Bujumbura, le 26 novembre 2014 (Net Press). Au troisième jour d’enrôlement des électeurs, la majorité de la population n’a pas encore répondu à l’appel des politiciens puisque les gens traînent les pieds à se faire inscrire. Ce constat a été fait par un reporter de Net Press dans les deux centres d’inscription de la commune Musaga où les agents recenseurs passent des heures et des heures sans accueillir aucune personne. L’opinion se demande alors si c’est le manque de volonté qui pousse les gens à ne pas répondre à acte civique ou si c’est une habitude ancrée dans les mœurs des Burundais de faire les choses à la dernière minute.
Alors si cette dernière hypothèse est vraie, on observera une affluence massive de la population pour se faire inscrire pendant la dernière semaine, ce qui conduira la Ceni à ajouter quelques jours pour donner la chance à tout le monde pour accomplir l’acte civique de voter. Néanmoins, une autre opinion fait savoir que beaucoup des gens ont été déçus par l’actuel pouvoir issu des urnes puisque les promesses des politiciens envers la population ne sont pas toujours honorées mais plutôt, arrivé au pouvoir, le même pouvoir cherche toujours à sucer le petit citoyen pour son bien-être. Ils ont commencé pointer du doigt les députés qui sont sensés représenter la population mais apparemment, ils ne sont pas du tout préoccupés par les questions qui les hantent.
Signalons encore en passant que des problèmes subsistent encore puisqu’on remarque que certains administratifs à la base donnent des cartes d’identité à des gens qui n’ont pas l’âge requis pour voter. L’exemple cité relève de la circonscription de Muyinga où les Imbonerakure vont même jusqu’à battre ceux qui soulèvent cette irrégularité. Aussi, dans la province de Mwaro, un membre du parti au pouvoir est allé se faire inscrire avec un chapeau aux insignes du parti Cndd-Fdd. Les mandataires politiques des partis de l’opposition n’ont pas le droit de consulter les registres d’enregistrement. Cette façon du Cndd-Fdd de faire cavalier seul pendant la phase d’enrôlement est une astuce augurant une fraude massive des élections de 2015 qui confère une victoire écrasante même prématurément au parti au pouvoir. Mais on constate que malgré l’intervention du porte-parole de la Ceni, les fichiers d’enregistrement restent toujours tenus loin de l’œil indiscret des mandataires des partis politiques.
Burundi - Société
Le Rfp à la recherche d’une paix positive et durable.
Bujumbura, le 26 novembre 2014(Net Press). Le réseau femme et paix (Rfp) organise à partir de ce mercredi jusqu’ à demain une rencontre avec les gens des pouvoirs publics, privés, ceux de la société civile, des ambassadeurs accrédités à Bujumbura et des hommes politiques pour se donner des idées sur comment notre pays peut vivre une paix durable. Pascasie Barampama, représentante de cette organisation, elle aussi, a abondé dans le même sens annonçant que là où vivent les hommes, il y a toujours des problèmes mais ce qui est important c’est de trouver une solution dans une entente parfaite. Quand des gens dialoguent, ils s’assoient ensemble et se concertent, il y a certes des idées différentes mais on ne peut pas deviner ce qu’autrui pense et c’est dans ce sens que des solutions peuvent naître et c’est cela qui est d’ailleurs important quand le pays approche les élections de 2015.
Elle a alors précisé que c’est au cours de ces échanges que les participants pourront donner les stratégies pour trouver une paix durable. Pour cette activiste de la société civile, la paix positive signifie un moment où les gens ne sont plus habités par un comportement de haine, de violence physique ou morale, où l’Etat de droit est garanti et que le citoyen jouisse de la protection sociale, sécuritaire, ce qui n’est pas encore une réalité au Burundi. L’ambassadeur Cyprien Mbonimpa qui a fait une étude sur les fondements d’une paix positive a quant à lui signalé que le Burundi ne traverse pas un temps de guerre et qu’il n’y a pas de dangers en cours. Cela étant, on n’est pas dans un moment de paix profonde et il faut alors que la culture de dialogue soit une réalité car on n’est pas encore là. Et de renchérir qu’ailleurs, ils ont un cadre de résolution de conflits où des solutions sont trouvées dans le dialogue puisque comme la 1ère oratrice l’a dit, il n’y a aucune société qui vit sans conflits, l’essentiel est de les affronter pour trouver un consensus. Les questions de bonne gouvernance, des droits de l’homme, de justice équitable qui sont de véritables maux que connaît le Burundi devraient trouver une solution dans le dialogue inclusif et ouvert pour prévenir l’éclatement d’un conflit armé, a-t-il poursuivi.
A la question de savoir si le Burundi peut encore retomber dans un conflit armé, l’ambassadeur Mbonimpa a alors fait savoir que cela a peu de chance vu l’étape où nous sommes mais il indique que ce qui peut surgir c’est la suspicion qui est une sorte de paix négative, là où le citoyen vit une peur bleue, où il ne mange pas à sa faim, où ses droits les plus élémentaires sont bafoués. L’urgence serait d’instaurer une culture de dialogue pour trouver remède pour chaque problème qui surgisse. En somme, le mot dialogue est resté sur les lèvres de tout intervenant que ce soient les experts nationaux ou internationaux tous évoquent le dialogue comme le seul moyen de résolution de conflits de quelque nature que ce soit dans tous les coins de la planète. Et ce n’est pas pour longtemps qu’on a entendu les hommes politiques de l’opposition et ceux de la société civile demander à la Ceni de dialoguer pour que les élections de 2015 ne soient entachées de beaucoup d’irrégularités.
Burundi - Développement
Présentation du rapport 2014 par la Cnuced.
Bujumbura, le 26 novembre 2014(Net Press). Par un communiqué de presse parvenu à notre rédaction, la coordination des Nations Unies et le Pnud va présenter un rapport intitulé « Croissance avec transformation structurelle : Un agenda de développement post-2015 », à l’occasion du lancement du rapport de la Cnuced sur les pays les moins avancés, demain à 10 h précises. Ce communiqué indique que depuis 2000, les pma ont connu une croissance économique relativement élevée, faisant naître l’espoir que certains d’entre eux devraient sortir de la catégorie des pays pauvres. Cependant déclare-t-il, avec le déclenchement de la crise financière mondiale en 2008 et la transformation radicale des conditionnalités de l’aide au développement, les pma ont vu leurs activités économiques ralentir. Du coup, le développement humain qui était déjà à la traine par rapport aux performances économiques, s’est dégradé davantage.
Ainsi, précise le même communiqué, le rapport de 2014 sur les Pma de la Cnuced examine les liens entre les transformations structurelles, la croissance économique et le développement humain. Il analysera également les moyens que ces pays pourraient mettre en œuvre pour réussir dans l’exercice de transformation, mais surtout dans la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement (Omd) et des objectifs de développement durable (Odd) dans la période post-2015.
Burundi – Santé
Ptme permet de réduire le risque d’infection à vih chez les enfants
Bujumbura, le 26 novembre 2014(Net Press). Cela a été dit hier par Dr. David Ndayishimiye, du Pnls/Ist, service prévention de la transmission du vih de la mère à l’enfant (Ptme), au cours d’une rencontre avec les journalistes lors de l’échange d’informations sur la célébration de la journée mondiale dédiée à la lutte contre le sida (Jms). Il a fait savoir que le 1er cas de vih a été observé au Burundi en 1983. Et d’ajouter que la Tme est le principal mode d’acquisition du vih chez l’enfant.
A entendre Dr. Ndayishimiye, la Ptme permet de réduire le risque d’infection à vih chez les enfants. Elle est articulée sur 4 piliers, à savoir prévention primaire de l’infection à vih chez les filles/femmes en âge de procréer, prévention des grossesses non désirées chez la femme infectée par le Vih, prévention de la transmission du vih d’une mère infectée à son enfant : Ptme proprement dite et enfin soins et soutien à la mère, à son enfant et à sa famille. Ainsi poursuit-il, l’évolution du nombre de sites Ptme était de 27 en 2006 mais de 275 en 2013. L’évolution de l’effectif des femmes enceintes mises sous protocole de Ptme était de 19% en 2009 à 58% en 2013. L’évolution du taux de Tme était de 33,9 % en 2009 à 19,7% en 2013. Quant aux défis, il a souligné qu’il y a un faible taux de consultation prénatale précoce (premier trimestre de la grossesse). Une faible implication des hommes en Ptme et en Sr (c’est-à-dire que les hommes devraient accompagner leurs épouses en consultation prénatale et se faire dépister en couple et recevoir les conseils ensemble).Une faible implication des leaders dans la mobilisation de la population pour la Ptme (administratifs, politiques et religieux). Les interventions des partenaires ne couvrent pas tout le pays.
Des ruptures de stock en réactifs et médicaments contre les infections opportunistes sont observables ainsi que l’insuffisance du personnel formé sur l’intégration Ptme/Sr et l’insuffisance dans le diagnostic précoce du vih chez les nourrissons (un seul appareil pour Pcr qui est toujours en panne, rupture de stock en kits pour le prélèvement) sans oublier l’insuffisance de fonds (gap financier considérable).