Bujumbura, le 2 décembre 2014 (Net Press) . De retour hier de Dakar où il a pris part au sommet de la francophonie les 29 et 30 novembre 2014, le président de la République, M. Pierre Nkurunziza, a résumé le contenu des échanges qui ont dominé le sommet, à savoir le principal point qui a focalisé l’attention de la communauté internationale et qui portait sur la désignation du successeur d’Abdou Diouf à la tête de la francophonie.
On sait que c’est la représentante du Canada qui fut préférée aux 4 autres challengers africains, dont le Burundais Pierre Buyoya. Mais Pierre Nkurunziza a su trouver les termes pour se consoler (et nous consoler peut-être) de l’échec de notre compatriote.
C’était un bon candidat à la hauteur de la fonction qu’il briguait, a dit le président, peut-être en espérant que la prochaine tentative sera la bonne. Les autres points abordés en ce qui concerne le Burundi furent notamment le souhait exprimé par l’Oif (organisation internationale de la francophonie) pour que l’enseignement de la langue française soit renforcé dans les écoles primaires, secondaires, ainsi qu’à l’université.
Burundi – Droits de l’Homme - Culture
L’Acat – France contre la torture de l’équipe musicale Lion Story
Paris, le 2 décembre 2014 (Net Press) . L’association des chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat – France) a officiellement saisi le président de la République du Burundi, en date du 21 novembre 2014, avec comme objet la garantie de l’intégrité physique et psychologique des membres du groupe musical Lion story Reggae Family pour qu’ils puissent mener librement leurs activités artistiques.
Pour l’Acat – France, la plupart des messages de leurs chansons concernent des sujets relatifs aux droits de l’homme, dénoncent des dérives politiques et la corruption au sein de la société burundaise, des contenus qui ne sont pas appréciés de tous et leur notoriété grandissante au sein de la jeunesse agace certaines personnes, surtout que le groupe se veut apolitique et refuse toute allégeance à un parti quel qu’il soit, souhaitant préserver ainsi sa liberté de penser et de s’exprimer.
Malheureusement, déplore Acat-France, plusieurs membres du groupe sont rentrés dans la clandestinité par crainte pour leur intégrité physique et le demeurent jusqu’à ce jour. Depuis la création de ce groupe en 1999, ses membres ont semble-t-il fait à plusieurs, l’objet d’intimidation. Et de rappeler qu’en 2009, le chef de zone de la province Mwaro a souhaité négocier avec Patience Igirukwigomba pour que le groupe chante pour le parti au povoir, ce que refuse le musicien. Il est arrêté et détenu durant deux mois. Deux ans plus tard, à la suite du lancement de leur second album « Ikangure », les musiciens Patience Igirukwigomba, Roméo Sikubwabo et urbain Bwengenikindi reçoivent des menaces téléphoniques et sont avertis de l’existence d’un plan visant à les assassiner, précise la correspondance. En 2013, après le concert du 30 juin 2013 marquant le lancement de leur troisième album « Revolution time », les filatures et les menaces téléphoniques à l’encontre des membres du groupe se multiplient. Le concert du 31 août 2013 est brusquement arrêté, après 30 minutes, par le conseiller à la sécurité de la mairie de Bujumbura alors que le maire de la ville avait autorisé leur concert par écrit.
Le concert du 11 mai 2014 est, de la même manière, interrompu par le conseiller à la sécurité de la mairie de Bujumbura. Le 14 mai, Patience Igirukwigomba aurait échappé de justesse à une tentative d’assassinat, poursuit la correspondance. Après la sortie de la chanson « Rekura iyo ntama » (Libérez ce juste), appelant à la libération du défenseur des droits de l’homme Pierre-Claver Mbonimpa, les membres du groupe ont fait, de nouveau l’objet d’une série d’actes d’intimidations à l’endroit notamment d’Urbain Bwengenikindi et d’Audrey Remesha, de Patience Igirukwigomba et de Roméo Sikubwabo qui sont en filature et d’Olivier Nimbona, Bassiste et producteur du groupe, qui fait l’objet d’une agression déguisée en accident de la route le 15 octobre 2014. Il est poussé à terre par un piéton alors qu’il roulait à vélo, causant une fracture au fémur.
Bref, des actes d’intimidations si bien que les fondateurs du groupe Lion Story Reggae Family ont adressé au président de la République, le 3 novembre dernier, une copie de leur mémorandum « Lion Story cri à l’alerte » qui reprend leurs déboires et leurs craintes avant de lui demander son intervention afin que leur sécurité soit assurée et qu’ils puissent exercer librement leur métier. L’association Acat-France s’associe donc à leur demande et exhorte le président de la République à faire en sorte que les autorités burundaises garantissent l’intégrité physique et psychologique des membres de ce groupe musical et veillent à ce qu’ils puissent mener librement leurs activités artistiques sur l’ensemble du territoire burundais et se produire en public en toute liberté.
Burundi – Enseignement supérieur
L’Université de Mwaro se porte bien malgré quelques difficultés
Mwaro, le 2 décembre 2014 (Net Press) . Cela a été dit par Père Liboire Kagabo, représentant légal de l’université de Mwaro, au cours d’une conférence de presse qu’il a animée ce matin. Selon lui, depuis 4 ans, on a réussi à stabiliser l’année académique. Et d’ajouter que cette dernière commence le premier lundi de novembre et se termine au plus tard le 31 octobre. Mais en général, l’année se termine au mois d’août pour ceux qui ne font pas de deuxième session.
Le premier samedi de décembre, c’est la remise des diplômes et le lancement solennel de l’année académique. Cette date a été conçue comme une coutume. La remise des diplômes aura lieu comme prévu ce samedi, le 6 décembre 2014. A l’université de Mwaro, la licence dure 4 ans, mémoire y compris. Cette année, les diplômes de licence seront remis à 235 lauréats qui constituent la 10ème promotion de l’institut supérieur paramédical sur 13 années de fonctionnement.
Père Kagabo a fait savoir que cette université a été classée première parmi les 15 autres universités publiques et privées qui existent au Burundi pour l’année académique 2013-2014. Il a laissé entendre que jusqu’à présent, l’université de Mwaro a fonctionné avec le seul institut supérieur paramédical avec 5 sections actuelles. Et qu’elle compte ouvrir à partir de cette année deux autres filières de formation à savoir la santé animale et la foresterie et environnement.
En fait, explique Père Kagabo, dès le début, les initiateurs de l’université de Mwaro ont voulu en faire une université pour le développement. On a choisi les différentes filières à lancer pour leur contribution immédiate au développement. C’est le cas pour les deux qu’on va lancer, a-t-il renchéri. Il espère que beaucoup d’étudiants rejoindront ces nouvelles filières pour lesquelles on a beaucoup de projets.
Toutefois, il a souligné que l’Université de Mwaro est confrontée à un certain nombre de défis comme les moyens financiers et le fait qu’il n’y a pas encore de véritables terrains propres pour leurs infrastructures. Cette université se trouve à l’intérieur du pays, la voie d’accès n’est pas facile et il espère que les problèmes seront terminés d’ici deux ans, puisque le bitumage de la route Nyakararo-Gitega semble être sur la bonne voie. Aussi, ajoute Père Kagabo, les orientations tardives des élèves du secondaire gène l’organisation de leurs années académiques.
Le représentant légal de l’université de Mwaro a bien précisé que l’Etat devrait aider les universités car ce sont les étudiants du pays et même dans les pays développés qui ne sont pas le Burundi, les Etats y mettent leurs contributions. Il le dit quand les états généraux de l’éducation sont en cours et que cette question va être débattue selon l’orateur.
Burundi –Intégration régionale
Retour du 1er vice-président au sommet de l’Eac.
Nairobi, le 2 décembre 2014 (Net Press) . Le premier-vice président de la République, M Prosper Bazombanza est rentré de Naïrobi hier, où il était parti représenter le chef de l’Etat à un sommet des pays de l’East African Community (Eac). On signale dans le présent numéro que son empêchement s’explique par sa participation à un autre sommet qui a eu lieu dans la capitale sénégalaise le week-end dernier.
Le numéro deux de l’exécutif burundais a déclaré à son retour que les principaux points dont il était question portaient sur 78 projets importants ayant trait au développement économique des 5 pays membres qui venaient d’être remis entre les mains des experts.
Il s’agissait notamment de la construction des voies ferroviaires reliant les 5 pays, la construction des routes macadamisées au Burundi respectant les normes techniques des autres pays membres, soit une largeur d’au moins 7 mètres, alors que les nôtres en mesurent beaucoup moins.
Burundi – Médias - Anniversaire
Il y a 22 ans, « Le Citoyen » apportait un plus à la presse écrite privée
Bujumbura, le 2 décembre 2014 (Net Press) . Le 2 décembre 1992, le bimensuel « Le Citoyen » faisait son apparition dans les kiosques à journaux, sous la direction du regretté Cyriaque Simbizi, qui périra dans le même avion que, Bernard Ciza, Juvénal Habyalimana et Cyprien Ntaryamira le 6 avril 1994.
Jusque là, trois journaux privés faisaient le monopole de la presse écrite de la capitale burundaise, le très hutisant « Aube de la Démocratie » dirigé par Sylvestre Ntibantunganya, l’ultra-tutsisant « Carrefour des Idées » entre les mains du regretté Juvénal Madirisha et l’hyper-tutsisant « L’Indépendant » piloté par Charles Mukasi.
Toutes les trois publications furent créées pour les besoins de la cause, celle de la période électorale. La première pour écrire que le moment était enfin venu (le 1er juin 1993) pour qu’un candidat de la majorité ethnique burundaise (le Hutu Melchior Ndadaye) accède enfin au pouvoir. Quant aux deux autres, elles prédisaient que si tel était le cas, ce serait la fin du monde, la fin du Burundi et la fin des Tutsi.
C’est dans ce contexte sulfureux que naquit « Le Citoyen » pour affirmer dans son premier éditorial d’il y a 22 ans qu’un Hutu à la tête du pays : « pourquoi pas ». Ce qui surprit le tout-Bujumbura c’est que tous les rédacteurs, à commencer par le premier d’entre eux, Cyriaque Simbizi, étaient des Tutsi.
Et lorsque le 1er juin 1993 confirma « la sombre » prophétie de M. Simbizi, le journal fut l’objet d’injures, de sifflements, d’anathèmes et de quolibets de toutes natures. Ils émanaient tous des milieux tutsi, reprochant à M. Simbizi et à son équipe, leur « traitise » de la cause tutsi.
Burundi – Rwanda – Rd Congo - Sécurité
Ultimatum d’un mois accordé aux Fdlr
Goma, le 2 décembre 2014 (Net Press) . « Les forces démocratiques pour la libération du Rwanda (Fdlr) ont jusqu’à la fin de ce mois de décembre 2014 pour avoir remis toutes les armes et déclaré officiellement la cessation des hostilités à l’Est de la République démocratique du Congo.
Dans le cas contraire, les casques bleus de la Monusco, conjointement avec les forces armées gouvernementales de ce pays auront automatiquement le droit de s’en charger.
Cependant, il est à remarquer que depuis le 26 novembre de cette année, au moins 10% des éléments de cette rébellion impliqués dans le génocide de 1994 au Rwanda ont déjà remis leurs armes et se sont mis à la disposition des casques bleus onusiens.
Même si ce geste a été salué par les Nations-Unies, son porte-parole a déclaré en attendre davantage, car ce pourcentage signifie que 90% de ces rebelles sont encore en possession d’armes destructrices, ce qui, vu de Kigali, est tout simplement inacceptable. Tout aussi non négociable aux yeux de Paul Kagame, les préalables posés souvent par les Fdlr pour que leur soit ouverte une fenêtre de négociations afin qu’elles soient inclusives au sein des institutions républicaines.
Le seul endroit où elles peuvent avoir accès, affirment les autorités rwandaises, c’est devant les instances judiciaires pour qu’elles répondent de leurs actes de génocide commis du 7 avril au 4 juillet 1994.