Bujumbura, le 19 novembre 2014(Net Press) . L’insécurité qui a traversé la commune de Kanyosha a été beaucoup commentée dans ces derniers jours. Par ailleurs, ce genre de commentaires a concerné plusieurs localités du pays où les gens ont été victimes ici et là des hommes qui portent des manteaux noirs et furent surnommés « babikoti », c’est-à-dire des gens aux vestons (Ndlr).
La rédaction est entrée en contact avec la population locale pour savoir où elle en est avec l’insécurité d’il y a quelques jours. Parmi eux, il y en a qui ont répondu que quand bien même ils ne peuvent pas affirmer que le calme est revenue totalement, il y a cependant un léger mieux car les gens parviennent à dormir même si la peur est toujours perceptible. Interrogé si les élus de leur circonscription sont intervenus pour que la tendance change, ils ont répondu par la négative en précisant que même ceux qui ont réagi ne font pas partie de l’équipe des élus.
Ils sont étonnés par le fait que les élus du parti au pouvoir tiennent le même langage que l’exécutif affirme sans rire que ce sont les exagérations des médias. En outre, les députés considèrent ces « Bikoti » comme de simples bandits, raison pour laquelle ces parlementaires ne perdent pas leur temps pour pacifier quand il y a un banal fait divers du genre. Or, ont-ils déclaré, ce sont eux qui devaient prendre les devants pour chercher la vérité sur un tel phénomène qui est à l’origine de la peur des gens. Ils déplorent alors le fait qu’ils oublient qu’ils ont été à la place qu’ils occupent grâce à la volonté de la population.
Ces interlocuteurs renchérissent en disant que les populations devraient tirer les leçons quand ils élisent parce que les députés ne se souviennent pas de leur devoir de représenter leurs électeurs pour résoudre des questions qui hantent la cité. Ils regrettent alors que la question de sécurité soit politisée comme c’est le cas actuellement alors que c’est une question qui est à la base du développement. Ils signalent en outre qu’en ce qui concerne le développement qui devrait être la préoccupation de ces députés, ils n’y pensent même pas mais tout au moins en cas d’insécurité, ils devraient se pencher du côté de la population et non de l’administration.
Une autre chose que cette population n’apprécie pas est qu’au cours des émissions comme « Kabizi » quand cette question fait objet des débats, ces députés manifestent qu’ils sont du côté du pouvoir en indiquant qu’il n’y a pas d’insécurité. Pour eux, la sécurité est une affaire de tout le monde, que ce soient les adhérents des partis politiques ou ceux qui n’appartiennent pas aux formations politiques, poursuivent ces intervenants.
Pour eux, les perturbateurs de la sécurité ne devaient pas bénéficier d’une telle complaisance au moment où les élus devaient aller sur terrain, enquêter et savoir la cause et non parler à la longueur de la journée sur les ondes des médias en appliquant un suivisme des gens de l’exécutif sans connaître les raisons profondes de cet état des lieux. Ces populations très en colère entendent changer le cours de l’histoire avec les futures élections car les élus ont toujours montré que les problèmes de la population sont le cadet de leurs soucis, ont conclu ces populations de Kanyosha.
Burundi – Commerce
Le prix du carburant revu à la baisse
Bujumbura, le 19 novembre 2014 (Net Press) . Selon des informations officielles, le prix du carburant a été revu à la baisse à partir d’aujourd’hui. L’information est tombée à la mi-journée et jusqu’à midi, le prix de l’essence était toujours de Bif 2360 au lieu de Bif 2340, soit avec une réduction de 20 francs burundais comme on venait justement de le décider. Le mazout a connu également une baisse au moment où le gasoil n’a enregistré aucune modification.
Concernant la mise en vigueur des nouveaux prix, tout le monde a déjà constaté que quand les prix augmentent, les pétroliers s’arrangent pour mettre en application le nouveau tarif aussitôt que la décision est prise. Mais quand c’est l’inverse, ils attendent pour « vider » le stock existant, entend-on ici et là. La raison de cette baisse du prix du carburant à la pompe est qu’au niveau commercial mondial, le prix du baril a chuté.
Quand bien même ce geste est posé, il y aura un léger mieux certes, mais le nouveau prix ne devrait pas avoir beaucoup d’impact positif sur le budget du consommateur au regard de la situation économique du pays actuellement. Pour que l’impact soit perceptible, il faut que l’automobiliste mette beaucoup de carburant, voire fasse le plein de son réservoir, ce qui risque de se heurter au problème du pouvoir d’achat de la population.
Burundi – Hygiène
Svp police : le problème n’est pas uniquement les motards !
Bujumbura, le 19 novembre 2014 (Net Press) . Il y a pratiquement des bagarres au quotidien sur la route Moso, qui donne dans la commune urbaine de Bwiza à partir de la société théicole Otb, ou office du thé du Burundi. En effet, les policiers en tenue civile cherchent tout le temps à arrêter des motards et des fois, il y a résistance de la part de ces derniers, si bien qu’il n’est pas rare de constater des violences sur cette route, tout près de l’ambassade de la Russie au Burundi.
Pourtant, plus loin, au niveau d’une boîte de micro finance dénommée Solecs et au-delà, les populations pissent sur la route à longueur de journée, au vu et au su des policiers qui ne lèvent même pas leur petits doigts pour les en empêcher. A certains endroits, les herbes sont devenues jaunes suite à la fréquence de ces gens qui ont tendance à se soulager au même endroit.
Sous d’autres cieux, c’est une amende suffisamment lourde et dissuasive, à commencer même par les pays voisins comme le Rwanda où ce genre de pratique est tout simplement inimaginable. Mais il y a des circonstances atténuantes pour ces populations, à savoir que la capitale Bujumbura n’a pas suffisamment de toilettes publiques où faire ce genre de besoins. C’est probablement grâce à cette défaillance de la mairie de Bujumbura que la police manifeste une compréhension d’un tel comportement d’un autre âge.
Burundi - Sécurité
Que c’est terrible l’expulsion des vaches dans Rukoko
Bubanza, le 19 novembre 2014 (Net Press) . Il y a quelques jours, les militaires ont décidé de chasser les vaches qui se comptent aux environs de 17.000 dans la réserve de Rukoko, arguant que leurs bergers sont à la base de l’insécurité qui est là. Dès ce jour, ces vaches errent à l’extérieur de cette réserve et broutent partout et même les plantes des populations environnante, ce qui cause une situation de méfiance bien entendu à ces agriculteurs qui doivent se nourrir grâce à ces champs. Ceux-ci disent que leurs plantes sont systématiquement emportées par ces vaches qui doivent elles aussi se nourrir.
Quand la rédaction a évoqué cette possibilité de chasser les vaches dans un premier temps, elle ne pouvait pas s’imaginer que les forces de l’ordre allaient le faire avec une telle brutalité, jusqu’à brûler les étables et les veaux qui se trouvaient à l’intérieur.
Du côté des éleveurs, ils précisent qu’ils n’ont donc pas d’autres voies de recours car ils n’ont pas où mettre leurs vaches. Actuellement, c’est une tension qui monte entre ces éleveurs et les habitants. Ils veulent se rentrer dedans. Face à cet état des lieux, les autorités ne réagissent pas et leur langage, à les entendre, est que la sécurité est au-dessus de tout. Mais tout ce que l’on peut dire est que les deux cotés, que ce soit les éleveurs et agriculteurs, ils ont besoin d’être rétablis dans leurs droits et il risque d’être trop tard.
Burundi - Economie
Publication de l’information financière au service du développement économique
Bujumbura, le 19 novembre 2014 (Net Press) . Tel était le thème principal autour duquel s’articule le second congrès des professionnels comptables du Burundi. Selon M. Frédéric Gahungu, président de l’ordre des professionnels comptable du Burundi (Opc), ce thème a été choisi parce que l’information financière produite par un professionnel comptable doit être rendu public et accessible à tout le monde. Et d’ajouter que l’information financière aide les dirigeants à prendre de bonnes décisions, les actionnaires à suivre l’évolution de leur action et aussi les clients et les fournisseurs à pouvoir connaître l’état et la santé financière de leur partenaire.
Il a fait savoir que l’Opc a le règlement d’ordre intérieur de leur ordre et le code d’éthique et de déontologie. Les deux codes se réfèrent largement au code de l’Ifac. Ce dernier régule la profession au niveau mondial, a souligné M. Gahungu. Chaque membre doit suivre scrupuleusement ce code, ne jamais accepter une mission qu’il n’est pas capable de faire. C’est-à-dire, à titre d’exemple, en cas d’un parent avec son fils, il n’est pas autorisé d’auditer les comptes de ton père.
Aussi, il est interdit d’auditer ou certifier les comptes de ton enfant. Si les missions sont acceptables, il faut bien les réaliser conformément au règle et au standard de l’art qui sont bien connus par les professionnels. Ces standards sont « informer et former » régulièrement car chaque professionnel comptable doit faire une formation d’au moins 40 heures par an pour rassurer que le professionnel comptable est à jour pour pouvoir remplir ses missions.
Des sanctions sont prévues car leur mission principale n’est pas de protéger leurs membres mais plutôt de protéger le public pour qu’il puisse avoir accès à une information fiable, a martelé M. Gahungu. Selon lui, les fautes lourdes vont jusqu’à la radiation, ce qui fait qu’il y a une commission de discipline au sein de leur ordre et une commission de respect des normes. Cette dernière peut aller dans un cabinet, chez un partenaire ou chez un client pour constater si le dossier tel qu’il a été mené et les conclusions qui ont été conclues sont conformes ou ont respecté l’art.
Il demande à l’Etat et aux pouvoirs publics d’être à leur côté et aux côtés des contribuables. Il demande également au pouvoir public d’améliorer les textes car il y en a au niveau de l’Obr qui sont lacunaires, que l’Etat doit suivre pour que le contribuable puisse payer ce qu’il doit payer. A ses yeux, il faut améliorer les textes pour qu’on puisse avoir la fiscalité de croissance.
Aussi, trouver un cadre de publication régulière de toutes les informations financières disponibles dans le pays pour faire une bonne stratégie. Et enfin il demande au pouvoir public de créer une loi spécifique. Et pour les autres de s’assurer que les dispositions de la loi sont bien suivies par les professionnels et les partenaires. Signalons que parmi les 5 pays membres de l’Eac, c’est seul le Burundi qui n’est pas encore membre de l’Ifac mais il a déjà entamé les procédures d’adhésion.
Burundi – Voies de faits
Le bureau de l’Ombudsman saccagé
Bujumbura, le 19 novembre 2014 (Net Press) . Mohamed Rukara devient de plus en plus la cible des bandits, si réellement ce sont de véritables voleurs. Ainsi, dans la nuit du 17 novembre 2014, deux ordinateurs et trois clés Usb ont été subtilisés dans le bureau de l’Ombudsman du Burundi.
Une certaine opinion estime que ces bandits ont pu défoncer les lamelles avant d’accéder à l’intérieur du bureau au moment où les autres privilégient une hypothèse de complicité interne car le bureau était bien fermé, lors du constat. Cependant, un montant de 300.000 francs burundais n’a pas été volé même si les tiroirs étaient ouverts, ce qui fait accréditer davantage une idée de complicité, probablement dans le but de récupérer certains contenus des écrits de Mohamed Rukara. La police, qui pourtant passe la nuit à cet endroit pour veiller a été désagréablement surprise comme tout le monde.
Rappelons que cette personne avait été victime de par le passé d’un vol similaire il y a environ trois mois. Le forfait s’était commis à l’institut médical des Grands Lacs dont Mohamed Rukara est patron. La police, comme d’habitude, a déjà entamé ses enquêtes et l’on espère qu’elles aboutiront puisqu’il s’agit une personnalité très influente du pays.
Burundi – France – Paix
L’institut français du Burundi annule une conférence de presse
Bujumbura, le 19 novembre 2014 (Net Press) . Dans notre dépêche d’hier, nous annoncions l’animation d’une conférence de presse pour ce matin à 10 heures à l’institut français de Bujumbura. Elle devait être animée par un ancien ambassadeur d’Algérie dans plusieurs pays occidentaux ainsi qu’auprès du Saint Siège.
Nous apprenons à la dernière minute que cette conférence a été annulée parce que la conférence « Amahoro Burundi » initialement prévue pour le 18 novembre 2014 a été reportée. La rédaction présente ses excuses auprès de son lectorat pour un éventuel désagrément causé par notre information.
Burundi – Burkina Faso - Politique.
Le pays des hommes intègres met en place progressivement ses structures
Ouagadougou, le 19 novembre 2014 (Net Press) . Les informations du journal Le faso.net soulignent que ce qui était une rumeur est désormais confirmé car, précisent-elles, le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, qui a pris le pouvoir au lendemain de la démission du président Blaise Compaoré, et qui l’a rendu par la suite à Michel Kakando, désigné président de la transition, a été nommé premier ministre de la transition. Signalons que le décret de nomination a été lu ce mercredi 19 novembre 2014.
Ces informations précisent également que tout est allé vite, même très vite, puisque 24 heures après sa désignation comme président de la transition, il a reçu ses pleins pouvoirs ce mardi 18 novembre 2014, en fin de matinée, pour conduire le navire de la transition qui dure une (1) année avec, en ligne de mire, une élection présidentielle « acceptée par tous »