Bujumbura, le 3 février 2015(Net Press). C’est ce matin qu’une marche-manifestation a été organisée par les journalistes et les acteurs de la société civile en vue de soutenir notre confrère incarcéré à Muramvya. Tous vêtus en T-shirt de couleur verte, ils ont débuté la marche au terrain de basketball dit « Parquet » qui s’est poursuivie tout autour du palais de la justice. Les manifestants étaient munis de bougies bien allumées à la main, un symbole de recherche et d’éclairage à la justice pour que Bob Rugurika soit libéré.
Mme Marguerite Barankitse, qui s’était jointe à ce mouvement, a demandé avec insistance – aux autorités bien entendu - de ne pas faire du mal à autrui. Elle a déclaré avoir vu et élevé des enfants orphelins que notre pays a connus tout en invitant les responsables de ce pays de relaxer Bob Rugurika afin de ne pas ajouter le drame au drame.
Quant à Patrick Nduwimana, un des organisateurs de la marche et directeur de la radio Bonesha, il a remercié le gouvernement burundais de les avoir laissés manifester pacifiquement malgré le refus écrit du maire de la ville qui avançait qu’une telle pratique pourrait causer de l’insécurité. Les manifestants ont alors démontré que la crainte du premier lieutenant de la capitale n’était pas du tout fondée et que pour cela, une telle marche pourrait être programmée tous les mardis jusqu’au sortir de la prison de notre confrère.
En revanche, dans la province de Ngozi, les choses ont failli tourner au vinaigre entre la police et les populations qui se rendaient massivement au siège de la radio, antenne de Ngozi. Cette police s’est interposée pour refuser l’accès de la population, surtout les personnes qui portaient une couleur verte, à l’intérieur de l’antenne pour exprimer leur sympathie et leur soutien au directeur Bob Rugurika. Ce qui a étonné pas mal de monde, à commencer par la directrice de cette même antenne, notre consœur Yvette Murekasabe.
Burundi - Politique
Ouverture ce lundi de la session parlementaire du mois de février
Bujumbura, le 3 février 2015(Net Press). C’était hier le 2 février 2015 que le président de l’assemblée nationale et celui du sénat ont tous les deux procédé à l’ouverture de la session du mois de février des deux chambres. Celui de la chambre basse, Pie Ntavyohanyuma, a dévoilé à la presse l’ordre du jour sur lequel porteront les débats, à savoir la création d’une nouvelle province, celle de Rumonge ainsi que la nouvelle loi sur la presse.
La création de Rumonge comme nouvelle province est un projet de longue date mais qui divise les natifs de cette province. Certains d’entre eux y voient même une forme de sécession car l’entité administrative de Rumonge attire les appétits de beaucoup de gens qui y voient une source intarissable des richesses, notamment les taxes, qu’ils ne voudraient partager avec toute la province de Bururi.
Quant à la nouvelle loi sur la presse, c’est la révélation des sources d’information que le pouvoir voudrait imposer aux professionnels des médias qui fait débat et qui pourrait susciter une nouvelle tension entre les deux parties après celle qui, actuellement, concerne l’incarcération injustifiable et absurde du directeur de la Rpa, Bob Rugurika, dans la prison provinciale de Muramvya.
Burundi - Société
La jeunesse est appelée à ne plus céder aux manipulations
Bujumbura, le 3 février 2015 (Net Press). Dans le cadre de la campagne du mouvement mondial « Action 2015 » visant la définition des nouveaux objectifs du millénaire pour le développement (Omd), l’éradication de la pauvreté, les inégalités sociales et les changements climatiques, …., les associations locales de la société civile « Action for peace and development », (Apd), Coalition pour la paix au Burundi (Copa-Burundi) et Association Saint François d’Assise (Asfa) œuvrant dans la promotion de la paix pour un développement durable ont organisé ce matin une réunion d’information et de guide sur la conception d’un bon projet de société.
Au cours de son allocution, M. Jean-Baptiste Niyongabo, coordinateur Action/2015 Burundi, a indiqué que cette rencontre de deux jours a été organisée à l’intention des jeunes représentants des ligues des jeunes des partis politiques, des organisations de la société civile, des universités et les leaders des partis politiques dans le but de permettre un échange bien informé sur les défis auxquels le Burundi fait face afin de formuler des propositions et des recommandations objectives sur lesquelles il faut bâtir les projets de société réalistes et réalisables, susceptibles d’apporter un développement durable dans notre pays.
Sous le thème « Parles-moi de ton projet de société et je vote pour toi », M. Niyongabo appelle tous les Burundais en général et la jeunesse en particulier de ne plus céder aux manipulations mais plutôt d’exiger aux leaders des partis politiques de faire des projets de société la base objective de leurs campagnes électorales. A ses yeux, une fois la jeunesse burundaise unie et consciente de son rôle dans la recherche du développement durable et le renforcement de la démocratie, il n’y a pas de doute que notre pays rattrapera sans tarder le train de développement. Il a adressé également un appel vibrant aux leaders politiques pour qu’ils promeuvent la culture de projets de société et celle de la redevabilité envers le peuple qui les mandate.
Quant à Sylvestre Ntibantunganya, consultant qui a fait un exposé sur les défis de la démocratie et de la bonne gouvernance au Burundi, il a projeté davantage un futur plausible à la jeunesse burundaise. Il a fait savoir qu’il a commencé la politique très jeune, à l’âge de 23 ans, qu’il a aujourd’hui une carrière politique de 32 ans, a souligné qu’il a assisté trop jeune à beaucoup de tragédies que ce pays a connues. En 1972, alors qu’il avait 16 ans, il a vu et entendu comment des jeunes par exemple de la Jrr ont été entrainés dans des violences qui, aujourd’hui, ne font pas du tout honneur à ceux qui les ont commanditées. En 1993, il a vu comment les jeunes ont été entrainés dans des violences au niveau des organisations ou au niveau de groupes, sans échec, sans défaite, etc. des années 1993, 1998, 2000 et 2003.
Pour l’ancien président Ntibantunganya, ce qu’il faut aujourd’hui, c’est que les jeunes identifient correctement dans les milieux politiques, les leaders ou les partis politiques dont les projets et les programmes répondent à leurs aspirations par rapport aux problèmes majeurs qui sont posés pour les jeunes à l’image de la scolarisation qui est aujourd’hui en proie à la médiocrité dans ce pays, de la santé des jeunes, de l’emploi pour les jeunes qui sont des problèmes très sérieux qui devraient retenir l’attention des politiciens.
Burundi – Confessions religieuses
Les politiques feraient bien de s’appuyer sur Jésus pour bien diriger.
Bujumbura, le 3 février 2015(Net Press). Dans une rencontre organisée par l’école nationale des théocrates au Burundi (Enat), dans l’une des salles de l’immeuble abritant le Cebulac, Audifax Ndabitoreye, ancien militant pur sucre du parti Frodebu et ex-patron de la documentation au début des années quatre-vingt dix, était l’invité dans un débat d’échanges politiques.
Devant un bon nombre de membres de cette association, Audifax a livré ce qu’il pense sur la situation sociopolitique du pays. D’après lui, dans sa vision dite « vision charismat », la voie de sortie en général est de trouver des dirigeants et des leaders dans les institutions-clés de notre pays comme l’assemblée nationale, le gouvernement, qui croient et marchent selon la parole de Jésus, quitte à changer la constitution actuelle.
D’après lui, la morale dans la société burundaise guiderait les hommes politiques car la vie humaine est une chose sacrée : mettre fin à la vie d’un être humain, c’est nier même l’existence de Dieu Tout Puissant qui l’a créée, eu égard à l’assassinat des trois sœurs de la paroisse de Kamenge.
Audifax Ndabitoreye n’a pas manqué aussi d’ajouter que suite aux problèmes liés à la terre, la vision charismat prévoit une ouverture des frontières dans le but de permettre des échanges nombreux des biens et des personnes car la population augmente considérablement.
S’agissant du parti Cndd-Fdd au pouvoir et la façon dont il gère les affaires de la cité, l’animateur n’a pas mâché ses mots, cette formation politique est un fossé dans lequel chaque Burundais devrait éviter de tomber, vu la crise économique qui secoue notre pays.
Burundi – Nigéria - Sécurité
Le président du Nigéria échappe à un attentat.
Lagos, le 3 février 2015(Net Press). Un proverbe burundais bien connu dont le chef de l’Etat Nigérian devrait apprendre la signification, à savoir « Izina ni ryo muntu » que l’on peut traduire approximativement en français par « le nom que porte une personne peut correspondre parfaitement à ce qu’elle est », peut être appliqué à ce qui s’est passé hier au Nigéria.
Dans l’après-midi, lundi, le président venait d’animer un grand meeting à un des stades de la capitale économique, Lagos, lorsqu’une voiture explosa sur le passage de son cortège. Fort heureusement pour lui, il n’y eut pas de dégâts humains, et le président parvint à poursuivre sa route sans anicroche. Or, il se fait que « luck », (la chance) fait partie de son nom.
Les enquêtes se sont aussitôt ouvertes et tous les regards se sont tournés vers la secte islamiste et terroriste Boko Haram, spécialiste dans ce genre d’attentats. Il était peu après 15 heures et aucune revendication n’avait encore été faite, au moment où nous étions en train de mettre sous presse.
La Rédaction de Net Press s’excuse auprès de son aimable lectorat de la sortie d’une dépêche de ce 3 février 2015 qui compte deux articles à la fois. C’est une erreur qui est indépendante de notre bonne volonté et elle s’excuse du tort que ce désagrément a causé à nos lecteurs tout en promettant qu’elle ne se répétera plus.