Bujumbura, le 27 janvier 2015(Net Press). C’est ce matin que les professionnels des médias ainsi que les organisations de la société civile se sont rencontrés au siège de la Radio publique africaine ( Rpa) afin de lancer une campagne dite « mardi vert » pour le soutien du journaliste et directeur de la Rpa, M Bob Rugurika, incarcéré depuis mardi le 20 janvier 2015.
En effet, certains d’entre eux portaient des papiers sur lesquels on lisait « Free Bob Rugurika » qui signifie « Libérez Bob Rugurika » et tous portaient des t’Shirts verts pour rassurer le maintien du combat jusqu’à ce que Bob Rugurika soit libéré puisqu’il n’a commis aucune faute que d’exercer son métier de tous les jours.
Ainsi, Patrick Nduwimana, directeur de la Radio Bonesha Fm, a fait savoir que d’une part, cette campagne porte des messages qui soutiennent la Rpa et son directeur incarcéré, et d’autre part, des messages qui demandent aux autorités de ce pays d’assurer la sécurité de cette station ainsi que de ses journalistes car, a-t-il expliqué, la manifestation de ce lundi de Guillaume Harushimana cité dans l’assassinat des trois sœurs italiennes vers la Rpa a suscité des inquiétudes.
M Nduwimana souligne aussi que cette campagne a également pour objet de connaitre les mobiles de cet assassinat et les commanditaires. Il demande alors à tous ceux qui veulent soutenir la Rpa ainsi que son directeur de toujours porter des habits verts chaque mardi jusqu’à sa libération. Signalons que même des passants, même sans porter de couleur verte, manifestaient leur soutien au mouvement des journalistes et de la société civile.
Burundi – Enseignement supérieur - Sécurité
L’admission à l’Iscam de moins en moins opaque
Bujumbura, le 27 janvier 2015(Net Press). C’est ce mardi qu’a débuté la correction des épreuves écrites d’entrée à l’institut supérieur des cadres militaires (Iscam) et cette année, le test comptait un candidat loin d’être n’importe lequel, puisqu’il s’agissait du fils du président de la République en personne.
Interrogé sur cette candidature inhabituelle, le commandant de l’Iscam, le colonel Aloys Bigirindavyi, a commencé par un « petit mensonge » en affirmant « ne pas du tout être au courant » de la présence d’un des enfants du chef de l’Etat.
Inimaginable en effet, que la présence d’un candidat de cette stature n’ait pas été annoncée d’avance au numéro un de l’institut militaire, ne fût-ce que pour des raisons de sécurité.
Dans le passé, à l’époque des régimes dominés par le Sud du pays, la passation de cette épreuve n’était annoncée officiellement à la radio unique du pays dite « Kabondo » qu’au début du week-end. De cette manière, ce n’étaient que les seuls candidats de la province Bururi, auxquels l’information avait été soufflée de bouche à oreille durant toute la semaine, qui pouvaient avoir réuni tous les documents nécessaires pour passer le test le lundi suivant. Ce qui explique que les officiers de l’ancienne armée « monoethnique tutsi « furent longtemps dominés à une écrasante majorité par ceux en provenance de « la belle province ».
Burundi - Education
Ayons Pitié de lui contre l’attitude de Guillaume Harushimana
Bujumbura, le 27 janvier 2015 (Net Press). Celui-ci a fait une marche-manifestation hier avec sa famille et ses proches en amenant un cercueil. Face à tout cela, Nestor Nitunga, président de l’association « Ayons pitié de lui » qui a dans ses missions entre autres le bien-être et l’épanouissement des enfants, s’insurge contre l’embarquement des enfants qu’il avait amené dans des affaires que cette association considère comme louches. Pour lui, Guillaume Harushimana pouvait faire ce qu’il voulait sans toutefois faire sortir ses propres enfants de leurs classes.
Un enfant que l’on empêche d’étudier, qui doit participer à une manifestation sans en connaître les mobiles, à côté d’un cercueil, Guillaume Harushimana n’a pas mesuré l’impact psychologique que cette image pouvait créer chez l’enfant. Normalement, a-t-il poursuivi, mêmes les adultes, au vu du cercueil, sont pris de panique car il symbolise la mort.
M. Nitunga conclut que les enfants ne devraient plus être utilisés car les traités de Rome spécifient que ces derniers doivent être retirés de telles manifestations, ce qui sous-entend que celui qui l’a fait devrait en répondre devant la justice.
Burundi - Economie
Un 2ème triste anniversaire pour les commerçants.
Bujumbura, le 27 janvier 2015 (Net Press). Cela fait exactement 2 ans jour pour jour que le marché central de Bujumbura ait été pris par le feu et selon le Sygeco, une valeur de plus de trois cent milliards de nos francs a été emportée par cette catastrophe. Selon ce syndicat, une enquête judiciaire menée par une commission mise en place à cette fin a montré que la source de l’incendie serait une batterie qui était dans un kiosque d’un commerçant dans l’un des quartiers de ce marché.
Néanmoins, les experts étrangers qui faisaient partie de l’équipe des enquêteurs avaient recommandé la poursuite des investigations mais jusqu’à présent, rien n’est fait dans ce sens afin de clarifier la source réelle de cet incendie, déplore Audace Bizabishaka, président du Sygeco.
Il indique alors que depuis ce jour, les commerçants sont plongés dans la misère la plus noire, aucune aide de la part du gouvernement pour assister à ces sinistrés. Certains sont morts suite à la pauvreté, d’autres ont regagné leurs collines, d’autres ont vendu leurs biens meubles et immeubles pour rembourser les dettes contractées auprès des tiers, mentionne le syndicat. Il se demande alors si ces commerçants sinistrés ne peuvent pas être assistés comme tous les autres citoyens.
Le syndicat déplore aussi qu’un enfant de la rue affamé, en train de fouiller dans les décombres de ce marché, soit sauvagement décapité par un policier en uniforme, tout ceci suite aux responsables de la cellule de crise mise en place par le gouvernement, qui n’ont pas nettoyé ce marché il y a deux ans.
Le deuxième vice-président avait promis qu’il allait construire un marché provisoire tout près de l’ancien complexe textile de Bujumbura (Cotebu) endéans deux mois, voilà deux ans écoulés, ce marché n’est pas encore fonctionnel et la manière dont il est construit et aménagé ne remplit pas les normes des marchés, regrette M. Bizabishaka. Il précise que les montants de constructions de 6 milliards affectés à ce marché, y compris la participation des commerçants, pouvaient réhabiliter le marché central de Bujumbura. Le Sygeco demande qu’une expertise environnementale soit faite pour constater si les conditions d’hygiène requises sont remplies avant d’ouvrir le marché provisoire.
Face à cette situation, le Sygeco demande au gouvernement de poursuivre les enquêtes judiciaires afin de déterminer la vraie cause de l’incendie du marché central de Bujumbura, chercher et octroyer d’autres capitaux aux commerçants victimes de l’incendie pour relancer leurs activités commerciales, réhabiliter le marché central, car le marché provisoire du Cotebu ne remplit pas les normes des marchés. Une dernière recommandation de ce syndicat est qu’il demande aux partis politiques, de mettre dans leurs programmes la remise du marché central de Bujumbura aux commerçants victimes de l’incendie.
Signalons que les autorités burundaises quant à elles, à commencer par la toute première, ont indiqué que cette place du marché central sera dans le futur un complexe commercial de haut niveau et que les études sont en train d’être faites à cet effet, raison pour laquelle l’ancien marché avait pris feu suite à une volonté divine.
Burundi - Politique
Le langage ambigu d’Edouard Nduwimana sur la réunification éventuelle de l’Uprona
Bujumbura, le 27 janvier 2015(Net Press). Le médiateur burundais, Mohamed Rukara, a reçu tour à tour au cours de la journée d’hier les représentants des deux ailes du parti Uprona ainsi que les délégués de l’Islam, une confession religieuse qui, elle aussi, est traversée par des divisions internes.
Que ce soit le parti Uprona, que ce soit la religion islamique, leurs délégués avaient l’intention de solliciter l’intervention de l’Ombudsman pour qu’il tente de mettre fin à leurs divisons, dans les conditions qui ne lèsent aucune des deux parties.
En réaction à cette tentative de réconciliation, le ministre de l’intérieur, Edouard Nduwimana, s’est dit heureux des efforts du médiateur, s’ils devaient être couronnés de succès. Mais il a ajouté une phrase dont l’ambigüité n’a échappé à personne.
Il a déclaré qu’en ce qui concerne le parti Uprona, la réunification ne sera homologuée par son ministère que si elle se fait dans le respect de la loi. Or, dans son esprit, « le respect de la loi » signifie que la procédure de réunification doit suivre les conditions posées par Concilie Nibigira et approuvées par lui-même. C’est-à-dire que c’est elle-même qui convoquera le congrès national ad hoc, fixera l’ordre du jour et dirigera les débats.
Burundi - Education
L’éducation inclusive : une préoccupation du gouvernement du Burundi
Bujumbura, le 27 janvier 2015(Net Press). Cela a été dit par Mme Eulalie Nibizi, présidente a.i de la coalition Bafashebige, au cours d’une une réunion d’information et de mobilisation des organisations de la société civile œuvrant dans le domaine de l’éducation pour adhérer à la coalition.
Elle a indiqué que l’éducation inclusive est une bonne chose que le gouvernement du Burundi ait lancée. Malheureusement, selon Mme Nibizi, on n’a pas formé assez d’enseignants pour que chaque enseignant qui entre en classe puisse détecter dès le départ les insuffisances de chaque enfant. Aussi, les enseignants ne sont dotés de techniques adaptées à chaque handicap et de cette manière, conduire à bon port la leçon en classe.
Mme Nibizi a fait savoir que la plupart des enseignants ne sont pas recrutés officiellement par le ministère, donc ils sont démotivés. A ses yeux, même si le gouvernement a ouvert l’éducation inclusive, il y a un long parcours en ce qui concerne l’aménagement des locaux, la formation mais aussi les outils pédagogiques pour que ces enfants-là puissent bénéficier au même rythme que les autres des avantages de l’éducation. Aux yeux de Mme Nibizi, pour ce programme-ci, il faudrait qu’il y ait une formation accélérée des enseignants en ce qui concerne l’éducation inclusive pour qu’ils s’adaptent aux différents handicaps.
Revue de la presse annuelle
Octobre 2014
Le mois d’octobre 2014 (Net Press). Le 1er octobre 2014. Lors d’un point de presse, Faustin Ndikumana, représentant légal de l’association « Parole pour le réveil des consciences et l’évolution des mentalités », (Parcem), invite le gouvernement à déposer le projet de loi des finances 2015 et le parlement à une discussion sérieuse dès l’ouverture de la session d’octobre.
Désormais, les membres de la commission électorale provinciale indépendante (Cepi) sont connus. Mais la liste de ceux qui la composent ne précise pas les organisations que représentent ceux qui ont été nommés
Le rapport 2014 de la Fondation Mo Ibrahim créée en 2006 dans le but d’inciter les pays africains à une bonne gouvernance classe le Burundi 38ème sur 52 pays concernés. Au niveau de l’Afrique de l’Est, 11 pays ont été analysés et notre pays est classé 9ème suivi de l’Erythrée et de la Somalie qui est dernier. Au niveau de la communauté est-africaine, le Burundi se place en dernière position. L’Ile Maurice est classée première avec un score de 81,7 sur 100 alors que la Somalie occupe la dernière place avec un score de 8,6. Notre pays a quant à lui un score de 45,3 sur 100.
Le 2 octobre 2014. Le président de l’Adc-Ikibi vient d’être condamné par le tribunal de grande instance en mairie de Bujumbura à un emprisonnement d’une année et du paiement d’une amende d’1.000.000Fbu. Au cours de l’audience publique du 2 septembre 2014, le ministère public avait requis contre lui une peine de 5 ans d’emprisonnement et d’une amende de 100.000Fbu.
Le 4 octobre 2014. Le porte-parole du parti Uprona, tendance Charles Nditije, a condamné sans équivoque ce week-end la manière dont les commissions électorales ont été mises en place dans les provinces, et plus précisément leur composition. Sous le couvert d’appartenance à la société civile et même aux formations politiques de l’opposition, le pouvoir du Cndd-Fdd a désigné des hommes et des femmes qui en ont les apparences, mais qui, en réalité, sont d’authentiques militants du parti présidentiel de façon avérée et vérifiable.
Le 6 octobre 2014. L’Adc Ikibiri persiste et signe : il faut revoir les listes des membres des Cepi. C’était après les protestations enregistrées tout au long de la semaine en provenance de la majorité des provinces. C’est le tour de M. Chauvino Mugwengezo, le porte-parole de l’Alliance des démocrates pour le changement (Adc Ikibiri) de durcir le ton.
L’association de défense des prisonniers de Ngozi très préoccupée… Le président de l’association de défense des droits des prisonniers de Ngozi affirme ne pas du tout comprendre comment la justice locale puisse se montrer aussi laxiste à l’égard de certains détenus qui bénéficient de la liberté provisoire alors qu’ils ont commis des crimes monstrueux.
Le 7 octobre 2014. D’aucuns se posent la question de savoir si les élections au Burundi auront lieu l’année prochaine. En effet, dès la mise en place de la commission électorale nationale indépendante, Ceni, des politiciens ont indiqué que la reconduction de la même équipe n’augurait rien de bon.
Le 8 octobre 2014. Selon des informations dignes de foi, la République démocratique du Congo aurait demandé au Burundi de retirer ses hommes armés de son territoire. Le Burundi se serait immédiatement exécuté car, selon la radio France internationale, les premiers éléments de l’armée burundaise et de ces Imbonerakure sont rentrés depuis le 7 octobre 2014.
Que chercherait l’attaque des lauréats de Kiliba Ondes sur les positions militaires de Gihanga ? Une attaque armée a eu lieu dans la forêt de la Rukoko, en commune de Gihanga, province de Bubanza. Des informations issues de plusieurs milieux ont fait état d’une attaque des jeunes Imbonerakure qui venaient de suivre une formation paramilitaire à l’est de la Rdc, à Kiliba Ondes précisément.
Le 9 octobre 2014. Agathon Rwasa, président de l’aile dure du parti Fnl, celle-là même qui n’est pas reconnue par le ministre de l’intérieur, Edouard Nduwimana, tente d’expliquer la politique électorale en cours. Pour lui, la politique burundaise s’occupe à écarter les autres mais ceux que l’on appelait ceci hier et qu’on appelle cela aujourd’hui vont se faire élire quoi qu’il arrive. En termes clairs, pour ceux que l’on appelle actuellement des acteurs politiques, le pouvoir de Bujumbura va tout faire pour retarder leur participation mais ces derniers vont se faire élire.
Pierre – Claver Mbonimpa reprend son bâton de pèlerin. Cet homme infatigable vient de reprendre son combat de défense des droits humains et des prisonniers malgré les épreuves qu’il a connues aussi bien à l’hôpital qu’en prison. Contacté au téléphone par la rédaction, il a indiqué que les informations dont il dispose ne sont pas encore à diffuser dans les medias, mais il a tout de même donné son point de vue sur la situation carcérale.
Le 10 octobre 2014. Le gouverneur de la province Bubanza, M Anselme Nyandui, ainsi que M. Pascal Nyabenda, président du parti Cndd-Fdd, ont porté plainte contre la Radio publique africaine ( Rpa) et son journaliste Gilbert Niyonkuru sur les informations diffusées concernant l’attaque menée par des Imbonerakure dans la localité de Gihanga.
Le matin du 10 octobre 2014, Mme Christine Ntahe, que d’aucuns, surtout les enfants de la rue, appellent affectueusement « Maman Dimanche » parce qu’elle offre à manger tous les dimanches à au moins 60 enfants de la rue, également présidente de l’association « Bon Geste », a eu un prix de la part de la famille de feu Mamadou Bah, ancien ambassadeur de l’union africaine dans notre pays. A suivre !