Bujumbura, le 9 février 2015(Net Press). Le Burundi a bénéficié de l’aide lors de la conférence de Genève et elle est en train d’être débloquée, selon l’Olucome. Mais à en croire cet observatoire, ces aides sont en train d’être mal gérées par un groupe d’individus que celui-ci qualifie détourneurs qui sont devenus plus forts que l’Etat et au détriment des engagements que les parties prenantes s’étaient convenues. C’est pourquoi l’Olucome a jugé bon d’écrire une correspondance à Paul Seger, président de la configuration du Burundi de la commission de consolidation de la paix des Nations Unies avec des copies aux dirigeants du Burundi.
Il a été convenu que l’aide promise devait être débloquée conformément aux recommandations issues de ladite conférence et celles-ci sont contenues dans la stratégie nationale de bonne gouvernance adoptée par le Burundi, mentionne Gabriel Rufyiri. L’issue des différents Etats généraux devrait être respectée mais rien de la sorte malgré que les états généraux de la justice, de la société civile et de la presse aient été déjà réalisés sans aucune application des recommandations.
Les aides sont en train d’être utilisées à des fins égoïstes et à des fins électoralistes comme l’a signalé le président de l’Olucome. Ici, il a indiqué qu’il y a des sacs d’engrais chimiques qui s’inscrivent dans le cadre de l’aide aux agriculteurs mais dont la couverture se trouve être l’emblème du parti Cndd-Fdd, ce qui est très déplorable quand il s’agit d’une aide publique, a-t-il clamé. Il n’a rien contre les aides mais il devrait y avoir un suivi qui cadre bien avec les engagements pris lors de la conférence de Genève. Il ne faut pas perdre de vue que le Rwanda a atteint un taux d’accroissement de 7.8% au moment où le Burundi est à 4.8% alors que les deux pays ont une même superficie, une même composante ethnique et des problèmes similaires de par leur passé.
Burundi - Justice
Parcem demande la libération de Rugurika avant la résolution du parlement européen
Bujumbura, le 9février 2015 (Net Press). Faustin Ndikumana, président de cette Ong locale indique que ce jeudi, le 12 février 2015, le parlement européen compte se réunir pour traiter le cas de l’emprisonnement de Bob Rugurika comme le prévoit l’accord de Cotonu en son article 96. Il rappelle alors que l’union européenne est un grand partenaire incontournable du Burundi puisque il aide le Burundi dans le cadre du fonds européen pour le développement, Fed, en ce qui est du budget et dans le secteur de l’énergie.
Il serait alors important de libérer le directeur de la Rpa avant cet événement pour que les résolutions qui risquent d’être prises n’entachent pas notre pays d’autant plus que la période électorale approche et nécessite encore l’appui de l’union européenne. Dans les pays à démocratie forte, le métier d’informer est primordiale selon M. Ndikumana et l’issue de cette rencontre pourra ne pas être en faveur de notre pays et il ne faut pas oublier que les sœurs tuées atrocement proviennent de l’un des pays de l’union européenne.
Il donne l’exemple du Togo et du Zimbabwe qui ont été victimes des punitions de cette union et la dévaluation de la monnaie de ces pays qui s’en est suivie. Il conseille alors aux autorités burundaises de ne pas jouer sur cela au risque que notre pays soit puni à cause de cet état des lieux.
Burundi - Justice
Face au cas Rugurika, l’Acopa-Burundi rejoint le ministère public.
Bujumbura, le 9 février 2015 (Net Press). Le président de l’association pour la consolidation de la paix au Burundi, Dr Pierre-Claver Kazihise, a tenu une conférence de presse pour parler de 2 choses à savoir l’emprisonnement de Bob Rugurika et la discrimination au sein de la société civile. Sur le premier point, il précise qu’il y a des gens qui demandent la libération immédiate de ce journaliste mais ils ne disent pas d’amener le criminel qui a été la cause de la poursuite de Bob Rugurika. Il a alors précisé que celui-ci peut encore commettre des crimes et qu’il faut le trouver.
Concernant les deux hommes citées par la Rpa, Guillaume Harushimana et Ayubu, l’orateur dit que les enquêtes faites par son association prouvent que le premier n’était pas au pays le jour de l’acte et que les preuves du séjour sont là. Pour le second, après vérification du quartier où il habite et de son grade, il dit que ce n’est pas conforme aux informations diffusées. Il a même signalé que la personne qui a parlé pourrait être fictive pour dire un montage. Pour ce dossier, il demande que la justice le traite avec prudence et de renchérir qu’il y a certains médias qui indiquent les noms des magistrats qui rendent les jugements comme s’ils travaillent à leur propre compte, ce qu’il a appelé leur faire peur.
Quand aux associations de la société civile, Dr Kazihise signale que le fait est là que les associations de la société civile ne sont pas tenues aux mêmes pieds d’égalité puisqu’il y a des gens qui reçoivent un financement après demande et d’autres qui ne reçoivent rien. Il est revenu sur une personne d’une association à qui on a refusé de participer à une réunion par l’ambassadeur de la Belgique lui-même puisqu’il n’était pas invité et cela est un signe qu’il y a discrimination. Mais il espère que cela va trouver solution mais cela ne peut pas l’empêcher de dénoncer ce qui existe de mauvais.
Burundi – Justice – Médias
« Nous allons appliquer les décisions du tribunal d’Arusha », dixit l’avocat du gouvernement
Arusha, le 9 février 2015 (Net Press). C’est aujourd’hui que le procès intenté par l’union burundaise des journalistes (Ubj) a été entendu à Arusha (voir Net Press du 7 février 2015). Le syndicat des journalistes était assisté par trois avocats-conseils alors que le gouvernement était représenté par un avocat, un cadre du ministère de la justice.
Rappelons que l’Ubj s’inscrit en faux contre la nouvelle loi sur la presse qui avait été confectionnée à huit clos par Concilie Nibigira et Térence Sinunguruza, deux Upronistes du Cndd-Fdd, à l’époque respectivement ministre de la communication et premier vice-président de la République. Ils avaient fabriqué une loi contraire à la logique élémentaire dans la pratique du métier de journalisme.
Comme déjà mentionné dans la dépêche antérieure, l’Ubj avait saisi la cour constitutionnelle qui avait retiré quelques articles, ce qui l’avait poussée à contacter la cour d’Arusha. Elle s’attaquait entre autres à l’intention du gouvernement d’obliger des journalistes à révéler leurs sources d’information, des amendes exorbitantes, des pouvoirs énormes dévolus au conseil national de la communication, jusqu’à fermer un organe de presse avant que la justice ne se prononce, etc.
Lors des discussions de ce matin, le siège d’Arusha a été étonné d’apprendre de la part de la délégation gouvernementale qu’il n’était pas compétent de se prononcer sur une affaire où la cour constitutionnelle du Burundi a déjà donné son avis. Mais son avocat a tout de même affirmé que le gouvernement devra appliquer le jugement d’Arusha, ce qui est déjà une bonne foi car au regard des discussions, la situation peut tourner en faveur de la presse. En tout cas, la défense est satisfaite et elle attend que le rideau tombe au plus tard dans 60 jours.
Burundi - Immigration
Les accords d’Arusha intouchables, selon le chef de l’Etat
Bujumbura, le 9 février 2015 (Net Press). Le président de la République, Pierre Nkurunziza, s’est adressé au cours de ce week-end à tous ceux qui ont été contraints à l’exil par les différents conflits qui ont marqué l’histoire de notre pays. C’était pour leur dire que leur exil a été totalement insupportable et que leur retour dans leur pays natal est un droit pour eux.
Non seulement le chef de l’Etat a plaidé pour l’acceptation et le respect des accords signés le 28 août 2000 dans cette ville du Nord de la Tanzanie, mais il a également fait une longue plaidoirie en faveur de tous les éléments qui en découlent, à commencer par la commission national « terres et autres biens » (Cntb).
Il l’a fait au moment où différents milieux en critiquent l’application et la vision par Mgr Sérapion Bambonanire, son président, guidé par un hutisme manichéen primaire pur et dur et qui, à ses yeux, voudrait faire croire qu’il y a des bons d’un côté qui ont été chassés de leurs terres et de leurs terres, surtout en 1972, et qui doivent les réintégrer quoi qu’il arrive, et de l’autre, des méchants qui se les sont appropriés et qui doivent en être chassés sans autre forme de procès.
Certains observateurs ont vu dans cette intervention une forme discrète de mener déjà sa campagne électorale, car ce sujet pourrait lui apporter de nombreux suffrages de l’électorat hutu favorable à priori à Agathon Rwasa.
Burundi - Agriculture
Très bon le rendement agricole en province Muyinga
Muyinga, le 9 février 2015 (Net Press). C’est très rare pour être souligné car au moment où dans toutes les provinces et communes du territoire national, on parle de faim, de disette et de rendement agricole médiocre, dus soit à l’intensité de la sécheresse, soit aux pluies diluviennes, la province Muyinga fait exception en ce début de l’année 2015.
C’est du moins ce qu’a indiqué hier le directeur provincial de l’agriculture et de l’élevage (Dpae), M. Clément Ndikumasabo. Il a annoncé une très belle saison agricole en cours qui a eu comme conséquence que la production actuelle est excellente, que les greniers sont pleins de récoltes et que celles qui s’annoncent durant les semaines et les mois à venir sont plus que satisfaisantes.
Du coup, affirme-t-il le sourire aux lèvres, les prix se sont mis à baisser et les consommateurs très heureux, déclarent que cette heureuse nouvelle date d’il y a plusieurs années, mais les plus réalistes parmi eux – car il y en a – répètent à l’envie un slogan bien connu : « pourvu que ça dure » !
Burundi - Salubrité
Pas d’eau ni électricité en province Rutana
Rutana, le 9 février 2015 (Net Press). Ce triste constat a été reconnu par le responsable provincial de la Regideso qui a souligné la particularité géographique de cette province située au Sud-Est de notre pays. En effet, la province Rutana est située au sommet d’un très beau site découvert par le colonisateur qui y construisit de belles maisons d’habitation et qui firent longtemps la jalousie d’autres provinces, avant qu’elle-même n’obtienne le statut de province en 1982.
Cette particularité géographique fait qu’elle a des difficultés à être alimentée en eau potable, dès lors que le manque d’électricité prive le (ou les) moteur(s) de la capacité de tourner pour faire monter l’eau.
Il faut également ajouter que la privation totale de l’électricité vient du fait qu’un puissant camion remorque en provenance de Bujumbura et en direction de Rutana a sérieusement heurté un poteau électrique au niveau de la commune Mugamba rendant les fils conduisant le courant totalement endommagés. Ce sont tous ces éléments réunis qui font que les habitants de ce chef-lieu du Kumoso ne savent plus à quel saint se vouer.
Burundi – Education - Sécurité
Peut-on parler de Cibitoke sans évoquer la guerre ?
Cibitoke, le 9février 2015 (Net Press). Oui, c’est possible, et c’est ce qu’a fait avant-hier le directeur provincial de l’enseignement, M. Egide Ngendabanzi, qui a réuni en commune Murwi, une des plus meurtries par la guerre, tous les responsables de l’éducation de cette province.
C’était le samedi 7 février 2015, et, un rien optimiste, M. Ngendabanzi, malgré le manque d’enseignants suffisants en quantité et en qualité, malgré l’absence des locaux qui contraignent les directeurs a accepter que de 100 à 120 écoliers s’agglutinent dans une même classe, malgré le manque total des moyens de déplacement qui obligent les inspecteurs à visiter les écoles de leur ressort par les moyens de bord (taxis-motos ou taxis-vélos), s’est dit heureux des résultats obtenus aux épreuves nationales de l’année scolaire passée (2013-2014).
Ainsi, au concours national, la province Cibitoke s’est classée 7ème au niveau national, au test de 10ème, elle a occupé la 4ème position et à l’examen d’état, elle n’a pas dépassé la 10ème place.
Il faut ajouter qu’à ces responsables de l’enseignement, se sont joints les natifs de la province, que le chef de l’Etat avait rencontrés la veille vendredi (voir Net Press du 7 février 2015). Ils ont multiplié leurs recommandations très riches, afin que leur province se classe mieux à partir de cette année scolaire en cours à toutes les compétitions intellectuelles et sportives organisées dans tout le pays.
Burundi - Environnement
Mamert Sabushimike favorable au respect des cimetières
Bujumbura, le 9 février 2015 (Net Press). Mamert Sabushimike, très connu pour avoir effectué un séjour en prison en raison de sa détermination sans faille dans sa défense de l’environnement, préside actuellement une Ong burundaise dénommée « les amis de la nature ». C’est à ce titre qu’il a pris hier la défense des cimetières qui sont de plus en plus profanés sans que cela cause le moindre mal à l’estomac aux autorités locales.
Il a évoqué le cas de l’ancien cimetière de Kanyosha qui a commencé à être violé il y a des années par des gens sans scrupules qui y construisent des maisons d’habitation ou des magasins.
Quant au cimetière de Mpanda, certains éleveurs n’hésitent pas à amener leurs vaches pour y brouter, avec le risque qui s’est déjà concrétisé de la démolition des monuments aux morts. M. Sabushimike a plaidé en faveur du respect de la loi en vigueur contenue dans le code de l’environnement qui parle clairement de ces lieux sacrés.
La loi burundaise en la matière accorde un minimum de 30 à 35 ans avant qu’un cimetière public, quel qu’il soit, ne serve à autre chose d’intérêt général. Mais il existe des procédures strictes qui doivent être respectées. Il faut notamment que l’autorité locale – qui peut être le maire de la ville ou l’administrateur communal – accorde un délai de quelques années aux familles des disparus, afin qu’elles déterrent les leurs et transportent leurs restes à un autre cimetière qui peut être public ou privé.