Bujumbura, le 20 février 2015 (Net Press). Il y a quelques jours, une information circulait sous forme de rumeur que le président Nkurunziza tient mordicus à poser sa candidature pour la période 2015 – 2020. Quelques jours plus tard, l’on a parlé d’un congrès qui serait en voie de préparation pour ce 15 février 2015 afin de désigner le candidat du parti présidentiel, avec comme consigne que c’est bien entendu Pierre Nkurunziza.
Les mêmes informations se sont poursuivies comme quoi la date du 21 février de cette année est le jour où le candidat du Cndd-Fdd sera connu. Coïncidence ou pas, cette date est celle du retour de Pierre Nkurunziza du sommet de l’Eac qui arrive demain à 7 heures du matin en provenance du Kenya. Cependant, au sein même de cette formation politique, il n’y a pas d’unanimité autour de la candidature de Pierre Nkurunziza, en témoigne la déclaration de l’ancien sénateur Richard Nimbesha, qui serait d’ailleurs dans le collimateur du Cndd-Fdd.
Toute voix qui ne va pas dans le sens de barrer la route à cette course électorale du président sortant est tout simplement écartée sans manière comme on vient de constater le limogeage spectaculaire du général Godefroid Niyombare, ancien patron du service national des renseignements.
Face au rétrécissement des marges de manœuvres du président, une tactique serait en train d’être concoctée. Il s’agirait dune simple proclamation solennelle sans congrès car il ne maîtrise plus les Bagumyabanga qui pourraient voter contre son désir le plus ardent. En même temps, des T-shirts sur lesquels il est écrit « Votez Nkurunziza » et son effigie seraient déjà en train d’être distribués à l’intérieur du pays.
Mais on le voit donc, la situation risque de se compliquer car que ce soit la majorité présidentielle, que ce soit l’opposition, que ce soit la société civile, chaque partie est « décidée ». D’une part, Pierre Nkurunziza doit rester président de la République, par voie des urnes ou par forcing. Pour l’opposition, Pierre Nkurunziza doit être chassé du pouvoir, par la voie des urnes ou par la rue. Dans ce combat de politiciens sans projets de société, le grand perdant sera bien entendu la population qui sombrera davantage dans la plus noire des misères. Ce sera également l’image du pays dans le concert des Nations qui sera noircie pour le simple accident de l’histoire de ce pays qui a eu des politiciens très irresponsables.
Burundi - Manifestation - Sécurité
Pourquoi des engins policiers à l’image de celles d’hier ne sont pas vite intervenus lors de l’incendie du marché central ?
Bujumbura, le 20 février 2015 (Net Press). Lors des manifestations d’hier par les habitants de ce pays qui célébraient la libération de notre confrère Bob Rugurika, on a vu des engins qui sont venus disperser les fans de ce journaliste en face du siège de la Radio publique africaine. C’est alors les commerçants victimes de l’incendie du marché central qui se sont entretenus avec la rédaction de fustiger ce qu’ils ont vu de leurs propres yeux.
Tout en indiquant que c’était la première fois qu’ils voient de tels camions flambants neufs venir déstabiliser des manifestants paisibles qui ne causent aucun tort à la vie du pays. Ils étaient étonnés de voir que de tels camions, avec de l’eau en son intérieur, dispersent des manifestations alors qu’ils ne peuvent pas éteindre un incendie au marché, allusion faite à la tragédie du 27 janvier 2013.
Nous sommes devenus tellement pauvres suite à la négligence des services qui devaient effectuer l’extinction le feu très rapidement, ce qui les a poussés à soutenir ce journaliste qui a subi une injustice, précisent-ils. En effet, pour eux, les journalistes pourront un jour mettre à nu les dessous de table de cet incident du marché central de Bujumbura car le pouvoir ne veut pas finaliser les enquêtes.
Ils étaient d’autan plus que désolés que les camions extincteurs sont âgés sans entretien alors que ceux qui sont chargés de disperser les gens, sont tout neufs et acheté avec l’argent du contribuable. Pour clore, ces commerçants endeuillés indiquent qu’il est temps que les choses changent pour que le pays retrouve la stabilité dans tous les secteurs et pour eux c’est la voix de l’urne qui compte.
Burundi- Médias - Justice
Marguerite Barankitse satisfaite de la libération de Bob Rugurika.
Bujumbura, le 20 février 2015 (Net Press). Lors de l’accueil de notre confrère dans la soirée d’hier à la Maison de la presse, la représentante de la Maison Shalom de Ruyigi s’est dite très émue de voir la libération du directeur de la Rpa. Cette dame qui a combattu pour la vie des enfants qui étaient presque sans vie depuis la crise de 1993, a suivi de près la situation de notre confrère et a même participé dans l’une des marches manifestations des mardi verts, a tout simplement relevé que c’est le seigneur qui a fait que Bob soit libéré.
Comme il a toujours dit il est temps que les pouvoirs publics nous disent ceux qui ont fait quoi parmi les dossiers qui ont existé depuis la crise jusqu’ici. Elle a indiqué vouloir savoir la vérité sur le dossier Ruhuna, Ndadaye, Michael Courtiney et bien d’autres. Et bien sûr elle a commencé par la très nouvelle qui est celle des trois sœurs italiennes assassinés atrocement.
Burundi – Genre - Société
La femme joue un rôle primordial dans la consolidation de la paix.
Bujumbura, le 20 février 2015, Au cours du lancement officiel du projet « Promotion du rôle de la femme dans la consolidation de la paix » par l’Onu Femmes, le représentant de cette organisation, M. Jérémie Delage, a fait savoir que ce projet a été initié en cette période cruciale des élections, afin de sensibiliser les femmes burundaises à participer au processus électoral car on a remarqué que les femmes jouent un rôle important dans la consolidation de la paix ainsi que dans la résolution des conflits.
En effet, a souligné le représentant de l’Onu femmes au Burundi, les femmes sont les piliers d’une communauté, notamment à travers leurs implications dans la gestion de la vie familiale, économique et sociale. Elles disposent d’un fort pouvoir de mobilisation, d’organisation, de médiation et de rapprochement notamment dans des périodes de tensions sociales, etc.
Quant à Edouard Nduwimana, ministre de l’intérieur, qui a procédé à l’ouverture de ce projet, il a indiqué que ce dernier qui va s’étendre sur tout le territoire national et qui va durer 18 mois, vient à point nommé d’autant plus qu’il aidera les femmes à mieux se positionner sur les listes des électeurs. Il a fait savoir que la représentativité des femmes aux institutions de l’Etat leur a donné d’espoir dans la bonne gestion du pays. Il a donné l’exemple que la commune la mieux gérée de ce pays est dirigée par une femme.
Burundi - Développement
Au Burundi, l’innovation est la source de la croissance à travers l’augmentation de la productivité.
Bujumbura, 20 février 2015(Net Press). Lors du lancement du rapport sur le développement humain 2013 au Burundi, le programme des nations unies pour le développement (Pnud), a indiqué qu’au Burundi, l’inégalité des tâches domestiques et familiales renforce la difficulté des femmes à accéder aux emplois rémunérés.
Ce rapport montre également que le chômage touche 10% des actifs qui ne sont pas allés à l’école, 13,7% de ceux ayant fréquenté le primaire, 18,9% de ceux ayant fréquenté le secondaire et 12% des actifs ayant suivi un enseignement supérieur. Il souligne que le Burundi connaît en effet actuellement une croissance économique volatile, instable et pauvre en création d’emplois.
Ce rapport aborde particulièrement la question du chômage que connaît le pays avec un regard tourné particulièrement vers la jeunesse. En effet, souligne le même rapport avec une population active constituée à 65,3% de jeunes âgés de 20 à 24 ans, la jeune population burundaise connaît un chômage endémique : sur cinq chômeurs, trois sont des jeunes.