Montréal, le 31 décembre 2014 (Net Press). « A moins qu’il n’y ait un contradicteur pour me donner tort mais dont je ne vois pas qui ce serait ni d’où il viendrait, le Burundi est probablement le seul pays au monde – je tiens à être précis- l’unique pays sur cette planète-terre, dont les dirigeants ont donné comme consigne aux administrateurs locales de combattre systématiquement et de détruire s’il le faut, une nouvelle culture dénommée stévia.
« Elle est très prisée par la population en général et par les agriculteurs en particulier, parce qu’elle rapporte beaucoup d’argent à ceux qui l’exploitent. En effet, si l’on en croit M Daniel Kinigi, le directeur général du Stevko, la société exploitrice cité par un journal Terimbere, l’exploitation d’un seul hectare peut rapporter jusqu’à 3 millions de fbu la première année, jusqu’à 5,5 millions la deuxième année et jusqu’à 13 millions la troisième année.
« Et pourtant, toute honte bue, ici et là sur l’ensemble du territoire national, il n’y a pas une journée qui passe sans que l’on apprenne que tel administrateur communal, tel chef de zone ou tel responsable local du parti au pouvoir, a ordonné l’arrêt de la plantation de cette culture ou tout simplement de démolir ses semis.
« Dans un des pays les plus pauvres du monde et de surcroît le plus peuplé où les gens meurent de faim, comment comprendre que de tels actes insensés puissent être commis avec la bénédiction du pouvoir en place ? Comment comprendre et accepter que le ministère de l’agriculture et de l’élevage (et donc le gouvernement) ait interdit à l’initiateur de ce projet de poursuivre sa vulgarisation dans toutes les provinces du pays comme il en avait l’intention.
« Serait-ce parce que c’est un homme politique à la tête d’un parti qui n’est pas de la mouvance présidentielle ? Tout cela mérite d’être éclairci par le chef de l’Etat en personne qui a évoqué de façon très ambiguë cette nouvelle culture au cours d’un déplacement en province Mwaro. Oui, trois fois oui, la lumière doit être faite sur ce dossier totalement opaque, car s’il est un objectif sur lequel nous croyions que tous les dirigeants de ce pays qu’il s’agisse de ceux du Frodebu, du Fnl, de l’Uprona, du Msd, du Mrc et même du Cndd-fdd, sont consensuels, c’est bien celui de la lutte contre la faim.
« Qu’en pensez-vous M .Nkurunziza ? »
Burundi – Politique - Elections
Inexistante au Burundi, la trêve des confiseurs prend fin ce soir à minuit dans les démocraties occidentales
Bujumbura, le 31 décembre 2014 (Net Press). Dans les démocraties occidentales, la trêve des confiseurs est la période qui se situe entre la fête de Noël, soit le 25 décembre de chaque année et le début du nouvel an, c’est-à-dire le 31 décembre à minuit durant laquelle les hommes politiques se gardent de toute déclaration publique, quelle qu’elle soit. Celui (ou celle) qui la violerait, même à minima, serait considéré comme un « fou » au sens non médical du terme, et perdrait toute crédibilité aux yeux de l’opinion de son pays.
Dans notre pays, outre que peu d’hommes politiques ignorent même la signification de cette expression, la cessation des débats politiques est tout simplement inexistante, surtout en cette période préélectorale. Le grand sujet du moment est bien entendu le positionnement des uns et des autres a sein de la classe politique par rapport aux scrutins à venir, qui culmineront avec la présidentielle du 29 juin 2015, avec cette grande inconnue du moment : Pierre Nkurunziza, sollicitera-t-il un 3ème mandat pour se succéder à lui-même ?
Burundi - Banditisme
Un vol porte -malheur à la paroisse Gihanga.
Bubanza, le 31 décembre 2014 (Net Press). C’est en substance le contenu des commentaires entendus toute la journée d’hier au chef-lieu de la commune Gihanga ainsi qu’au centre de négoces, après le vol effectué la veille à la paroisse portant le même nom. Selon les informations obtenues par voie médiatique, des bandits sans foi ni loi se sont introduits nuitamment dans l’église paroissiale par effraction, et ont pris avec eux tout ce qu’ils pouvaient emporter, c’est-à-dire des nappes couvrant l’autel, des micros et …. des hosties !!
Au cas où ces dernières auraient été conservées après avoir bénéficié du miracle de la transsubstantiation (= changement intégral du pain et du vin eucharistique en la substance du corps et du sang de Jésus-Christ), les chrétiens de Gihanga interrogés ce mercredi peu après 11 heures en fin de matinée par la rédaction de « Net Press » n’ont aucun doute, ce corps et ce sang de Jésus porteront malheur à ces profanateurs des espèces divines. Ils seront poursuivis sans fin jusqu’à la fin de leur existence sur terre par une malédiction du Dieu tout-puissant, à l’instar de Caïn, ce personnage biblique de l’Ancien Testament, fils aîné d’Adam et Eve qui tua son frère Abel comme punition, sut condamné à errer perpétuellement.
Burundi - Politique
En démocratie, la compétence politique est indispensable
Bujumbura, le 31 décembre 2014 (Net Press). Cela a été dit par le professeur Elias Sentamba, chercheur à l’Institut de développement économique (Idec), au cours d’une réunion de dissémination des travaux d’études réalisées par l’Idec au second semestre 2014. Lors de sa présentation sur les élections de 2015 au Burundi : des préparatifs sur fond de dissensions politiques fort profondes, M. Sentamba a indiqué qu’il a présenté cette étude en montrant comme fil conducteur combien en démocratie, la compétence politique est indispensable. Il a expliqué que la compétence politique est la capacité des citoyens de comprendre où se trouve réellement leurs intérêts quitte à ce que quand il est question d’élection en réalité, les gens votent pour un parti aussi longtemps que cette formation politique-là présente un programme politique qui sert ses intérêts.
A la question de savoir le danger que court la démocratie au cas où des gens de l’opposition font la même chose qu’en 2010, le professeur Sentamba ose espérer qu’ils ne feront pas la même erreur. Car, selon lui, déjà en 2010, ils auraient compris que le plus fort reste celui qui est présent dans le code électoral burundais. Car, avec cette méthode du plus fort reste, c’est une méthode qui permet de répartir les sièges à l’assemblée nationale et c’est une méthode qui arrange même les petits et les moyens partis à tel point même que si vous êtes un grand parti, les petits partis peuvent se coaliser et avoir au moins ce qu’il faut pour obtenir la minorité de blocage à l’assemblée nationale.
Pour le professeur Sentamba, partout au monde, il est bon que l’assemblée nationale comprenne toutes les opinions. Si en 2010, les partis qui ont boycotté les communales n’ont pas non plus participé aux législatives, ce qui aurait fait que certaines décisions ne pouvaient pas passer. Il a donné l’exemple de la loi sur la presse, la loi sur les libertés publiques et la loi sur les partis politiques.
Burundi - Sécurité
Comme si Onésime Nduwimana connaissait l’identité des rebelles de Murwi et de Bukinanyana.
Cibitoke, le 31 décembre 2014 (Net Press). Ceux qui ont envahi hier les communes de Murwi et de Bukinanyana hier sont jusqu’ici inconnus et les corps de défense et de sécurité ne se sont pas encore exprimés sur l’identité de ces rebelles qui se comptaient aux environs de 200 personnes. S’exprimant sur les attaques des rebelles d’hier jusqu’à ce matin, le porte-parole du parti Cndd-Fdd, M. Onésime Nduwimana, a indiqué que ceux qui ont fait cette irruption sont des gens qui ne veulent pas que les élections de 2015 se passent normalement. Selon lui, la période des actes pareils est révolue dans notre pays et ceux qui pensent à se livrer à de tels agissements se trompent sur toute la ligne.
Léonce Ngendakumana, président de l’Adc-Ikibiri, lui emboîte le pas mais en nuançant un peu en disant que la violence n’amène à rien. Selon lui, ceux qui l’ont fait sont des gens qui se trouvent dans un état où ils ont perdu espoir et qui ont besoin que le président de la République prononce un discours rassurant pour les tranquilliser du fait qu’ils ne voient pas quel chemin à prendre. En écoutant les deux hommes qui n’émettent pas sur les mêmes ondes politiquement, ils convergent sur l’éloignement de la violence d’où qu’elle vienne, mais le premier semble connaître ceux qui ont envahi ces localités même s’il ne le dit pas clairement du moins quand on sait ce qui se déroule autour des élections de 2015.
Une autre opinion pense qu’il s’agirait des Fnl de l’ambassadeur Isidore Nibizi, encore actifs à l’Est du Congo, qui tentent de pénétrer au Burundi car l’ultimatum onusien aux rebelles Interahamwe et aux autres forces négatives expire aujourd’hui à minuit. Quant aux hostilités de Cibitoke, l’on ne connaît pas encore les dégâts tant humains et matériels qui ont été occasionnés par ces affrontements, tellement il y a des manipulations de l’information et des chiffres, selon que l’on pose la question à une partie ou à l’adversaire.
Revue de la presse annuelle
Mai 2014
La suite du mois de mai 2014 (Net Press). Le 12 mai 2014. Un communiqué de presse indique que deux journalistes, une Française, Sonia Rolley et un Burundais, Serges Nibizi de la Rpa, qui effectuaient une mission à Marangara (Ngozi) en date du 9 mai 2014, ont été arrêtés pendant quelques heures sur un barrage érigé par une bande de jeunes gens dirigés par le président du conseil communal, Venant Sibomana.
2ème comparution de Pierre-Claver Mbonimpa à la police judiciaire. L’interrogatoire qui a duré 3 heures portait toujours sur les déclarations que cet activiste des droits de l’homme a mises à nu concernant de jeunes qui suivent une formation militaire dans la localité de Kiliba Ondes en Rdc.
Le 13 mai 2014. Le Focode s’insurge contre les bavures des Imbonerakure à l’endroit des opposants.
Le 14 mai 2014. A l’université du Burundi, les autorités de la régie des œuvres universitaires exigent, en plus de la carte de restauration, la carte de résidence pour accéder au restaurant, d’où une nouvelle tension.
Le 15 mai 2014. L’Insp se présente comme un laboratoire tellement efficace qui ne travaille jamais à temps plein car sa capacité d’accueil dépasse la demande.
Le 16 mai 2014. Le président de l’Aprodh, Pierre-Claver Mbonimpa est arrêté très tôt (0h30’) à l’aéroport international de Bujumbura par un agent du Snr prénommé Richard. Il a été conduit à la police judiciaire où il a passé le reste de la nuit. Aux environs de midi, il a comparu au parquet de la mairie où il a subi un interrogatoire très musclé sur les cas des Imbonerakure en entraînements militaires en Rdc. Après l’interrogatoire, il a été transféré à la prison centrale de Mpimba.
Parfait Onanga – Anyanga, représentant du secrétaire général de l’Onu au Burundi, anime un point de presse où il s’exprime sur l’arrestation de Mbonimpa. Il avait souhaité que le gouvernement fasse plutôt des enquêtes pour prouver le contraire.
Le 17 mai 2014. Les organisations de la société civile condamnent l’arrestation du président de l’Aprodh.
Les membres du part Mrc élisent leurs organes en commune de Buterere.
Le 19 mai 2014. Condamnation tous azimuts de l’incarcération de Pierre-Claver Mbonimpa, président de l’Aprodh.
La distribution des armes réelle ou supposée aux Imbonerakure ne pose pas des problèmes seulement à Pierre-Claver Mbonimpa, mais aussi à certains citoyens de la commune Burambi en province de Bururi, détenus pour avoir livré des informations d’une éventuelle distribution d’armes aux médias.
Le 20 mai 2014. Le président de l’Aprodh, Pierre-Claver Mbonimpa, comparaît au parquet de la mairie de Bujumbura. A suivre !