Bujumbura, le 10 janvier 2015(Net Press). Après la mort tragique de 12 de nos confrères du journal Charlie Hebdo en France, le choc est immense au monde entier en général et ce n’est pas les journalistes burundais qui font exception. C’est ainsi que le président de l’union burundaise des journalistes (Ubj), M. Alexandre Niyungeko, interpelle les professionnels burundais et même tout individu qui est convaincu que la liberté d’expression vient de subir un choc avec la mort de nos confrères de venir se rassembler à l’ambassade de France à midi précise pour honorer la mémoire de nos confrères français.
Ceux qui ont attaqué la maison de ce journal se sont inscris en faux contre le monde entier en matière de journalisme et ne veulent pas la liberté d’informer, raison pour laquelle il faut que tous ceux sentent le besoin passent à l’ambassade à cette heure, a fait savoir le président de l’Ubj. Il sera question de signer dans un livre de condoléance à l’ambassade et adresser aussi une carte noire de condoléance à son excellence l’ambassadeur de France au Burundi, a terminé M. Niyungeko.
Burundi – Politique.
A quand les politiciens burundais cesseront-ils de spéculer ?
Bujumbura, le 10 janvier 2015(Net Press). L’attaque de Cibitoke a été commentée tout au long de cette semaine dans les médias burundais par les hommes politiques de ce pays et d’autres « associations de la société civile ». Une chose qui est commune à tous ceux qui sont intervenus, c’est que le temps de la guerre est révolu et tout le monde veut la paix parce que les Burundais ont longtemps souffert de la guerre. Et les séquelles se font toujours sentir à travers tout le pays quand on voit la pauvreté, le chômage, l’impunité qui sont toujours les maux qui gangrènent notre société.
Mais, ce qui n’est pas facilement compréhensible, c’est que certains politiciens semblent pointer du doigt sur l’identité des hommes qui ont envahi la province Cibitoke alors qu’en même temps, ils réclament les enquêtes sur l’identité de ces hommes. Un exemple est celui du président du parti au pouvoir, Pascal Nyabenda lors de l’émission « Abaduserukira » de la Rpa qui a dit qu’un homme politique de l’opposition a dit des choses qui peuvent faire preuve de l’identité de ces rebelles du n° 142 paru dans le journal « Iwacu » le 28 novembre 2011.
Les mêmes mots que ceux de cet homme politique ont été répétés par un président d’un Observatoire « Onelop » de la « société civile ». Ils ont été dits par Gilbert-Bécaud Njangwa lors de sa sortie médiatique ce vendredi à propos de cette attaque de Cibitoke. De là, on déduit qu’ils ont voulu pointer du doigt à Alexis Sinduhije, président du Msd puisque c’est lui qui donnait l’interview à nos confrères.
De là alors on peut se demander pourquoi de telles intentions se font toujours parler d’elles alors qu’on parle des hommes attrapés mais muets. Est-ce qu’on ne veut pas coller des choses à des gens quand ils ne sont pas de la même obédience politique ? Pourquoi un homme qui se dit de la « société civile » cite exactement les mêmes propos d’un homme politique ?
Est-ce que ce n’est pas parce qu’il peut y avoir une « solidarité » de vouloir salir l’autre pour des intérêts sectaires surtout dans ces jours où l’on parle de sociétés civiles « nyakurisées » ? Voilà pourquoi il nous faut des hommes politiques et ceux de la société civile murs qui respectent la séparation des pouvoirs car dans tout cela, ils ne devraient seulement pas prêter des intentions à des gens mais réclamer tout simplement des enquêtes rapides pour identifier ceux qui ont endeuillé de nouveau des familles.
Burundi – Sécurité.
Un homme accusé d’être l’auteur du crime d’un couple en province Cibitoke.
Cibitoke, le 10 janvier 2015 (Net Press). Après l’attaque à la grenade dans un ménage de la colline Mparambo en province Cibitoke et qui a causé la mort d’un couple et blessé un enfant de 3 ans, un homme soupçonné d’en être l’auteur a été arrêté ce samedi. La population environnante demande que des enquêtes se poursuivent afin que tous les auteurs de ce crime soient punis conforment à la loi.
Signalons que l’attaque à la grenade est devenue monnaie courante dans presque tous les coins du pays, car cela s’est fait également en province Bururi. L’opinion alors se demande comment des armes comme les grenades sont à la disposition de la population civile alors que le gouvernement n’a cessé de dire que personne ne peut posséder les armes.
Burundi - Environnement
Les éleveurs de la Rukoko contre l’expulsion de leurs vaches.
Bujumbura, le 10 janvier 2015(Net Press). Le ministre ayant en charge l’environnement a précisé lors d’une conférence de presse la semaine passée que la réserve de la Rukoko se trouve parmi les aires protégées de ce pays et que ce sont des sites touristiques à sauvegarder. Et de poursuivre que seul y entreront des touristes qui posséderont une permission. Les vaches avaient envahi cette forêt puisqu’il y avait la guerre sur les collines et comme la paix est une réalité, il faut qu’elles retournent sur les collines, a fait savoir le ministre de l’environnement.
Faux, rétorquent les éleveurs, cette réserve a été divisée et les vaches y ont séjourné même au temps du Mwami. Ils indiquent que même sous les pouvoirs à parti unique, les vaches étaient là et que ce n’est pas ce gouvernement qui peut décider le contraire. Même si ces vaches seront chassées, ils peuvent y retourner car ce gouvernement ne sera pas éternel, arguent ces éleveurs. Un gouvernement gouverne et termine son mandat, il ne peut pas faire plus de 30 ans et c’est une injustice qui est là puisque ce n’est pas le pouvoir actuel qui n’est pas en mesure d’apprécier l’utilité des bovins.
Mais à y regarder de face, le ministre dit que ces vaches peuvent retourner sur les collines car les dividendes de la paix sont là. Cela serait une bonne chose mais entre temps, quand la guerre battait son plein, il y a eu des changements remarquables, les uns ont fui, et maintenant, ils sont de retour. L’exemple est que la Cntb opère des choses sur les portions de terres et les conflits fonciers sont à l’étape ou tout le monde est témoin.
Même après la guerre, il y a eu surpopulation et les gens manquent même où cultiver. Est-ce le moment de trouver des espaces d’élevage ? Ce n’est pas chose facile, raison pour laquelle l’Etat et ces éleveurs devraient s’asseoir ensemble pour voir les choses de la même façon puisque les vaches se trouvent parmi les êtres privilégiés à protéger et non à chasser. Et dans ce genre de choses, l’Etat doit avoir un rôle responsable et important.
Burundi - Anniversaire
Il aurait 83 ans aujourd’hui !
Bujumbura, le 10 janvier 2015 (Net Press). Il, c’est le prince Louis Rwagasore, le père de l’indépendance de notre pays qui est né le 10 janvier 1932. S’il avait survécu à l’injure de ses meurtriers, il aurait fêté aujourd’hui ses 83 ans de naissance. Un anniversaire bien entendu riche sur le plan personnel mais aussi sur le plan de la Nation car Rwagasore apparaîtrait aujourd’hui comme un Mandela de l’Afrique du Sud même si la mentalité de nos compatriotes change de minute en minute. C’est la raison pour laquelle nous l’avons interviewé, du fond de sa tombe située à Mont Vugizo pour qu’il donne l’impression de l’allure des choses, surtout de la formation politique dont il est à l’origine de la création.
NP. Monsieur le premier ministre, si vous aviez survécu, quel type d’anniversaire auriez vous prévu ?
PLR. La question est de savoir si les anniversaires sont encore possibles dans ce pays au regard de sa gestion actuelle. Tout est actuellement délabré et tout est à refaire dans ce pays qui n’a pas connu de vrais gestionnaires sauf uniquement de spéculateurs politiques, y compris au niveau de l’Uprona.
N.P. Venons en justement au niveau de ce parti que vous avez créé il y a 59 ans. Quel est votre impression de son évolution récente ?
PLR. Votre question est difficile à répondre car il y a eu beaucoup de transformations depuis, mais il faut dire qu’il y a trop d’intrus dans ce parti de l’unité nationale. Mon successeur que je reconnais est Charles Mukasi pour avoir été démocratiquement élu en mai 1994. Quatre ans plus tard, il a été déchu par la force d’un militaire, un major, qui a mis en place un civil qui ne voulait même pas assumer cette fonction. Ce militaire spéculait sur de petites dividendes issues des négociations d’Arusha pour sauver un pays qu’il avait lui-même plongé en guerre en bonne et due forme contre l’intention de la communauté internationale. Après, c’est le bordel et je ne veux plus entrer dans les détails.
N.P. Pourtant, le parti est dirigé par Concilie Nibigira, une Uproniste de première heure.
PLR. Je ne connais pas cette dame et je n’ai même pas l’intention de la connaître. L’on m’apprend qu’elle collabore avec un certain Gaston qui affirme que je devrais me faire élire si je devais revenir à la tête du parti. Lui et Concilie, c’est le type de gens que je voulais combattre et je suis sûr que de tels gens n’allaient pas faire partie de ma formation politique.
N.P. Il y a cependant Charles Nditije et Evariste Ngayimpenda qui revendiquent être à la tête de ce parti.
PLR. Je préfère de loin ceux-là. Charles et Evariste ont été au banc de l’école et ont appris ce que c’est le parti de l’indépendance. C’est pour cela d’ailleurs que 99% des Upronistes sont de cette tendance, contrairement aux aventuriers qui sont au service d’Edouard Nduwimana, évidement du Cndd-Fdd, des spéculateurs en somme.
N.P. Que faire pour remédier à la situation ?
PLR. Laissez-moi tranquille dans ma tombe, je suis sûr que Charles Nditije et Evariste Ngayimpenda, en collaboration de quelques éminentes personnalités comme Jean-Baptiste Manwangari, Tatien Sibomana, Bonaventure Gasutwa et autres Pompon Mudugu et Yves Sahinguvu vont s’occuper convenablement de l’affaire.
Burundi – France - Sécurité
700 000 manifestants ce samedi en France pour rendre hommage aux victimes
Paris, le 10 janvier 2015 (Net Press). Selon latribune.fr, avec Reuters et AFP, pas moins de 700 000 personnes ont manifesté ce samedi dans plusieurs villes de France pour rendre hommage aux 17 victimes des trois attentats djihadistes qui ont suscité une vague d’émotion dans le pays et à l’étranger.
Sans attendre la mobilisation de dimanche, 23.000 personnes selon la police, 30.000 selon la mairie, ont défilé à Nice sur la promenade des Anglais en silence, brandissant des pancartes "Je suis Charlie", en référence à l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, où 12 personnes ont été tuées mercredi. "Profitez de cette marche silencieuse car nous sommes un peuple qui ne se taira jamais", pouvait-on lire sur une pancarte. La marche, à laquelle de nombreuses familles ont participé, s’est achevée devant le monument aux morts où une gerbe a été déposée en présence des représentants des différentes religions.
A Toulouse, 120.000 personnes selon la police sont parties symboliquement à 14h30 des allées Jean-Jaurès, le fondateur du journal l’Humanité assassiné en 1914. La marche républicaine a ensuite sillonné les grandes artères de la Ville rose en silence, ponctuant le parcours de plusieurs séries d’applaudissements.
A Nantes, selon la police, 75.000 personnes ont manifesté sous une pluie fine mais continue, derrière une banderole "Vivre ensemble, libres, égaux et solidaires". La marche a été ponctuée de salves régulières d’applaudissements, tandis que certains manifestants entonnaient la Marseillaise. "Ils voulaient tuer Charlie, ils l’ont rendu immortel", disait ainsi le panneau tenu par l’un d’eux.
A Orléans, 22.000 personnes selon la police se sont rassemblées et se sont longuement recueillies sur la place principale de la ville d’un peu plus de 100.000 habitants. A Pau (Pyrénées-Atlantiques), entre 31.000, selon la police, à 40.000 personnes, selon la mairie, sont descendues dans la rue en mémoire des victimes. Une minute de silence a été observée, de longs applaudissements ont également marqué le rassemblement et la Marseillaise a été chantée en coeur par la foule.
A Marseille, entre 20 et 30.000 personnes, selon un journaliste de Reuters, ont défilé du Vieux-Port jusqu’à Castellanne. Les partis et les syndicats de gauche étaient présents, les partis de droite ayant indiqué leur intention de se rassembler plutôt dimanche autour du maire UMP Jean-Claude Gaudin. A Lille, ce sont 40.000 personnes selon la police qui ont défilé en mémoire des victimes. Une grande "marche républicaine" est quant à elle prévue dimanche à Paris en présence de François Hollande et de nombreux chefs d’Etat et de gouvernement étrangers.