Bujumbura, le 8 décembre 2014 (Net Press). Selon des informations en provenance du bureau des Nations-Unies au Burundi (Bnub), il y aura une cérémonie de descente du drapeau de cette institution vendredi le 12 décembre 2014 à partir de 8 heures dans les enceintes de ce bureau. La cérémonie sera co-présidée par le ministre des relations extérieures et de la coopération internationale, Laurent Kavakure et le secrétaire général adjoint des Nations-Unies aux affaires politiques, M. Jeffrey Feltman.
Cette cérémonie ressemble à s’y méprendre à celle du 1er juillet 1962, le jour de l’indépendance du Burundi, quand le drapeau de la Belgique a été descendu pour que celui du Burundi soit hissé une fois pour toutes. Ira-t-on jusqu’à dire que le Burundi vient de recouvrer son indépendance vis-à-vis du Bnub ? Sans toutefois aller jusqu’à tirer une conclusion pareille, l’on peut dire cependant que le Bnub vient de partir pour de bon, ce qui est une sorte de victoire pour le Cndd-Fdd qui l’avait souhaité depuis longtemps.
Nous apprenons que le Bnub se transformera en Menub, ce qui signifie mission électorale des Nations Unies au Burundi. La tâche ne lui sera pas facile au regard des positions des uns et des autres et surtout des irrégularités qui s’observent dans l’enregistrement des futurs électeurs. Dans tout ce brouhaha, il y a un maître d’orchestre, le ministre de l’intérieur, Edouard Nduwimana, qui ne cesse de mettre en garde toute personne qui ne raisonne pas comme lui. Faudrait-il donc conclure que tous les Burundais sont de grands enfants et que seul le ministre de l’intérieur a raison contre tous, plus ou mois 9 millions de burundais !!!
Burundi - Politique
Le ministre Nduwimana à la défense des distributeurs des cartes d’identité.
Bujumbura, le 8 décembre 2014(Net Press). Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée ce matin, le ministre de l’intérieur a fait savoir qu’il y a des gens qui politisent la distribution des cartes d’identité qui s’observent dans les préparatifs des élections prochaines. Il reconnaît qu’il y a de petites erreurs dans cette démarche qui n’est pas grave à la manière de ceux qui disent que 200 cartes d’identité par commune doivent être distribuées. Selon lui, c’est la Ceni qui devrait s’occuper de cette question et non ce qui le disent à une allure d’aujourd’hui.
Pour ceux qui demandent la démission de ce ministre, il a bien dit que ce n’est pas la première fois qu’ils le demandent et c’est de leur droit de le faire. Je vais exercer mes fonctions jusqu’à ce que celui qui m’a mandaté me les retire, a-t-il clamé.
Mais en disant que c’est la Ceni qui doit s’occuper de cette distribution illégale de la carte d’identité, il oublie que pas mal de gens précisent que la Ceni ne peut pas prendre une position contraire à celle de l’exécutif au moins pour deux raisons. D’une part, la commission a été mise en place par le forcing du parti au pouvoir contre la volonté des membres de l’opposition et de la société civile, pour avoir affiché une attitude partisane en 2010. D’autre part, la mission « ndayicariyenne » est de reconduire le chef de l’Etat à la tête du pays pour un troisième mandat, n’en déplaise à ceux qui ne le veulent pas, y compris dans les rangs du Cndd-Fdd. Quant à la distribution des cartes d’identité, la Ceni parle de petites erreurs qui peuvent être corrigées, exactement comme le ministre de l’intérieur. La question est donc de savoir si le ministre de l’inférieur est devenu le 6ème membre de la Ceni. Peut importe, pourvu que le Cndd-Fdd reste au pouvoir.
Le parti d’Edouard Nduwimana a oublié un adage français qui dit qu’à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. Cela n’est pas un problème pour cette formation politique qui triche au grand jour pour rempiler d’un troisième mandat de Pierre Nkurunziza.
Burundi - Corruption
Le Burundi est le plus corrompu des pays de l’Eac
Bujumbura, le 8 décembre 2014 (Net Press). Cela ressort dans un rapport sur l’indice de perception de la corruption au niveau des pays de la communauté de l’Afrique de l’Est (Eac), édition 2014.
Au cours d’une réunion de lancement national de ce rapport, M. Pierre Nduwayo, secrétaire général et porte-parole de l’Association burundaise des consommateurs-Transparecy international Burundi (Abuco-Ti Burundi), a indiqué que depuis 2009, trois sections nationales de Transparency international dans les trois pays de la communauté des Etats de l’Afrique de l’Est, à savoir Transparency international Kenya, Transparency international Ouganda et Tanzania Transparency Forum (Trafo) organisaient une enquête sur la perception de la corruption dans leurs pays respectifs.
A partir de 2010, la section nationale de Transparency international au Burundi, l’Abuco-Ti Burundi et Transparency international Rwanda (Ti-Rwanda) ont rejoint les autres sections nationales de Ti dans la région de l’Eac pour l’organisation de l’enquête de la perception de la corruption dans leurs pays respectifs. Pour cette année 2014, cette enquête a eu lieu dans tous les pays de l’Eac entre le mois de Mai et celui de Septembre.
Selon M. Nduwayo, le Burundi a reculé par rapport à l’année passée. Que ce soit au niveau de la note obtenue, on était à 18,6% mais aujourd’hui, parmi les personnes interrogées qui ont participé d’une façon ou d’une autre dans la corruption, on est à 19,4%, c’est-à-dire qu’on a augmenté de 0,8%. Au niveau de la place, l’année passée on était le 2ème, cette année on est le 1er. Pour le Kenya, il est resté constat, il est le 4ème et l’année passée il était le 4ème. L’Ouganda, l’année passée, il était le 1er pays où l’indice de perception dont la corruption était très grande mais aujourd’hui il occupe la 3ème place c’est-à-dire qu’il a un peu augmenté son score. La Tanzanie qui occupait la 3ème place l’année passée a un peu reculé il est à la 2ème place donc il suit le Burundi.
Comme le Burundi est le premier dans la région, l’Abuco-Ti Burundi recommande à tout le monde de conjuguer l’effort pour que la corruption soit éradiquée à jamais. A ses yeux, les partenaires ont un rôle différent. Cette association classe en premier lieu les pouvoirs publics qui ont en charge de mettre en place les institutions, non seulement les mettre en place mais il faut que ces institutions soient fonctionnelles. Aussi, il faut mettre en place la législation. La 2ème place revient aux associations de la société civile qui doivent abattre un travail considérable surtout au niveau de la sensibilisation à la fois des pouvoirs publics et de la population.
Burundi – Catastrophes Naturelles
Des biens endommagés par une pluie torrentielle en commune Isale.
Bujumbura, le 8 décembre 2014(Net Press). Une pluie torrentielle a ravagé les cultures de haricots et de maniocs en commune Isale, dans l’après midi d’hier, et un enfant de 10 ans a été emporté par cette pluie. La population de cette commune de la zone Benga est alors désespérée puisque même 36 maisons ont été endommagées et dorment à présent à la belle étoile.
Cette dernière demande alors des aides pour qu’elle puisse avoir là où elle peut être logée. Signalons que les parents des élèves qui, en période d’examens, s’inquiètent de la situation de leurs enfants au moment où leurs cahiers de notes ont eux aussi été endommagés par cette pluie.
Signalons également qu’une partie de l’Eglise catholique à Muyira, ainsi que des écoles, ont été endommagées. Le directeur de cet établissement demande aux autorités de ce pays de lui venir en aide afin de réhabiliter ces écoles.
Burundi – Unicef - Anniversaire
50 ans au service des enfants, l’Unicef innove
Bujumbura, le 8 décembre 2014(Net Press). Dans le cadre de la clôture de la célébration des 50 ans au service des enfants, l’Unicef a montré ce matin au cours d’un entretien avec les journalistes, deux projets qu’il met en œuvre pour que les enfants soient épanouis dans leur éducation scolaire. Il s’agit d’un projet Lumière que cette organisation a fait en collaboration avec Fvs-Amade et un autre dénommé Kiosques numériques.
Selon l’Unicef, le Burundi fait face à un des cas de pauvreté énergétique les plus extrêmes du monde : seulement 3% de sa population a accès au réseau national d’électricité. Les enfants étudient le soir à la lumière de bougie ou à l’aide de lampes kérosène, des sources d’énergie malpropres et coûteuses, qui de plus, sont à l’origine de nombreuses maladies respiratoires et oculaires, selon cette organisation et ce type d’énergie est aussi lié à un risque élevé d’incendie au niveau des ménages.
Pour faire face à ce défi et fournir un éclairage abordable, sécuritaire et durable aux ménages vulnérables, en 2013, l’Unicef, avec son partenaire Fvs-Amade, a mis en place le « Projet Lumière ». Le projet propose l’utilisation de lampes frontales à ampoules, rechargeables à l’aide d’une machine à pédales. Ces lampes permettent aux enfants d’étudier après la tombée de la nuit, réduisent les risques liées aux maladies respiratoires et oculaires ainsi que les risques liés aux incendies, à en croire l’Unicef.
Le projet se combine avec un modèle de micro entreprenariat qui permet aux communautés de générer des revenus en vendant à d’autres membres des lampes en rechargeant des lampes, estime l’Unicef. Ces lampes s’achètent à 10.000Fbu et peuvent fonctionner 28 heures. Le coût de recharge est de 300Fbu et la machine à pédales coûtent 275 dollars. La population de Ruziba dans Kanyosha a bénéficié de 400 lampes et au centre Meo de Cibitoke, 3 ordinateurs pour le projet Kiosques numériques ont été donnés par l’Unicef et permettront aux enfants de rechercher des informations sur internet. Signalons qu’actuellement, 14 groupes de solidarité dans 4 provinces du Burundi implémentent le projet Lumière.
Burundi - Environnement
Les changements climatiques, un aspect qu’il ne faut pas négliger.
Bujumbura, le 8 décembre 2014(Net Press). Le représentant légal de 350 Burundi Network on climate change, M. Landry Nintereste, l’a dit ce matin quand il mettait à la connaissance du public le résultat d’une campagne que son Ong a fait pendant cette année. Selon lui, les changements climatiques sont une réalité dans notre pays puisque des catastrophes liées à cela ont déjà frappé le Burundi. M. Nintereste a fait savoir que son Ong s’est penchée à la formation et à la sensibilisation des acteurs intervenant dans ce domaine pour que ceux-ci sachent que le danger est là. Et si chacun devait jouer son rôle, la tendance pourra changer.
Les administratifs, les députés qui votent les lois, la population, chacun est interpelé puisqu’aux yeux de l’orateur, il y a des gens qui le font sciemment ou qui ne connaissant pas qu’abattre par exemple les arbres d’une manière désordonnée engendre des désastres. Car, à entendre l’intervenant, certains administratifs le font et ils ne sont pas inquiétés. Ce qu’ils visent alors et qui a été fait au cours d’une campagne d’un an, c’est la conscience de tout un chacun car par exemple le Burundi a déjà dépassé la limite maximale du contenu du carbone circulant dans l’atmosphère d’où cette Ong s’appelle 350 puisque ce chiffre est celui auquel on se trouve.