Bujumbura, le 1er décembre 2014 (Net Press) . Lors d’une conférence de presse animée ce matin, le président de l’Olucome a fait savoir que les biens de l’Etat sont comme un enfant orphelin qui n’a aucune personne pour s’occuper de lui sauf celui qui veut profiter de lui. Toutefois, il a indiqué que ces derniers devraient être protégés comme le stipule l’article 69 de la constitution.
En effet, a expliqué le président de l’Olucome nombreux cas montrent à suffisance que les biens de l’Etat sont perçus comme des biens qui n’appartiennent à personne. Il a cité entre autres des bâtiments de l’Etat comme ceux de la Regideso, de la poste ou de la Socabu où on ne peut pas trouver les titres de propriété dans les instances qui sont habilités. L’autre cas cité par M Gabriel Rufyiri est celui du palais présidentiel qui, jusqu’à présent, alimente des polémiques entre l’Etat et la succession Micombero.
M. Gabriel Rufyiri a alors souligné que cet observatoire est aussi étonné d’apprendre qu’un terrain du quartier Q.6, commune urbaine de Ngagara soit attribué à un individu par la Cntb alors que même l’Etat a dépensé plus de 5 milliards pour la viabilisation de ce terrain. Pour L’Olucome, c’est aussi incompréhensible que même le ministère de l’environnement, qui a l’Urbanisme dans ses attributions et le ministère des travaux publics, ne peuvent pas lever un petit doigt pour défendre ces biens appartenant à l’Etat alors que ce terrain est une propriété de l’Etat depuis 1954.
De tout ce qui précède, l’Olucome voit en cela de la mafia organisée afin de spolier les biens de l’Etat comme tous ceux qui se sont succédé au pouvoir l’ont fait. C’est pourquoi il demande que les biens de l’Etat puissent avoir des papiers qu’il faut comme les titres et puissent aussi être assurés.
Burundi – Droits de l’Homme
Le comité contre la torture fournit ses observations…
Genève, le 1er décembre 2014 (Net Press) . Ce comité semble satisfait par peu d’actes posés par le gouvernement en matière de lutte contre la torture et préoccupé par plusieurs aspects de cette pratique. En parlant des aspects positifs, le comité indique la ratification ou l’accession par l’Etat aux instruments internationaux comme le comité facultatif se rapportant à la convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, la convention relative aux droits des personnes handicapées ainsi qu’au protocole additionnel à la convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants, etc.
Par contre, le comité de lutte contre la torture a, à travers ce document de 8 pages, des préoccupations et des recommandations sur l’applicabilité de la convention par les juridictions nationales, les mesures législatives de prévention de la torture, sur l’interdiction absolue de la torture, sur la garde à vue, la détention préventive et garanties juridiques fondamentales, bref, des préoccupations et des recommandations qui sont reprises intégralement sur le site http://www.netpress.bi, rubrique « Tribune »..
Burundi – Politique - Médias
Pacifique Nininahazwe sur les ondes de Rfi.
Bujumbura, le 1er décembre 2014 (Net Press) . Pacifique Nininahazwe, le président du Focode, considéré par le pouvoir actuel comme un opposant et non comme dirigeant d’une organisation de la société civile, était l’invité le matin de ce dimanche d’une émission dominicale de Rfi appelée « le débat africain ».
Il répondait aux questions de la « radio mondiale » en compagnie de Lambert Mende, le porte-parole du gouvernement de la République démocratique du Congo-Kinshasa et d’un des opposants à Joseph Kabila, mais aussi du ministre des affaires étrangères du Congo-Brazaville.
Le thème choisi par Alain Foka, l’animateur de l’émission portait sur la tentation de plusieurs chefs d’état africains sortants de modifier les constitutions de leurs pays pour obtenir des mandats supplémentaires auxquels ils n’ont pas droit, et ce, près d’un mois après la révolution populaire qui a chassé du pouvoir Blaise Compaoré.
Interrogé sur la position du régime de Bujumbura sur « le tremblement de terre politique » qui s’est produit à Ouagadougou le 30 octobre 2014, le président du Focode a repris un des arguments souvent entendus dans la bouche des responsables du Cndd-Fdd sans toutefois convaincre, à savoir que « le Burundi n’est pas le Burkina-Faso. »
Pourtant, Pacifique Nininahazwe a reconnu qu’une telle réaction peut également affecter les Burundais, d’autant plus que les autorités de Bujumbura veulent faire croire que Pierre Nkurunziza a déjà bénéficié d’un mandat populaire, donc qu’il a droit à une deuxième. Pourtant, a-t-il fait savoir, la constitution du Burundi est claire là-dessus car l’accord d’Arusha indique clairement qu’aucun chef de l’Etat n’exercera plus de deux mandats.
Or, l’article 96 de la constitution indique que le chef de l’Etat est élu au suffrage universel pour un mandat de 5 ans renouvelable une fois. L’article 302 de la même constitution stipule de son côté qu’à titre exceptionnel, le premier président post-transition sera élu au premier mandat par les députés et les sénateurs réunis en congrès. En d’autres termes, pour Pacifique Nininahazwe, Pierre Nkurunziza a déjà bénéficié de deux mandats, avec deux modes différents d’élection prévus par la constitution.
Burundi - Francophonie
Pierre Buyoya ne sera donc pas secrétaire général de la francophonie.
Dakar, le 1er décembre 2014 (Net Press) . Il s’y voyait déjà, l’ancien président de la République. Mais le sommet des chefs d’état ayant commun l’usage de la langue française ont considéré que deux dates inscrites dans son curriculum vitae (Cv) étaient incompatibles avec l’exercice d’une telle fonction : celle du 3 septembre 1987, lorsque, profitant de l’absence de Jean Baptiste Bagaza, parti au sommet de la francophonie à Québec, mit fin à ses onze ans de pouvoir. Il y eut aussi le 25 juillet 1996, lorsqu’une fois de plus à la tête des blindés, il alla occuper le fauteuil présidentiel laissé vide par Sylvestre Ntibantunganya.
Un secrétaire général deux fois putschiste, c’était tout simplement inimaginable aux yeux d’un pays comme le Canada qui menaçait même de ne pas lui accorder de visa, au cas où c’était lui qui aurait été désigné pour prendre la succession d’Abdou Diouf.
Cependant, l’ancien président venait de passer quelques semaines, à faire du lobbying auprès de certains chefs d’état avec des arguments qui ne manquaient pas de consistance ni d’allant parce à ses yeux, il fallait aussi le juger par la façon dont il avait remis le pouvoir.
La première fois à Melchior Ndadaye après sa défaite le 10 juillet 1993 et la seconde fois à Domitien Ndayizeye le 30 avril 2003 et dans les deux cas, il aurait pu être tenté de jouer aux prolongations s’il avait eu le même réflexe anti-démocratique que ses pairs sur le continent africain.
Pierre Sud + Pierre Nord = O Pierre à la tête de la francophonie
Ce titre veut tout simplement démontrer que Pierre Buyoya (Sud) et Pierre Nkurunziza (Nord), un ex chef de l’Etat et un président sortant même s’il est encore en fonctions, ne sont pas parvenus à faire accéder une candidature burundaise à la tête de la francophonie.
De manière générale, les Africains se sont montrés quelque peu désunis, chacun essayant de camper sur sa position, ce qui a poussé les organisateurs à mettre en avant Michaëlle Jean du Canada pour devenir nouvelle secrétaire générale de la francophonie, un poste généralement réservé aux diplomates africains.
Quand bien même cela n’a pas eu d’effets immédiats, les observateurs ont salué la réaction du président ivoirien Alassane Drahmann Ouattara, qui est sorti de la salle car il voyait que l’intention était d’exclure l’Afrique de cette organisation francophone. D’aucuns estiment que si quelques autres chefs d’Etats avaient suivi le modèle ivoirien, certainement que les choses allaient prendre une autre tournure. Cependant, la plupart des pays francophones, tout comme les véritables patrons de la francophonie, estiment que la Canadienne aura du mal à composer avec les Africains.
Pour revenir sur le cas de Pierre Buyoya, l’opinion de Bujumbura est convaincue qu’il n’a pas eu de soutien ferme de la part du président burundais, Pierre Nkurunziza, qui était pourtant sur place, ce qui devrait semer la désolation totale en lui. Nous l’avions déjà mentionné dans nos dépêches antérieures, quand le Congo Brazza et le Canada soutenaient leurs candidats respectifs, rien n’a été entendu sur le soutien de la candidature de Pierre Buyoya.
Par ailleurs, le Canada a toujours contesté la candidature de l’ancien président, pour la raison simple qu’il est multi putschiste dans son pays, une position que le Canada partagerait avec la Suisse. Il semblerait même qu’il n’est pas éligible pour le visa au Canada.
Du côté de ses adversaires, c’est la joie totale car Pierre Buyoya était à l’origine de la désintégration de la société burundaise, n’a pas été en mesure de faire revenir la sécurité en Centrafrique et au Mali et que par conséquent, il ne pouvait rien amener de nouveau à la francophonie. En d’autres termes, c’est mieux comme cela, il ne faudrait pas que l’image du Burundi soit ternie suite aux décisions maladroites éventuelles que pourrait prendre Pierre Buyoya à la tête de la francophonie. Autant ils concluent que s’il s’agissait d’un putsch à la tête de la francophonie, l’ancien chef de l’Etat aurait passé sans problème. Mais comme il s’agit des élections, il a échoué comme cela s’était déjà passé le 1er juin 1993.
Burundi – Sécurité - Santé
Les militaires en provenance de la Somalie enseignés sur comment vaincre le stress.
Bujumbura, le 1er décembre 2014 (Net Press) . Le programme d’éducation patriotique logé au sein du ministère de l’intérieur a procédé ce dimanche à des enseignements pour les militaires en provenance de la Somalie sur comment vaincre le stress. En effet, le Dr David Niyonzima, psychiatre de formation, est convaincu que le militaire qui quitte son pays, qui part pour une mission de maintien de la paix, qui y trouve une vie totalement différente de la sienne, qui est loin de sa famille, avec des tâches souvent périlleuses, a coûte que coûte un stress car tous ces programmes s’entremêlent dans sa tête.
Par ailleurs, ces militaires sont en possession des moyens financiers de loin supérieurs à ceux qu’ils avaient dans leur pays et, s’ils ne sont pas encadrés, peuvent adopter d’autres comportements. Face à cet état des lieux donc, il faut établir des priorités selon Dr. David Niyonzima. Le militaire doit donc prioriser ses actions comme l’a montré le consultant. Et c’est de cette manière qu’il voit que le stress peut être mis à part ou tout simplement évité
C’est de cette manière que les militaires en provenance de la Somalie doivent se comporter pour éviter le stress, étant donné que la plupart de fois, ils viennent avec des moyens financiers qu’ils n’avaient pas avant, avec les risques de s’adonner à la débauche ou autres formes de déviances, a-t-il poursuivi. Signalons que les militaires qui ont suivi cette formation de 2 jours étaient de toutes les catégories.
Burundi - Elections
L’Ambassade de Belgique apporte son soutien pour les élections de 2015
Bujumbura, le 1er décembre 2014 (Net Press) . A travers un communiqué de presse, l’ambassade de Belgique à Bujumbura annonce qu’elle a signé ce vendredi 28 novembre 2014 un accord avec le programme des nations unies pour le développement (Pnud) concernant une contribution de 4 millions d’euros que la Belgique compte apporter au prochain cycle électoral au Burundi.
Ainsi, comme pour le processus électoral de 2010, la Belgique appuiera le nouveau cycle électoral au Burundi à travers le fonds fiduciaire qui est logé chez le Pnud. Cette décision est le résultat d’une demande du gouvernement du Burundi pour apporter un soutien financier aux organisations des élections de 2015. Le gouvernement belge répond favorablement à cette demande en tenant compte de l’importance du rendez-vous électoral en 2015.
Avec cette contribution, la Belgique veut soutenir les différents acteurs impliqués dans le processus électoral afin que l’organisation des élections soit libre, transparente, paisible et inclusive. Comme le précise ce communiqué, il s’agit notamment de la commission électorale nationale indépendante (Ceni), le gouvernement et les autres institutions publiques, les partis et acteurs politiques, les organisations de la société civile (Osc) et les médias.
Conformément à l’article 8 de l’accord de Cotonou, le dialogue politique entre l’Union européenne et le gouvernement du Burundi sera l’occasion pour la Belgique et les autres états membres de l’Union européenne de faire un suivi du processus électoral et de son environnement politique. Ce dialogue permettra d’évaluer l’engagement et l’appui de la Belgique au processus électoral.
Une première tranche de 2 millions d’euros sera ainsi versée dans les meilleurs délais dans le fonds fiduciaire du Pnud pour permettre le projet d’appui au cycle électoral 2015 (Pace 2015) de continuer à apporter une assistance organisationnelle, technique, financière et opérationnelle à l’organisation des différentes étapes du processus électoral déjà en cours.
La convention que la Belgique a signée avec le Pnud précise qu’une deuxième tranche de 2 millions d’euros sera libérée ultérieurement et après une analyse positive de l’avancement du processus électoral par le comité de pilotage du projet. La Belgique est confiante qu’une telle analyse positive soit possible. Toutefois, il faudra que tous les acteurs impliqués dans le processus électoral respectent les engagements sur lesquels ils se sont convenus lors des différents ateliers que le Gouvernement du Burundi et le Bureau des Nations Unies au Burundi (Bnub) ont organisé en préparation du processus électoral.
Burundi – Elections
L’Adc-Ikibiri se retire du processus d’enrôlement des électeurs
Bujumbura, le 1er décembre 2014 (Net Press) . Se dirige-t-on vers la réédition des élections de 2010 quand cette alliance s’est retirée du processus électoral, arguant que le Cndd-Fdd était en train de tricher massivement ?
Il y a de quoi s’inquiéter car la même Adc-Ikibiri, vient de décider de se retirer du processus d’enrôlement des électeurs, de la Ceni aux Ceci en passant par les Cepi. Ce qui est bizarre est que le président de cette coalition a affirmé haut et fort que son organisation participera tout de même aux prochaines élections. Comme argument, le président de l’Adc-Ikibiri, Léonce Ngendakumana, a encore une fois soulevé des tricheries massives qui s’observent dans ces moments-ci.
Pourtant, les observateurs de la politique burundaise trouvent que M. Ngendakumana s’est précipité de prendre une telle décision d’autant plus qu’il y avait une réunion d’évaluation de la Ceni cet après-midi, le président de cette alliance pouvait y participer et exposer ses inquiétudes avant de menacer de quitter si rien n’est corrigé. Car, l’on ne sait jamais, la Ceni pourrait redresser la barre mais malheureusement pour l’Adc-Ikibiri, elle aura déjà claqué la porte, ce qui est une aubaine pour le Cndd-Fdd.
Burundi – Justice
Les membres du Msd de nouveau à la barre
Bujumbura, le 1er décembre 2014 (Net Press) . C’est ce matin que les membres du parti Msd d’Alexis Sinduhije, arrêtés le 8 mars dernier à leur siège, devraient être écoutés par la cour d’appel de Bujumbura. L’opinion a eu l’impression que cette dernière avait l’intention de désorienter les fans des détenus car l’information indiquait que la séance allait se passer au parquet de Bujumbura. Mais plus le temps avançait, plus les membres du Msd se rendaient compte que les policiers ne voulaient pas les appeler pour qu’ils montent le camion baptisé sur place Falcon. Vers 10 heures, le véhicule a démarré sans les membres du Msd à bord.
Ils ont vite compris que de nouveau, le procès allait se passer dans les enceintes de la prison et les premiers magistrats ont fait irruption autour de cette heure-là. Les supporters des Msd, on ne sait par quel mécanisme ils ont appris que l’endroit a changé et dans une poussière de seconde, étaient dans les enclos de Mpimba. Le procès a duré le temps de la rosée et la nouvelle audience a été remise au 29 décembre 2014, une histoire de leur « donner » un cadeau dans les geôles.