Bujumbura, le 26 décembre 2014 (Net Press). Depuis la mise en route du processus électoral, des polémiques de toutes sortes ne cessent de surgir au fil du temps. Avec l’enrôlement des électeurs, toutes les couches socioprofessionnelles de la population burundaise se sont exprimées sur le déroulement de ce processus. Les partis politiques de l’opposition, tout comme les organisations de la société civile ont dénoncé, par le biais des médias, une fraude massive planifiée et exécutée par le Cndd-Fdd en complicité avec la Ceni.
Parmi des solutions envisagées par ces dénonciateurs, il y a notamment l’organisation d’une marche-manifestation pour protester énergiquement contre de telles tricheries, voire pour faire partir les membres de la Ceni. A travers une déclaration qu’ils ont rendue publique ce matin, ils sont surpris par les propos de menaces et de mises en garde qu’expriment à leur endroit certains dirigeants des corps de défense et de sécurité, spécialement le directeur général de la police nationale.
Pourtant, ces corps sont appelés à être neutres, selon la constitution burundaise dont les articles 244, 256 et 259 stipulent que les membres des corps de défense et de sécurité ne peuvent manifester leurs préférences politiques, avantager de manière particulière les intérêts d’un parti politique, ni porter préjudice aux intérêts politiques d’un parti.
Suite à cette neutralité politique, les corps de défense et de sécurité ne peuvent pas se permettre d’affirmer que les dénonciations des actes illégaux et des fraudes électorales par l’ensemble des partenaires du processus électoral sont des « déclarations subversives qui visent à créer une psychose de peur et de panique au sein de la population, à raviver les antagonismes et les oppositions au sein des groupes sociaux et à intimider les institutions ».
Les neuf partis politiques d’opposition rappellent aux corps de défense et de sécurité que dans tout système démocratique tel que celui que fonde la constitution de la République du Burundi, le droit de manifestation est un droit fondamental des Burundais. En conséquence, ils affirment que le droit de manifester doit être exercé librement et qu’il doit être protégé par les corps de défense et de sécurité républicains, surtout lorsqu’il est exercé dans l’intérêt supérieur des citoyens qui luttent pour une meilleure gouvernance, pour asseoir l’Etat de droit et mettre fin à un système de corruption rampante et généralisée qui a installé la misère et la faim dans notre pays…
Burundi - Economie.
Le Ptd –Twungurunani contre la privatisation des Entreprises.
Bujumbura, le 26 décembre 2014(Net Press). A travers un communiqué de presse rendu public, le parti des travailleurs et de la démocratie (Ptd-Twungurunani) indique qu’à l’heure où nous sommes, la misère sévit dans les ménages et les fêtes de fin et du début d’année ne sont plus à l’honneur, les populations étant soumises à des conditions de pauvreté extrême. Ces conditions sont imposées par les injonctions des institutions financières internationales telles que la banque mondiale, le Fmi et l’Union européenne qui nous dictent des politiques de privatisation et de remboursement de la dette externe.
Ce communiqué précise qu’il y a deux ans que l’exploitation du Port de Bujumbura (Epb) a été placée entre les mains d’un groupe sud-africain, le Global Port Services Burundi, lui-même lié à la multinationale américaine, le Global Port Services Us. Dès son entrée en possession du Port de Bujumbura, pendant que d’importants transferts de fonds de l’ancienne entreprise publique sont opérés vers l’étranger dans la plus grande discrétion, le groupe en question a procédé à la restructuration du personnel afin que la société puisse optimiser ses performances. C’est donc dans ce cadre que plus de 10 licenciements ont été aussitôt effectués et qu’aujourd’hui encore, plus de 70 travailleurs viennent d’être renvoyés.
Le même communiqué souligne que les secteurs stratégiques de l’économie du pays - la filière café, le secteur minier, le port de Bujumbura -, ayant été privatisés, les conséquences ne peuvent être que désastreuses pour la population et le pays lui-même, notamment comme : amplification du chômage, misère, hausse des prix, saccage des secteurs publics et porte de toute atteinte à la souveraineté nationale.
Ce communiqué fait savoir que les Burundais veulent vivre. Par conséquent, il se pose la nécessité de la renationalisation des entreprises, services et secteurs qui ont été privatisés et de la nationalisation des richesses et ressources de ce pays.
Burundi – Genre - Développement
Les associations féminines en province Mwaro très mécontentes du sort qui leur est réservé.
Mwaro, le 26 décembre 2014 (Net Press). Les associations des femmes œuvrant en province de Mwaro ne sont pas du tout contentes du traitement qui leur est réservé par les hommes qui les considèrent toujours comme étant placées en bas de l’échelle sociale alors que l’égalité entre genres ne devrait plus être un slogan comme dans le passé.
Elles ont fait savoir leur mécontentement hier à la suite des discussions toujours en cours sur les places qu’elles vont occuper lors des élections communales et législatives prévues en 2015. Elles sont reléguées presque toutes aux dernières ou aux avant-dernières positions, de telle manière que leurs chances d’être élues sont quasi nulles.
Parmi les conseillers sortants élus, les femmes ne représentent que 15%, le reste, c’est-à-dire 85% des élus, étant les représentants de la gent masculine. D’autre part, Mwaro n’a pratiquement pas de femmes placées à des postes de responsabilité de telle manière que sur plus de 200 directeurs et directrices des écoles primaires et secondaires qu’il y a dans cette province, seule une quinzaine de femmes assurent la responsabilité de ces établissements. Il s’agit donc d’une grave anomalie à corriger à tout prix, en commençant par celle qui les place en position d’inéligibilité aux scrutins de l’année en train d’éteindre ses derniers lampions.
Burundi - Sécurité
Les étudiants du campus Kiriri chassés « provisoirement ».
Bujumbura, le 26 décembre 2014 (Net Press). Le dernier rebondissement dans le bras de fer entre l’université du Burundi et plus précisément entre les étudiants du campus Kiriri d’un côté et l’Iscam de l’autre est intervenu hier, lorsque le recteur de l’université a décidé de chasser « provisoirement » les étudiants du campus.
Selon le directeur académique, M Paul Hakizimana, la décision a été prise sur avis du conseil rectoral, mais les étudiants des autres campus ont été priés de rester sur place et de continuer à suivre les cours sans aucun problème. L’autorité rectorale semble craindre en effet que les autres campus se montrent solidaires avec celui de Kiriri, ce qui ajouterait le chaos au chaos et rendrait l’université ingouvernable.
Contacté ce vendredi vers la fin de la matinée par un membre de la rédaction de « Net Press », une étudiante de l’université a révélé que la crise actuelle n’oppose pas les étudiants de l’université du Burundi à ceux de l’Iscam, mais les étudiants à leur propre recteur. En effet, qu’il s’agisse des étudiants de l’institut supérieur des cadres militaires, qu’il s’agisse de leur commandant, tous sont favorables à ce que l’étudiant fautif en kaki soit sanctionné conformément aux règlements militaires en vigueur à l’institut.
Il n’y a que le recteur qui veut que ce soit ses propres étudiants qui écopent des sanctions, parce qu’ils ont soumis au candidat officier la nouvelle forme du baptême universitaire qu’on appelle « intégration » et qui est moins rigoureuse que celle qui était en vigueur depuis la création de l’Université officielle de Bujumbura en 1964.
Revue de la presse annuelle
Avril 2014
Le mois d’avril 2014 (Net Press). Le 1er avril 2014. Le président du Msd, Alexis Sinduhije, sort de son silence et tranquillise les Burundais. Il dit que même si les événements du 8 mars ont été ce que tout le monde a vu et entendu, il reste en vie. Il remercie certains policiers qui l’ont aidé à sortir de l’endroit où il devait être éliminé.
Les membres des partis politiques de l’opposition à travers le monde manifestent leur colère face aux abus du pouvoir. En cette date, c’était le tour de la diaspora en Europe devant le siège de l’Union européenne.
Le 2 avril 2014. Cinq ans d’impunité, c’est trop. Tel est le slogan des organisations de la société civile dans la campagne pour la justice pour Ernest Manirumva.
Le 3 avril 2014. Me François Nyamoya, avocat de l’Olucome, indique que le jugement rendu par la cour constitutionnelle à la requête de l’Olucome sur l’incompatibilité du président de la République et de ses fonctions privées est non fondée. Elle s’est basée sur le seul article 230, alinéa 2 de la constitution qui interdit la saisine sur l’inconstitutionnalité d’un acte réglementaire par une personne morale alors que l’article 228, alinéa 1 de la même constitution précise bien que la cour constitutionnelle est compétente pour « statuer sur la constitutionnalité des lois et des actes réglementaires pris dans les matières autre que celles relevant du domaine de la loi.
Les représentants des commerçants victimes de l’incendie s’insurgent contre les critères exigés à l’accès au marché provisoire du Cotebu.
Le 4 avril 2014. Le procureur général de la République, Valentin Bagorikunda, anime une conférence de presse sur l’avancement du dossier Ernest Manirumva. Pour lui, le ministère public exploite certains éléments de la preuve à sa disposition. Gabriel Rufyiri est cité dans ce dossier qui est programmé pour le 9 avril 2014.
Le 5 avril 2014. Le duo Nditije – Ngayimpenda dénonce l’ingérence de l’exécutif dans la réunification du parti Uprona.
Pierre Nkurunziza se trouve en Europe et des journalistes posent encore la question à propos de l’éventualité de sa candidature en 2015. Il a répondu qu’il n’a encore pris aucune décision et que de toutes les façons, il appartient à la cour constitutionnelle et à la commission électorale dite indépendante de se prononcer en dernier ressort. Cependant, une certaine opinion estime que ce n’est, ni la constitution, ni la Ceni, mais bien Pierre Nkurunziza qui pourrait débloquer la situation.
Le 7 avril 2014. Le premier vice-président Prosper Bazombanza se rend à Kigali à l’occasion du 20ème anniversaire du génocide dans ce pays. Il indique que sa visite s’inscrit dans le cadre de renforcement des liens d’amitié traditionnels qui unissent les deux pays, mais aussi à tirer les leçons de ce qui s’est passé il y a 20 ans, afin d’éviter que ce mal ne soit commis au Burundi. Mais des observateurs estiment que dans notre pays, c’est plutôt l’inverse qui se passe quand on voit que le Cndd-Fdd ne manque aucune occasion pour caresser la fibre ethnique anti tutsi.
Le 8 avril 2014. La représentante permanente des Etats-Unis d’Amérique aux Nations Unies, Samantha Power, s’est dite préoccupée par l’augmentation des signes de violences à motivation politique au Burundi et le rétrécissement de l’espace pour l’activité démocratique.
Le 9 avril 2014. A la chambre de cassation de la cour suprême, l’affaire Manirumva n’a duré que quelques minutes. Pour le président de l’Aprodh, il n’y a aucune volonté de connaître la vérité mais plutôt une stratégie de tromper la communauté et la société civile.
Le 10 avril 2014. Le Bnub sonne l’alerte sur une distribution présumée d’armes et de tenues militaires aux Imbonerakure. A suivre !