Bujumbura, le 20 novembre 2014 (Net Press) . Très tôt le matin, des policiers ont fait irruption dans la commune urbaine de Kinindo, sur la rue Marangara perpendiculaire à l’avenue Ntwarante pour fouiller des armes qui seraient détenues par les habitants. Ils ont été surpris de voir que ces policiers se sont focalisés sur une seule rue alors que cette commune est très vaste, si l’on considère les localités de Kinindo, de Kibenga et de Kinanira.
Selon des informations parvenues à notre rédaction, ils n’ont rien trouvé d’anormal sauf une quantité d’or qui a été retrouvée chez un homme d’affaires ouest africain, que d’aucuns appellent communément Sénégalais. Selon toujours ces habitants, l’objectif des policiers n’était pas de chercher de l’or dans les ménages, raison pour laquelle ils ne devraient même pas le déclarer publiquement au risque d’exposer le détenteur.
A propos de cette fouille, la rédaction a voulu en avoir de plus amples détails et elle a tenté de contacter le porte-parole de la police à cet effet. Malheureusement, le téléphone sonnait mais il ne répondait pas. Même sans détails, l’on peut affirmer sans risques de se tromper que cette pratique ressemble étrangement à la fouille opérée la semaine passée dans la commune urbaine de Rohero où des ménages sélectionnés ont été les cibles de la police. Là non plus, la police n’avait pas expliqué le pourquoi de ses visites chez certains foyers.
Burundi – Génocide
Commémoration habituelle du 21 de chaque mois par Ac-Génocide Cirimoso
Bujumbura, le 20 novembre 2014 (Net Press) . Toujours égale à elle-même, l’association Ac-Génocide Cirimoso commémorera ce 21 novembre 2014 au lieu habituel à partir de 17h30’sa traditionnelle journée de la mémoire vigilante. Cette association indique qu’elle ne se lassera jamais de rappeler une triste réalité soutenue par un spécialiste et reconnue universellement à savoir que la folie meurtrière du génocide est l’aboutissement tragique d’un long processus qui peut durer des siècles.
Ac-Génocide met en exergue les huit étapes de ce processus à savoir la classification, puis la symbolisation, ensuite la déshumanisation, la polarisation, l’identification comme 5ème étape, l’organisation, puis l’extermination et enfin la négation. Pour cette association, si les instances judiciaires compétentes n’établissent pas la vérité et les responsabilités dans le pays éprouvé et sur le plan international pour installer la justice au milieu du débat, le retour à la paix restera illusoire.
La rencontre est fixée demain comme déjà mentionné où témoignages, recueillement, réarmement moral et soutien infatigable aux rescapés du génocide seront au rendez-vous car pour cette association, le devoir de mémoire est sacré.
Sur un tout autre chapitre, l’association de lutte contre le génocide, Ac-Génocide Cirimoso, a été reçue cet avant-midi par le rapporteur spécial des Nations Unies en matière des droits de l’homme, Michel Forst, présent dans notre pays depuis le 14 novembre dernier dans les enceintes du Bnub. Il est prévu que cette visite prenne fin le 25 novembre et elle sera sanctionnée par une conférence de presse où il devra livrer ses premières impressions sur la situation des droits de l’homme dans notre pays.
Burundi – Santé
Elections d’abord, la vaccination infantile après !
Bujumbura, le 20 novembre 2014 (Net Press) . Le programme élargi de vaccination (Pev) devait lancer une campagne de vaccination des enfants contre la rougeole et les verminoses dans la logique de son programme santé mère-enfant. La campagne devrait débuter du 25 au 28 novembre 2014. Mais les services du ministère de la santé viennent d’annoncer que le programme a été ajourné pour le mois de décembre dans le souci de ne pas créer un « embouteillage » avec l’enrôlement des électeurs depuis ce lundi. Ceci a été dit ce matin lors d’un atelier-média pour informer la population de quoi nos enfants devaient bénéficier.
Voilà donc, le directeur du Pev qui ne déclarait que cela à travers les médias vient d’être contredit par la Ceni qui apparaît plus importante que la santé des tout petits enfants. En effet, le gouvernement vient de privilégier un programme d’élections qui sont d’ailleurs entourées de polémiques indescriptibles, les compétiteurs ayant estimé que les activités de ladite commission ne sont pas cohérentes.
Pour une certaine opinion, outre que les activités de la Ceni sont critiquées, il y a des politiciens qui demandent carrément que les échéances d’enrôlement soient repoussées d’au moins deux semaines pour qu’il y ait transparence dans la préparation de cette activité. En outre, la même opinion ne voit pas où se trouve l’incompatibilité entre les deux programmes puisque l’un incombe au ministère de la santé et l’autre au ministère de l’intérieur, qu’il n’était pas donc nécessaire de sacrifier la vie des enfants au profit des élections.
Burundi - Transport
Minibus, vas-tu revoir à la baisse le prix du ticket ?
Bujumbura, le 20 novembre 2014 (Net Press) . Comme nous l’avions mentionné hier, le ministère ayant le commerce dans ses attributions vient de revoir le prix de l’essence à la baisse du fait que le prix du baril vient de diminuer au niveau international. Des informations qui nous parviennent précisent que la diminution est de l’ordre de 40 dollars américains car elle a chuté de 110 dollars par baril à 70 dollars. Par conséquent, les structures en charge de la réglementation du prix du carburant devraient être conséquentes avec elles mêmes en procédant à une réduction de plus de 20 bu par litre d’essence.
Au niveau des transporteurs approchés ce matin, même si on n’a pas pu joindre le président de ceux-ci, ils indiquent que cette diminution ne va pas du tout influer sur le prix du ticket d’autant plus qu’ils travaillaient à perte, disent-ils. Ils ajoutent en plus que récemment, le même ministère a majoré le prix à la pompe, mais le ticket n’a pas augmenté et il n’y a pas vraiment de léger mieux qui pourrait pousser le prix du ticket à baisser. Nous avons essayé de contacter l’association des consommateurs du Burundi (Abuco) pour qu’ils s’expriment sur cette situation mais en vain.
Burundi - Justice
Evasion des détenus dangereux de la prison de Rumonge.
Bururi, le 20 novembre 2014 (Net Press) . C’est très rare pour être souligné : deux détenus se sont évadés hier de la prison de Rumonge, après avoir tiré sur les policiers qui gardaient cette maison de détention qui figurent parmi les plus importantes du pays. Le plus grave est quelque peu incompréhensible, est qu’ils ont utilisé les armes des victimes, parvenant même à prendre le large avec un fusil Kalachnikov qu’ils leur ont chipé.
C’est pourquoi au cas où une enquête sérieuse et approfondie devrait être menée, il faudrait essayer de comprendre comment des policiers supposés être vigilants en permanence durant toute la durée où ils sont affectés à un poste quelconque, peuvent se faire dépouiller d’un outil aussi important et déterminant qu’un fusil de marque Kalachnikov.
Quant aux deux détenus, l’un d’eux est précisément celui-là même qui avait été condamné à perpétuité pour avoir participé à l’assassinat des religieuses de la paroisse Kiremba au Nord du pays. Il s’agit donc d’un individu extrêmement dangereux qu’il faut rechercher par tous les moyens car, si l’occasion se présentait encore, il est capable de récidiver une 3ème fois, une 4ème fois et même une 5 ème fois.
Burundi - Education
Fini le bon vieux temps où les décisions prises à l’école étaient respectées.
Gitega, le 20 novembre 2014 (Net Press) . La démocratie conçue par le Cndd-Fdd signifierait-elle la fin de la démocratie dans le système d’enseignement ? C’est ce qu’on est tenté de croire après avoir observé ce qui s’est passé dans un lycée communal de la banlieue de Gitega. Il s’agit d’un élève qui, attrapé par une encadreuse de discipline en flagrant délit, l’a regardée d’un air méprisant et lui a adressé des paroles insultantes.
Interrogé par les membres du conseil de discipline, il a maintenu les accusations portées contre elle, et le corps professoral a décidé de le chasser définitivement de l’école. L’intervention de son père n’y a rien fait, la sanction de renvoi a été maintenue.
C’est alors que le directeur communal de l’enseignement s’en est mêlé, pour dire que le corps professoral avait pris une sanction disproportionnée par rapport à la faute commise et que par voie de conséquence, une autre réunion devait être convoquée pour aller dans le sens de l’indulgence, mais il s’est heurté à une fin de non-recevoir catégorique.
Le directeur provincial de l’enseignement, saisi lui aussi, a dit que c’est la ministre de tutelle qui aura le dernier mot, mais tout indique que l’élève pourrait être réadmis au lycée au nez et à la barbe de ceux qui l’ont renvoyé. La morale de cette triste histoire qui ne fait pas honneur à l’éducation de nos enfants est qu’il est lointain le bon vieux temps où les enseignants et les professeurs, bref les éducateurs, étaient respectés dans toutes les décisions prises, à commencer par les sanctions prises à l’encontre des enfants issus des parents ayant une grande importance sur le plan politique, économique et social.
Burundi – Gouvernance
Signature d’une convention de soutien à la politique de décentralisation
Bujumbura, le 20 novembre 2014 (Net Press) .A travers un communiqué de presse qui nous est parvenu, le Pnud et la région des pays de la Loire procèdent ce vendredi 21 novembre 2014, en présence du ministre du développement communal, à la signature d’une convention visant à appuyer le gouvernement burundais dans la mise en œuvre de sa politique de décentralisation, à travers l’amélioration de l’efficacité des services publics communaux.
D’une durée initiale de deux ans, cette convention s’inscrit dans le cadre du soutien au pacte (Programme d’appui à la mise en convergence territoriale et l’engagement pour le développement humain), une initiative commune de mobilisation de la coopération décentralisée du ministère du développement communal et du Pnud.
Ainsi, indique-t-on dans ce communiqué, ce programme de 7,2 millions de dollars est aussi une passerelle qui marque le passage de la réintégration au développement local pour faire des communes des entités plus résilientes. A cet effet, elle va notamment contribuer au renforcement des capacités des autorités élues et des experts locaux afin d’apporter des réponses concrètes aux défis posés par la gouvernance et le développement territorial sur base des priorités locales identifiées de manière participative.
Elle vise, en outre, à développer des stratégies de développement économique et social, pour la création d’emplois et la consolidation de la cohésion sociale par la mise en œuvre de projets stratégiques de gouvernance, de développement économique local et de protection et valorisation des ressources naturelles touchant l’amélioration des conditions de vie de la population dans les zones d’intervention.
Dans le cadre de son opérationnalisation, ladite convention accordera une place de choix à la mise en réseau et la promotion des échanges et partenariats entre les acteurs économiques locaux en vue de faciliter le partage des innovations et de bonnes pratiques inspirées de la coopération décentralisée, en matière de gouvernance locale, martèle-t-on dans ce communiqué. De ce fait, le Pnud et la région des pays de la Loire auront contribué à amener les collectivités locales du Burundi à une plus grande autonomie par le renforcement de leurs capacités de mobilisation de ressources, d’élaboration, de mise en œuvre et de suivi évaluation de leurs plans de développement locaux.
Rappelons que la région des pays de la Loire coopère avec la République du Burundi depuis 2008, dans les domaines de la jeunesse, du sport/handisport, de l’agro-développement, de la santé, de l’environnement et de l’appui à la décentralisation.
Burundi – Burkina Faso - Politique
Une partie des Burkinabe opposée à la nomination d’un premier ministre « en kaki »
Ouagadougou, le 20 novembre 2014 (Net Press) . Après la désignation de M. Isaac Zida comme nouveau chef du gouvernement au Burkina Faso, les réactions n’ont pas tardé à tomber, et il faut dire qu’elles sont loin d’être unanimes. Dans l’entourage de Michel Kafando qui va diriger la transition jusqu’en novembre 2015, la satisfaction est totale, ce qui est somme toute compréhensible.
Pour eux, il n’était pas évident d’avance que cet officier cède le pouvoir à un président civil deux semaines seulement après l’insurrection populaire qui a contraint Blaise Compaoré à fuir en Côte d’Ivoire, car il aurait pu gérer la situation « à l’africaine » en promettant de céder le fauteuil présidentiel « lorsque la situation se serait assainie » tout en s’arrangeant qu’elle ne s’assainisse jamais.
En revanche, la crainte d’une partie de l’opposition et de la société civile est que le premier ministre va parler « plus haut » que le président dans la prise des grandes décisions. Ils ajoutent même que Blaise Compaoré « est parti sans partir » car au moins dix membres éminents de l’ancienne majorité présidentielle font partie de la nouvelle équipe ministérielle alors qu’il aurait fallu faire un nettoyage total que l’on appelle aux Etats-Unis d’Amérique « la chasse aux sorcières ».
Burundi – Côte d’Ivoire - Sécurité
Retour du calme en Côte d’Ivoire
Abidjan, le 20 novembre 2014 (Net Press) . Les émeutes qui, au début de cette semaine, avaient éclaté dans la capitale ivoirienne et dans la ville de Bouaké située au Nord du Pays se sont apaisées hier. Elles mettaient en scène les militaires très mécontents que la hausse de leurs soldes promise depuis longtemps par le gouvernement d’Alassane Drahmann Ouattara ne soit pas encore entrée en vigueur.
L’issue de la crise a été possible après la rencontre fructueuse entre le ministre de la défense nationale et les délégués des différentes régions militaires de ce pays. La réunion a été fructueuse en effet, car le président a demandé à son ministre des finances de débloquer les sommes nécessaires correspondant aux revendications des hommes en kaki.
M. Ouattara était parfaitement conscient que contrairement aux démocraties occidentales, lorsque les militaires se fâchent sur le continent africain, ils peuvent aller jusqu’à opérer un coup d’état afin d’installer un militaire qui prête une oreille attentive à leurs réclamations.