Bujumbura, le 9 janvier 2015 (Net Press). Le congrès extraordinaire devait se tenir ce dimanche pour élire les organes du parti Uprona, conformément au procès gagné à la cour de l’Eac par ce parti, aile Nditije. Mais le ministre de l’intérieur qui est en charge des partis politiques jure la main sur le cœur que ce congrès n’aura pas lieu. Il le justifie en disant que ceux qui veulent organiser le congrès n’en ont pas la compétence.
Selon lui, s’ils veulent que le congrès soit tenu, le comité central doit d’abord écrire à la présidente légale de cette formation politique, Concilie Nibigira. Si alors Tatien Sibomana, Bonaventure Gasutwa et Jean-Baptiste Manwangari sont ceux gens qui vont en avant devant ce dossier, les choses ne doivent pas avancer, à en croire M. Nduwimana. Ils doivent respecter les gens qui dirigent l’Uprona actuellement pour vider cette question à l’interne et organiser ledit congrès. Dans le cas contraire, s’ils se penchent sur ce que les instances internes et externes ont fait, ils n’iront pas très loin, a fait savoir le ministre.
Quant à Tatien Sibomana, ceux qui souhaitent la tenue du congrès se trouvent à plus de 60% et il ne comprend pas pourquoi le ministre campe sur sa position de départ, alors que cela est prévu par les statuts de l’Uprona. Et de renchérir qu’au niveau judiciaire, tout a été épuisé pour que le congrès de ce dimanche soit tenu. Mais du côté de Nduwimana, il a déjà indiqué qu’il va demander à la police de tout faire pour empêcher le déroulement de ce congrès. Alors concernant ce dossier Uprona, plus d’un se demandent si Nduwimana qui est supposé être juriste de formation respecte les instances judiciaires reconnues par tous.
Burundi – Politique - Opinion
Chambardement des partis politiques par le ministre de l’intérieur
Bujumbura, le 9 janvier 2015 (Net Press). Y a-t-il moyen de comprendre le jeu du ministre de l’intérieur qui met les pieds dans son assiette et les agite dedans ? Deux cas viennent de démontrer par A+B que le ministre de l’intérieur ne vise qu’une chose : permettre uniquement son parti Cndd-Fdd de se présenter seul aux élections afin de les gagner haut la main.
Car, comment comprendre que l’Uprona et l’Upd subissent le même sort devant un ministre qui présente deux arguments différents ? Pour refuser la réconciliation au niveau de l’Upd – Zigamibanga, le ministre a indiqué que 19 membres du comité exécutif sur 22 lui ont écrit qu’ils sont contre cette réunification.
De toutes les manières, Zed Feruzi a déjà indiqué que la réconciliation est déjà consommée et que ce n’est pas le parti pris d’Edouard Nduwimana, beaucoup plus au service des autres que de sa propre initiative, qui changerait la conviction des membres et sympathisants de cette formation politique.
Parallèlement à cela, le congrès de l’Uprona est illégal et ses conclusions seront nulles et de nul effet, a-t-il indiqué. Le ministre demande même à son collègue de la sécurité de lui prêter main forte pour que ce congrès ne se tienne pas. Pourtant, presque tous les membres du comité central de l’Uprona ne demandent que la tenue du congrès pour que les divisions au sein de cette formation politique soient totalement vidées.
Mais alors, si jamais les conclusions du congrès seront nulles et de nul effet, pourquoi a-t-il peur qu’il se tienne ? De cette façon, ce serait une très bonne occasion de démontrer à Charles Nditije et les siens qu’ils sont une infime minorité devant la dame dont les sympathisants s’imposent en effectifs.
Mais sur un autre plan, la même peur se justifie car si le congrès se tient, ce sera une occasion de démontrer cette fois-ci à Concilie Nibigira qu’avec toute honte bue, elle se targue d’être la présidente de l’Uprona.
Burundi – Economie
Vers l’effondrement de l’économie burundaise !
Bujumbura, le 9 janvier 2015 (Net Press). Nous apprenons aujourd’hui que les intérêts créditeurs ont chuté de 11 à 6%. Les spécialistes de l’économie expliquent que normalement, les banques se servent de dépôts pour rémunérer sur contrat afin de financer l’économie. Les gens qui veulent investir contractent des crédits auprès des banques qui sont accordés de trois manières. Les crédits sont octroyés soit sur fonds propres, soit par dépôt soit encore par refinancement auprès de la banque centrale.
Si le volume des investissements est important, la sollicitation des crédits est également importante. En plus de l’investissement, les banques financent également les importations ou donnent des crédits de trésorerie aux opérateurs économiques qui sont à court de liquidités, souvent à la suite des problèmes de règlement des factures par les clients qui ont acheté à crédit. Est-ce à cause de la mauvaise conjoncture économique qui met en mal les activités économiques des secteurs précités que les banques viennent de revoir à la baisse la rémunération des dépôts ? Qu’en est-il des intérêts débiteurs ? Pour les mêmes spécialistes de l’économie, ces situations arrivent généralement suite à la mauvaise gestion de la chose publique.
La rédaction a contacté une source d’Inter Bank Burundi qui a confirmé les faits. Notre interlocuteur a indiqué que les banques n’ont plus où placer leurs fonds et que les bons de trésors sont rémunérés à 4%. En outre, a-t-il poursuivi, il n’y a plus de gens qui contractent de crédits, et même ceux qui ont des crédits ne remboursent plus. La banque, si elle veut survivre, doit se débarrasser de ces dépôts à terme. Les produits ont sensiblement baissé, il faut que les charges diminuent également, a-t-il conclu.
Burundi - Economie
Malgré la chute du prix du baril sur le marché mondial, les citoyens burundais n’en tireront pas profit.
Bujumbura, le 9 Janvier (Net Press). C’est du moins l’argument du représentant légal de l’association Parole pour le réveil des consciences et l’évolution des mentalités ( Parcem) lors d’une conférence de presse animée ce matin sur le point qui concerne la baisse du prix du carburant sur le marché mondial et sur l’augmentation de la taxe de 42 Fbu par min pour les sociétés de télécommunication.
En effet, a expliqué M Faustin Ndikumana, même si le prix du carburant sur le marché mondial a baissé, notre pays ne va pas en tirer profit du fait que le gouvernement a choisi le carburant comme point stratégique des recettes fiscales. Ainsi, a-t-il précisé, c’est pourquoi le gouvernement continue à chercher de percevoir des taxes afin de combler le vide de finances d’autant plus que même les bailleurs de fonds ne donnent pas suffisamment des aides pour le Burundi, et que l’année 2015 est une année où ce dernier ne va plus recourir aux avances de la banque centrale. Faustin Ndikumana fait alors savoir que malgré la chute du prix du carburant sur le marché mondial, les taxes continuent à augmenter et le prix du ticket pour le bus ne va pas diminuer. Ce qui montre que cette baisse ne va pas du tout favoriser les consommateurs.
Pour le point concernant l’augmentation de la taxe de 42 Fbu par appel et par min, le représentant de la Parcem a fait savoir que cette augmentation peut nuire à l’économie de notre pays du fait de la diminution de la consommation par les citoyens. Il a aussi souligné que le gouvernement peut lui aussi ne pas avoir les taxes envisagées auprès de ces sociétés de télécommunication, ce qui accentuera la pauvreté galopante dans notre pays.
Burundi – Société Civile
L’Onelop-Burundi condamne les actes ignobles de rebellions et de tueries
Bujumbura, le 9 Janvier (Net Press). Suite aux troubles survenues dans certaines régions du pays, en particulier dans la province de Cibitoke, et aux querelles incessantes relatives à l’opération d’enrôlement des électeurs, M. Gilbert-Bécaud Njangwa, représentant légal de l’observatoire national des élections et des organisations pour le progrès (Onelop-Burundi), a animé ce matin une conférence de presse pour informer le public de la position de cet observatoire.
Il a indiqué que cet observatoire condamne avec force les actes ignobles de rebellions et de tueries observés ici et là dans certaines circonscriptions du pays. Et d’ajouter qu’actuellement, tout observateur avisé ne peut donc qu’affirmer que ces actes barbares de déstabilisation visent principalement la perturbation du processus électoral en cours.
Selon le représentant légal de l’Onelop-Burundi, les commanditaires de ce phénomène diabolique doivent être rapidement identifiés et neutralisés avant que leurs plans macabres ne génèrent des résultats dévastateurs. Cet observatoire présente aux familles éprouvées ses condoléances les plus attristées. Il lance un appel pressent à toutes les personnes généreuses afin que, dans un noble élan de solidarité, elles viennent en aide à tous ceux qui ont été touchés par le drame.
Il regrette que certaines organisations de la société civile devancent les enquêtes officielles se lançant dans une campagne d’apologie de la guerre et de défense des terroristes oubliant que les agressions armées contre tout Etat souverain sont actuellement considérées comme des crimes internationaux punissables par la Cour pénale internationale (Cpi).
L’Onelop-Burundi regrette aussi que des enfants aient été recrutés à l’insu de leurs parents et ont été utilisés comme enfants-soldats, un crime contre l’humanité selon le statut de Rome. Sur ce, cet observatoire se réserve le droit de faire comparaitre à la Cpi toutes les personnes qui seront identifiées comme responsables de ces recrutements.
En dépit du climat tempétueux observé ces derniers jours, l’Onelop-Burundi encourage la Ceni pour qu’elle garde la sérénité dans l’organisation des opérations électorales transparentes et apaisées. Il exhorte d’effectuer soigneusement des clarifications limpides et des corrections adéquates dans chaque circonscription où des irrégularités auront été constatées.
Cet observatoire prie les forces de l’ordre d’augmenter leur vigilance pour sécuriser davantage la population et éviter ainsi à tout prix le risque qu’elle sombre dans la peur phobique et la tourmente.
Burundi - Télécommunications
La population de Bujumbura contre la hausse du prix de communication.
Bujumbura, le 9 janvier 2015 (Net Press). Avec l’augmentation de la taxe de 42 Fbu par minute et par appel, les gens qui ont été approchés par la rédaction ont indiqué que c’est une manière de les empêcher de communiquer car ils ne vont plus utiliser des téléphones sans les bonus qu’ils avaient l’habitude de recevoir de la part des compagnies de téléphonie mobile. Ils disent qu’ils sont déjà frappés par la pauvreté et au lieu de trouver une solution à leur égard, l’Etat continue d’enfoncer le clou.
Pour eux, au lieu que les autorités se payent le luxe de pratiquer les exonérations, les frais de carburant pour des activités non essentielles à l’intérieur du pays, elles devaient laisser d’augmenter ces taxes pour trouver le financement du budget d’une autre manière, ce que l’Etat n’a jamais fait alors que les organisations de la société civile ne cessent de le conseiller, déplorent-ils.
En plus de cela, pourquoi l’Etat ne songe pas à assainir sa politique de gouvernance pour avoir le budget de la part des bailleurs comme cela a été financé à la hauteur de plus de 50% depuis la nuit des temps, se demandent-ils. C’est vraiment aberrant de vouloir toujours enfoncer le petit peuple avec des hausses généralisées des prix pour que la pauvreté continue son bonhomme de chemin, regrettent les intervenants.
Mais ils indiquent que malgré cela, l’Etat et les entreprises vont se retrouver perdants car même si on peut compter à partir de 2 jours, les gens ont cessé d’appeler car c’est cher. Pour eux, il faut changer de stratégie sinon, ils disent qu’ils vont se passer des téléphones ou tout simplement minimiser les dépenses en la matière.
Pour les autres enfin, c’est une forme de dictature car le gouvernement voudrait que toutes ses bavures ne soient pas portées à la connaissance de l’opinion tant nationale qu’internationale. Mais au cas où ce serait dans cette optique, le gouvernement se trompe, car à défaut des téléphones, les gens vont se communiquer comme par le passé, c’est-à-dire de bouche à oreille, quitte à empêcher le gouvernement de commettre des forfaits à l’endroit de sa population.
Du coté du ministère des finances, ils ne le voient pas de cette manière. Désiré Musharitse, porte-parole de ce ministère, indique qu’à ce niveau, ils croyaient que s’ils effaçaient la Tva, les compagnies n’iraient pas se comporter de cette manière, à savoir la hausse de la taxe. A y regarder de face, une solution doit être trouvée, sinon, celui qui croyait gagner va perdre.