Bururi, le 27 décembre 2014 (Net Press). Le diocèse de Bururi a commémoré ce samedi le 11 ème anniversaire de l’assassinat de l’ancien Nonce Apostolique au Burundi, Mgr Michael Courtnay, tombé sous les balles des assassins de l’ex-rebellion du Palipehutu en date du 29 décembre 2003.
La dénonciation identitaire de cet ex-mouvement rebelle par Mgr Simon Ntamwana a failli lui couter cher, car Pasteur Habimana, l’ancien porte-parole lui a adressé un ultimatum immédiat d’avoir quitté le pays endéans une semaine pour aller trouver asile à l’étranger, car dans le cas contraire, il allait en subir de graves conséquences dont il n’avait pas précisé le caractère.
Mais se souvenant sans doute a posteriori que l’actuel Archevêque de Gitega était « un des siens » sur le plan ethnique, il s’était ravisé et retiré son ultimatum, « une faveur » dont n’a pas pu bénéficier son prédécesseur, Mgr Joachin Ruhuna le 9 septembre 1996.
Retour sur l’ancien ambassadeur du pape pour dire que la messe en sa mémoire a été célébrée ce 27 décembre 2014, soit deux jours à l’avance, certainement parce que les cérémonies en semaine auraient été difficiles à organiser sur le plan pratique.
C’était à la paroisse Minago en présence de nombreux invités, dont le Nonce Apostolique actuel nouvellement affecté dans notre pays il y a quelques mois. Et une fois de plus, le successeur de Mgr Bernard Bududira s’en est pris au silence et à l’apathie du pouvoir actuel face à ce meurtre car aucune avancée, si minime soit-elle, n’a encore été enregistrée pour juger les criminels.
Burundi - Sécurité
La commission mixte Iscam-Université, sera-t-elle la panacée ?
Bujumbura, le 27décembre 2014 (Net Press). « Pour enterrer un problème, il suffit de créer une commission » aurait dit Georges Clémenceau, l’ancien président du Conseil en France (on parle aujourd’hui de premier ministre) jusqu’en 1920.
Dans notre pays, les bras de fer qui oppose toujours l’université du Burundi et l’institut supérieur des cadres militaires a abouti hier à la mise sur pied d’une commission mixte entre les deux institutions universitaires.
Serait-ce une façon de permettre au nouveau recteur de ne pas perdre la face après sa position maladroite en trouvant une solution acceptable pour tous ? C’est ce que l’on espère mais toujours est-il que rien ne sera plus comme avant entre les étudiants en kaki et les étudiants en civil, qui quoi qu’il arrive, continueront à se regarder en chiens de faïence.
On apprend à la dernière minute qu’une assemblée générale doit réunir les étudiants cet après-midi, mais les sondages effectués par un membre de la rédaction de Net Press auprès de quelques participants ne poussent guère à l’optimisme. Selon toute probabilité, la commission mixte pourrait être rejetée, et une des raisons est que certains des membres qui la composent ont des positions radicales contre les étudiants du campus Kiriri.
Burundi – Confessions Religieuses
Les Chrétiens de Ngozi invités à préparer la fête de la Sainte famille en faveur de leurs ménages.
Ngozi, le 27 décembre 2014 (Net Press). Ce dimanche 28 décembre 2014, l’Eglise Catholique Romaine célèbre la Fête de la Sainte Famille de Nazareth trois jours après les festivités de la grande fête de la Nativité du Seigneur. C’est dans ce contexte que le curé de la paroisse Ngozi, l’abbé Jean-Eudes Nizigiyimana a invité les familles chrétiennes de sa paroisse et de toutes celles du diocèse de Ngozi à bien préparer leurs cœurs et leurs esprits dans la perspective de cette fête.
Le pape François lui même a souhaité que toute l’année 2015 qui commence dans moins d’une semaine, soit l’année des familles et des couples. Au chef-lieu du diocèse Ngozi, une session de deux jours a été ouverte hier vendredi et rassemble les familles chrétiennes regroupées en couples afin d’aborder - sans les épuiser- les questions en relation avec la vie familiale.
Un des objectifs visés, a expliqué Jean-Eudes Nizigiyimana, c’est qu’à l’issue de la rencontre, toutes les familles aient pu trouver un consensus sur les moyens leur permettant de « revenir sur le plan de Dieu ».
Burundi – Justice - Anniversaire
Le souvenir d’un grand magistrat burundais.
Bujumbura, le 27 décembre 2014 (Net Press). Le 28 décembre 1998, Salvator Seromba, alors président de la cour suprême, rendait son dernier soupir à la clinique prince Louis Rwagasore après une brève hospitalisation de 4 jours. Il était à la place qu’il fallait pour un homme qu’il fallait, car rare fut un magistrat qui réunissait autour de sa personne l’unanimité de ses collaborateurs, qu’ils soient hutu ou Tutsi.
C’était à l’époque où le Burundi se trouvait sous embargo décrété par les chefs d’Etat de la sous-région et qui, en même temps, venaient d’imposer au major Pierre Buyoya d’entamer « tout de suite » des négociations avec la rébellion hutu du Cndd-Fdd.
C’est donc dans ces conditions difficiles sur le plan politique que Salvator Seromba exerçait ses fonctions à la tête de cette prestigieuse institution judiciaire. Il avait suivi ses études de droit à l’ex-U.o.b (université officielle de Bujumbura) devenue plus tard université du Burundi et avait obtenu son diplôme de licence en 1972 avec distinction.
« Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années », dit-on en langue française. Comme il s’était fait remarquer comme un étudiant très brillant et que ses débuts comme magistrat furent excellents, à peine une année pus tard, soit en 1973, le ministre de la justice de l’époque le nomma directeur du département de l’organisation judiciaire qu’il dirigea durant des années avec une maîtrise appréciée de tous.
Revue de la presse annuelle
Avril 2014
La suite du mois d’avril 2014 (Net Press). Le 11 avril 2014. Le Burundi est placé sous surveillance de la communauté internationale. En effet, il est demandé aux diplomates étrangers en poste à Bujumbura d’observer à a loupe l’évolution de la distribution des armes aux miliciens du parti au pouvoir.
Le rapport du Bnub sur la probable distribution des armes suscite des débats
Les organisations internationales condamnent la séquestration de l’Olucome
Le 12 avril 2014. Après des polémiques suscitées par la correspondance envoyée à New York par Parfait Onanga Anyanga sur la probable distribution d’armes et de tenues militaires aux jeunes Imbonerakure, le Bnub, sous les complaintes du Cndd-Fdd, indique qu’il n’a joué que son rôle.
Le 14 avril 2014. Deux organisations de recherche interuniversitaire belge suspendent unilatéralement leur coopération avec l’université du Burundi suite au renvoi des étudiants
Le 15 avril 2014. La femme burundaise est sous représentée aux postes de responsabilités non-électifs, un constat d’Onesphore Nduwayo de l’Oag qui souligne une forte sous représentativité des femmes à des poses non concernés par des quotas d’Arusha.
Le 16 avril 2014. Festus Ntanyungu réclame des sanctions exemplaires contre Parfait Onanga Anyanga.
Alexis Nibasumba, correspondant de la radio Bonesha au Sud du pays, est en clandestinité car les autorités administratives et du service national des renseignements veulent l’arrêter et l’emprisonner. L’origine de cet acharnement est qu’il a diffusé sur l’antenne de sa radio des informations relatives à la probable distribution des armes révélée en premier lieu par le rapport du Bnub.
Le 17 avril 2014. Le Cndd-Fdd ajoute le drame au drame, estiment les habitants de la capitale. En effet, malgré l’absence des députés de l’Uprona et du Frodebu Nyakuri à l’hémicycle de Kigobe, deux projets sensibles au sein de la communauté ont été votées : la commission vérité et réconciliation et la cour spéciale terres et autres biens.
Léonce Ngendakumana a comparu devant le substitut du procureur de la République en mairie de Bujumbura. C’est suite aux plaintes du Cndd-Fdd et de la radio Rema Fm – comparée à la radio télévision des mille collines du Rwanda lors du génocide de 1994- contre le contenu de sa correspondance adressée au secrétaire général de l’Onu, Ban-Ki-Moon.
Le 18 avril 2014. Après l’expulsion de Paul Debbie, diplomate onusien chargé des questions de sécurité au Bnub, New York a promis de protester officiellement contre cette décision par voie diplomatique.
Le 19 avril 2014. L’Obj condamne la recrudescence des menaces à l’endroit des journalises locaux. A suivre !