Bujumbura, le 18 novembre 2014 (Net Press) . Il s’agit de la prénommée Nelly, une dame influente au sein de la formation politique d’Alexis Sinduhije. Elle avait été appréhendée dans la vague des arrestations du 8 mars dernier, quand il y a eu des échauffourées entre la police et le parti Msd à son siège. Dans les condamnations intempestives qui avaient suivi ces arrestations, la même dame faisait partie de l’équipe qui avait été condamnée à perpétuité, ce qui l’a poussée certainement à constater que la situation était des plus difficiles.
C’est donc ce 13 novembre 2014 que Mme Nelly a bénéficié d’une autorisation pour aller se faire soigner. Elle était accompagnée d’un policier qui a été à un moment dupe puisqu’il avait été prié d’attendre en dehors du bureau postal de Bujumbura car, lui disait-on, elle allait chercher de l’argent pour se faire soigner. Au bout de deux heures, le policier a constaté l’évasion et c’est à partir de ce moment qu’il s’est rendu compte qu’il avait été un dindon de la farce.
Il semble que le Cndd-Fdd aurait été mis à mal par cette nouvelle de l’évasion d’un membre du Msd, une évasion qui risque de coûter également cher aux autres détenus car dans pareilles circonstances, les autorisations de quitter la prison deviennent un moment une histoire oubliée et Dieu seul sait combien une sortie est indispensable dans ces conditions.
Le lendemain, c’est-à-dire le 14 novembre 2014, le chef des généraux de sécurité – ce sont des détenus qui portent ce titre, ce ne sont pas des militaires – s’est bagarré avec un autre prisonnier et il a eu vent de l’intention de la direction de le transférer vers une autre prison de l’intérieur du pays. Pour éviter tout problème, il a adopté lui aussi la solution de s’évader et depuis, l’on ne sait pas identifier sa cachette.
Toujours à propos de la justice, un homme connu sous le sobriquet de Dume a été encore une fois appréhendé hier et reconduit à la prison centrale de Mpimba. Il avait été relâché il y a quelques trois ans et avait intégré la rébellion. C’est ainsi qu’il a été vu à la télévision nationale en train de remettre les armes, arguant qu’il venait de quitter définitivement la rébellion, apparemment du colonel Nzabampema qui opère dans l’Est de la Rd Congo. Les anciens détenus avaient vu en ce geste une vaste blague car Dume est connu dans ce milieu comme un factotum, donc qu’il était certainement au service de quelqu’un d’autre pour des objectifs jusque-là obscurs. Il est accusé d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat et, selon des informations reçues, il serait à sa quatrième infraction.
Burundi – Politique - Société
La société civile toujours dans le collimateur du pouvoir
Gitega, le 18 novembre 2014 (Net Press) . Le ministre de l’intérieur, Edouard Nduwimana, se trouvait hier à Gitega où il a rencontré les organisations de la société civile qu’il a classées en trois catégories. La première est celle dont les prises de position sont favorables au gouvernement, vient ensuite celle qui se montre neutre et enfin celle qui se range carrément du côté de l’opposition.
Le Focode a été nommément cité parmi celles qui combattent le pouvoir du Cndd-Fdd, et Vital Nshimirimana, a beaucoup regretté que cette organisation soit désignée comme « trouble-fête ». En réalité, ont déclaré de nombreux participants, c’est davantage ceux qui dirigent ces organisations qui sont pointés du doigt que les organisations elles-mêmes, et pour le cas d’espèce, c’est bel et bien Pacifique Nininahazwe qui était visé.
Son franc-parler, ses connaissances approfondies du droit dont il possède un diplôme de licence, sa clarté d’expression, bref sa puissance de persuasion irritent au plus haut point les dirigeants du Cndd-Fdd. Il aurait été intéressant qu’au-delà du Focode, le porte-parole du ministre, qui a fait le compte-rendu de la rencontre de Gitega, cite les organisations de la société civile qui approuvent l’action gouvernementale.
Car on peut se demander raisonnablement comment une Ong locale peut revendiquer son appartenance à la société civile, si elle trouve « positif » tous les actes dénoncés, et par les parlementaires européens en septembre de cette année, et par Adama Dieng il y a à peine deux semaines, tous imputables à la police nationale et aux « Imbonerakure ».
Ces sociétés-là sont placées « du bon côté » par le ministre Nduwimana, mais le Focode et son représentant légal, qui ont régulièrement à leur bouche « le plus jamais ça » en faisant référence aux actes répréhensibles posés par les représentants du Cndd-Fdd, sont à jeter au fond du lac Tanganyika à la première occasion.
Burundi - Economie.
« Il est étonnant que depuis mars 2014, le gouvernement burundais vit à base des découverts », dixit Faustin Ndikumana.
Bujumbura, le 18 Novembre 2014 (Net Press) . Le représentant légal de l’association « Parole et actions pour le réveil des consciences et l’évolution des mentalités (Parcem) a animé une conférence publique afin d’informer l’opinion nationale sur la situation économique de l’état telle que présentée par le rapport d’exécution budgétaire pour le troisième trimestre.
En effet, M Faustin Ndikumana a souligné que le rapport montre que l’économie burundaise dépend en grande partie des impôts sur les biens et services car, il s’observe un problème de décaissement des appuis budgétaires puisque la banque mondiale n’a pas encore débloqué les fonds promis, l’Union Européenne l’a déjà fait à moitié tandis que la Bad n’a décaissé que le 1/3 de ce qu’il avait promis.
Ainsi, suite à cette situation, précise Faustin Ndikumana, le solde du trésor a été déficitaire car depuis mars, le gouvernement vit sur découvert, et même s’il fait de temps en temps recours aux certificats du trésor, le problème des avances de la Brb reste posé.
Faustin Ndikumana s’étonne alors comment la maitrise des exonérations est inexistante puisqu’elles sont déjà à plus de 80 milliards alors que la loi des finances les limite à 18 milliards.
De tout ce qui précède, Parcem demande à l’Etat d’organiser des états généraux pour voir ensemble la situation économique du pays sinon, des retombées négatives sur les citoyens ne seront pas négligeables.
Burundi – Politique - Elections
Les jeunes de l’Adc-Ikibiri contre la Ceni
Bujumbura, le 18 novembre 2014 (Net Press) . Au cours de leur sortie médiatique, les jeunes réunis au sein des partis politiques de l’opposition s’insurgent contre les démarches partiales de l’ambassadeur Ndayicariye aux allures d’un militant zélé du Cndd-Fdd comme l’indique M.Patrice Gahungu qui a parlé en leur nom. Il a bien spécifié que Pierre-Claver Ndayicariye ferait mieux s’il allait travailler dans la permanence du Cndd-Fdd.
Tout ce qu’il a déjà fait dans la préparation des élections de 2015 est jusqu’ici tendancieux et il a déclaré que ces partis politiques vont tout faire pour corriger le système défaillant de la Ceni tout en respectant la loi dans les démarches qu’ils vont suivre. A propos de la sécurité, il a bien précisé que ceux qui la perturbent sont en nombre très réduit par rapport à ceux qui veulent la paix et la sécurité mais n’empêche qu’ils entachent les jeunes en général. M. Gahungu a alors prévenu qu’en cas de besoin, les jeunes vont s’occuper du rétablissement de la sécurité.
Burundi – France – Algérie – Paix
Première conférence internationale organisée par l’ambassade de France
Bujumbura, le 18 novembre 2014 (Net Press) . Il y a quelques jours, l’ambassadeur de France au Burundi, M. Gerrit von Rossum et le ministre ayant en charge la bonne gouvernance et la privatisation des entreprises publiques, M. Ernest Mberamiheto, ont procédé à l’inauguration d’une série de conférences internationales dans le cadre du projet baptisé « Amahoro Burundi, vers le dialogue et la culture de la paix ».
Nous venons d’apprendre, par les services de l’ambassade de France au Burundi, que la première conférence internationale est prévue ce mercredi 19 novembre 2014 à l’institut français du Burundi à partir de 10 heures. Elle sera animée par M. Idriss Jazairy, ancien ambassadeur d’Algérie à Washington, à Bruxelles, à Rome Saint Siège ainsi qu’au bureau des Nations Unies à Genève. Elle portera sur « Une voie parmi d’autres pour le rétablissement de la paix et de la concorde : le modèle algérien ».
Burundi – Rwanda - Sécurité
Enlèvement d’un témoin-clé de l’explosion du Falcon présidentiel rwandais
Nairobi, le 18 novembre 2014 (Net Press) . La cour pénale internationale de La Haye est apparemment décidée à ne pas lâcher le dossier de l’explosion de l’avion présidentiel rwandais, un Falcon 50, qui, le 6 avril 1994, vit périr les présidents rwandais et burundais ainsi que tous ceux qui les accompagnaient, de retour de Dar-Es-Salaam où ils venaient d’assister à un sommet sur le Burundi.
Hier, dans la capitale kényane, Naïrobi, des inconnus ont enlevé en pleine rue un certain Emile Gasirita et l’ont embarqué à bord d’un véhicule, malgré tous les efforts qu’il a déployés pour s’arracher des mains des ravisseurs. Il était prévu qu’il se rende à La Haye pour dire devant la Cpi tout ce qu’il savait sur l’attentat ci-haut cité.
On sait que le pouvoir rwandais actuel a toujours nié toute implication, ni de près ni de loin, à ce dossier, alors qu’un homme comme Faustin Kayumba Nyamwasa, refugié aujourd’hui à Johannesburg en Afrique du Sud, a déjà demandé à la justice française d’être entendu comme témoin, afin de livrer tous les détails en sa possession, démontrant que c’est l’homme fort de Kigali qui a ordonné que soit abattu l’appareil.
Burundi – Côte d’Ivoire - Elections
Alassane Ouattara n’aura finalement pas comme successeur Laurent Gbagbo
Abidjan, le 18 novembre 2014 (Net Press) . Le 28 novembre 2015 est en principe la date à laquelle se tiendra l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, car cinq ans jour pour jour se seront écoulés après la présidentielle très controversée du 28 novembre 2010. On se souvient encore que 5 mois auront été nécessaires pour qu’Alassane Drahmann Ouattara s’installe dans le fauteuil présidentiel, à l’issue d’une guerre fratricide de 5 mois entre les deux camps, déclenchée parce que Laurent Gbagbo ne voulait pas reconnaitre sa défaite.
Le week-end dernier, ses partisans ont lancé une mini-bombe politique en allant déposer sa candidature pour entrer en compétition avec le président sortant élu alors qu’il est toujours incarcéré en prison à La Haye.
Or, la cour pénale internationale a fait savoir hier soir que le procès de Gbagbo commencera le 5 juillet 2015. Quand on connaît les longues procédures de cette instance judiciaire internationale marquées par les multiples remises des audiences à plus tard, l’attente interminable du réquisitoire et du verdict et bien entendu un autre procès en appel, on peut jurer la main sur le cœur que Laurent Gbagbo sera toujours en prison lorsque M. Ouattara aura terminé son second mandat en novembre 2020.
Burundi – Francophonie
Manifestation anti-Oif à Dakar
Dakar, le 18 novembre 2014 (Net Press) . La prochaine tenue du sommet de la Francophonie qui se tiendra à la fin de ce mois au Sénégal est loin de faire l’unanimité. Hier dans les rues de la capitale sénégalaise, des manifestants ont défilé pour faire connaître leur opposition à la tenue du sommet, qualifiant la France de « néocolonialiste ».
L’organisation internationale de la francophonie (Oif) est une structure qui a été mise en place pour soutenir certaines dictatures qui ne font que violer les droits de l’homme, dont celles du Togo et du Congo-Brazzaville, pouvait-on lire sur les pancartes. De même, Paris valide régulièrement les élections frauduleuses dans ces pays et signe des accords économiques mettant en avant les intérêts français.
Signalons que le successeur d’Abdou Diouf comme secrétaire général de la francophonie sera connu à l’issue d’un vote des chefs d’Etat qui interviendra le 29 novembre prochain. A moins de deux semaines de ce rendez-vous électoral, la favorite pour prendre la succession de l’ancien président du Sénégal est une femme canadienne, qui fut longtemps ministre dans le gouvernement du Québec et non plus Pierre Buyoya, comme cela a été entretenu dans l’opinion africaine tout au début de sa candidature. De même, le secrétaire général sortant a fait savoir hier, que n’eussent été les événements du 31 octobre 2014 à Ouagadougou, il aurait aimé avoir comme successeur Blaise Compaoré.