Bujumbura, le 12 janvier 2014 (Net Press). C’est l’opinion de Bujumbura qui pense que le gouvernement de Pierre Nkurunziza, probablement conscient de son impopularité, a choisi de se cacher au lieu d’apparaître dans des occasions où il devrait prendre les devants. Cette même opinion tient du fait que lors de la manifestation de l’Ubj devant l’ambassade de France au Burundi ce dimanche 11 janvier 2015, le gouvernement a été « représenté » par deux ex-présidents de la République, Pierre Buyoya et Sylvestre Ntibantunganya. Il est vrai que ce deuxième a une casquette de journaliste car il a presté pendant quelques années à la radio nationale.
Aujourd’hui, la mission des Nations unies pour les élections au Burundi a officiellement démarré ses activités mais les deux grands absents étaient le gouvernement et la commission nationale électorale indépendante. Pour une très grande opinion, le gouvernement et la Ceni ont déjà affiché la couleur. Par contre, cette dernière devrait plutôt se féliciter de la présence de la Menub pour des élections libres, transparentes et apaisées et sous la supervision de l’Onu, un signe de neutralité. Or, c’est plutôt cela que le gouvernement et la commission « ndayicariyéenne » ne veulent pas entendre car ils estiment qu’une mission ne peut pas valider les élections dans un pays indépendant.
Le Cndd-Fdd aurait souvenir des élections des années 1960 quand la Belgique a tout fait pour que les partis de collaboration gagnent les élections lors des communales au grand dam de l’Uprona de Rwagasore. Mais lorsque l’Onu s’impliqua dans les élections législatives de 1961, la Belgique ne put tricher et l’Uprona a raflé plus de 80% des sièges. Peut-être qu’avec la présence de la Menub, les manœuvres de tricherie seront très minimes et de là, bonjour la défaite du Cndd-Fdd.
Burundi – Politique
L’Uprona tient son congrès malgré tout
Bujumbura, le 12 janvier 2015 (Net Press). C’est hier que les Upronistes non reconnus par le ministre de l’intérieur se sont rencontrés malgré l’interdiction formelle d’Edouard Nduwimana. Ni le ministre de l’intérieur, ni les policiers, personne ne sait jusqu’à présent où les congressistes ont tenu leur réunion. Tout ce beau monde a été surpris d’entendre des conclusions et des résolutions issues du congrès. Il y a notamment le « divorce » avec le gouvernement, via le ministre de l’intérieur.
Ces Upronistes estiment qu’ils ont mis en application le jugement de la cour de l’Eac et attendent de voir la réaction du gouvernement. D’autant plus que d’après l’avis de plusieurs, ce dossier est cogéré par le ministre de l’intérieur et le président de la République en personne. Si donc le gouvernement met les bâtons dans les roues de cette formation politique, il aura pris le risque de s’attirer des foudres de l’Eac, avec toutes les conséquences que l’on pourrait s’imaginer.
Pendant qu’ils étaient en congrès, l’autre aile pilotée par Concilie Nibigira était à Mugumya, soi-disant pour se souhaiter les meilleurs vœux du nouvel an. Plus tard, les organisateurs de la « fête » ont indiqué qu’ils n’avaient pas d’argent et que celui qui veut une brochette n’a qu’à toucher à son porte-monnaie. Les invités n’ont eu droit en tout et pour tout qu’à une bouteille de Fanta. Ils ont constaté après coup qu’ils avaient été invités pour empêcher les Upronistes de Nditije d’entrer à la permanence nationale.
Burundi – Médias – Politique
Charles Nditije très applaudi par l’ambassade de France au Burundi
Bujumbura, le 12 janvier 2014 (Net Press). Après la tenue du congrès extraordinaire du comité central de l’Uprona, les congressistes ont rejoint les journalistes devant l’ambassade de France au Burundi. Quand Charles Nditije et Evariste Ngayimpenda sont apparus, ils ont été chaudement applaudis par les Français qui étaient sur place. Ils étaient tellement nombreux que dans un laps de temps, ils étaient autour de 1000 personnes devant l’ambassade. Ce qui a fait dire à certains que l’ambassade de France au Burundi a été abandonnée à l’opposition. Après cet instant, Charles Nditije et Evariste Ngayimpenda sont entrés à l’intérieur pour signer dans le registre des condoléances.
Burundi - Politique
« S’attaquer à Pierre Nkurunziza est une obligation politique », dixit Sinduhije.
Ngozi, le 12 janvier 2015 (Net Press). Ce sont là les propos du président du Msd, Alexis Sinduhije, lors du congrès national de son parti tenu hier dans la province septentrionale de Ngozi, au siège même de l’état-major politique de Pierre Nkurunziza. L’objet était de se convenir sur le comportement du parti lors des élections de 2015. Cet homme politique en exil indique qu’il ne peut ne pas s’attaquer au gouvernement de Pierre Nkurunziza puisque son régime est totalitaire.
Pour lui, son attaque ne peut être qu’un combat politique d’idées et non d’armes car l’arme constitue un moyen dépassé de combat. Il le dit au moment où le président du parti Cndd-Fdd, comme nous l’avons mentionné dans notre édition précédente, tente de lui endosser la responsabilité de l’attaque armée de Cibitoke.
A côté d’une interview qu’il a donnée au journal « Iwacu » dans un numéro que la rédaction a citée, Pascal Nyabenda indique que lors des affrontements de Cibitoke, le président du parti Msd en commune Rutegama y a laissé la vie. Mais le parti Msd vient de démentir que cet homme, avant de disparaître, avait subtilisé un appareil photo pour pourvoir des photo passeports aux membres dans le cadre de l’obtention de la carte nationale d’identité. Jusqu’à présent, avait-on appris, personne ne savait où il est et ils ont appris par la voie des ondes qu’il a péri à Cibitoke.
Au sein du parti Msd, ils s’étonnent que parmi les muets, on ait pu identifier seulement un ex-membre du parti de Sinduhije. Bref, l’ex-patron de la Rpa a précisé que son combat est totalement politique et non armé.
Burundi – France – Sécurité
L’ambassade de France au Burundi rend hommage à ses compatriotes
Bujumbura, le 12 janvier 2015 (Net Press). Par un communiqué rendu public par ladite ambassade, elle a ouvert un registre de condoléances en hommage aux victimes de l’attentat contre Charlie Hebdo et aux autres victimes des attentats de Paris. Il est ouvert du 12 au 14 janvier 2015 de 9 à 12 heures le matin et de 15 à 17 heures l’après-midi.
Burundi - Politique
Parcem invite la classe politique à s’occuper de véritables défis nationaux
Bujumbura, le 12 janvier 2015(Net Press). Constatant que de plus en plus, il s’observe un déficit de leadership au sein de la classe politique burundaise, M. Faustin Ndikumana, directeur exécutif de l’Ong Parole et action pour le réveil des consciences et l’évolution de mentalités (Parcem), a animé ce matin un point de presse pour lancer une campagne pour le réveil de la conscience citoyenne par rapport à cette question et interpelle la classe politique à s’occuper de véritables défis nationaux.
Selon M. Ndikumana, au niveau politique, le pays reste fragile car il est marqué par des incompréhensions au sein de la classe politique, elle-même, en panne des projets de société dignes de ce nom. En effet, au sein de la classe politique (pouvoir ou opposition), il manque une vision qui génère une lucidité conduisant à une dynamique de solution aux véritables défis nationaux. Cela se remarque au niveau du caractère des débats régulièrement animés sur la voix des ondes.
Il a souligné les défis comme la corruption, l’enrichissement illicite, le manque de transparence dans la gestion, le manque de transparence budgétaire et la justice. A ses yeux, il faut une solution à ces défis. Et selon lui, on va identifier ces politiciens à partir de la philosophie qui marque leur opinion par rapport à ces problèmes.
Maintenant qu’on est en période préélectorale, M. Ndikumana ne comprend pas comment un politicien qui dit qu’il s’engage dans le métier de faire la politique, n’est pas en mesure de s’exprimer régulièrement sur des problèmes qui surgissent et des problèmes qui manifestent une importance légendaire. Au lendemain des élections, il faut que les politiciens se soient exprimés sur tel ou tel autre défi pour enclencher le phénomène de redevabilité.
Il a aussi laissé entendre qu’un bon leadership doit protéger les générations futures. Si on a le taux de croissance de la population galopant comme celui de notre pays, c’est inquiétant car le chômage et la qualité de l’éducation ne permettent plus la compétitivité. Tout ceux-là sont des défis mais il faut que ces hommes politiques amènent des solutions adéquates aux problèmes qui hantent réellement la population.
Et selon lui, on ne peut pas attendre la campagne électorale dès qu’on crée un parti politique on doit avoir normalement un projet de société. La campagne électorale est une façon de présenter son programme politique déjà existant, pour qu’il entre en compétition avec d’autres projets de société. Il s’imagine mal comment dans deux semaines de campagne électorale, on peut identifier les philosophies des partis politiques. C’est pour cela que quelquefois, on constate que les programmes sont presque similaires, a renchéri M. Ndikumana. Pour ce, Parcem organise un atelier de réveil des consciences citoyennes pour ce jeudi 15 janvier 2015 sur l’état des lieux du leadership politique burundais.
Parcem recommande à la classe politique burundaise de renouer obligatoirement avec la culture du dialogue sur toute question qui surgit. De considérer que l’organisation des élections apaisées et réussies de 2015 est une condition sine qua non pour la stabilité du Burundi. Et aux citoyens en général de redoubler de vigilance pour ne pas tomber dans le piège d’instrumentalisation des hommes politiques rompus généralement à la défense des intérêts sectaires. Au gouvernement, de ne pas jouer la défensive, de prendre le devant et de créer toutes les conditions de stabiliser la nation tout en préservant les acquis de la démocratie.
Burundi - Elections
Le troisième mandat de Pierre Nkurunziza, ne suscite-t-il pas des interrogations au sein de la population burundaise ? S’interrogent les gens de la capitale.
Bujumbura, le 12 janvier 2015(Net Press). S’exprimant sur les ondes des médias, Richard Nimbesha, ancien sénateur du parti Cndd-Fdd, a bien indiqué que le troisième mandat de Pierre Nkurunziza n’est pas une question en soi, sauf le chef de l’Etat n’est pas un homme de foi.
En effet, comme l’a dit avant-hier, M Richard Nimbesha, il ne revient pas au président Nkurunziza de violer les commandements de Dieu, surtout le 7ème commandement et le 8 ème car c’est bien un homme intègre d’église qu’il n’osera pas faire ce qui est en dehors de la bible.
Ainsi, les gens de la capitale qui ont accordé un entretien à un reporter de Net Press se demandent alors si ce fameux troisième mandat qui, au sein de la classe politique, ne cesse d’alimenter des polémiques n’est pas aujourd’hui une question, d’autant plus que même les hommes d’Eglise de la stature de Mgr Simon Ntamwana, Archevêque de Gitega, a aussi précisé que Pierre Nkurunziza ne peut pas tenter un troisième mandat s’il ne veut pas faire de tous les citoyens de ce pays des esclaves.
Ces gens de la capitale espèrent alors que si Pierre Nkurunziza respecte le Tout-Puissant comme il ne cesse aussi de le témoigner, ce troisième mandat dont il ne s’est pas encore prononcé, ne sera pas une question au sein de la population burundaise car, même la constitution burundaise ne prévoit pas d’être à la tête du pays pour la troisième fois.
Revue de la presse annuelle
Juillet 2014
La suite du mois de juillet 2014 (Net Press). Le 12 juillet 2014. L’opinion se pose la question de savoir jusqu’où va Concilie Nibigira pour « cnddfddiser » l’Uprona et ses organes.
La tolérance zéro à la corruption n’est qu’un slogan politique, estime l’opinion.
Le 14 juillet 2014. Après la tentative d’assassinat du président de l’Uprona non reconnu par le ministre de l’intérieur, celui-ci soupçonne Charles Nditije d’avoir opéré un montage pour se « victimiser ».
Le 15 juillet 2014. Gabriel Rufyiri entame une grève de la faim de deux jours par une marche-manifestation en solo dans le cadre de la campagne « d’où as-tu tiré ta richesse ».
Le 16 juillet 2014. L’abbé Zacharie Bukuru est encore une fois victime d’une attaque des hommes armés. En effet, peu après le repas du soir, le monastère du séminaire de Buta est attaqué par six inconnus masqués, portant des cagoules et armés de fusils kalachnikov et de grenades. Cette soirée lui a rappelé celle du 30 avril 1997, lorsque les rebelles du Cndd-Fdd firent irruption et tuèrent sans pitié 40 jeunes séminaristes de 11 à 20 ans.
Le 17 juillet 2014. Comparution de Pierre-Claver Mbonimpa à la cour d’appel. Ses avocats ont signifié que leur client souffre d’un diabète aigu.
Human Rights Watch condamne la politisation du système judiciaire burundais.
Gabriel Rufyiri est convoqué par le procureur de la République en mairie de Bujumbura, Arcade Nimubona. Il est interrogé sur les missions attribuées à cet observatoire et les conditions dans lesquelles son vice-président a été assassiné dans la nuit du 9 avril 2009. Après 5 heures d’interrogatoire, Rufyiri indique qu’il a répondu à au moins 50 questions.
Le 18 juillet 2014. Le Cnc interdit formellement à tous les médias de diffuser des messages, chansons et spots en rapport avec le dossier du prévenu Pierre-Claver Mbonimpa.
Le 19 juillet 2014. Les chutes de Karera accueillent une touriste de marque, en la personne de Denise Nkurunziza, première dame du pays. A suivre !