Bujumbura, le 19 décembre 2014 (Net Press). Répondant aux questions des journalistes et de la population dans une conférence publique que le président de la République a animée en province de Ruyigi ce matin, Pierre Nkurunziza n’a pas caché sa position en ce qui concerne le processus d’enrôlement des électeurs que nombreux acteurs tels que la société civile, certains partis politiques et confessions religieuses ont bien indiqué que les activités de ce dernier étaient entachées de beaucoup d’irrégularités.
En effet, le numéro un burundais a fait savoir qu’aucune loi du code électoral n’autorise la reprise du processus d’enrôlement des électeurs même si des irrégularités ont été observées. Il a toutefois souligné que ces dernières devraient être corrigées sans annuler les activités déjà faites.
En ce qui concerne sa candidature pour ces élections de 2015, Pierre Nkurunziza n’a pas été clair dans ses réponses car il a indiqué que cela dépendra de la proposition de son parti politique ainsi que des lois de la cour constitutionnel et même celles de la commission nationale indépendante qui leur autorisera pour se faire élire pour un 3ème mandat. Il est à signaler que toutes ces parties (Le Cndd-Fdd, la cour constitutionnelle et la Ceni) sont des fabrications nkurunziziennes, donc qu’elles ne doivent qu’être favorables à sa candidature.
Burundi – Médias – Justice
Eloge Niyonzima recouvre sa liberté
Bubanza, le 19 décembre 2014 (Net Press). Cela a été ressenti avec un sentiment de joie dans les milieux journalistiques, Eloge Niyonzima, correspondant de la radio publique africaine dans la province de Bubanza a été élargi après trois jours de détention illégale dans la prison de cette même province.
Nous l’avions pressenti au niveau de la rédaction, notre confrère n’était pas poursuivi pour des mobiles judiciaires, mais pour des mobiles autres, sous le coup des politiciens influents de cette république. Selon des informations recueillies par la radio elle-même, le gouverneur de la province Bubanza, Anselme Nyandwi n’est pas étranger à cette arrestation de son correspondant au regard de ses déclarations à la population dans des moments précis. Mais plus grave, il est allé jusqu’à demander au chef de l’Etat de muter le journaliste, en oubliant que Pierre Nkurunziza n’est pas directeur de la Rpa, une station de radio totalement indépendante du pouvoir de Bujumbura.
Il reste que le médium ou le concerné porte plainte contre le gouverneur de la province de Bubanza dont les propos tenus pouvaient exposer notre confrère à une vindicte populaire. Cela pourrait ne pas porter des fruits dans un premier temps mais un procès intenté reste gravé dans la mémoire de la justice, même après le départ du concerné, très influent au moment des faits. Enfin, la libération de notre confrère a été pressentie comme une question de moins au chef de l’Etat lors de sa conférence publique de ce matin.
Burundi – Génocide
Ac-Génocide Cirimoso pour une habituelle journée commémorative
Bujumbura, le 19 février 2014 (Net Press). Cette journée commémorative aura lieu dimanche le 21 décembre 2014 à partir de 10h30 au local habituel de la commune urbaine de Ngagara en assemblée générale où recueillement, témoignages et soutien aux rescapés du génocide sont au rendez-vous car le devoir de mémoire est sacré, estime cette association.
Elle indique qu’elle sait que notre pays n’est ni le premier ni le dernier à avoir souffert de la tragédie du génocide dans le monde. Ac-Génocide se réfère à l’Afrique du Sud où, Mgr. Desmond Tutu, compagnon de Nelson Mandela sur le chemin de la recherche de la paix, a fait un clin d’œil à ses compatriotes : « Le processus sera douloureux, compte tenu de notre histoire : nous avons une plaie béante. Maintenant, l’opportunité offerte par la commission vérité et réconciliation est d’ouvrir cette plaie béante. Nous allons l’ouvrir et ce sera encore plus douloureux. Après l’avoir ouverte, nous allons la nettoyer, et enfin, nous allons la fermer et la bander de sorte qu’elle guérisse définitivement. Mais la cicatrice qui va rester visible nous rappellera combien notre histoire était douloureuse, de sorte que nous n’allons pas la répéter, c’est-à-dire que nous allons nous pardonner, mais nous n’allons pas oublier cette expérience tragique ». Nelson Mandela n’était pas tout à fait d’accord. La perfection n’est pas de ce monde, mais c’est tout de même un exemple, conclue Ac-Génocide Cirimoso.
Burundi – Société - Elections
Le Pefp préoccupé par le processus électoral
Bujumbura, le 19 décembre 2014 (Net Press). Le programme d’éducation et de formation patriotique (Pefp) a organisé hier une réunion sur la démocratie et le patriotisme dans le processus électoral, avec les associations sans but lucratif. Térence Mbonabuca, président du comité de pilotage du Pefp, a indiqué que les associations sans but lucratif qui constituent la société civile opèrent à travers tout le pays. On les agrée pratiquement tous les jours, on en est à près de 6 mille, c’est-à-dire que jusque dans les coins les plus reculés, on a des représentants de la société civile, a-t-il souligné.
Selon lui, ces mêmes membres de la société sont également des membres des partis politiques pour dire que leur donner un message, on est sûr que c’est un message qui porte loin pour qu’ils puissent s’impliquer surtout dans leur responsabilité comme observateur des élections pour qu’ils puissent aussi promouvoir le patriotisme et la démocratie à travers tout le processus électoral. Et enfin, poursuit Mbonabuca, ils vont prendre même des engagements pour que les élections soient libres, justes, transparentes, inclusives et équitables dans le respect de la multiethnicité.
A ses yeux, on pourra s’acheminer vers un système où la société civile aura montré sa contribution. C’est pourquoi, explique-t-il, au niveau même des thèmes, on les a entretenus sur les principales innovations du code électoral, la démocratie et le patriotisme, le cadre légal des campagnes électorales, la stratégie de l’élaboration de la campagne électorale et le cadre juridique de l’observation électorale.
Burundi - Culture
Il y a peu d’artistes qui profitent de leurs œuvres, dixit Barinzigo
Bujumbura, le 19 décembre 2014 (Net Press). Au cours d’une réunion de formation destinée aux artistes burundais de ce matin dont le thème était « Artiste au profit de son œuvre », M. Julien Barinzigo, directeur de la publication du journal Indundi Magazine, a indiqué que l’objectif de cette rencontre était pour informer ces artistes de leur droit d’auteur. Et aussi, pour leur appeler si même s’ils ne sont pas au courant de ces produits d’auteur au moins, qu’ils puissent se lever et aller demander ces droits d’auteur.
Il a laissé entendre qu’actuellement dans notre pays, il y a peu d’artistes qui profitent de leurs œuvres. Car, selon lui, même s’ils produisent quelque chose, ils le mettent dans le tiroir ou bien ils le cachent quelque part. Donc, ils ne le mettent pas sur le marché. Sur ce, M. Barinzigo demande aux artistes de s’affirmer eux-mêmes, d’accepter et d’être fiers de ce qu’ils font et montrer aux autres ce qu’ils ont produit.
Quant à M. Isaac Bujaba, expert-consultant en art, culture et artisanat, au niveau social, économique et juridique, l’artiste au Burundi ne se sent pas bien dans sa peau car, rares sont des artistes qui se connaissent eux-mêmes et qui s’affirment par leur forte personnalité par manque de structures d’éducation et d’encadrement. Et de renchérir qu’il ne serait pas étonnant d’apprendre que l’artiste au Burundi est loin d’être compris dans la société pour qu’au bout du compte, il soit considéré à son juste titre. Conséquemment, l’œuvre de l’artiste au Burundi n’est pas appréciée à sa juste valeur. Car, explique M. Bujaba, le public burundais n’a pas accès au savoir-faire des artistes du pays, faute d’éducation artistique.
Revue de la presse annuelle
L’année 2014.
Le mois de février 2014 (Net Press). 1er février 2014. Bernard Busokoza, alors premier vice-président de la République, est destitué de ses fonctions par le président de la République. Il venait d’annuler l’ordonnance du ministre de l’intérieur du 30 janvier signée par Edouard Nduwimana et replaçant M. Niyoyankana à la tête du parti. Son règne sera éphémère car il s’étendra sur trois mois.
En matière d’éducation, le Burundi occupe la dernière place au niveau de la compétitivité dans le classement mondial. L’on semble condamner les grèves permanentes, le manque de débats inclusifs assez larges pour échanger sur ce problème national qui résulte de l’inadéquation formation – emploi, le déséquilibre de la monnaie burundaise, le faible rendement dû à l’inadaptation du code de travail, l’absence des unités de production au sein des structures de formation et à l’approvisionnement trop insuffisant du fond de garantie à l’insertion professionnelle.
Le 4 février 2014. Le Cndd-Fdd fait tout pour se pencher à sa manière dans le feuilleton Uprona qui est lui-même en ébullition.
La situation explosive qui prévaut à l’Ets Kamenge préoccupe les syndicats Sleb, Steb, Synapep et Conapes.
Le 5 février 2014. Le Burundi fête le 23ème anniversaire de la Charte de l’unité nationale
La dernière ministre de l’Uprona quitte le gouvernement. Il s’agit de Mme Victoire Ndikumana, ministre du commerce qui a présenté sa démission au chef de l’Etat pour répondre à l’appel lancé par Charles Nditije.
L’union internationale des avocats s’exprime sur la radiation du bâtonnier Isidore Rufyikiri
Le 6 février 2014. Vers une situation de pré-crise institutionnelle, selon le constitutionnaliste Pascal Rwankara, si on ne trouve pas une solution dans les meilleurs délais à la crise issue de la destitution du 1er vice-président Busokoza. Pour lui, notre pays pourrait sombrer dans une crise pré-institutionnelle.
Evaluation de la mise en application de l’accord d’Arusha par le Focode, 14 ans après. En gros, l’accord d’Arusha a amené la sécurité mais des défis restent encore, selon l’ancien président Ntibantunganya qui a fait cette étude.
L’association Uniproba (Unissons-nous pour la protection des Batwa) est on ne peut plus claire : « La charte de l’unité nationale, c’est pour les Hutu et Tutsi, pas pour nous »
Le président de la République très humilié. En limogeant sans manière Bernard Busokoza, Pierre Nkurunziza pouvait s’attendre à tout, sauf le coup que vient de lui faire Bonaventure Niyoyankana et à son ministre de l’intérieur. En effet, Niyoyankana a fait un coup de théâtre en refusant la présidence de l’Uprona.
Le 7 février 2014. Report des cérémonies de reconnaissance d’un nouveau 1er vice-président suite à la lettre du député Niyoyankana au ministre de l’intérieur.
Le 8 février 2014. Le président du Cnc hausse le ton contre certains médias sur la façon dont il traite l’information du limogeage du 1er vice-président.
Le 10 février 2014. Bujumbura est en deuil. La pluie diluvienne de la nuit du 9 février a fait beaucoup de dégâts humains et matériels, particulièrement dans les quartiers nord de la capitale. Le bilan provisoire est de plus de 50 personnes mortes et nombreuses maisons détruites.
La violation des accords d’Arusha, une des conséquences de l’actuel conflit politique. Telle est une des conclusions de la session extraordinaire du conseil des sections du parti Uprona à l’étranger tenue à Bruxelles.
Pierre Nkurunziza participe aux obsèques de 34 victimes de Gatunguru à Maramvya.