
« En cas de faillite ou de liquidation judiciaire d’une entreprise, les travailleurs employés dans celle-ci ont rang de créanciers privilégiés sur tous les autres créanciers y compris le trésor public, nonobstant toute disposition contraire de la législation antérieure pour les salaires et autres indemnités liées au contrat comme les indemnités de préavis, de licenciement et les congés payés ainsi que les dommages et intérêts éventuels qui leur sont dus jusqu’au prononcé de la faillite ou de la liquidation ».
Comme les travailleurs sont protégés par la loi, l’avocat-conseil a saisi le président de la cour d’appel pour qu’il ordonne la suspension de cette procédure de paiement mais celui-ci a refusé, raison pour laquelle les anciens travailleurs ont fait une opposition au paiement de ce commerce, au prétexte que le dossier des anciens travailleurs est toujours pendant alors que celui du commerçant Nyankurubike est déjà vidé.
Burundi - Administration
Remerciements du Burundi à la Tanzanie pour avoir naturalisé 200.000 citoyens de notre pays
Bujumbura, le 29 octobre 2014 (Net Press) . Le ministre burundais de l’intérieur, Edouard Nduwimana, a adressé hier le bilan des trois derniers mois de tout ce qu’a réalisé son ministère. Et sans surprise, il a qualifié de « globalement positif » tout ce qui a été fait, se félicitant surtout de la bonne coopération menée avec le Bureau de Nations Unies au Burundi (Bnub), en précisant même que sur les 47 accusations entendues de la part du Bnub à un certain moment, seules trois étaient fondées après vérification.
Le ministre en a profité pour remercier les autorités de Dar-Es-Salaam d’avoir octroyé la nationalité tanzanienne à d’ex-réfugiés burundais, qui avaient trouvé asile chez notre grand voisin de l’Est par vagues successives, surtout en 1972.
Il faut dire que les autorités burundaises s’étaient inquiétés à un moment donné lorsque le gouvernement tanzanien avait décidé que tous les exilés burundais vivant sur son territoire devaient avoir regagné leur pays, et un délai avait même été fixé, de commun accord avec le Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (Hcr). Les remerciements de M. Nduwimana sont donc la preuve que des exceptions ont été acceptées. Pourquoi ne pas s’en réjouir, au vu de la densité actuelle de la population ?
Burundi – Médias - Sécurité
Certaines radios accusées de donner du grain à moudre aux groupes des terroristes au Burundi
Bujumbura, le 29 octobre 2014 (Net Press) . Le porte-parole de la police, Herménégilde Harimenshi, est intervenu hier pour parler des actes terroristes qui se commettent au Burundi ainsi que ceux qui en sont responsables. Auparavant, a-t-il affirmé dans une interview accordée aux journalistes, c’étaient les étrangers qui étaient accusés d’en être les auteurs, mais depuis ces derniers temps, ce sont nos compatriotes qui risquent d’en répondre devant les instances judiciaires.
Et pour preuve, il y en a déjà deux qui se trouvent sous les verrous, et les enquêtes permettant d’ores et déjà d’en déduire que ce sont des présumés terroristes, même si les juges ne se sont pas encore prononcés en fin de compte.
Mais là où M. Harimenshi a été quelque peu troublant au regard de notre profession d’informer, c’est qu’il a déclaré que certaines radios donnent du grain à moudre à ces groupes de terroristes, sans préciser quelles sont ces radios, ni quand elles l’auraient fait, ni comment elles s’y seraient prises.
Lorsque le terrorisme a été perçu pour la première fois comme une menace planétaire contre laquelle le monde entier devait se coaliser, c’est-à-dire lors de la deuxième guerre de l’Irak, George Bush fiston avait donné du terrorisme une définition bien curieuse en disant que : « Et terroriste celui que nous définissons comme tel ».
Burundi – Confessions religieuses
Lancement des travaux de construction du siège de Radio Maria Burundi : l’abbé Ruragaragaza se souvient encore - - - - -
Bujumbura, le 29 octobre 2014 (Net Press) . En date du 20 octobre 2014, étaient organisées les cérémonies de pose de la première pierre du futur siège de Radio Maria Burundi qui sera installé dans les enceintes de l’archevêché de Bujumbura. Les cérémonies étaient patronnées par l’ambassadeur des Pays-Bas au Burundi ainsi que l’Archevêque de Bujumbura, Mgr Evariste Ngoyagoye. Deux autres Evêques figuraient également parmi les invités, celui de Rutana et celui de Bururi, respectivement Messeigneurs Bonaventure Nahimana et Venant Bacinoni.
De même, il y avait la présence d’un nombre consistant de prêtres, deux Vicaires Généraux, des religieux et des religieuses, le personnel de Radio Maria Burundi ainsi que de nombreux amis et sympathisants.
Plusieurs allocutions de circonstance ont été prononcées : celle du président de l’association « Radio Maria Burundi », M. Siméon Cubwa, celle de l’Archevêque de Bujumbura, celle de l’abbé Désiré Bireha, l’aumônier de la radio, avec un visage rayonnant de joie et de bonheur, tel une maman qui vient de mettre au monde un joli bébé.
Burundi – Etats-Unis – Coopération - Sécurité
Rencontre du Président de la République avec le Commandant d’Africom
Bujumbura, le 29 octobre 2014 (Net Press) . A travers un communiqué de presse, le général David Rodriguez, Commandant des troupes américaines en Afrique (Africom), et l’Ambassadeur des Etats-Unis au Burundi, Dawn Liberi, ont rencontré aujourd’hui, le 29 octobre 2014 son Excellence le Président de la République, M. Pierre Nkurunziza.
Les échanges ont porté sur les questions de sécurité bilatérale, la coopération sécuritaire relative à la mission de l’Union Africaine de maintien de la paix en Somalie et la mission intégrée multidimensionnelle et de stabilisation de la paix des Nations Unies en République Centrafricaine (Minusca), ainsi que d’autres questions d’intérêt commun.
Selon toujours ce communiqué, le général Rodriguez s’est également entretenu avec le ministre de la défense, M. Pontien Gaciyubwenge, et a remercié le ministre pour ses qualités de leader et les états de service de la Force de défense nationale (Fdn) en Somalie et en République Centrafricaine.
Suite à cette rencontre, le Général Rodriguez a pu se rendre compte des progrès réalisés par l’armée burundaise après la période de guerre civile et de conflit qu’a connu le Burundi. Le succès du Burundi durant l’opération Océan Indien en Somalie, sous l’égide du Lieutenant-Colsonel Silas Ntigurirwa, a été remarquable.
A la fin de sa visite, le Général David Rodriguez a indiqué qu’il est honoré d’avoir été invité à visiter de nouveau le Burundi, un pays et une société devenue un modèle dans le processus de maintien de la paix.
Burundi - Burkina Faso - Elections
Des centaines des Burkinabé dans les rues d’Ouagadougou pour dire « niet » à Compaoré.
Ouagadougou, le 29 octobre 2014 (Net Press) . Combien étaient-ils dans les principales artères de la capitale du Burkina-Faso ce mardi ? 200.000 ? 300.000 ? Ou même 500.000 ? Nul ne saurait le dire avec précision, mais pour un pays qui a une population dépassant à peine les 11 millions d’habitants, ils étaient trop nombreux à envahir les rues pour dire « non » à un troisième mandat de Blaise Compaoré, qui pourrait d’ailleurs être voté par le parlement dès demain jeudi.
Les sondages effectués depuis quelques jours auprès des élus de l’assemblée nationale et du sénat indiquent en effet que les ¾ des voix nécessaires pour que le projet de loi entre en vigueur pourraient être atteintes.
C’est ce que souhaitent du reste Blaise Compaoré, l’homme qui organisa l’assassinat de Thomas Sankara en 1987, ce qui lui permettrait de faire l’économie d’un référendum trop couteux.
D’autre part, le pouvoir actuel est tellement conscient de la gravité de la situation et de l’impopularité du projet de loi que toutes les écoles primaires et secondaires, toutes les universités publiques et privées sont fermées depuis avant-hier, afin que les écoliers, les élèves et les étudiants ne soient sollicités par les opposants pour manifester leur colère.
Burundi – France – Administration
Les policiers français fâchés de la décision du ministre de l’intérieur.
Paris, le 29 octobre 2014 (Net Press) . Selon des informations livrées par le Figaro, l’annonce de Bernard Cazeneuve de suspendre l’utilisation des grenades offensives ou GLI (grenade lacrymogène instantanée) par les gendarmes par les CRS, après la mort d’un manifestant dimanche au barrage de Sivens (Tarn), crée des remous dans les syndicats policiers. Pour Patrice Ribeiro, le secrétaire général de Synergie-Officiers, la décision du ministre de l’intérieur est « avant tout politique ». Car, précise-t-il, il n’y a pas de justificatif opérationnel technique puisqu’on ne sait pas ce qui s’est passé. Certes, on a retrouvé des traces sur les vêtements de la victime, mais on ignore si c’est une grenade de la gendarmerie qui est en cause », explique le responsable syndical. Alors que l’enquête semble privilégier pour l’instant la thèse d’un décès dû à une grenade offensive lancée par les gendarmes, les résultats ne devraient être connus que d’ici quinze jours, selon toujours les mêmes informations.
Toutefois, l’inquiétude monte parmi les syndicats, qui rappellent que l’usage de ce type de munitions est très réglementé et qu’il n’a jamais posé problème jusque-là. « On ne les utilise pas n’importe comment, assure Patrice Ribeiro. Il y a une gradation dans l’usage des armes ». « Dans le cas présent, leur utilisation était justifiée par les gens très durs qu’ont dû affronter les gendarmes. C’était des militants préparés et équipés de matériel sophistiqué comme des fusées ou des bouteilles d’acide », poursuit le syndicaliste.