Gitega, le 11 novembre 2014 (Net Press) . Cette précision qui n’est pas évidente pour tous a été apportée hier par Me François Nyamoya, le secrétaire général et porte-parole du Msd, au terme d’une rencontre qui s’est tenue à Gitega, la 2ème ville du pays. Elle a regroupé les délégués communaux de cette formation politique qui ne jurent que par le nom d’Alexis Sinduhije, son président-fondateur, contraint à l’exil pour les raisons que nous avons données dans notre édition d’hier.
Pas du tout évidente cette précision en effet, car il y en a qui perçoivent cette coalition comme un bloc monolithique, persuadés à tort qu’il suffit que Léonce Ngendakumana apparaisse pour que tout le monde se lève comme un seul homme, se mette au garde-à-vous et applaudisse, sans dire un seul mot pour contrarier « le chef ».
Signalons que l’Alliance des démocrates pour le changement fut créée dans l’urgence en mai 2010 pour s’inscrire dans le refus des résultats des élections communales qui venaient de se dérouler en raison des fraudes massives dénoncées par les partis qui la composaient.
Depuis lors, elle est dans le collimateur du pouvoir du Cndd-fdd en général, et celui des Imbonerakure en particulier qui persécutent ses leaders, ses membres et sympathisants, grands ou petits, comme si c’étaient eux les ennemis de la Nation.
Burundi - Elections
La Ceni traitée d’arrogante par l’Olucome.
Bujumbura, le 11 novembre 2014 (Net Press) . Le président de l’Olucome, Gabriel Rufyiri, l’a dit ce matin lors de sa sortie médiatique quand il annonçait le retrait définitif des Cepi et des Ceci puisque cet observatoire y a vu des irrégularités immenses. Selon M. Rufyiri, son organisation s’est vue mise à l’écart dès la formation des Cepi et il a écrit plusieurs lettres pour que la Ceni revoie sa copie par rapport aux anomalies rencontrées ici et là mais la Ceni n’a rien fait pour rectifier. Il a en outre précisé que les parties prenantes ont toujours demandé que la Ceni organise des échanges par rapport à la préparation des élections où tout le monde se retrouve mais elle a refusé.
L’orateur trouve alors que cette Ceni est penchée du côté du pouvoir en place et oublie qu’elle doit être neutre. Pour cette raison, l’Olucome y voit une arrogance qui risque de conduire le pays dans le Chaos. Le conférencier indique que par ailleurs, il a des informations que la société civile avait été impliquée pour que les sociétés civiles pro-gouvernementales soient privilégiées dans ce processus, ce qui fut fait car ils sont bien placés dans les Cepi et Ceci au même titre que les militants du Cndd-Fdd.
Il demande alors que cet organe se ressaisisse pour travailler comme un organe indépendant en vue de ne pas retomber dans le même chaos de 2010. Mais Gabriel Rufyiri a signalé que l’Olucome va faire l’observation des élections même si les choses se portent ainsi.
Burundi - Société
Des rencontres semblables au cadre de dialogue.
Bujumbura, le 11 novembre 2014 (Net Press) . Le ministère à la présidence chargé de la bonne gouvernance et de la privatisation avec l’appui de l’ambassade de France entend organiser un cycle de conférences internationales « Amahoro Burundi : vers le dialogue et la culture de paix ». Celles-ci commencent au mois de novembre vers la fin et seront animés par des experts internationaux qui ont connu la médiation dans des pays où le conflit a été long.
L’ambassadeur de France a indiqué que ces conférences internationales sont une incitation à la réflexion sur les mécanismes de réconciliation. Il a ajouté que ce débat sera organisé autour des expériences algériennes, guatémaltèques, togolaises ou nord-irlandaises et sera une invitation à comprendre les difficultés liées à tout processus de paix et à mieux cerner les mécanismes de la paix durable et constructive.
Burundi - Enseignement
Le 1er trimestre a toutes les « malchances » de se terminer comme il a commencé
Bujumbura, le 11 novembre 2014 (Net Press) . Deux mois jour pour jour se seront écoulés au début du prochain week-end, après le début du premier trimestre de l’année scolaire 2014-2015. Malgré cela, le bilan dressé par le porte-parole du ministre de l’enseignement de base et secondaire, M. Juma Edouard en personne, est très alarmant.
A l’entendre hier alors qu’il s’adressait aux journalistes, on avait l’impression qu’on est encore loin du lancement des activités de l’année scolaire, tellement presque tout manque encore, à commencer par l’essentiel, à savoir le personnel enseignant. Sur une dizaine de directions provinciales de l’enseignement qu’il a citées sur les 17 que compte le pays, au moins 300 unités manquent au fondamental, au primaire et au secondaire dans chacune d’elles, alors que des demandes avaient été faites lors de la transmission des rapports de fin d’années, soit au mois de juillet 2014.
« Gouvernez c’est prévoir », dit-on dans la langue de Voltaire. Comment comprendre que la ministre de tutelle, Mme Rose Gahiru, puisse affirmer que le budget pour recruter les nouveaux enseignants n’est pas disponible, alors que le début de l’année scolaire n’est pas « quelque chose » qui tombe par hasard et que l’accroissement des effectifs des élèves est un processus continu et inexorable qui va de pair avec la croissance démographique qui ne s’arrêtera qu’avec la fin du monde ?
Aujourd’hui, il n’est plus exceptionnel de trouver un enseignant qui a une classe de 100 élèves parce qu’on a dû en fusionner deux. Qu’arrivera-t-il lorsqu’on se trouvera dans l’obligation d’en fusionner trois puis quatre, puis cinq ? Dans pareille hypothèse pas du tout imaginaire, une classe comptera 500 élèves et les enseignants, comme les curés de paroisses le jour du Seigneur, dispenseront les cours sans poser de questions, sans prévoir ni interro avertie no interro-surprise et bien entendue sans prévoir d’examens. Ce jour-là, les élèves avanceront de classes de façon automatique, y compris ceux qui auront la cervelle « vide ».
Burundi - Sécurité
« Ni famine, ni insécurité dans ma province », déclare le gouverneur de Makamba.
Makamba, le 11 novembre 2014 (Net Press) . Le gouverneur de Makamba, Gilbert Nduwayo, a rejeté hier les informations faisant état de la famine et de l’insécurité dans sa province. La situation ad hoc est telle que plusieurs habitants de cette province méridionale ont dû fuir dans les pays voisins et même au-delà, puisque les sources crédibles sur place indiquent que même le Malawi serait une destination de ces fugitifs de la faim et de l’insécurité.
Cependant, le gouverneur lui continue à tout nier en bloc, affirmant qu’il n’est pas au courant de ce qu’il considère comme des affabulations inventées par des personnes de mauvaise foi. Et pourtant, ces faits qu’il présente comme tel émanent des habitants de sa province, qui donnent des précisions bien circonstanciées sur les conditions dans lesquelles ceux qui ont été contraints au départ sont partis.
Le plus vraisemblable dans tout cela est que Gilbert Nduwayo se comporte exactement comme ses homologues de Mwaro et de Bujumbura Rural mais aussi à l’instar du deuxième vice-président de la République que nous avons évoqués dans nos éditions de la semaine dernière, qui tous niaient la présence d’hommes portant de longs manteaux et munis d’armes blanches, alors que comme à Makamba, ces informations étaient confirmées par la population locale.
Burundi – Finances
Des comptes nationaux pour rendre une bonne information
Bujumbura, le 11 novembre 2014 (Net Press) . Un séminaire régional sur la méthode d’élaboration des comptes nationaux est en cours à Bujumbura depuis ce 10 novembre 2014. Il est organisé par le centre régional d’assistance technique du Fmi pour l’Afrique centrale (Afritac centre) dans les jardins de l’hôtel du lac Tanganyika et prendra fin le 14 courant.
Ce séminaire qui a vu l’inauguration du ministre des finances, Abdallah Tabu Manirakiza, avait comme thème : « Méthode d’élaboration des comptes nationaux : du système des comptes nationaux 1993 au système des comptes nationaux 2008 ». Les participants du séminaire se composent de responsables et cadres des instituts nationaux de statistiques et des banques centrales des Etats membres de l’Afritac centre, dont le Burundi.
Ce travail incombe dans un premier temps aux spécialistes au profit de la bonne information de tous, décideurs, agents économiques, société civile et grand public. En effet, l’économie étant en évolution constante, les comptes nationaux doivent s’adapter pour rendre compte des changements.
Burundi – Guerre Mondiale – Opinion
Un citoyen s’exprime sur le centenaire de l’armistice
Paris, le 11 novembre 2014 (Net Press) . Il s’agit de Simon Simbananiye qui mène une réflexion sur la commémoration de l’armistice (11/11/1914 – 11/11/2014) au Burundi. Pour lui, le 11 Novembre de chaque année, les pays vainqueurs de l’Empire allemand pourtant tous envahisseurs, célèbrent avec fracas, leur victoire, sans pour autant daigner y associer les pays africains.
Le traité de Versailles auquel les Allemands apposèrent leur signature au bas de celui-ci comporte des clauses coloniales leur privant de leur domaine d’Outre-mer, mais une renonciation de celui-ci en faveur des principales puissances alliées et associées. Ce fut une simple condamnation morale, une dépossession et une redistribution envers les Blancs, car pour les Africains, la dépossession à laquelle ils s’attendaient, ne signifiait pas la fin du système colonial qu’ils avaient pourtant combattu, ce fut la continuité du système. En effet, après la gifle allemande, le Burundi reçut une gifle belge, et on appela cela un changement !
La guerre mondiale s’est déroulée, d’abord en Europe sous prétexte que l’empire allemand avait violé la neutralité européenne, puis le théâtre des opérations se prolongea en Afrique sous prétexte de déloger l’ennemi dans ses colonies. En principe, la poursuite de la guerre n’était qu’un règlement de compte entre colonisateurs blancs, les populations africaines et burundaises en particulier durent supporter le poids d’une guerre qui n’était pas la leur. La guerre à des exigences et rien n’avait préparé à ces populations à y faire face L’armée d’invasion avait un besoin urgent de porteurs et de subsistances. Les voies de communication n’étaient pas existantes en dehors de simples sentiers et les moyens de transports autres que les hommes étaient à ces époques inconnues. On trouva assez solides, les bras et les têtes des Barundi pour répondre à ces nécessités.
Par contre, quand vint la fin de la guerre, ce furent les pays colonisateurs qui obtinrent des indemnisations ou réparations en guise de préjudices subis, mais les pays africains dont le poids de leur engagement fut non négligeable pour la victoire contre l’Allemagne n’en furent jamais associés. Pour illustrer notre assertion, aujourd’hui, la commémoration de ce centenaire débutera par les honneurs sur les tombes des envahisseurs allemands et belges dans les cimetières de Cibitoke et à Ruganza au moment où les nôtres tombés sur le champ de bataille en combattant ce double envahissement n’ont « ni tombes, ni sépultures dignes, seulement de l’oubli ».
Alors à quand les réparations des crimes et autres violations des droits humanitaires commis par l’Allemagne et la Belgique, pendant ces campagnes de colonisation, car un pays qui n’accorde pas de la mémoire à ses morts est un pays dont la civilisation régresse à moins qu’elle lave la conscience à l’eau de javel. Et qu’a-t-elle retenu la classe politique burundaise devant l’énormité des crimes commis pendant ladite période pourtant décriée par le Traité de Versailles de 1919 ? Rien, et encore rien. Tout a été gommé et occulté. Quand jaillit soudainement dans leur tête un sursaut d’intelligence, le seul nom que leur mémoire arrive à retenir parmi les hécatombes de vaillants est celui de ; somme toute vénérable : Bihome. Pourquoi ce choix ? En fait que voulez-vous attendre d’une classe politique déjà anonyme qui s’illustre par un goût particulièrement porté vers l’absurde et l’autodestruction ? Que voulez-vous attendre d’une société continuellement en état dépressif qui a accumulé depuis longtemps sans réagir, pertes de repères et deuil ? Conclut-il.
Burundi – Formation
Intercontact Services organise une formation à l’intention des leaders et des managers
Bujumbura, le 11 novembre 2014 (Net Press) . Il s’agit de plusieurs modules – quatre au total – que cette société voudrait partager avec quelques entrepreneurs de la capitale à partir d’hier 10 novembre. Toutes ces formations seront dispensées par M. Emmanuel Guidibi que nous présentons également dans nos colonnes. Pour tout détail, voir http://www.netpress.bi, rubrique Publicité.
Burundi – Côte d’Ivoire - Politique
Les partisans de Laurent Gbagbo réclament que Blaise Compaoré soit rapatrié dans son pays.
Abidjan, le 11 novembre 2014 (Net Press) . Depuis le 31 octobre 2014, l’ancien président du Burkina-Faso, Blaise Compaoré, se trouve réfugié en Côte d’Ivoire où il a reçu l’asile politique chez son ami Alassane Drahmann Ouattara. Si l’on en croit l’hebdomadaire « Jeune Afrique » que nous avons cité dans notre numéro d’hier, le pays de Félix Houphouët Boigny ne devrait pas rester sa destination finale, en raison de sa proximité « trop proche » avec le Burkina-Faso. L’ex-va donc chercher un autre pays un peu plus lointain, afin de ne pas être tenté de « s’ingérer » dans les affaires d’un pays qu’il ne dirige plus.
Le sentiment anti-Compaoré des Gbagbo date de la présidentielle du 28 novembre 2010 en Côte d’Ivoire, lorsque l’ex-président du Burkina Faso prit clairement position en faveur d’Alassane Drahmann Ouattara, allant jusqu’à le recevoir à Ouagadougou comme « futur » président de son pays, alors que le second tour n’avait pas encore été organisé. Laurent Gbagbo, encore président, poussa sa colère jusqu’à rappeler son ambassadeur accrédité à Ouagadougou « pour consultations ». Les relations entre les deux pays ne revinrent à la normale qu’après la déchéance de M Gbagbo et la victoire de M Ouattara au mois d’avril 2011.
Burundi – Afrique du Sud – Malversations économiques
Les milieux politiques sud-africains toujours agités par la résidence personnelle de Zuma.
Pretoria, le 11 novembre 2014 (Net Press) . On croyait le dossier « mort et enterré ». Ce dossier est celui de la réfection de la résidence personnelle de Jacob Zuma, une très belle villa de campagne qu’il a fait reconstruire et retaper entièrement aux frais du contribuable. 17 millions d’euros (soit près de 35 milliards de Francs bu) puisés dans les caisses de l’Etat est un montant insupportable pour les citoyens sud-africains qui gagnent leur vie à la sueur de leur front.
Les avocats de l’ancien médiateur dans le conflit inter burundais ont déployé tous leurs trésors d’imagination pour démontrer que la réfection de sa maison a été décidée à la demande des services de renseignement afin que sa sécurité soit mieux assurée.
Mais ces arguments ont été jugés à moitié convaincants, puisqu’il a été décidé que le président ne paierait que la moitié des 17 millions. Mais le dossier est loin d’être clos, étant donné que c’est le parlement qui aura le dernier mot.