Bujumbura, le 5 janvier 2015 (Net Press). Au cours d’un point de presse animé au chef-lieu de la province Cibitoke, le porte-parole de l’armée burundaise, le colonel Gaspard Baratuza, a fait savoir que le ministère de la défense ne connait pas jusqu’à présent l’identité des rebelles qui ont attaqué les communes de Murwi et de Bukinanyana. Car, a-t-il souligné, même ceux qui ont été arrêtés ne veulent pas s’exprimer.
Toutefois, le porte-parole de l’armée burundaise a indiqué que ces rebelles avaient comme objectif d’occuper la Kibira afin de se préparer pour mener la guerre avant les élections de 2015. Il a en outre précisé que du côté des combattants, 90 parmi eux ont trouvé la mort et du côté de l’armée burundaise, l’on signale 2 morts et 7 blessés.
A la question de savoir pourquoi les rebelles qui ont été arrêtés sont par après tués sauvagement par les forces de l’ordre aidées par les Imbonerakure, le colonel Gaspard Baratuza a indiqué qu’il n’a pas encore ces informations et que ce sont de purs mensonges. Des informations en provenance de cette province indiquent que les Tutsi des localités proches des zones de combat sont ciblés et que la plupart d’entre eux ont été exécutés.
Du côté de l’Adc-Ikibiri, ils ont sorti un communiqué qui s’inscrivait en faux contre cette rébellion puisqu’il y avait des informations qui commençaient à faire part de l’implication présumée de cette coalition politique.
Burundi – Sécurité
Des fouilles-perquisition plus que douteuses
Bujumbura, le 5 janvier 2015 (Net Press). Très tôt le matin, des fouilles-perquisitions ont été menées dans certains ménages de la capitale du Burundi. A Mutanga-Nord, les maisons d’Euphrasie Bigirimana, cerveau en réalité du Frodebu, celle du prénommé Patrick, le patron des jeunes de l’Adc-Ikibiri, ont été perquisitionnées. Comme ce dernier est actuellement en clandestinité, la police s’est dirigé tout droit vers le domicile de ses parents.
Au Sud de la capitale, dans la commune de Kinindo, quatre maisons ont été fouillées. La première est un domicile désert qui abritait il y a quelque temps le président du Msd, Alexis Sinduhije, celui de Jean-Claude Kavumbagu, journaliste à l’agence Net Press, celui de la prénommée Caritas, qui travaille à l’ambassade des Etats-Unis au Burundi ainsi que le domicile d’un prénommé Ferdinand, un agent de la Brarudi. Les policiers n’ont pas révélé l’objet de la fouille-perquisition même si, visiblement, ils avaient une mission.
On se rappelle qu’il y a quelque temps, d’autres fouilles avaient eu lieu à certains domiciles dont les propriétaires n’épousent pas l’idéologie du Cndd-Fdd, y compris chez un Général de l’armée burundaise encore en fonctions, Sylvestre Nimubona. Mais de là à prendre des civils que l’on associe à des politiciens, il n’y a que le Cndd-Fdd qui peut le faire.
Burundi – Circulation routière
Des motards continuent d’être violentés par les policiers.
Bujumbura, le 5 janvier 2015 (Net Press). Il existe des endroits en ville où les motards ne doivent pas accéder et certains parmi eux ont facilement compris le message des autorités routières. Cependant, il est des fois où ils sont agressés par des policiers véreux même quand ces motards sont en ordre avec la loi. A titre d’exemple, sur menant à la paroisse Saint Michel, des policiers s’arrogent le droit de refuser des parkings aux motards, un comportement qu’ils jugent plutôt étrange.
Ce n’est pas rare que l’on assiste à des accidents des motards qui tentent de fuir ces policiers, des fois en tenues policières, des fois également en tenues civiles. Ils fuient en masse et les risques d’accident augmentent de façon exponentielle, soit entre eux même, soit en cognant des passants sur les différentes avenues. Cela est arrivé même ce dimanche, un motard a été grièvement blessé dans sa tentative d’éviter ces policiers qui sont devenus finalement les perturbateurs de la sécurité routière. Ce qui est inhabituel dans tout cela, c’est que les policiers auteurs de ces accidents ne sont jamais inquiétés, ni par leur hiérarchie, ni par les autorités judiciaire.
Nixon Habonimana qui dirige une association qui s’occupe de la réglementation en la matière est intervenu hier pour dire que de tels agissements des policiers est à bannir, les invitant à s’occuper de l’ordre de la circulation en route mais de ne pas causer des cas d’accidents comme c’est le cas ces derniers jours. Pour lui, il n’est pas contre l’ordre dans la circulation des motards mais que tout se fasse en respectant la vie humaine.
Burundi - Transport
Quand le gouvernement échoue à faire respecter sa mesure.
Bujumbura, le 5 janvier 2015 (Net Press). Il y a quelques jours, le gouvernement avait pris la mesure de revoir à la baisse le prix du ticket de transport par bus, le ramenant à 340 Fbu au lieu de 350Fbu. Cette mesure n’a jamais été respectée depuis le moment où elle a été prise. Dans les bus, c’est parfois des injures entre les clients et les convoyeurs puisque quand les clients donnent 300Fbu, ils n’acceptent pas de les prendre et quand on pose la question de savoir si la mesure n’a pas été prise, les convoyeurs rétorquent en disant que le gouvernement a voulu créer un conflit entre les passagers et les transporteurs puisque même les billets de 20Fbu et de 10Fbu ne sont pas disponibles sur le marché burundais.
Ils disent que si le gouvernement voulait intervenir en bon père de famille, il devrait diminuer au moins le prix de 50Fbu. Il n’y a pas plus tard que cet après-midi, où une femme a refusé de payer 350Fbu, et elle a donné 300Fbu. Le convoyeur a quant à lui refusé de les prendre, arguant qu’il ne connaît pas même à quand la mesure de diminuer le prix de 10 Fbu a été prise du moment où il continue de ramasser 350 Fbu. Cela a été alors un long moment de dispute entre cette maman et le convoyeur.
Ce sont alors les passagers qui ont essayé de convaincre le convoyeur de la laisser car c’est une mesure qui a été prise mais jamais mise en vigueur puisque le ministère de tutelle n’a rien dit. Comment alors l’Etat ne peut pas faire respecter cela en vue de départager les transporteurs et les clients qui ne cessent pas de se lancer des insanités, quand on sait que les convoyeurs sont parfois impolis envers les passagers.
Burundi – Electricité
Délestage discriminatoire dans la ville de Gitega
Gitega, le 5 janvier 2015 (Net Press). Jusqu’où le Cndd-Fdd poussera-t-il son imagination pour obtenir des avantages par rapport aux autres citoyens de ce pays ? Le manque d’électricité dans la ville de Gitega pousse les responsables de la Regideso à faire de la discrimination dans la distribution du courant électrique, en faveur du président du Cndd-Fdd dans cette province.
Comme il habite le quartier appelé « Nyabugogo », celui-ci ne connaît jamais de délestage, ce qui a comme conséquence qu’il y a d’autres quartiers qui sont dans l’obscurité pendant une plus longue période que si l’électricité était distribuée de manière équitable pour tous.
D’habitude, lorsque le courant manque pour tous, la Regideso privilégie les quartiers dans lesquels se trouvent les hôpitaux ou les centres de santé et non les dirigeants du parti au pouvoir qui sont des abonnés à l’eau et à l’électricité comme les autres citoyens de ce pays.
Burundi – Enseignement
Les élèves handicapés du lycée Notre Dame de la Sagesse abandonnés à eux-mêmes
Gitega, le 5 janvier 2015 (Net Press). Il s’agit de l’ex-collège notre Dame de Gitega, considéré lors de l’accession de notre pays à l’indépendance en 1962 et pendant les années qui ont suivi, comme un des plus anciens établissements secondaires les plus prestigieux de l’époque, parallèlement à l’ex-collège du Saint – Esprit et au petit séminaire de Mugera.
Baptisée il y a quelques années lycée notre dame de la sagesse, il a la particularité d’héberger parmi ses centaines d’élèves, 45 handicapés qui figurent parmi les internes et qui, en cette rentrée scolaire du 2ème trimestre de l’année scolaire 2014 – 2015, estiment que leur statut d’handicapés n’est pas suffisamment pris en considération pour leur hébergement.
Ainsi, quand ils sont en classe, ils n’ont pas de bans spéciaux pour s’asseoir, leur permettant de suivre les cours dans les mêmes conditions idéales au même titre que les élèves valides. De même, dans les dortoirs, ils souhaitent que les lieux d’aisance soient dotés des toilettes à siège et que des équipements spéciaux soient installés dans les douches afin qu’ils puissent faire les mouvements nécessaires pour laver leurs corps.
Burundi – Confessions Religieuses
Quand le Burundi aura-t-il son premier cardinal ?
Vatican, le 5 janvier 2015 (Net Press). Le pape François a procédé hier à la « création » de 35 nouveaux cardinaux, dont seulement deux pour le continent africain, un pour l’Ethiopie et un autre pour le Cap Vert. Sans que l’on sache quels sont les critères de sélection, on reste toujours surpris, du côté du Burundi et du Rwanda, que le Vatican n’ait pas encore pensé aux deux ex-colonies belges, pour leur doter de ces hauts dignitaires de l’Eglise catholique. Ils sont considérés comme les plus proches collaborateurs du pape et figurent automatiquement au sein du collège électoral pour élire son successeur, pour autant qu’ils n’aient pas encore atteint 80 ans.
Et pourtant, pour ce qui est du Burundi, ce ne sont pas les « candidats » qui manquent aux yeux de certains. Ainsi, il y a quelques trois mois, l’Evêque de Ngozi, Mgr. Gervais Banshimiyubusa, présentait Mgr. Simon Ntamwana comme l’homme d’Eglise de notre pays digne d’être élevé au rang de cardinal.
Une véritable « maladresse » de sa part qui pouvait se révéler contreproductive, avait aussitôt réagi une source religieuse. En effet, au sein de l’église catholique, on n’arrive pas du tout, mais pas du tout alors, que l’on mène une campagne ou que l’on fasse de la publicité pour telle ou telle personne, afin qu’elle obtienne telle ou telle autre faveur ou qu’elle soit élevée à telle ou telle autre dignité.
Que le président de la conférence épiscopale des évêques catholiques du Burundi ne l’ait pas su est tout simplement une grande surprise.
Revue de la presse annuelle
Juin 2014
La suite du mois de juin 2014 (Net Press). Le 11 juin 2014. Les réactions au maintien en prison de Pierre-Claver Mbonimpa s’internationalisent de plus en plus.
Le 12 juin 2014. Le Parena propose au gouvernement de distribuer l’engrais chimique à crédit après l’appel de ce dernier à la population de verser anticipativement les fonds nécessaires pour l’acquisition des engrais chimiques pour les deux prochaines saisons agricoles
Le 13 juin 2014. L’Olucome demande au gouvernement de réguler les exonérations sans cesse croissantes.
Le 14 juin 2014. André Ndayizamba est conspué par les Upronistes « authentiques » dans ses terres natales, c’est-à-dire Bururi
Le 16 juin 2014. Le groupe de presse Iwacu s’indigne du comportement de certains gens qui le taxent d’être manipulé.
Qu’attendre des agents de sécurité de la commune urbaine de Kinindo ? C’est après que ces policiers eurent été aperçus en train de boire en début d’après-midi au bureau de la commune.
Le 17 juin 2014. Le Parena regrette le refus du maire à la société civile d’organiser une marche-manifestation.
Le 18 juin 2014. Notre correspondant à Montréal estime qu’il est difficile de comprendre la vision de la démocratie burundaise « à la Cndd-Fdd ».
Le 19 juin 2014. Cinq organisations de la société civile, Acat-Burundi, Aprodh, Forsc, Trial et Human rights watch, saisissent la commission africaine des droits de l’homme et des peuples pour les quatre cas d’exécution extrajudiciaire.
Le 20 juin 2014. L’association « Ayons pitié de lui » adresse une correspondance au président de la République et lui demande de plaider en faveur de la libération de Pierre-Claver Mbonimpa. A suivre !