Bujumbura, le 19 février 2015 (Net Press). Au cours d’une « conférence publique sur la transparence budgétaire et les défis budgétaires par rapport au budget de 2015 », Faustin Ndikumana, président de la Parcem, a fait savoir que l’objet de cette conférence est de sensibiliser les citoyens burundais surtout les politiciens qui se préparent aux élections de 2015, que des problèmes s’observent toujours dans le vote et l’utilisation du budget de l’Etat.
En effet, a souligné le président de la Parcem, on ne comprend pas comment on peut voter un budget très consistant alors que même les recettes intérieures ne couvrent pas les dépenses. Il a alors suggéré de consommer en fonction de la disponibilité des ressources. Il regrette aussi que même le peu de fonds qui entrent dans le trésor public pour tel ou tel autre programme sont placés sur des comptes inconnus. Il a cité entre autres la taxe de 42 fbu /min pour les téléphones, l’argent en provenance de la République centrafricaine, en provenance du Mali, etc.
M Faustin Ndikumana a précisé qu’il est aussi incompréhensible que l’argent en provenance de l’Amissom, qui oscillait autour de 29 milliards dans les années antérieures ait pour le moment chuté jusqu’à 3 milliards. Il indique que cela est une preuve tangible de la mauvaise gestion de la chose publique d’où il faut que ce comportement soit banni.
Ainsi, a fait savoir le président de la Parcem, ce désordre dans la gestion de la chose publique est un défi très important qu’on peut surmonter, c’est pourquoi tout politicien burundais doit prendre en main cette question.
Burundi –Education - Société
Un pas en avant, deux pas en arrière sur la sexualité des élèves-filles à Kayanza.
Kayanza, le 19 février 2015 (Net Press). Le directeur provincial de l’enseignement à Kayanza a déploré hier la situation de la sexualité dans l’entité administrative sous son autorité en ce qui concerne la sexualité des élèves de sexe féminin inscrites dans les écoles primaires et surtout secondaires.
Au cours de l’année scolaire écoulée 2013-2014, 400 jeunes filles âgées entre 15 et 18 ans ont dû abandonner l’école pour des cas de grossesses non désirées. Parmi ces derniers cas, lorsque ces « jeunes mamans » regagnent leurs anciens établissements, elles se livrent plus facilement que les autres filles au « plus vieux métier du monde », soit parce qu’elles continuent à entretenir des relations intimes avec les géniteurs de leurs enfants, soit parce qu’elles deviennent tout simplement incapables de se passer des hommes de ce sens.
Le directeur provincial de l’enseignement à Kayanza s’est réjoui néanmoins qu’il ait des écoles sous son giron où la sensibilisation qu’il a menée conjointement avec les parents d’élèves a fait baisser ces tristes statistiques indicatrices d’un comportement immoral inimaginable dans les années 70-80.
Burundi - Génocide
Un autre rendez-vous de l’espoir…
Bujumbura, le 19 février 2015 (Net Press). La plus grande association de lutte contre le génocide, Ac-Génocide Cirimoso, fixe un autre rendez-vous de l’espoir, fondé sur le respect des droits de l’être humain. Il aura lieu samedi le 21 février 2015 au lieu habituel dans la commune urbaine de Ngagara à partir de 11h. Une assemblée générale est organisée pour cette occasion, ainsi que des témoignages, recueillement, réarmement moral, soutien infatigable aux rescapés du génocide car le devoir de mémoire est sacré.
Ac Génocide-Cirimoso précise que la folie meurtrière du génocide est l’aboutissement tragique d’un processus diabolique, qui peut durer des siècles. De plus, poursuit cette association, une fois perpétré, le génocide n’est jamais avoué et provoque toujours d’autres crimes contre l’humanité et des crimes de guerre.
Elle souligne que les instances judiciaires nationales et internationales compétentes doivent intervenir pour établir objectivement la vérité et installer la justice au milieu du débat. Mais cela n’est possible que si la sécurité dans le pays est bien rétablie. Sinon, les belles promesses du raccourci « vérité – réconciliation » par exemple n’auront aucune chance de se réaliser. Pour cette association, vérité – justice – réconciliation, l’unique chemin du salut pour tous, l’héritage précieux du « Plus jamais ça », conclut-elle.
Burundi – Justice - Médias
Rentrée triomphale de Bob Rugurika sur Bujumbura
Bujumbura, le 19 février 2015 (Net Press). Comme tout le monde l’a su hier, le directeur de la radio publique africaine a été libéré par la cour d’appel mais n’a pas pu rentrer car le mandat d’élargissement a été signé trop tardivement. Il aura fallu l’intervention de plusieurs forces vives pour que les policiers venus de Bujumbura ne l’embarque de force vers 19 heures, probablement à destination inconnue. Il a dû passer une nuit supplémentaire dans sa cellule pour rentrer ce matin.
C’est alors très tôt le matin que la famille et les confrères sont arrivés à Muramvya pour le faire rentrer eux-mêmes. La population qui devenait de plus en plus nombreuse a été observée tout d’abord devant l’entrée de la prison de Muramvya, sur la route qui mène sur Bujumbura et dans la mairie où même les policiers ne parvenaient pas à maîtriser ses mouvements. A son arrivée, il s’est dirigé directement à la radio publique dont il est directeur – probablement par nostalgie de son fauteuil – où il a prononcé un discours de circonstance.
Les motards, les taxis-vélos qui se comptaient par plusieurs centaines ont débuté leur cortège avec des branches vertes sur les engins à partir de Mubimbi (dans Bujumbura rural) jusqu’à la Rpa. La population massée à la gare du Nord étai constituée de travailleurs, d’élèves qui ont suspendu leurs activités pour venir acclamer l’arrivée de Bob Rugurika. Les chansons pour s’insurger contre le pouvoir étaient au rendez-vous, où on pouvait entendre notamment que le pouvoir est fatigué. Ceux qui se sont entretenus avec la réaction ont indiqué que le pouvoir a fait une erreur d’emprisonner ce journaliste car il l’a rendu célèbre. Arrivé à la station, Bob Rugurika est monté à l’étage pour saluer la foule immense stationnée aux alentours du siège.
Le coordinateur de l’Adc-Ikibiri à l’étranger indique, à travers son communiqué, que ce 19 février 2015, à l’occasion de la libération du célèbre journaliste Bob Rugurika, directeur de la radio publique africaine, il présente ses chaleureuses félicitations à Bob Rugurika pour l’espoir qu’il vient de redonner au peuple burundais.
Pancrace Cimpaye précise que l’Adc-Ikibiri à l’étranger rend un vibrant hommage au peuple burundais dans toutes ses composantes pour le message qu’il vient de donner au pouvoir du président Pierre Nkurunziza et à la communauté internationale. A ce titre, la marée humaine qui a envahi la rue pour saluer la libération du directeur de la radio publique africaine, Bob Rugurika, est une démonstration éloquente que les Burundais ont soif d’un ordre nouveau et d’un véritable changement, mentionne-t-il
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C’est pour cela que l’Adc-Ikibiri à l’étranger rend un hommage mérité au parlement européen et à travers lui, à toutes les missions diplomatiques accréditées à Bujumbura, pour la résolution salutaire du 12 février 2015. Cette alliance à l’étranger rend un hommage très appuyé à la société civile burundaise et à la famille des journalistes, flambeau d’un combat sans réserve pour une justice juste au Burundi.
Cette branche opposante du régime de Bujumbura à l’étranger se joint aux nombreuses voix qui réclament la justice pour les trois religieuses ressortissantes de l’Union Européenne, Lucia Pulici, Bernadette Boggia et Olga Raschietti, sauvagement assassinées les 7 et 8 septembre 2014. A cet égard, nous encourageons la Radio Publique Africaine et spécialement Bob Rugurika à garder un coup de projecteur sur cet ignoble assassinat. La même requête s’adresse à la communauté internationale, spécialement à l’Italie et au Vatican.
De son côté, l’accord-cadre pour la restauration d’un état de droit dirigé par Me Gabriel Sinarinzi, se réjouit de cette décision que vient de prendre la cour d’appel de Bujumbura. Il rappelle en effet que Bob Rugurika n’est qu’un prisonnier d’opinion qui devait être libéré sans condition.
L’imposition d’une caution exorbitante de 15.000.000FBU et des mesures limitant les mouvements de cet éminent journaliste n’ont pour objectif que la paralysie de ses activités en vue de lui empêcher de poursuivre ses recherches sur le dossier du triple assassinat des Sœurs de la congrégation Xavérienne Guido Maria Conforti de la paroisse Kamenge
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L’accord cadre demande au gouvernement de faire classer sans suite le dossier Bob Rugurika et de mettre sur pied une commission d’enquête internationale pour le jugement des vrais criminels du triple assassinat des sœurs de la Congrégation Xavérienne.
Même son de cloche à l’Oag qui salue la libération de Bob Rugurika, directeur de la radio publique africaine (Rpa). Il félicite, une fois de plus, la Rpa et son directeur, pour le courage et la détermination dont il a fait preuve en osant explorer d’autres pistes pour débusquer les véritables auteurs et concepteurs de l’assassinat des trois sœurs italiennes de la paroisse Guido Maria Conforti de Kamenge en septembre dernier à Bujumbura.
L’Oag encourage la Rpa à aller toujours de l’avant dans ses reportages d’investigation menés de façon professionnelle. Il félicite les magistrats du siège qui ont pris leur courage à deux mains pour dire le droit et ordonner la liberté provisoire de Bob Rugurika. Enfin, l’Oag remercie tous ceux qui, à l’échelle nationale ou internationale, se sont mobilisés pour réclamer la libération de Bob Rugurika.
Burundi – Conflits fonciers
La population du site de Kigeri sera rétablie dans leur droit
Bujumbura, le 19 février 2015 (Net Press). Il y a un certain temps, la population du site de Kigeri situé en commune urbaine de Ngagara avait un litige qui l’opposait au ministère ayant l’urbanisme dans ses attributions. Ce matin, M. Pierre Claver Sinzinkayo, président de la délégation provinciale de la commission nationale des terres et autres biens (Cntb) en mairie de Bujumbura, s’est rendu audit site où il a rencontré la population de l’endroit, pour leur annoncer qu’après avoir fait des enquêtes qui ont duré plus de 2 ans, la Cntb a constaté que ce site de Kigeri appartient bel et bien aux populations et non à l’Etat. Toutefois, M. Sinzinkayo a indiqué que c’était pour leur annoncer le contenu de la décision de la Cntb mais que sa mise en exécution est programmée pour le mois de mars de cette année. La population de ce site salue cette décision de la Cntb.
Burundi – Confessions religieuses
Le mercredi 18 février 2015, le début du carême
Bujumbura, le 19 février 2015 (Net Press). Hier mercredi 18 février 2015 était le début du carême au sein de l’église catholique romaine, une période de 40 jours (de 46 jours en réalité parce que les dimanches, jours du seigneur pendant lesquels on n’est pas obligé de pratiquer l’abstinence ne sont pas comptabilisés).
Dans le calendrier Saint-Paul 2015, un petit livret comprenant tous les Saints et toutes les fêtes religieuses de l’année liturgique, Gerard Naslin, un journaliste catholique chroniqueur dans le quotidien français « La croix », reprend le refrain contenu dans les évangiles, qui scandent les recommandations de Jésus pour ce temps du carême : « Ils ont touché leur récompense », ceux qui cherchent à se faire entendre ou voir.
Si donc Dieu voit dans le secret, pense M. Naslin, c’est surement pour que l’aumône, la prière et le jeûne sortent de notre cœur, conclut notre confrère catholique.
Et les fidèles catholiques du Burundi dans tout ça ? Pour des chrétiens qui passent les 365 jours de l’année civile et liturgique à faire l’abstinence et le jeûne involontaires, attraper par hasard un bon repas avec viande et sauce devrait être une rare chance de « sauter dessus », même pendant la période du carême.
Rectificatif : Dans notre édition d’hier, dans un titre ainsi libéré « le président Nkurunziza balaie devant sa propre porte », nous avons mentionné que le général Nabindika quitte prématurément l’Inss tandis que le commandant de l’aéroport, Albert Maniratunga vient d’être remplacé par Muringa secondé par Willly Madirisha. Après vérification de cette information, nous nous sommes rendu compte que Willy Madirisha occupe actuellement la direction de l’agence burundaise de presse (Abp). Nous présentons nos excuses à nos fidèles lecteurs ainsi qu’au concerné.