Bujumbura, le 24 décembre 2014(Net Press). C’est vers 15 h 30 min de cet après-midi qu’une fumée est dégagée dans une partie de l’hôpital Polyclinique centrale de Bujumbura, Polyceb. Les agents de l’hôpital pris de panique se sont éparpillés autour du Boulevard de l’Uprona ainsi qu’une foule immense de gens qui se sont rendus en ville soit pour l’achat des biens pour la fête du Père Noël.
Contacté par Téléphone, un des agents de cet hôpital a indiqué que l’origine de cette fumée est un court-circuit, puisque toute la journée il a connu un délestage. C’est alors après avoir reçu le courant de la Regideso que cet incident s’est produit. A ce niveau, il recommande d’ailleurs qu’il n’y ait plus délestage dans les hôpitaux, que le courant de la Regideso y soit permanent. Signalons que ce sont les personnels de ce même hôpital qui ont remis les choses dans l’ordre puisque la police est intervenue trop tardivement
Sur un tout autre chapitre, même si la fête du père Noël est venue au moment où les citoyens croupissent dans une misère insupportable, une foule immense était présente au supermarché dénommée T2000 afin de s’approvisionner des jouets pour les enfants et d’autres accessoires du Sapin de Noël.
Burundi – Vœux
Les corps de défense et de sécurité adressent leurs vœux au chef de l’Etat
Bubanza, le 24 décembre 2014 (Net Press). Tout ce beau monde s’est retrouvé à Mitakataka pour cette activité où militaires et policiers sont invités une fois par an, généralement vers la fin de l’année, pour souhaiter leurs vœux à leur commandant suprême, le président de la République.
Cette région est très symbolique pour le parti présidentiel pour au moins deux raisons. D’une part, elle a constitué une zone de création du Cndd-Fdd avec des membres fondateurs comme Hussein Radjabu, qui travaillait dans cette circonscription comme moniteur agricole et Manassé Nzobonimpa, un originaire de l’endroit naguère très influent au sein de cette rébellion qui deviendra plus tard une formation politique.
D’autre part, après l’avènement du Cndd-Fdd au pouvoir, il a construit une école nationale de la police dans cette même zone, ce qui pourrait être un signe de remerciement à l’endroit des populations de cette entité administrative.
Burundi - Education
Plus aucun étudiant de l’Iscam au campus de Kiriri
Bujumbura, le 24 décembre 2014(Net Press). Tout a été fait pour éviter cette décision qui était en l’air depuis quelques jours et plus précisément depuis que les étudiants de l’Iscam ont sérieusement tabassé leurs collègues du campus Rohero. Bien que considérés comme futurs membres de l’intelligentsia burundaise, ils ont cru que la force est le meilleur moyen de résoudre le conflit qui les opposait aux étudiants de l’université du Burundi, alors qu’entre gens instruits, le dialogue aurait été la meilleure solution.
Et voilà que depuis ce mercredi, les étudiants de l’institut supérieur des cadres militaires sont devenus indésirables au campus de Kiriri. La mesure n’a pas été prise par l’autorité rectorale, mais par les étudiants eux-mêmes qui ont voulu montrer par là même que sans pistolet ni kalachnikov, eux aussi ont à leur disposition des moyens de rétorsion.
En attendant que la sagesse reprenne le dessus sur la logique de la force, les grands perdants dans ce triste épisode sont incontestablement les étudiants en Kaki dont l’absence involontaire aux cours si elle devait se prolonger risque de les handicaper lourdement, en ce sens qu’ils ne seront plus en mesure d’avancer au même rythme que les autres.
Burundi - Noël
Un Noël qui arrive dans la pauvreté la plus absolue.
Bujumbura, le 24 décembre 2014 (Net Press). Normalement, la fête de la Nativité est dédiée aux enfants et la plupart des fois, les parents achètent des cadeaux pour les petits mais actuellement presque tout le monde indique qu’ils n’ont pas de moyens pour le faire. Sauf qu’une bonne partie n’a pas encore perçu son maigre salaire, la monnaie burundaise est devenue comme un chiffon de papiers, pour reprendre l’expression de Juvénal Habyalimana du Rwanda. Ceux qui se sont exprimés par rapport à cette fête précisent que s’ils parviennent à avoir à manger, les enfants se contenteront de cela.
Et quand on se promène dans des supermarchés comme Village Market ou là où on appelle communément chez Bagirako, les vendeurs de vêtements avancent que comparativement aux années antérieures, l’on sent qu’il n’y a plus de pouvoir d’achat chez les acheteurs. Même en cas d’achat, c’est juste une petite quantité qui ne permet pas au vendeur de réaliser un bénéfice satisfaisant, font-ils remarquer. « Nous avons l’impression qu’on ne différencie plus le jour de la Nativité des autres jours de la semaine », ont-ils conclu.
Burundi – Société
Un citoyen s’insurge contre le langage des dirigeants
Bujumbura, le 24 décembre 2014 (Net Press). Il part du principe que ceux qui ont été au banc de l’école devraient normalement savoir le type de langage adapté à utiliser. Ce n’est pas le cas, déplore-t-il, quand il considère certains termes utilisés par les membres du gouvernement ou ceux de la Ceni dont le langage utilisé est approximatif, ce qui peut conduire le pays tout droit vers un suicide collectif.
Il invite les journalistes à ne pas tomber dans le piège de ramasser des termes fabriqués de toutes pièces et émanant de ces politiciens. Il leur demande de parler le kirundi authentique quitte à influencer les politiciens mais également, encadrer les plus jeunes pour qu’ils n’utilisent pas un tel langage.
Revue de la presse annuelle
Mars 2014
La suite du mois de mars 2014 (Net Press). Le 11 mars 2014. L’Oag condamne l’intolérance politique et les forces utilisées par les policiers pour maintenir l’ordre public.
L’Olucome saisit la cour constitutionnelle contre le président de la République. En effet, cet observatoire trouve incompatible que le chef de l’Etat soit également président et représentant légal de l’association dénommée « Le Messager FC » créée en 2010.
Décès du journaliste professionnel Désiré Niyondiko de la radio Isanganiro
Le 12 mars 2014. Le département d’Etat américain condamne les violences contre l’opposition, allusion faite au parti Msd.
Libération de Christian Matuturu, voisin immédiat de la permanence du Msd et arrêté à son domicile le 9 mars 2014, soupçonné par la police d’avoir facilité la fuite du président de cette formation politique la veille.
Le ministre de l’intérieur indique que considérant les événements du dernier weekend, il allait interroger les textes et le cas échéant, consulter la cour suprême pour qu’elle statue sur le cas de la suppression du Msd.
Le 13 mars 2014. Les jeunes des mouvements affiliés aux partis politiques de l’Adc-Ikibiri se disent indignés des récentes barbaries qui ont caractérisé certains éléments de la police le samedi 8 mars 2014 à la permanence du parti Msd.
Le 14 mars 2014. Le gouvernement est sur le point de s’isoler sur l’échiquier international. En effet, le mandat supplémentaire du président Nkurunziza devient de plus en plus un objectif ultime qu’il n’entend pas lâcher quelles que soient les conditions exigées par les partenaires politiques tout comme la communauté internationale.
Le parti Msd est suspendu pour 4 mois. Cette mesure entre en vigueur le 14 mars 2014.
Départ pour l’Eternité de l’humoriste Jean Pierre Nyamoya
Le 17 mars 2014. Mais pourquoi tant de discussions autour d’une constitution claire ? C’est une question de l’opinion autour du 3ème mandat de Pierre Nkurunziza et qui devrait commencer le 28 août 2015.
Vers la fermeture de la Rpa ? C’est la conversation de toutes les lèvres suite à une information diffusée par la même radio selon laquelle l’un des membres influents du Cndd-Fdd, Festus Ntanyungu, l’a déclaré publiquement lors d’une émission du weekend. Même le conseil national de la sécurité avait également pointé du doigt la Rpa comme étant une radio qui peut subvertir la population, surtout après son émission en direct sur les attaques policières de la permanence du Msd.
Une certaine opinion pense que la suspension d’un parti politique est un meilleur moyen de le rendre plus dangereux et plus amoureux de son idéal.
Gaston Sindimwo échappe de justesse à la mort, deux grenades ayant explosé à son domicile.
Le 18 mars 2014. Une journée de « procès politiques » à Bujumbura. Il s’agit de l’audience de 69 des membres du parti Msd d’Alexis Sinduhije, arrêtés samedi le 8 mars 2014 lors de l’affrontement de la police avec les membres de cette formation politique et les jours suivants. La deuxième audience est celle de Frédéric Bamvuginyumvira et la troisième d’Edouard Misago alias Fundi
L’association Espoir pour la promotion du leadership qualifie d’injustes les accusations du conseil national de la sécurité contre la radio publique africaine et la société civile.
Le 19 mars 2014. Le parti d’Alexis Sinduhije a envoyé une correspondance au secrétaire général de l’Onu, lui demandant de mettre en place une commission internationale indépendante chargée de faire la lumière sur les affrontements du 8 mars 2014.
Le 20 mars 2014. L’affaire Ernest Manirumva est programmée à l’insu de l’Olucome
Frédéric Bamvuginyumvira bénéficie d’une libération provisoire sous caution d’un million de francs burundais. A suivre !
Burundi – Burkina Faso – Justice
Le procès des présumés assassins de Norbert Zongo aura bel et bien lieu
Ouagadougou, le 24 décembre 2014 (Net Press). Cette annonce a été faite hier à Ouagadougou en début de soirée par le ministre de la justice du Burkina Faso, qui a déclaré que tous les crimes de sang commis durant les 27 ans de règne de Blaise Compaoré ainsi que ceux qui sont présumés en être responsables seront jugés dans la plus grande transparence.
Un de ceux qui ont été le plus médiatisés est l’assassinat de Norbert Zongo, cité la nuit dernière par nos confrères de Rfi comme « le plus célèbre journaliste » de ce pays jusqu’à présent. Sans entrer dans le détail de ce dossier, on rappellera tout simplement que notre confrère fut assassiné le 13 décembre 1998 parce qu’il était en train d’enquêter sur le meurtre du chauffeur du frère du président, François Compaoré, que le tout Ouagadougou imputait à son « patron ».
Il y a également les circonstances restées floues sur l’assassinat de Thomas Sankara, lynché en plein jour par un commando du bataillon dirigé par un certain… Blaise Compaoré. Le ministre a promis que ce dossier – là sera ouvert lui aussi, et que tous ceux qui sont impliqués, quels qu’ils soient et quels qu’ils furent, seront cités à comparaître devant la justice du Burkina Faso ou la justice internationale.
Burundi – Rd Congo - Elections
Retour triomphal du gouverneur de la province du Katanga
Lubumbashi, le 24 décembre 2014 (Net Press). Il s’appelle Moïse Katumbi et il est considéré par l’opinion en République démocratique du Congo comme un sérieux concurrent de Joseph Kabila à la présidentielle du mois de novembre 2016. Ni l’un ni l’autre n’ont encore fait savoir leur intention dans la perspective de cette importante échéance électorale, le président sortant parce que la constitution ne le lui permet pas dans sa forme actuelle et le second parce qu’il veut faire durer le suspense tant que M. Kabila ne s’est pas encore prononcé.
M. Katumbi est rentré hier de l’étranger où il était parti il y a trois mois pour suivre des soins de santé et a été accueilli par les habitants de Lubumbashi, la capitale provinciale comme un véritable chef d’Etat.
La foule était si nombreuse qu’il a fallu trois heures pour couvrir les 16 km qui séparent l’aéroport international de Lubumbashi du centre-ville. S’adressant à ses partisans, le gouverneur leur a demandé d’observer une minute de silence pour honorer la mémoire des centaines de morts, victimes de l’insécurité dans la ville de Béni au Nord-Kivu, en raison de l’apathie des autorités administratives et sécuritaires locales et surtout du pouvoir central de Kinshasa, ce qui a dû sonner faux dans les oreilles des courtisans de Joseph Kabila.