Bujumbura, le 11 février 2015 (Net Press). Après la décision de maintien de la détention préventive du directeur de la radio publique africaine, sa défense a interjeté appel aujourd’hui. Cette action a pris un peu de temps car le jugement rendu a été tardivement signifié au concerné. Cette défense espère qu’en appel, les juges diront le droit et rien que le droit. Elle voudrait également que Bob Rugurika comparaisse à Bujumbura et non à Muramvya car il est détenu par le parquet de la mairie de Bujumbura.
Burundi – Politique - Justice
Les demi-vérités de M. Bazombanza sur le cas de Bob Rugurika
Bujumbura, le 11 février 2015 (Net Press). Le 1er vice-président de la République, M. Prosper Bazombanza, qui a juré fidélité au pouvoir actuel quand il a prêté serment, n’a pas dérogé à sa promesse lorsque, pour la première fois depuis son emprisonnement, il a évoqué le cas de Bob Rugurika, le directeur de la radio publique africaine (Rpa).
Fidèle au pouvoir actuel, c’est-à-dire obéissance au parti Cndd-Fdd et à sa justice, c’est exactement ce qu’a fait hier le numéro deux de l’exécutif burundais, supposé être le représentant de l’Uprona et des intérêts de la minorité ethnique tutsi.
Il a affirmé que dans ce dossier judiciaire, seules sont mises en avant la transparence et la justice pour tous, comme si le silence que le pouvoir du Cndd-Fdd voudrait imposer à l’opinion sur ce dossier sulfureux était cela la lumière recherchée par les instances du Vatican.
Signalons pour rappel que le début du premier mandat du Cndd-Fdd avait été « inauguré » en quelque sorte par une quarantaine de corps découverts sans vie les bras ligotés à l’arrière en mai-juin 2006. Près de 10 ans plus tard, c’est « le silence dans les rangs » imposé par le Cndd-Fdd à l’opinion car les commanditaires des massacres des 3 religieuses auraient reçu les instructions à partir du ------ ! Suivez notre regard.
Burundi – Transport
Dépouiller l’Etat de tout au profit des associations !
Bujumbura, le 11 février 2015 (Net Press). En date du 15 décembre 2014, la ministre des transports, des travaux publics et de l’équipement, Virginie Ciza, a signé une ordonnance ministérielle portant fixation des spécifications des dispositifs de signalisation des véhicules à moteur.
Si l’ordonnance ministérielle en soi ne cause apparemment aucune difficulté, c’est plutôt sa gestion qui pose problème. Au regard des tarifs autocollants catadioptre, l’on voit que ceux des voitures coûtent 4.500 Fbu, 4.500 Fbu pour Jeep, 15.000 pour un camion Fuso et 8.000 Fbu pour un minibus Hiace. Par ailleurs, ils sont vendus dans les enceintes de l’office du transport en commun (Otraco) par une association de démobilisés communément appelée « National Civilian Corps Volunteers Association », (NCCVA) en sigle sur l’autorisation de la ministre chargée du transport.
Il n’y a pas longtemps, cette mesure de conditionner l’octroi d’une attestation de contrôle technique par l’achat de ces autocollants avait été décriée par l’Olucome et elle avait été annulée. Il y a lieu donc à se poser des questions. Tout d’abord, pourquoi la ministre ne veut-elle pas respecter les procédures de marchés publics ? Pourquoi l’on a décidé d’attribuer cette vente d’autocollants à une association de démobilisés et non à quelqu’un d’autres ? Que gagne l’Otraco ou l’Etat dans cette affaire ? A chacun de tenter une réponse.
Burundi - Elections
Cidep demande aux politiciens de mettre dans leurs programmes des solutions au problème de chômage
Bujumbura, le 11 février 2015 (Net Press). En cette période cruciale où nous approchons les élections, M. Aimable Nzoyisenga, directeur exécutif du centre d’appui aux initiatives locales de développement et d’assistance aux personnes vulnérables (Cidep), demande aux politiciens de ne pas donner des messages fondés sur les rumeurs, les préjugés et les stéréotypes car selon lui, certains politiciens les utilisent pour accéder au pouvoir.
Pour M. Nzoyisenga, le problème qui hante notre pays est la situation de chômage qui frappe la majorité de la jeunesse. Pour cela, il conseille à ces politiciens de mettre dans leur programme des partis politiques des solutions à ce problème de chômage que connait la jeunesse actuelle.
A l’endroit de la jeunesse, M. Nzoyisenga a indiqué que le constat est le cas le plus récent de Cibitoke, ce sont les jeunes qui ont été victimes. A ses yeux, cela montre que la manipulation est belle est bien réelle dans notre pays. Il invite la jeunesse d’ouvrir leurs yeux et de sentir que le vrai politicien est celui qui va apporter un programme de parti politique qui prend en compte le problème de la jeunesse actuelle.
Burundi – Confessions religieuses - Société
L’église de Pentecôte plaide en faveur de la jeunesse
Bujumbura, le 11 février 2015 (Net Press). Le révérend pasteur Léopold Banzubaze, représentant légal de l’église de Pentecôte, est intervenu hier pour faire des suggestions constructives au pouvoir actuel du Cndd-fdd, afin que la jeunesse burundaise actuelle se détourne du mauvais chemin qu’elle est en train d’emprunter.
L’homme de Dieu propose qu’elle soit mieux encadrée beaucoup plus qu’elle ne l’était jusqu’à présent et sur ce point, l’église de Pentecôte peut avoir un grand rôle à jouer. Elle devrait se montrer proche de ses préoccupations et surtout mettre tout ce qui est en son pouvoir afin de ne pas tomber dans les pièges tendus par certains milieux qui voudraient la manipuler pour qu’ils atteignent des objectifs non avoués.
De même, dans la perspective des prochaines consultations électorales, le révérend pasteur souhaite qu’elles n’excluront pas une partie de la population au profit d’une autre.
Burundi – Justice - Administration
Le Symabu réclame la concrétisation des promesses gouvernementales
Bujumbura, le 11 février 2015 (Net Press). Le syndicat des magistrats du Burundi exige du gouvernement de concrétiser sa promesse envers lui, soit 45.000 fbu par mois au titre du rendement et 15.000 fbu par jour lorsque les juges se déplacent à l’intérieur du pays pour approcher les justiciables.
Jusqu’à ce jour, aucun sou ne leur a été versé, comme leur porte-parole l’a fait savoir, ce qui leur fait penser que la promesse du ministère de tutelle selon laquelle les juges doivent être proches des justiciables, c’est-à-dire aux tribunaux où les jugements sont rendus, n’est qu’un pur slogan, faute de moyens.
A l’époque de Michel Micombero (1966-1976), un rédacteur de l’ancien bimensuel « Le Citoyen » se souvient encore comme si c’était hier, que les juges des tribunaux de résidence effectuaient eux aussi des descentes sur terrain.
Ils arrivaient généralement vers 9 heures du matin chez un des justiciables qui leur avait fixé un rendez-vous, mais en l’absence de l’autre partie en conflit tout cela autour d’une cruche de bière de banane. C’était donc un moment de plaisir et le justiciable qui était en train de les recevoir exposait l’objet du litige. Les juges lui indiquaient alors les arguments à présenter pour sa défense et ainsi les jeux étaient faits à l’avance autour d’un verre.
Burundi - Politique
Une fin de non-recevoir plus que probable de Charles Nditije
Bujumbura, le 11 février 2015 (Net Press). Le ministre de l’intérieur et des partis politiques, Edouard Nduwimana, a ordonné à Charles Nditije de remettre les insignes du parti Uprona au camp Concilie Nibigira, le seul que reconnaissent ses services. C’est donc une suite logique de sa décision de n’accepter comme légale que l’aile dirigée par l’ancienne secrétaire générale de l’Union des femmes burundaises (Ufb).
Cette dernière est accusée de rouler pour le parti au pouvoir, en applaudissant toutes les décisions prises par le Cndd-Fdd, ce qui irrite au plus haut point l’autre branche de l’Uprona, appuyée elle par des upronistes intellectuels de prestige de la stature du Pr Evariste Ngayimpenda et de Tatien Sibomana.
Tout le problème du parti de l’indépendance se trouve là depuis 1998, au lendemain du retour de Pierre Buyoya au pouvoir. C’est-à-dire l’existence de deux Uprona, la première fidèle alliée au pouvoir en place toujours prêtre à exécuter toutes ses volontés les yeux fermés et la seconde ronchonneuse et rouspéteuse à tout moment, qui se considère comme authentique et héritière de l’idéologie du fondateur du parti, le charismatique prince Louis Rwagasore, le héros de l’indépendance.
Ce qui est plus que probable dans les querelles, c’est que la volonté ministérielle de dépouiller l’Uprona protestataire de ses insignes pour les remettre à l’Uprona cnddfddisante, se heurtera à une fin de non-recevoir de Charles Nditije.
Burundi – Ouganda – Sécurité routière
82.000 motos-taxis dans la seule ville de Kampala
Kampala, le 11 février 2015 (Net Press). S’il est une capitale sous-régionale qui ressemble à Bujumbura sur le plan du transport de ses citadins, c’est bel et bien la capitale ougandaise, Kampala. En effet, comme sur les rives du Lac Tanganyika, les motos qui servent de taxis y pullulent et y foisonnent à l’envie, à telle enseigne que les piétons ont du mal à passer.
Leur nombre approchait 85.000 lors du dernier comptage de la fin de l’année 2014, mais le plus grave est que les morts sur les routes causés par « les deux roues » sont de loin les plus nombreux si on les compare à ceux causés par « les quatre roues ». Les dernières statistiques délivrées par la police de roulage, indiquaient que ceux qui passent de vie à trépas de cette manière constituent le double de ceux qui passent de ce monde à l’autre pour cause d’autres accidents de circulation routière.
Il faut ajouter néanmoins que malgré cette catastrophe routière qui frappe Kampala, les motos restent le moyen de transport rémunéré le plus accessible à la population, en raison de son faible coût et aussi parce qu’elles parviennent à pénétrer facilement dans les coins les plus difficiles de Kampala.
Burundi – Niger - Sécurité
Boko Haram regrettera longtemps son agression contre le Niger.
Niamey, le 11 février 2015 (Net Press). Tel est en substance le ton de la presse africaine de ce mercredi 11 février 2015 et particulièrement de l’Afrique Occidentale qui a repris les accusations du porte-parole du gouvernement du Niger qui, lui-même, s’est appuyé sur des sources militaires.
Les islamistes de Boko Haram se cachent dans les maisons de Niamey la capitale dans lesquelles ils enfuient des explosifs prêts à éclater à tout moment en faisant des victimes innocentes.
Mais le pouvoir est prêt à combattre et à vaincre ces « fous de Dieu » quoi qu’il arrive, car les soldats nigériens ont déjà déclaré que « ces gens-là » ne leur font pas peur. Toutes les maisons sont systématiquement fouillées et les écoles environnantes ont été complètement fermées, afin de ne pas faire des victimes parmi les enfants.
Cependant, l’inquiétude est réelle au haut commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés qui s’alarme du sort des personnes en provenance du Nigéria qui fuient la situation prévalant dans ce grand pays anglophone le plus peuplé du continent africain, où là également, l’instabilité est réelle.