Bujumbura, le 14 février 2015(Net Press). Nous sommes presqu’à moins de 3 mois, pour que les échéances électorales arrivent. Mais ce qui est plus étonnant, c’est que nos hommes politiques s’acharnent à se lancer des mots qui ne sont pas de nature à éclairer sur quels projets ils mettront en avant une fois élu. Tout le monde est conscient de la conjoncture économique dans laquelle le pays se trouve et personne n’ignore que cet aspect de la vie nationale est le pilier de toute prospérité.
Tout ce que l’on peut dire est que certains politiciens, surtout ceux qui sont au pouvoir, sillonnent les monts et vallées de ce pays, non pas pour proposer des projets de société, mais pour distribuer de petits cadeaux aux indigents démunis jusqu’à la moelle des os, aussi bien termes de biens matériels qu’en intelligence, donc incapable de faire, ne fut-ce qu’une jugeote, de la conduite des affaires par le Cndd-Fdd. Normalement, nos hommes politiques devaient nous dire ce qu’ils feront pour résoudre les problème de pauvreté, de justice, de chômage et bien d’autres car ce sont des défis de l’heure et c’est la raison pour laquelle ils sont élus.
Signalons que l’insécurité de toute nature est là car les gens ne mangent pas à leur satiété et que pour trouver une solution à ce problème, tous les coups sont permis, y compris la guerre, le vol, le viol, la corruption et que sais-je encore… Il est donc très urgent que la situation change et cela devrait interpeller la conscience de tout un chacun pour que dans l’avenir, nous puissions bénéficier des dirigeants qui prennent même 10 minutes par jour pour penser à la bonne gouvernance et à la mettre en pratique. L’affaire Bob Rugurika, Cibitoke, Kiliba Ondes, les sœurs religieuses de Guido Maria Conforti sont des dossiers importants à suivre mais dont se sert le Cndd-Fdd pour détourner l’attention des politiciens, qui dénoncent des pratiques inhumaines au moment où cette formation politique est concentrée sur les futures élections.
Burundi - Développement
14 parlementaires allemands en visite à Bisoro ce samedi
Mwaro, le 14 février 2015 (Net Press). La commune Bisoro située en province de Mwaro a eu l’insigne honneur ce samedi 14 février 2015, d’accueillir 14 députés du land de Wurtenberg en Allemagne. Ils sont arrivés vers 12 heures sous la pluie, ce qui ne les a pas empêchés d’admirer une des écoles techniques construites grâce à l’aide du pays d’Angela Merkel.
Des professeurs allemands se relayent occasionnellement pour enseigner des cours de la haute technologie de plomberie ultra-moderne et d’alimentation en eau potable et en haute montagne dont cette commune a besoin.
Non seulement les élus allemands ont été accueillis chaleureusement par les responsables administratifs locaux, mais aussi des échanges admirables et sympathiques ont eu lieu entre eux et le représentant légal et président-fondateur de l’Aacobi (Association des amis de la commune Bisoro), M. Térence Ndikumasabo.
La visite que cette délégation a effectuée à l’école technique secondaire de Bisoro leur a permis de découvrir avec surprise qu’il y a des élèves qui font 10 km en aller-retour par jour à pieds, ce qui est impensable dans leur pays. Cela les a poussés à promettre le financement de la construction d’un internat, ce qui a été très applaudi par la population locale.
Burundi - Politique
L’autre Juvénal Havyarimana
Bubanza, le 14 février 2015 (Net Press). Le premier fut président de la République rwandaise de 1973 à 1994 et fut « grillé » dans le ciel de Kigali lorsque le Falcon de son pays explosa alors qu’il se trouvait en compagnie de son homologue du Burundi le 6 avril 1994. Il était animé d’un hutisme virulent anti-tutsi, à telle enseigne que lorsque la nouvelle fut connue, un génocide considéré comme le second du 20ème siècle balaya entre 800.000 et un million de Tutsi et de Hutu modérés pour « venger » la mort de ce sinistre chef de l’Etat.
Le deuxième Juvénal Havyarimana est Burundais et se trouve à la tête du parti au pouvoir en province Bubanza. Bien qu’homonyme du président rwandais, il n’a pas sa stature ni son charisme aux yeux des Hutu de cette province, mais son idéologie et ses prises de position sont les mêmes.
Cet homme-là - le Burundais – ne comprend pas comment le Frodebu originel, celui de Ndadaye, et le Frodebu Nyakuri, celui de Minani, ne forment pas une même alliance avec le Cndd-Fdd, autour d’un même idéal hutu destiné à battre le grand parti tutsi, à savoir le parti Uprona.
Burundi – Sécurité
Attaque des bandits armés à Mutakura
Bujumbura, le 14 février 2015 (Net Press). C’est hier à 22 h 55 minutes que trois hommes, - un possédait un fusil, un autre avait un couteau et enfin un troisième est resté comme veilleur à l’extérieur -, ont attaqué une famille située au quartier Mutakura, en commune urbaine de Cibitoke, à la deuxième avenue, appartenant à une dame du nom d’Adelaïde Ndayizeye connue sous le sobriquet de Maman Gateka.
Ces bandits ont volé une somme de 1.085.000 Fbu, un sac à main qui contenait un téléphone H5 d’une valeur de 150.000 fbu, identité, carnet de chèque des bijoux comme une chaînette et des gourmettes ainsi que d’autres documents. Ces trois bandits ont tiré en l’air avant de se volatiliser dans la nature et 10 minutes plus tard, la police est intervenue, malheureusement trop tard. Les policiers ont alors rédigé un procès-verbal de la situation qu’elle a d’ailleurs réclamée avant de se faire répondre c’est le chef de poste qui devrait le lui remettre. Elle a tout de même pu accéder au numéro de téléphone de ce chef de poste, par le biais des policiers qui étaient sur place.
Il est venu par après un individu en tenue civile disant que c’est lui le chef de poste avec un aire menaçant pour les malheureux. Mme Adelaïde Ndayizeye a alors appelé ce matin le numéro de ce chef de poste qui lui a répondu d’aller déclaré les pertes à l’officier de police judiciaire, Opj, puis de les lui amener. Signalons que c’est la deuxième fois que cette dame est victime de ce genre de vol. Elle demande qu’à l’avenir, les policiers interviennent à temps et font des patrouilles puisqu’elle soupçonne que certains policiers sont complices dans ce genre de forfaits.
Burundi - Anniversaire
On ne fête presque plus la Saint Valentin.
Bujumbura, le 14 février 2015(Net Press). Aujourd’hui, c’est la fête de Saint Valentin, le héros des amoureux, dit-on. La rédaction a voulu savoir à quel degré cette fête est en train d’être célébrée, elle a constaté que cette fête fait désormais partie d’un lointain souvenir. Les vendeurs de fleurs se plaignent que leurs produits ne se vendent plus comme autrefois car les ventes ont diminué jusqu’à 80% si pas plus.
La raison qu’ils avancent est que les gens sont devenus très pauvres, ne peuvent plus joindre les deux bouts du mois et la priorité est faite pour la ration au quotidien et non une fleur à contempler quand le ventre est à jeun. Les jeunes qui étaient nombreux dans le temps à acheter de tels cadeaux sont aujourd’hui confrontés à un chômage prolongé, ne pouvant pas demander l’assistance de leurs parents, pour au moins deux raisons. D’une part, ils se sentent assez adultes, - ce sont des universitaires en chômage – pour demander quoi que ce soit à leurs parents et d’autre part, la situation de crise peut également se retrouver chez les parents, précisent les fleuristes.
Rien qu’en se promenant dans les différentes rues de Bujumbura, l’on se rend compte que les gens se sont pas beaucoup intéressés à cet événement qui par ailleurs est arrivé au moment du week-end. La fréquence des couples dans les bistrots a sensiblement diminué et préfèrent dire que désormais, tous les jours se ressemblent, voulant souligner par là l’aspect négatif de la pauvreté extrême dans laquelle se trouve la population.
Les jeunes rencontrés décrivent la situation avec humour et indiquent que les cartes de recharges des compagnies de ce pays sont devenues de plus en plus rares et qu’il n’y a plus moyen de voir son ou (sa) copain (copine) comme on le souhaite. Par ailleurs, poursuivent-ils, peut-on trouver des mots doux à adresser à une amie sans acheter ne fut-ce qu’une bouteille de Fanta ? Pour eux, la vie est devenue chère dans bien de domaines et il faut que la situation change. Si les choses continuent sur cette lancée, même l’amour va petit à petit disparaître, précisent ces jeunes. Désormais, ce n’est que la santé qui compte, le reste, on s’en fout, concluent-ils.