Bujumbura, le 24 novembre 2014 (Net Press) . Au cours des débats qui ont eu lieu à l’assemblée nationale à la fin de la semaine dernière, une terrible information a été révélée par certains députés, à savoir que des combattants des forces démocratiques pour la libération du Rwanda (Fdlr) seraient présents sur le territoire burundais.
Une information vite démentie, toujours au palais des congrès de Kigobe, et par le ministre de la sécurité publique, et par son collègue en charge du ministère de l’intérieur. Cependant, Bernard Busokoza, l’éphémère 1er vice-président de la République, a aussitôt répliqué qu’il n’était pas du tout rassuré, une façon diplomatique pour dire que ces « Interahamwe » de sinistre mémoire se trouvent bel et bien dans nos murs.
De son côté, l’honorable Bonaventure Gasutwa, lui du parti Uprona est allé plus loin, en affirmant que, non seulement ces criminels rwandais qui constituèrent le fer de lance du génocide de 1994 dans leur pays sont présents chez nous mais qu’ils sont venus collaborer avec les « Imbonerakure » du Cndd-fdd. Pour quoi faire ? Il ne l’a pas dit clairement, mais leur mission pour laquelle ils se trouvent sur le territoire burundais est facile à deviner.
Et tout état de cause, au cas où Paul Kagame obtiendrait de ses services de renseignements des informations avérées et vérifiables que ces génocidaires d’il y a 20 ans dans son pays se trouvent chez son voisin du Sud, sa réaction serait immédiate et ne serait pas marquée par beaucoup de « gentillesse », en souvenir de ce qui s’est passé en République démocratique du Congo.
Burundi – Elections
L’appel de la Ceni largement suivi
Bujumbura, le 24 novembre 2014 (Net Press) . Selon des informations recueillies, l’appel de la commission électorale nationale indépendante (Ceni) a été largement suivi dans tout le pays. Cependant, quelques irrégularités ont été observées ici et là, notamment des enregistrements à base de la carte nationale d’identité en l’absence du propriétaire, des listes qui contenaient déjà des noms inscrits d’avance, des Imbonerakure qui s’intercalaient pour ceci ou cela alors qu’ils n’avaient aucun rôle dans ce travail, bref des pratiques qui, si elles ne sont pas corrigées à temps, pourraient diviser les compétiteurs politiques. Le porte-parole de la Ceni, Prosper Ntahorwamiye, a reconnu, pour la première fois depuis qu’il occupe ce poste, qu’il y aura nécessairement des corrections à faire, notamment concernant les erreurs relevées ici et là.
Malgré cela, tout le monde fait appel aux populations pour qu’elles se fassent inscrire massivement afin de voter l’année prochaine. Evidemment, il y a deux messages dans cet appel aux Burundais qui ont l’âge de voter. Pour ceux qui sont aux commandes, il faut voter pour qu’ils y restent tandis que ceux de l’opposition demandent à leurs compatriotes de voter massivement pour chasser le Cndd-Fdd du pouvoir, ce qui cause de l’insomnie aussi bien au pouvoir qu’à l’opposition.
Burundi – Commerce – Eac
Bujumbura abrite une réunion sous-régionale du fisc
Bujumbura, le 24 novembre 2014 (Net Press) . Selon des informations en provenance de l’office burundais des recettes, la capitale Bujumbura accueillera, du 27 au 28 novembre 2014, la 37ème conférence régionale des commissaires généraux des administrations fiscales des pays membres de la communauté est africaine. Elle se tiendra à l’hôtel Nonara Beach mais l’Obr n’a pas encore arrêté un programme précis des activités.
Burundi – Sécurité
Démenti d’une information parue dans Net Press
Bujumbura, le 24 novembre 2014 (Net Press) . Dans notre édition du 20 novembre 2014, nous informions sur des policiers mobilisés pour fouiller une seule rue de Kinindo. Dans cette même dépêche, il était mentionné que la police n’a rien trouvé, sauf une quantité d’or chez un homme d’affaires ouest africain, que d’aucuns appellent communément Sénégalais. Cette famille a contacté la rédaction pour préciser que si la fouille a eu lieu à cet endroit, aucune quantité d’or n’a été trouvée sur place, d’autant plus que la famille n’est même pas composée de bijoutiers. La famille défie toute personne qui prouverait le contraire et déplore une information qui pourrait l’exposer.
Burundi –Anniversaire
12 ans après, le bilan du Mrc est toujours reluisant.
Bujumbura, le 24 novembre 2014 (Net Press) . C’est ce qu’a indiqué Epitace Bayaganakandi hier, au cours d’un point de presse de ce dimanche, lorsque son parti fêtait 12 ans de sa création. Il s’est beaucoup focalisé sur le programme de développement de son parti qui a introduit la culture de Stévia presque dans toutes les provinces du pays même si certaines autorités veulent empêcher la culture de cette plante. A travers ce programme, il a spécifié que les bénéficiaires de cette plante seront au nombre de 500.000 ménages à raison de 5000 par commune, de 3000 moniteurs agricoles à raison d’un moniteur par colline de recensement, de 150 techniciens agronomes quand on compte un agronome par commune et de 60 ingénieurs agronomes à raison de 3 ingénieurs par province et d’autres postes variés pour techniciens et cadres de 100 unités.
Alors que le parti au pouvoir déploie toutes les énergies pour la construction des écoles, des centres de santé, des permanences du parti et des stades de football lors des travaux communautaires, il voit d’un mauvais œil les projets du Mrc qui ont un impact direct sur les conditions de vie de la population, au lieu de l’accompagner comme le dit souvent le chef de l’Etat avant le journal diffusé à la Rtnb, déplore le colonel Bayaganakandi. Il a alors dit que cette interdiction dépend de la peur politique que ces populations, une fois développées, pourront voter le Mrc qui les a rendus prospères. Il regrette qu’un gouverneur puisse déclarer publiquement ne pas être capable d’avoir une considération sociale de la part d’une personne de sa circonscription devenue trop riche.
A propos des coalitions pour vaincre le Cndd-Fdd, il voit que ce sont des coalitions des chefs qui n’ont pas de programme et qui n’informent pas la base sur leur plateforme politique. Mais une fois que les partis auront un programme, le Mrc pourra demander à son électorat s’il peut adhérer ou pas. Mais il apprécie que les partis se coalisent pour vaincre le Cndd-Fdd quand ils ont un programme bien planifié. A propos de la sécurité, il déplore comment la police s’y prend quand elle est payée à base des impôts et taxes des populations. A sa connaissance, au niveau de la police qu’il maîtrisait dans le temps, quand un chef donne un mauvais ordre, on a la latitude de ne pas l’exécuter, si du moins ils ont appris les procédures policières.
Burundi - Justice
L’affaire Kinyankonge apparemment téléguidée.
Bujumbura, le 24 novembre 2014 (Net Press) . C’est ce matin que le tribunal de grande instance a entendu pour la deuxième fois cette affaire qui a été gagnée au tribunal de résidence de Ngagara par la succession Rwayongwe. Pontien Nijimbrere, Hilaire Bangirinama, Dieudonné Niyuhire, Chantal Mukashaka avaient répondu présents dans cette affaire. Cette dernière a acheté des terrains à une autre partie qui n’est pas la même puisque les trois autres ont acheté à Moussa et Foma. Mais tous ont un dénominateur commun du fait qu’ils sont des usurpateurs fonciers de la succession Rwayongwe. Me Vincent Ndikumasabo a alors demandé à la cour de joindre ce dossier pour en faire un afin que toutes les parties viennent répondre à la barre car aucune ne possède un papier, contrairement à la famille Rwayongwe qui les a toujours brandis devant les instances judiciaires depuis plus de 10 ans.
Tout d’un coup alors, les trois messieurs ont avancé qu’ils ont intenté l’action en justice pour faux et usage de faux contre la succession Rwayongwe alors que tous les papiers sont même authentifiés et bien reconnus par les commissions créées à cet effet et les tribunaux. Selon alors des informations recueillies, c’est un certain Apollinaire Ntiranyibagira qui était juge - président du tribunal de résidence de Buterere qui est en train de manipuler l’affaire pour soutenir ces gens car Mukashaka lui a donné gratuitement une parcelle. Ils ont fait alors une coalition pour retarder l’affaire alors que depuis 10 ans, ils n’ont aucun papier attestant l’appartenance des parcelles. Ces usurpateurs veulent que la cour entame le pénal contre la succession en laissant de côté le civil. Le siège n’a pas alors donné un autre délai pour statuer sur l’affaire.
Burundi - Agriculture
Il faut s’appuyer sur les communautés pour avoir des données fiables
Bujumbura, le 24 novembre 2014 (Net Press) . Le Programme alimentaire mondiale (Pam) et le ministère de l’agriculture et de l’élevage ont organisé ce matin une réunion de réflexion sur le système d’alerte précoce communautaire. Selon Mme Odette Kayitesi, qui a ce ministère dans ses attributions, l’objet de cette rencontre était de mettre ensemble tous les intervenants en matière de collecte des données, que ce soit le ministère de l’agriculture et de l’élevage, la plateforme nationale sur la gestion des catastrophes, les ministères techniques, celui des finances, de l’environnement puisqu’il y a le volet Igebu qui est interpellé et d’autres intervenants à savoir les Ong, les partenaires techniques et financiers (Ptf) pour une réflexion sur comment coordonner la collecte des données et afin de les aider à l’alerte précoce sur la nutrition.
A titre d’exemple, Mme Kayitesi a souligné que quand il est survenu les catastrophes de Kamenge, on a connu des pluies diluviennes, soit il y a les inondations, etc. Selon elle, si on n’a pas mis en place un dispositif pour une collégialité dans l’action, il est des fois difficile d’intervenir. A ses yeux, il faut mettre tous les contribuables ensemble afin de réfléchir sur le mécanisme de collecte des données, de traitement des données et aussi de diffusion de ces données. Elle a indiqué qu’on s’appuie sur la collecte des données au niveau communautaire à base mais pas au niveau national puisque la collecte des données au niveau national part d’un point zéro qui est le point de la base. Donc, a-t-elle dit, on s’appuie sur les communautés pour avoir des données fiable.
Quant à Mme Nicole Jacquet, représentante adjointe du Pam au Burundi depuis de nombreuses années, le Pam a un rôle à jouer dans le système d’alerte précoce qu’il soit communautaire ou pas. Et d’ajouter que dans notre pays, il existe beaucoup de systèmes d’alerte précoce et que le Pam n’est pas le seul acteur. Selon elle, l’acteur premier est le gouvernement. Ainsi, poursuit-elle, le Pam est très actif dans ces systèmes d’alerte et son souci est d’avoir un consensus, une coordination dans ces systèmes d’alerte pour mieux soutenir le gouvernement.
Selon Mme Jacquet, tous les intervenants mettent en place des systèmes d’alerte qu’ils soient communautaires ou pas mais qui ne couvrent pas tout le territoire national et qui présentent de nombreuses lacunes. Elle pense qu’avec l’effort de tout le monde, que ce soient les Ong ou les autres partenaires des Nations-Unies, les Ptf, on peut être mieux à même de soutenir le gouvernement par ces structures décentralisées. Car, la collecte des données, si elle se fait au niveau central, elle ne pourra pas avoir un poids suffisant. Sur ce, le Pam veut assurer que le système d’information soit fiable et que tous aient la même information fiable que l’on remontera ensuite au niveau communautaire, communal, provincial et national et tout cela pour alimenter un système, une forme d’alerte précoce. Signalons que cette réunion va durer deux jours.
Burundi – Nigeria - Sécurité
Bain de sang hier au Nord-Est du Nigeria
Abuja, le 24 novembre 2014 (Net Press) . Un véritable carnage s’est produit hier au Nord-Est du Nigéria, le pays le plus peuplé du continent africain, lorsque les Islamistes du mouvement Boko Haram ont tendu une embuscade à un véhicule transportant des commerçants qui se rendaient au Tchad afin d’y chercher du poisson, un mets particulièrement délicieux dans la bouche des Nigérians.
48 parmi eux ont été sortis du véhicule pour être froidement exécutés sans autre forme de procès. Ils avaient l’habitude d’emprunter cette route et c’est pourquoi leur véhicule a été vite repéré, alors qu’ils prenaient la direction de l’Est vers le lac Tchad très poissonneux en cette fin d’année.
Signalons que ces Islamistes ont causé un autre bain de sang il y a quelques jours, lorsqu’ils ont arrêté d’autres voyageurs et tué tous ceux qu’’ils soupçonnaient de ne pas être musulmans, ces derniers étant reconnaissables par leurs connaissances approfondies du livre de Mahomet.
Burundi – Rd Congo - Médias
La radio télévision provinciale de Lubumbashi n’émet plus
Lubumbashi, le 24 novembre 2014 (Net Press) . Le pouvoir de Joseph Kabila a décidé de fermer toutes les antennes de la radio télévision provinciale de Lubumbashi, le chef-lieu du Katanga, accusée de se livrer systématiquement à l’incitation à la haine. Cette mesure est entrée aussitôt en vigueur, c’est-à-dire depuis hier dimanche, mais la version officielle pour justifier cette décision liberticide est un mensonge grossier du pouvoir central de Kinshasa, estiment l’opposition et une large partie des organisations de la société civile.
En effet, ce medium ne cesse de dire tout le mal qu’il pense de la volonté du président sortant de modifier la constitution afin d’avoir la possibilité de se présenter à un 3ème mandat auquel il n’a pas droit si la loi fondamentale est maintenue à l’état actuel.
C’est cela « la culpabilité » de la Rtpl accusée de rouler pour l’opposition. Mais celle-ci rétorque que le gouvernement vient de violer la loi car il n’a absolument aucun droit de sanctionner les medias, car seule l’autorité de régulation des medias (l’équivalent en république démocratique du Congo du conseil national de la communication au Burundi) est habilitée à le faire.
Burundi – Confessions religieuses
« Mon Royaume n’est pas de ce monde »
Bujumbura, le 24 novembre 2014 (Net Press) . Ce dimanche 23 novembre 2014, l’Eglise catholique romaine a fêté la solennité du Christ Roi de l’Univers. Invité par Radio Maria Burundi dans son émission dominicale intitulée « célébrons le jour du seigneur », le curé de la paroisse cathédrale Regina Mundi, l’abbé Emmanuel Mugiraneza, a expliqué l’origine et la signification de cette fête.
Elle fut créée par le Pape Pie XI durant l’entre-deux guerres afin de célébrer le Christ comme le Roi de l’Univers, c’est-à-dire de toutes les Nations et de tous les peuples. Il n’est donc pas le roi d’un seul pays comme le sont certains de ceux qui gouvernent actuellement, mais bien celui qui règne sans partage sur toute l’humanité.
Malgré cette toute-puissance indéniable, a poursuivi l’abbé Mugiraneza, le Christ a toujours recommandé l’humilité à ses disciples, leur demandant de se faire petits parmi les plus petits en prêchant par l’exemple. « Mon Royaume n’est pas de ce monde », a-t-il dit et répété à maintes reprises.
En créant la fête du Christ Roi, le Pape a pris cette décision au moment où le monde commençait à se développer considérablement sur le plan industriel et technologique. Il ne voulait donc pas que les hommes croient uniquement en leur puissance et se détournent du créateur de l’humanité, le seul Dieu de l’Univers.
Burundi – Zaïre - Anniversaire
Il y a 49 ans jour pour jour, un certain Mobutu faisait irruption au-devant de l’actualité
Kinshasa, le 24 novembre 2014 (Net Press) . Le 24 novembre 1965, le général Joseph Désiré Mobutu s’emparait du pouvoir à Léopoldville, devenu deux ans plus tard Kinshasa, réussissant parfaitement son putsch militaire contre Joseph Kasavubu, le tout sans qu’une seule goutte de sang ne soit versée.
A 35 ans, cet ancien sergent-chef de l’armée coloniale belge allait devenir un des chefs d’état africains les plus connus du continent noir, grand ami de l’Occident et l’Afrique du Sud au temps de l’Apartheid et de l’emprisonnement de Nelson Mandela.
Il introduira sept ans plus tard ce qu’il appela « l’authenticité » symbolisée notamment par le remplacement des prénoms chrétiens par des noms zaïrois et lui-même passera de « Joseph-Désiré Mobutu » à « Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendo Wa Zabanga (=grand guerrier qui vole de victoires en victoires).
Cependant, ce grand guerrier supposé être « invincible » connaîtra une triste fin de carrière politique et une triste fin de vie tout court, puisqu’il fut chassé du pouvoir et de Kinshasa par l’avancée fulgurante des troupes rebelles de Laurent-Désiré Kabila, le père du président actuel. Atteint d’un cancer de la prostate, indésirable dans les hôpitaux européens et américains pour des soins de santé qui auraient pu lui prolonger la vie, il fut reçu en asile par son ami Hassan II, roi du Maroc en juillet 1997, où il mourra deux mois plus tard loin des siens et de son pays dans un isolement total, et il sera inhumé dans un cimetière chrétien de Rabat où il se trouve toujours.