Bujumbura, le 13 novembre 2014 (Net Press) . M. Michel Forst, rapporteur spécial des Nations-Unies pour le Burundi, sera dans notre pays du 14 au 25 novembre 2014. Invité par le gouvernement du Burundi, il examinera la situation des défenseurs des droits de l’homme ainsi que le cadre juridique et l’environnement dans lesquels ces derniers œuvrent pour la protection et la promotion des droits de l’homme.
Il a été désigné rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des défenseurs des droits de l’homme en juin 2014. Sa visite sera donc la première en qualité d’expert indépendant mandaté par le conseil des droits de l’homme de l’Onu pour surveiller, rendre compte et de faire des recommandations sur la situation des défenseurs des droits de l’homme.
Michel Forst, Français, est convaincu que les défenseurs des droits de l’homme du Burundi jouent un rôle essentiel dans l’exercice de la démocratie, la promotion de l’état de droit et le respect des droits de l’homme dans le pays, a-t-il souligné. Pour lui, ils doivent mener cette mission sans entraves ni menaces. Sinon, son objectif sera d’évaluer de manière objective et impartiale la situation des défenseurs des droits de l’homme au Burundi.
Il s’entretiendra au cours de sa visite avec les représentants du gouvernement, des pouvoirs législatifs et judiciaires, ainsi qu’avec des membres de la Cnidh ainsi que les membres de la société civile et des représentants de l’Onu et du corps diplomatique. Il entend également visiter, outre Bujumbura la capitale, Ngozi et Rumonge.
Burundi – Médias –Sécurité
Même insécurité, même langage, même argumentaire jusqu’aux Nations-Unies
Bujumbura, le 13 novembre 2014 (Net Press) . Depuis pratiquement un mois, l’insécurité a augmenté d’un cran dans tout le pays. L’on a parlé de la présence des personnes suspectes dans Bujumbura rural et dans la province de Mwaro. Elles étaient caractérisées par le viol et le pillage si bien que les populations avaient depuis lors une peur bleue de ces personnes.
Quelques temps après, des personnes aux longs manteaux ont été aperçues dans la capitale Bujumbura, notamment dans les communes urbaines de Kanyosha, de Musaga et de Kinindo. Comme les premières, elles étaient caractérisées par le viol et le pillage. Tous ces forfaits ont eu lieu presqu’au vu des dirigeants (administrateurs, gouverneurs de province, ministères de l’intérieur et de la sécurité publique ainsi que la présidence de la République) qui tentaient de minimiser la portée de ces informations. Officiellement, la sécurité est bonne dans le pays à part quelques bandits signalés ici et là.
Les populations qui voient le silence des plus hautes autorités sur ce phénomène tentent de s’informer elles-mêmes. C’est ainsi qu’elles font une liaison – pas tout-à-fait bête – que ces hommes sont ceux qui ont suivi une formation paramilitaire dans Kiliba Ondes. Pour d’autres, il y a parmi ces gens-là des Interahamwe de triste mémoire dans le génocide rwandais, autant donc de rumeurs sur cette situation somme toute inquiétante. En outre, même si les dirigeants avancent qu’il s’agit des bandits, ils ne précisent pas qu’ils sont en possession d’armes blanches.
Le gouvernement vient donc de quitter le terrain national pour dire la même chose à une commission des Nations-Unies chargée de lutter contre la torture basée à Genève. Par le truchement d’Augustin Nsanze, le gouvernement vient d’affirmer encore une fois devant cette commission que ce sont plutôt les médias qui exagèrent et qu’il n’y a pas péril en la demeure. La question est de savoir s’il a convaincu car, au regard des questions qui lui ont été posées, tout semble montrer que les membres de cette commission sont très informés sur ce qui se passe dans le pays. De toutes les manières, si tout ne dépendait que de la presse, il n’y aurait eu ni Kiliba Ondes, ni l’insécurité dans Bujumbura et dans Mwaro, encore moins des hommes aux manteaux noirs armés de machettes.
Burundi – Sécurité - Anniversaire
« La semaine du combattant, oui mais quel combattant ? »
Bujumbura, le 13 novembre 2014 (Net Press) . « Dans la perspective des élections de l’année prochaine, on a l’impression que tout ce qui permet au pouvoir du Cndd-Fdd de s’autoglorifier, même si le risque de diviser le peuple burundais est réel, est comme du pain béni. Ainsi, quelle mouche a piqué le parti présidentiel pour organiser, à partir d’hier, ce qu’il a présenté comme « la journée du combattant » ?
« Mëme si Pascal Nyabenda, le président du parti, n’a pas précisé de quel combattant il s’agit, c’est bel et bien celui du Cndd-Fdd qui était mis à l’honneur, à observer les poids lourds de cette formation politique qui étaient présents, dont le président de l’assemblée nationale et celui du sénat.
« Comment le parti au pouvoir peut-il avoir l’audace de présenter ainsi l’histoire de notre pays comme si les autres combattants qui ont versé leur sang dans d’autres circonstances, ne méritaient pas que leur mémoire soit honorée aux frais de l’Etat ? Les Badasigana de Mwezi Gisabo qui ont résisté héroïquement aux Allemands, ne méritaient-ils pas un mot de reconnaissance dans les discours de circonstance qui ont été prononcés ?
« De même, sur le plan de l’honnêtété intellectuelle, qu’il soit permis de rappeler au Cndd-Fdd qu’il n’a pas été la première rébellion hutu à avoir pris les armes pour l’avènement d’une démocratie pluraliste et majoritaire en se battant contre un pouvoir tutsi.
« Le bien-nommé Rémy Gahutu, de ce point de vue, a plus de mérites que le duo Nkurunziza-Radjabu, qui n’ont fait que poursuivre sans aucun succès sur le terrain militaire, le combat initié par le président-fondateur de l’ex-Palipehutu. Pour cela, c’est bel et bien lui qui est le combatant numéro un, auquel tous nos compatriotes de l’ethnie majoritaire devraient rendre hommage et non à ceux qui étaient à l’honneur hier.
« Bien plus, beaucoup plus proche de nous dans le temps, c’est bien Léonard Nyangoma et non Pierre Nkurunziza qui a lancé la première rébellion du « conseil national pour la défense de la démocrtie” (Cndd). Ceux qui ont lancé le Cndd-Fdd plus tard ont tellement manqué d’imagination qu’ils ont même été incapables de trouver une autre appellation et un autre sigle que celui de l’ancien ministre de la fonction publique de Melchior Ndadaye.
« En définitive, pour tout dire, le combattant auquel on a rendu hommage hier, s’il fallait que tant d’argent soit puisé dans le trésor public (qui n’est pas celui du Cndd-Fdd, rappelons-le) pour organiser des festivités à la limite de l’inutilité, aurait dû être placé en dernière position.
Burundi – Médias
Les professionnels optent pour la voie de la sagesse
Bujumbura, le 13 novembre 2014 (Net Press) . Ces derniers temps, un climat délétère de collaboration a été perceptible entre l’organe de régulation (Cnc) et une des stations de la presse, la radio publique africaine. A défaut d’en venir aux mains, les deux parties ont échangé des propos désobligeants pour se retrouver finalement au tribunal.
Un sursaut n’a pas tardé à s’observer cependant car ce 12 novembre 2014, les responsables des médias se sont retrouvés, sur invitation du conseil national de la communication, pour échanger sur la façon d’améliorer leur collaboration. Après des échanges que l’on traiterait de constructifs, les participants ont été unanimes sur la nécessité d’un dialogue permanent qui doit caractériser leurs relations en vue de trouver des solutions à tout malentendu qui résulterait du traitement d’une information par les médias.
Dans le même prolongement, les responsables des médias et le Cnc se sont convenus de multiplier les cadres d’échanges chaque fois que de besoin avant de faire recours aux sanctions et aux poursuites judiciaires. Ces engagements ont été signés par les représentants des deux parties, à savoir Richard Giramahoro pour le compte du Cnc et Innocent Muhozi pour les responsables des médias.
Burundi - Environnement
Les animaux sauvages doivent être protégés, dixit Mamert Sabushimike.
Makamba, le 13 novembre 2014 (Net Press) . A travers une correspondance adressée au procureur de la République au Parquet de Makamba, Mamert Sabushimike, représentant légal de l’association des amis de la nature (Aan), a porté plainte contre les braconniers de l’aire protégée de Mukungu – Rukambasi en vue de les traduire en justice.
En effet, par cette correspondance, Mamert Sabushimike indique qu’en 2005 au mois de mai, ces braconniers ont violé les articles 89 et 90 du code de l’environnement en massacrant 125 babouins doguera de la réserve Rukambasi sous la protection de l’institut National pour l’environnement et la conservation de la nature. Il précise que cette opération qui a duré deux semaines a été effectuée par une équipe bien organisée de 22 personnes conduites par un chef.
Par la même correspondance, Mamert Sabushimike précise que ces braconniers étaient munis des lances, des matraques, des machettes et surtout des filets (Umukwabu et Urusambo) et que pour débuter ce travail ignoble, ce chef exigeait une somme de vingt mille francs (20.000) cotisée par la population de Gasaka, zone Mpinga, commune Vugizo.
Ainsi, Mamert Sabushimike indique que le premier jour, ils ont tué 28 babouins et le deuxième jour 22 babouins, etc. Le reste des babouins a fui dans les galeries de Muhire et Murondoka où ils furent tous massacrés sous la couverture d’un chef de secteur de l’époque de la Zone Mpinga, commune Vugizo qui recevait chaque jour de la chasse la patte d’un babouin et qu’à la fin de l’opération journalière, les braconniers partageaient équitablement de la viande.
Mamert Sabushimike recommande alors à l’Inecn de demander l’ouverture d’un dossier judiciaire similaire au parquet de Bururi pour un nombre important de babouins doguera de la réserve naturelle de Kigwena disparus entre 1997-2000.
Burundi - Développement
Prochaine assemblée générale de l’association pour le développement de la zone Shanga
Rutana, le 13 novembre 2014 (Net Press) . Située en commune Musongati de la province Rutana, la zone Shanga est surtout connue parce qu’elle se trouve à proximité (1km) des célèbres chutes de Karera, très connues des touristes étrangers. Ses ressortissants se réunissent en assemblée générale ce dimanche 16 novembre 2014 pour aborder un certain nombre de questions qui se posent dans leur zone. La réunion qui débutera à 11 heures se tiendra à la Maison de la presse sous la présidence de M. Léandre Budigiye.
Il s’agira d’encourager le maintien des infrastructures nouvellement acquises, à savoir le branchement du centre administratif de Shanga au réseau national d’électricité et la nouvelle route Butomangwa-Shanga-Giharo.
Les membres présents vont ensuite échanger sur le développement et les perspectives de l’école fondamentale après avoir suivi exposé qui sera présenté par M. Séverin Sindaye.
Enfin, il sera question du domaine de l’emploi et du développement de la commune Musongati et particulièrement de l’état des lieux du projet nickel dans cette commune. Enfin, MM. Damien Fyiroko et Mathias Sebahene ont été sollicités pour souligner les espoirs et les inquiétudes des Musongatéens dans un contexte où les emplois à venir, jusqu’aux plus petits, voudraient leur être chipés par des gens venus d’ailleurs. D’où précisément ? Suivez notre regard.
Burundi – Vatican – Confessions religieuses
Le pape François demande à chaque Chrétien de se mettre au service des autres.
Vatican, le 13 novembre 2014 (Net Press) . Au cours de sa célébration eucharistique qu’il a présidée dans la chapelle vaticane dédiée à Sainte Marthe ce mardi 11 novembre 2014 au matin, le chef de l’Eglise Catholique a prononcé une homélie entièrement consacrée au service pour autrui, en condamnant les chrétiens qui sont tentés par la paresse.
Citant à plusieurs reprises les textes évangéliques du Nouveau testament, il a fait allusion à la propre mission de Jésus lui confiée par son Père lorsqu’il a dit à ses Apôtres : « Je suis venu pour servir et non pour être servi »
De même, il a rappelé le même Jésus expliquant à ses disciplines de ne pas servir deux maîtres à la fois car « il aimera l’un et détestera l’autre ». Signalons que le souverain Pontife a reçu en audience par la suite l’ambassadrice au Vatican de la République d’Islande, un des pays les plus catholiques de l’Union Européenne et que ce mercredi, comme il le fait chaque semaine, il animera une audience générale à la place Saint-Pierre, à laquelle assistent généralement des milliers de pèlerins, catholiques ou pas catholiques, croyants ou non croyants, au cours de laquelle il développe un des thèmes de son pontificat.
Burundi – Rd Congo – Pays-Bas - Justice
La ligne de défense de Jean-Pierre Bemba
La Haye, le 13 novembre 2014 (Net Press) . C’est hier que les derniers éléments contenus dans l’acte d’accusation contre Jean-Pierre Bemba, l’ancien vice-président de la République démocratique du Congo et ancien candidat malheureux à la présidentielle de 2006, ont été présentés aux juges de la cour pénale internationale de la Haye.
Une des accusations qui pourrait inciter les juges à prononcer un verdict très sévère, ce sont les crimes de viols systématiques auxquels se sont livrés ses hommes de main, n’ayant aucune pitié, ni pour les jeunes filles à peine sorties de la puberté ni pour les femmes ayant atteint un certain âge.
Mais un des arguments sur lequel les avocats de la défense comptent pour sauver leur client d’une peine sévère qui se profile à l’horizon, c’est qu’en tant que citoyen de la Rdc vivant dans son pays le plus clair de son temps, il ne pouvait avoir aucun impact sur ce qui se passait dans un état qui n’était pas le sien. Ces crimes sont donc imputables à la rébellion qui était dirigée par Ange-Félix Patassé, l’ancien président de la République Centrafricaine.
Burundi – Côte d’Ivoire – Elections
Laurent Gbagbo candidat à la présidentielle de 2015 ?
Abidjan, le 13 novembre 2014 (Net Press) . Cette situation qui peut paraître irréelle est celle qui prévaut depuis hier soir en Côte d’Ivoire, lorsque quatre dirigeants qui figurent parmi les plus importants du front populaire ivoirien (Fpi), le parti fondé par Laurent Gbagbo à l’époque de la présidence de Félix Houphouët-Boigny, sont allés déposer sa candidature à la permanence du parti.
Ce qui complique un peu les choses, c’est que le même jour, en début d’après-midi, le président du Fpi a lui aussi annoncé sa candidature, expliquant aux journalistes qu’il le faisait au nom de sa fidélité à l’ancien président. Cependant, y a-t-il plus fidèle au bagnard de La Haye que Michèle Gbagbo, son épouse qui figura parmi les quatre leaders du Fpi qui sont allés présenter sa candidature après l’avoir consulté au préalable ?
Ceux qui estiment que la candidature de Laurent Gbagbo est bizarre parce qu’il est incarcéré aux Pays-Bas ont été surpris d’apprendre que le règlement d’ordre intérieur du Fpi prévoit ce cas de figure, à savoir qu’un candidat de ce parti à un poste quelconque, même privé de liberté, peut toujours se présenter.
Les observateurs et les milieux diplomatiques, tant à Abidjan qu’à Yamoussoukro restent persuadés que cette démarche est plutôt destinée à peser sur les juges de la cour pénale internationale, afin de faire la démonstration que, bien qu’éloigné de son pays et privé de liberté, Laurent Gbagbo reste un homme populaire, au cas où il obtiendrait un score important.