Genève, le 10 novembre 2014 (Net Press) . La commission des Nations-Unies pour les droits de l’homme basée à Genève a donné hier au gouvernement du Burundi jusqu’au 31 octobre 2015 pour avoir transmis les explications sur les accusations concernant de graves violations des droits de l’homme en sa possession.
Il s’agit des tueries visant des personnes bien ciblées, des cas de tortures atroces qui se pratiquent dans des maisons de détention, etc. Mais le plus grave est que tous ces actes sont commis par les policiers relevant de l’Etat, selon la commission.
C’est donc le pouvoir actuel du Cndd-Fdd qui est directement mis en cause et qui est contraint de justifier des actes décrits généralement comme « barbares » par les organisations internationales de défense de la dignité humaine.
On est habitué du reflexe automatique du gouvernement de Bujumbura de qualifier ce genre d’accusations de « non fondées et totalement imaginaires », en ajoutant qu’elles sont rédigées par les opposants et reprises mot à mot par Human rights watch et Amnesty International. Le porte-parole et secrétaire général du gouvernement – c’est généralement lui qui est chargé du boulot – devrait donc faire un démenti, mais on est en droit de se demander quel sera son degré de crédibilité.
Burundi – Suisse – Médias – Droits de l’Homme
Un rapport qui tombe à pic pour les professionnels des medias
Genève, le 10 novembre 2014 (Net Press) . Outre les accusations portées contre le gouvernement sur les assassinats ciblés et les tortures dans les prisons, la commission des Nations-Unies a dénoncé également l’obstruction de l’exercice des libertés publiques, des libertés d’association ainsi que de la liberté d’expression.
Il est particulièrement question des journalistes auxquels on impose l’obligation de relever leurs sources d’information lorsque le pouvoir en place le juge opportun. Cette attitude est totalement inacceptable en tant que liberticide, car c’est une procédure sans équivoque qui empêche les professionnelles des medias de rendre publiques les informations évoquant la mauvaise gouvernance politique, économique et sociale du pouvoir et Dieu seul sait que les cas de figure sont légion.
Sur ce point, l’ultimatum tombe au moment où Richard Giramahoro, le président du Cnc, l’homme dont la mission est normalement de protéger notre métier contre les prédateurs d’une information libre et indépendante, vient de contraindre le directeur de la Rpa, via le procureur général de la République, à révéler la source d’information de son correspondant en province Bubanza.
Burundi – Centrafrique - Sécurité
Pierre Buyoya se veut optimiste sur la situation en Centrafrique
Bangui, le 10 novembre 2014 (Net Press) . L’ancien président burundais et actuel représentant spécial de la présidente de l’Union Africaine pour le Nord du Mali, était hier soir un des invités d’Alain Foka dans son émission dominicale animée sur Rfi et intitulée « Le débat africain ». L’autre invité autour du plateau était l’ancien président de l’assemblée nationale de Côte d’Ivoire et actuellement candidat à l’élection présidentielle de l’année prochaine, M. Coulibally.
Concernant l’évolution de la situation au Mali, Pierre Buyoya estime qu’elle est stagnante, car les armées qui interviennent proviennent de plusieurs nationalités, ce qui fait qu’elles sont incapables de mettre en harmonie leurs tactiques militaires.
Pour ce qui est de la situation en République Centrafricaine qu’il connaît bien, il a rejeté le pessimisme de ceux qui parlent d’échec des pays partis pour calmer la situation, dont le Burundi et le Rwanda, car si tel n’avait pas été le cas, ce pays aurait connu un génocide terrible. Rappelons que cette analyse fut également celle de la Maison Blanche et du secrétariat d’état américain, dont la position fut déterminante pour pousser les Nations-Unies à intervenir.
Burundi - Travail
Tous les intervenants devraient s’imprégner de la méthode germe
Bujumbura, le 10 novembre 2014 (Net Press) . Cela a été dit ce matin par Mme Annonciate Sendazirasa, ministre de la fonction publique, au cours d’une formation des mandats tripartites et cadres des ministères partenaires du Prodefi sur le programme Germe. Elle a fait savoir que dans le CslpII, il y a l’axe II qui dit croissance soutenue créatrice d’emploi. Et d’ajouter que le Fida et son partenaire, le ministère en charge de l’agriculture et de l’élevage ont pu insérer ce programme d’emploi des jeunes en milieu rural.
Comme l’a indiqué Mme Sendazirasa, la méthode germe est une méthode qui vient du bureau international du travail (Bit) de « gérer mieux son entreprise » qui est la méthodologie germe. Et dans cette dernière, c’est une façon d’apprendre aux jeunes en milieu rural qu’après avoir créé leur propre entreprise avec l’appui du projet Prodefi, ils devraient assurer la pérennité de leur emploi.
Aujourd’hui, dans deux provinces pilotes à savoir Bubanza et Ngozi, on a commencé à avoir les produits de ce projet emploi des jeunes en milieu rural. Selon Mme Sendazirasa, il y a des piliers où on ne peut pas passer à côté. Quand on parle d’un produit, un prix, une place et la promotion. Si on enlève la promotion, le prix, la place et le produit, en manquant ce pilier de promotion, on peut ne pas réussir à mieux gérer son entreprise.
Même des gens qui sont analphabètes peuvent apprendre comment gérer leur entreprise sans difficulté, a-t-elle souligné. Avec cette méthodologie de germe, des entrepreneurs de grandes sociétés peuvent avoir besoin de savoir comment gérer et garder la pérennité de leur boite.
Burundi – Parti Politique
Un bel exemple de démocratie « made in » Msd, selon me François Nyamoya.
Gitega, le 10 novembre 2014 (Net Press) . Le secrétaire général et porte-parole du Msd, Me François Nyamoya, se trouvait hier dans la ville de Gitega, où il avait convié les représentants de ce parti par commune qui, au total, étaient au nombre de 800. L’objet de ce forum était de préparer activement les élections de 2015 qui approchent à grands pas, afin qu’ils réussissent à en découdre victorieusement avec le parti au pouvoir, pour que les sortants soient « sortis » par la petite porte.
Les 800 délégués se sont réunis par groupes régionaux pour adopter la meilleure stratégie de désigner ceux qui les représenteront dans tous les organes de compétition du sommet à la base, autrement dit du candidat à la présidence de la République aux candidats qui entreront en compétition pour briguer les postes de conseillers communaux et de conseillers collinaires. Le travail n’a pas été terminé et va se poursuivre.
Tout cela s’est fait au moment où l’homme qui a mis le Msd sur les fonts baptismaux, Alexis Sinduhije, a trouvé asile à l’étranger car il était activement recherché par la police par un mandat d’arrêt international, toujours en vigueur, suite aux émeutes qui se sont produites à la permanence de son parti le 8 mars 2014.
Soulignons que ce qui s’est passé hier dans l’ancienne capitale du Burundi monarchique est un bel exemple de démocratie, car d’habitude, ce sont les leaders des formations politiques, c’est-à-dire « les Burundais d’en haut », pour paraphraser Jean-Pierre Raffarin, l’ancien premier ministre de Jacques Chirac, qui donnent quitus aux candidats de briguer un mandat, si petit soit-il.
Burundi – Confessions religieuses – Sécurité
Le torchon brûle au sein de la Comibu
Bujumbura, le 10 novembre 2014 (Net Press) . La mésentente ne date pas d’hier au sein de la communauté islamique du Burundi. Depuis un certain temps, il y a deux blocs, l’un piloté par Sadiki Kajandi Abdallah, proche du gouvernement et l’autre, plus radical, dirigé par Haruna Nkunduwiga.
La deuxième tendance se sent souvent lésée car elle estime que l’autre tendance foule régulièrement la loi aux pieds. Ce qui lui fait dire que la communauté islamique du Burundi est dans l’impasse depuis un certain temps et traverse une période difficile sous l’œil complice et partisan du gouvernement du Burundi par le biais du ministre de l’intérieur.
En effet, selon une déclaration de cette communauté, une assemblée s’est tenue à Ngozi le 7 août 2012. Les résultats issus de la rencontre ont été contestés et décriés mais cela n’a pas empêché le ministre de l’intérieur de les valider en date du 19 septembre de la même année.
Une autre assemblée élective, que M. Nkunduwiga traite déjà de fantoche, est en cours de préparation et Sadiki Kajandi Abdallah a déjà lancé des invitations à des membres fictifs, mettant de côté ceux osent lui dire la vérité et qui ont une contribution, si petite soit-elle, à donner. Pire encore, selon Nkunduwiga, au moment de ces élections, Kajandi serait l’unique candidat – il est en train de brigue un troisième mandat – alors que les textes régissant la communauté ne le prévoient pas et cela, malgré la recommandation du ministère de l’intérieur au mois de janvier 2014 qui demandait un large entretien entre tous ceux qui ont à dire.
Haruna Nkunduwiga prévient à toute personne qui est en possession de l’invitation de la part de Kajandi que tout ce qui se fera n’engagera pas du tout la Comibu, qu’un plan de sauvetage de la communauté est en cours et que tous ceux qui sont derrière Kajandi couleront avec lui. Il rappelle que Kajandi n’a plus que cinq individus de son comité exécutif, ceux-là même qui ont revendu les vaches destinées aux musulmans lors de la fête du Laïd. Il demande à tous les musulmans de rester sereins et de s’apprêter à mettre fin à cet état de désordre et d’insubordination qui leur est imposé.
Haruna Nkunduwiga profite de ce communiqué de presse rendu public ce 10 novembre 2014 pour rappeler qu’associer des enfants de 2 à 3 ans aux actes terroristes parce qu’ils sont des musulmans est paradoxal car les musulmans ont déjà prouvé le contraire durant les différentes crises que le pays a connues. Il invite donc le gouvernement et Sadiki Kajandi de faire la part des choses et ne pas continuer à verser dans la confusion et la provocation.
Burundi - Environnement
L’Incn très préoccupé par l’absence de protection des réserves naturelles.
Gitega, le 10 novembre 2014 (Net Press) . Le directeur technique de l’institut national de conservation de la nature (Incn), M Gérard Nduwayezu, a sonné l’alerte hier par un Sos urgent afin que les pouvoirs publics accordent aux agents de cet institut tous les moyens nécessaires pour qu’ils réussissent le travail qui leur a été confié. Si rien n’est fait dans ce sens, a-t-il poursuivi, toutes les réserves ne seront bientôt qu’un lointain souvenir et les 27650 km² constituant la surface terrestre de notre pays seront totalement nus.
Il n’est pas du tout normal, a-t-il déploré, que des bandits sans foi ni loi, se promènent librement dans nos réserves, coupent les arbres comme bon leur semble et tuent les rares espèces animales qu’il y a encore sans craindre quoi que ce soit.
Dans un pays comme le Rwanda, les agents chargés de protéger les forêts et surtout les réserves naturelles portent des fusils kalachnikov pour dissuader les éventuels malfrats, alors que chez nous, ils ne sont même pas munis de couteaux ni de machettes, ce qui fait qu’ils se font carrément narguer par ceux qui devraient être effrayés par leur présence ou leur passage. De même, leurs collègues rwandais ont des véhicules qui leur permettent de couvrir tous les espaces en peu de temps, alors que les nôtres sont des va-nu-pieds.
Burundi – Burkina Faso – Oisiveté
« Je fais 3 heures de marche par jour », déclare Blaise Compaoré.
Yamoussoukro, le 10 novembre 2014 (Net Press) . L’hebdomadaire « Jeune Afrique » vient d’être le premier magazine à avoir obtenu, à la fin de cette semaine qui vient de s’achever, une interview exclusive de Blaise Compaoré, actuellement, en asile à Yamoussoukro, après avoir été chassé du pouvoir par une insurrection populaire.
Il révèle que l’opposition et l’armée étaient en relations étroites pour opérer un coup d’état, ce qu’il a voulu éviter absolument. Mais ce qui l’a poussé à quitter son pays de façon très urgente, c’est que le 31 octobre 2014, les insurgés amassés devant les grilles de la présidence de la République se trouvaient face à face avec le régiment militaire qui assurait sa protection rapprochée.
Ce dernier était prêt à tout moment à appuyer sur la gâchette, ce qui aurait provoqué un bain de sang inestimable « que je ne pouvais guerre accepter et c’est cela qui m’a contraint de partir d’urgence en Côte d’Ivoire »
Jusqu’à ce jour, a-t-il ajouté, Alassanr Drahmane Ouattara et Guillaume Soro, le président ivoirien et le numéro un de l’assemblée nationale « sont venus, me voir à deux reprises, et pour me désennuyer, je fais 3 heures de marche par jour ».