Bujumbura, le 17 février 2015 (Net Press). « Sans que l’on sache quel est le degré de connaissance des proches conseillers du président de la République, on peut se demander quelle mauvaise mouche les a piqués pour qu’ils lui recommandent l’emprisonnement de notre confrère. Certes, on rétorquera toujours à notre rédaction que la justice burundaise est ‘indépendante’, que ni le président de la république, ni son gouvernement ne sont intervenus dans ce dossier, mais, cette chanson qu’on nous rabâche depuis l’arrivée du Cndd-Fdd au pouvoir il y a bientôt 10 ans est connue de tous.
« En effet, entendre l’Union européenne, le plus grand bailleur de fonds de notre pays, qualifier de « honteux » et d’« insupportable » la mise aux arrêts du directeur de la Rpa est une réaction totalement inattendue et aux conséquences graves.
« La commission de l’U.e. risque en effet de bloquer le financement promis de 432 millions d’euros (800 milliards de fbu) destinés à soutenir les élections, même si Prosper Ntahorwamiye a rétorqué que cela n’empêcherait pas que les différents scrutins se tiennent. Comme si le « pauvre » porte-parole de la Ceni, vraiment « très pauvre » avait une solution de rechange, alors qu’il n’y en a pas du tout.
« Des élections qui doivent se tenir « quoi qu’il arrive », cela revient à dire qu’elles se tiendront n’importe comment, sans superviseurs puisqu’ils doivent être payés, c’est-à-dire que le Cndd-Fdd peut se charger seul de la tâche. Est-ce cela qu’a voulu dire le porte-parole de la commission ? Réponse svp ! »
Burundi – Economie
Que fait encore Tabu Abdallah Manirakiza dans le gouvernement de Pierre Nkurunziza ?
Bujumbura, le 17 février 2015 (Net Press). Il ne suffit pas d’avoir des connaissances livresques pour mériter un ministère aussi prestigieux que celui des finances. Le détenteur de ce poste ministériel doit être un homme intègre, qui doit faire attention à ce qu’il dit car ses sorties médiatiques sont toujours sensibles.
Mais à entendre l’émission dominicale « Uterera iki ? » de la radio publique africaine de ce 16 février 2015, l’on sentait que le ministre Manirakiza n’a pas du tout la considération des commerçants. L’invité de cette émission en direct était M. Audace Bizabishaka, président du syndicat Sygeco. Il s’insurgeait contre une attitude affichée par le ministre des finances, qui a publiquement menti le président de la République en pleine réunion des commerçants dans les provinces du Nord du pays.
S’agissant d’une modification en cours d’un projet de loi sur les banques, Tabu Abdallah Manirakiza avait dit que ces modifications ont été proposées par Audace Bizabishaka dans l’objectif de protéger sa dette de 4 milliards. Les commerçants de Kayanza, de Ngozi, de Muyinga qui avaient participé à la réunion et qui ont pu appeler lors de l’émission ont souligné leur surprise désagréable de la part du ministre.
D’autres ont rappelé la promesse de l’électricité au mois d’août pour renchérir et confirmer qu’il est menteur, une qualification qui ne fait pas du tout honneur à sa personne, à son gouvernement voire à son pays. Peut être qu’aujourd’hui, le gouvernement est finissant et il n’y a pas d’intérêt à le chasser de ce poste mais à l’avenir, les autorités devraient se chercher des collaborateurs qui ne volent pas à bas étage.
Burundi – Intégration régionale
Où l’on reparle de la moribonde Cepgl
Bujumbura, le 17 février 2015 (Net Press). En recevant hier l’envoyé spécial des Nations-unies pour la région des grands lacs, le président de la République, Pierre Nkurunziza, a abordé avec son hôte une question qui ne fait plus la « une » de l’actualité, celle de la communauté économique des pays des grands lacs (Cepgl).
Lorsqu’elle fut créée en 1975 sous la Ière République finissante de Michel Micombero, elle regroupait les trois ex-colonies belges qui, en plus du Burundi, étaient l’ex-Zaïre de Mobutu Sese Seko et le Rwanda de Juvénal Habyalimana, qui, deux ans auparavant, avait renversé Grégoire Kayibanda.
Ses objectifs étaient très ambitieux et c’est ce qui explique que la déception est à la mesure des attentes de la population de la région. Comme en 2015, les raisons étaient de nature politique.
Il y a 40 ans, Bagaza et Habyalimana entretenaient des relations exécrables, car, les réfugiés hutu burundais avaient des allées et venues faciles dans les salons des officiels rwandais à Kigali et, aujourd’hui, les sinistres Fdlr responsables du génocide de 1994 dans leur pays ont leur place au soleil en Rdc et ont même la volonté de reconquérir le pouvoir perdu il y a 20 ans les armes à la main.
Dans ces conditions, reparler de la « résurrection » de la communauté dans le contexte actuel semble irréaliste, car Kabila et Kagame sont loin, très loin d’entretenir les bonnes et vielles relations très chaleureuses qu’il y avait entre Mobutu et Habyalimana.
Burundi – Cameroun – Confessions religieuses - Sécurité
Les pays d’Afrique Centrale contre la secte Bokou Haram
Yaoundé, le 17 février 2015 (Net Press). Le conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a organisé un sommet des chefs d’état des pays de l’Afrique centrale à Yaoundé, la capitale du Cameroun. C’était hier lundi 16 février 2015 et l’objectif de cette rencontre était d’étudier les voies et moyens à mettre en place pour contrer l’expansion tentaculaire de la secte islamiste Bokou Haram.
Son extrémisme idéologique inquiète beaucoup les dirigeants des pays de cette région et le président camerounais, Paul Biya a chaleureusement adressé ses félicitations à son homologue tchadien Idriss Deby, pour avoir déployé un grand contingent destiné à stopper l’avancée de ces « fous de Dieu ».
Du coup, la presse camerounaise de ce mardi concentrait tous ses titres et commentaires sur cet événement. Ainsi, le site « Cameroun Infos » publiait l’intégralité des messages échangés entre les deux hommes. De son côté, le journal « Cameroun Tribune » se réjouissait du fait que « l’Afrique centrale est en ordre de bataille, unie comme un seul homme, pour mettre hors d’état de nuire la secte islamiste ».
Il convient de préciser enfin que le conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine est le pendant, à Addis-Abeba, du conseil de sécurité des Nations-Unies, avec cette différence qu’il n’existe pas de membres de sécurité permanents et non permanents dans la capitale de l’Union africaine.
Burundi – France - Société
La sexualité de Dominique Strauss Khan à nouveau évoquée dans les médias
Lille, le 17 février 2015 (Net Press). Auditionné par les juges de son pays toute la journée d’hier et de ce mardi, Dominique Strauss Khan a toutes les chances d’échapper à la prison. L’ancien ministre de l’économie et des finances de Lionel Jospin et ex-directeur général du fonds monétaire international fut stoppé net dans ses ambitions présidentielles au mois de mai 2011, lorsqu’il fut accusé par une femme de chambre d’un grand hôtel new yorkais, Sofitel, du nom de Nafissatou Diallo, d’avoir voulu la violer.
N’eût été cette scène de ce forcené sexuel incapable de retenir ses pulsions sexuelles devant une belle femme, DSK comme on l’appelle familièrement à Paris, serait installé aujourd’hui à l’Elysée en tant que 7ème président de la Vème République en France, comme l’indiquaient tous les instituts de sondages sans exception.
Son aventure sexuelle et sa chance en ce mois de février 2015, consistent à ce qu’il n’avait pas à faire à des proxénètes (= personnes qui vivent de la prostitution d’autrui), ce qui est condamnable par la loi en France, mais à de véritables prostituées. Elles l’ont reconnu elles-mêmes devant les juges du tribunal de grande instance de Paris, ce qui lui promettra d’échapper à la prison.