Bujumbura, le 9 décembre 2014(Net Press). C’est au cours de sa sortie médiatique que Gabriel Rufyiri a indiqué que le directeur sortant de l’Inss, Général Télésphore Irambona, a recruté, le 27 novembre 2014, cinq personnes qui n’ont pas passé un test de sélection. Cela transparait dans sa décision DG n° 5152/2014 et pire, selon l’avis de recrutement lancé par l’Inss, on avait besoin de recruter 20 personnes mais il en a recruté 31 parmi lesquelles 5 qui n’ont pas passé un test, à en croire le numéro 1 de cet observatoire.
Il déplore alors qu’un test de recrutement soit caractérisé par du favoritisme, car le dernier des candidats dans le test écrit pouvait être recruté alors que le premier n’était pas retenu. Ce qui est très surprenant, c’est qu’il s’est permis de procéder à l’affectation provisoire de nouveaux cadres et agents de l’Inss, à travers sa décision DG/ n° 5120, du 28 novembre 2014, mentionne l’Olucome. Or, selon cet observatoire, il n’en avait pas les prérogatives puisqu’il venait d’être remplacé par le commissaire de police chef Guillaume Nabindika, nouveau patron de l’Inss nommé par décret n° 100/ 276 du 28 novembre 2014.
Ces décisions de l’ancien directeur général de l’Inss et actuel chef de cabinet civil adjoint du président de la République suscite beaucoup d’interrogations, car la décision du 27 novembre 2014 porte le n° 5152 alors que celle du 28 novembre 2014 porte le n° 5120, poursuit M. Rufyiri. Il avance qu’administrativement, il est connu que la numérotation des documents s’effectue en crescendo. En plus, il est très surprenant de croire qu’entre ces deux décisions figurent 30 autres qui seraient prises par le même ancien directeur général en une journée (entre le 27 et le 28 novembre 2014) si on compare les numérotations de ces deux décisions, s’étonne l’Olucome. Il est clair alors, selon lui, qu’après les développements ci-hauts évoqués, il est visible que cette décision a été antidatée.
L’Olucome signale alors que cette situation est l’une des anomalies qui minent les entreprises publiques au Burundi en général. Et d’illustrer que l’actuelle ministre des travaux publics, du bâtiment et de l’équipement, avant de quitter la tête de la Sobugea, a engagé plus de 50 personnes sans aucun plan d’engagement du personnel et le même cas s’est produit à la poste. M. Rufyiri évoque qu’alors que l’ancien directeur général de la Poste, M. Gilbert Baranyizigiye (actuel patron de l’Onatel) venait d’être remplacé à la tête de cette institution le 3 juillet 2014, il aurait antidaté une décision, la ramenant au 28 juin 2014, pour engager une cinquantaine d’employés alors qu’il n’était plus à la poste. Et de renchérir que c’est la raison pour laquelle la Poste compte aujourd’hui 1161 employés alors que certains parmi eux n’ont même pas où s’assoir.
Il retourne alors à l’Otb, où il y a un des employés qui sont en même temps des directeurs des sociétés privées. L’exemple que Rufyiri donne est celui de M. Alphonse Nimbona, directeur général de la société Mister Minutes Services, en même temps conseiller au cabinet du directeur général de l’Otb. Ces irrégularités sont causées par le favoritisme et le clientélisme qui s’observent presque dans toutes les entreprises et qui les ruinent.
L’Olucome demande alors au deuxième vice-président de la République d’annuler ces deux décisions de l’ancien Dg de l’Inss parce qu’illégales et irrégulières. Il en est de même pour d’autres entreprises ci-haut évoquées car l’argent que les Burundais cotisent à l’Inss doit être payés aux employés régulièrement et légalement recrutés, fait savoir le président de l’Olucome. Il rappelle que la transparence est l’une des grandes caractéristiques d’un Etat démocratique.
Burundi - Gouvernance
« Le gouvernement a échoué sur le terrain de lutte contre la corruption et les malversations économiques », dixit Faustin Ndikumana.
Bujumbura, le 9 décembre 2014(Net Press). A l’occasion de la célébration de la journée internationale de lutte contre la corruption, le représentant légal de l’association « Parole pour le réveil des consciences et l’évolution des mentalités » (Parcem), a animé une conférence de presse afin d’éclairer l’opinion sur cette morosité dans la lutte contre la corruption.
En effet, explique M. Faustin Ndikumana, la transparence budgétaire est presqu’inexistante et offre l’opportunité aux détourneurs de le faire sans s’inquiéter. Ainsi, a-t-il renchéri, pour renforcer ce détournement, on a verrouillé les institutions de contrôle, l’Ige et la cour des comptes car, les rapports de l’Ige restent lettre morte au niveau des recommandations et la cour des comptes, amputée de sa mission juridictionnelle, n’a pas de moyens et peu de comptables publics sont contrôlés.
M. Faustin Ndikumana a bien précisé que cela s’est aggravé aussi par la défaillance de la loi anti corruption car aucun délit d’enrichissement illicite n’a jamais été traité dans les instances juridictionnelles compétentes malgré les interpellations régulières à réviser cette loi. Il a indiqué que les recommandations des états généraux, notamment ceux de la justice, sont restés lettre morte et tout cela fait qu’il faut empêcher toute autorité qui, par mégarde, tente de briser ce statu quo. Il a souligné que l’exemple est celui de l’Ombudsman et celui du 2ème vice-président de la République qui en ont fait les frais et qui ont vite changé de discours et adopté le profil bas.
Le représentent légal de la Parcem souligne alors que la tension atteint son paroxysme et il est grand temps de rectifier le tir car, la pauvreté est devenue endémique et indescriptible avec un Pib de 300 Usd/hab alors que la moyenne subsaharienne est à 600Usd/hab. Faustin Ndikumana interpelle alors le chef de l’Etat à prendre ses responsabilités puisque c’est bien lui que les burundais et Dieu ont donné la lourde tâche noble de protéger le pays contre les agissements des vampires et des rapaces.
Burundi – Nations Unies
Un émissaire des Nations Unies attendu au Burundi
Bujumbura, le 9 décembre 2014 (Net Press). Dans notre édition d’hier, nous faisions part du prochain départ du Bnub dans notre pays. Nous indiquions que la descente du drapeau du Bnub sera co-présidée par le secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des questions politiques, Jeffrey Feltman et le ministre burundais des relations extérieures, Laurent Kavakure.
Nous apprenons que le premier est attendu à Bujumbura ce 10 décembre 2014 pour une visite de deux jours. Pendant son séjour, outre cette cérémonie de fin de présence politique des Nations Unies au Burundi, il assistera à la table ronde des partenaires où les progrès, les défis et les perspectives seront au centre des débats du 11 au 12 décembre.
Burundi – Recherches Scientifiques – Administration
Saint-Pierre à Saint-Gaston : merci des services rendus
Bujumbura, le 9 décembre 2014 (Net Press). Tel pourrait être le message de Pierre Nkurunziza au désormais ex, Gaston Hakiza, par décret interposé, pour avoir bien accompli la tâche qui lui était dévolue, à savoir la création d’une université fondamentale pour ne pas dire la destruction de cette université, la seule publique que connaît le pays.
Neuf ans à la tête de cette institution au moment où les autres recteurs ont un mandat de quatre ans, il a tout mis en avant à l’exception notable de la science, ce qui était pourtant la mission première de l’université. Gaston Hakiza est ce recteur qui favorisait des conflits entre étudiants eux-mêmes, en voulant gérer notamment la représentativité des étudiants au sein de l’université, puis entre les étudiants et les professeurs, le personnel administratif, etc. Au moment où il quitte l’université, elle connaît une grève des étudiants qui vient de durer deux mois, ce qui n’a pas causé une insomnie à Gaston Hakiza, encore que ce n’est pas la première que de telles grèves sont observées à cette institution scientifique.
Gaston Hakiza parti, toute la communauté universitaire est contente et d’aucuns parmi les professeurs estiment qu’il ne peut pas y avoir pire, même un étudiant qui vient de terminer ses études pourrait mieux prester que l’ancien recteur. Le nouveau recteur est un jeune diplômé qui est sorti de l’université il y a deux ou trois ans et il travaillait au ministère des recherches scientifiques. Mais lui non plus n’aura pas la tâche facile au regard du désordre qui règne aujourd’hui à cette université.
Burundi – Elections
Tout de même Ceni, on ne triche jamais au grand jour !
Bujumbura, le 9 décembre 2014 (Net Press). Depuis que le vent des élections a commencé à souffler sur le Burundi, le parti présidentiel Cndd-Fdd s’est précipité à fabriquer un peu n’importe comment des cartes nationales d’identité qu’il distribue à tort et à travers un peu partout dans le pays. Cela a créé tellement de désordre que même des enfants de moins de quinze ans sont aujourd’hui en possession de ce document qui est destiné aux personnes de 16 ans et plus.
Cependant, ce n’est pas parce que l’on possède cette pièce d’identité que l’on doit élire car cet acte citoyen exige l’âge de 18 ans et plus. Ce que font donc les distributeurs de ces cartes somme toute douteuses, ils changent la date de naissance des propriétaires pour qu’ils aient l’âge de voter.
Toutes ces tricheries sont souvent mises en relief par des gens qui suivent de près le processus électoral dans ce moment d’inscription de futurs électeurs. Malgré les dénonciations tout azimut, le pouvoir en place continue la distribution anarchique des cartes d’identité. Au moment où les autres voleurs se cachent pour commettre leurs forfaits et éventuellement être surpris, le Cndd-Fdd a choisi de tricher au grand jour, n’en déplaise aux partis de l’opposition et à la société civile.
Pourtant, nul n’ignore que de tels actes sont punis par la loi mais l’administration ne se fait pas de souci car elle est monocolore, de la base au sommet. C’est dans cette logique que la plupart des voix demandent à la Ceni d’arrêter l’enregistrement car il contient beaucoup d’irrégularités, ce à quoi cette dernière a toujours rétorqué que les erreurs sont minimes et qu’elles peuvent être corrigées.
Non contents du comportement de la Ceni, les partis de l’opposition ont changé de position et demandent pour le moment le départ de la Ceni en bonne et due forme. Ils sont conscients cependant que ce vœu ne peut pas être exaucé d’autant plus que la composition de cette commission est la volonté du président de la République lui-même.
Comme toutes les démarches ne donnent rien, les partis de l’opposition et les acteurs politiques viennent de saisir le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon au sujet justement de cette inscription qui a pris une tournure plutôt illégale.
Burundi – France - Politique
Lionel Jospin remplacera Jacques Barrot au conseil constitutionnel
Paris, le 9 décembre 2014 (Net Press). Selon le journal « Le Monde », l’ancien premier ministre a accepté, sur proposition du président de l’assemblée nationale, Claude Bartolone, de terminer le mandat de cinq ans de M. Barrot, mort le 3 décembre.
Le président de l’assemblée nationale, Claude Bartolone, va proposer la candidature de Lionel Jospin au conseil constitutionnel, en remplacement de Jacques Barrot, mort le 3 décembre. L’ancien premier ministre socialiste, actuellement en Australie, s’est dit « intéressé et heureux », selon M. Bartolone, et pourrait prendre ses nouvelles fonctions « dans une dizaine de jours ».
Selon toujours le journal « Le Monde », la candidature doit encore être soumise à la commission des lois de l’assemblée mais ce ne sera que pure formalité, le président de l’assemblée ayant la possibilité de nommer de manière discrétionnaire trois des neufs membres désignés du conseil constitutionnel.
« Je voyais bien que son talent n’était pas assez utilisé », s’est justifié M. Bartolone qui compte ainsi « rehausser l’image du conseil constitutionnelle ». D’après l’ancien ministre de la ville (1998-2002) de M. Jospin, ce dernier pourrait se sentir « utile et reconnu au conseil constitutionnel, tout en n’étant pas sur la scène politique de manière active ». L’ancien locataire de Matignon, âgé de 77 ans, sera nommé pour cinq ans, soit le temps qu’il restait à M. Barrot pour terminer son mandat de neuf ans.