Bujumbura, le 24 février 2015 (Net Press). Les ailes des Fnl, que ce soit celle de Jacques Bigirimana, d’Emmanuel Miburo ou celle d’Agathon Rwasa, s’étaient réunies pour voir comment se réunifier afin d’aller et de remporter les élections de 2015 ensemble. Mais Agathon Rwasa, comme toujours, indique que Jacques Bigirimana roule pour les intérêts du pouvoir et par conséquent, tout chambarder. Il a d’autres visées, notamment celle de disloquer le Ranac en complicité avec Domitien Ndayizeye et Jean-Minani, respectivement ancien président de la République et président du parti Frodebu Nyakuri, précise M. Rwasa. Il dit que ceux qui disent que la coalition entre le Fnl et l’Uprona de Charles Nditije n’a d’autre objectif que de combattre le pouvoir dictatorial du Cndd-Fdd et ceux qui avancent que ce tandem politique ne peut pas avoir lieu sont ceux qui n’ont pas de projet de société à vendre à la population.
Agathon Rwasa précise que quand l’Uprona dirigeait le pays, il y a eu des morts par milliers, c’est qui est tout à fait normal pendant une période de guerre. Pourquoi alors ne pas oublier ce passé pour construire le pays et démarrer sur d’autres bases ? S’est-il interrogé. Le Palipehutu lui-même a été obligé de regagner le maquis et lors de cette période, l’on ne peut pas dire qu’il n’y a pas eu morts d’hommes. Durant le règne du Cndd-Fdd, il y a eu le plan Safisha, qu’il a exécuté et ce sont des Hutu qui y ont laissé la vie alors que le régime du Cndd-Fdd dirigé presque totalement par des Hutu devrait normalement les protéger, observe Rwasa. Selon lui alors, il n’est pas question de tergiverser sur cela car nous devons aller de l’avant et cesser de prêter l’oreille aux menteurs en mal de programme politique.
Pour Emmanuel Miburo, les Fnl se sont réconciliés après plusieurs pourparlers et le président des Fnl réconciliées est Agathon Rwasa au moment où Jacques Bigirimana devient vice-président de cette formation politique. Un congrès devrait se tenir le week-end prochain pour formaliser cette réconciliation.
De son côté, Jacques Bigirimana ne nie pas que des contacts aient eu lieu mais il avance qu’aucune signature entre lui et Rwasa n’a été apposée pour prouver ce que dit Emmanuel Miburo, qui par ailleurs, vient d’être exclu du parti, selon Jacques Bigirimana. Interrogé s’il ne refuse pas parce qu’il n’est pas président des Fnl, il répond que même s’il était un petit membre Fnl mais avec consensus, cela ne ferait rien.
Signalons en passant que des informations à la disposition de la rédaction indiquent qu’hier, Jacques Bigirimana a passé une journée ensemble avec le ministre de l’intérieur, donc le manipulateur des partis politiques, pour discuter probablement de cette question. M. Rwasa jure alors la main sur le cœur que malgré tout, il va se présenter aux élections de 2015.
Burundi – Economie.
Le Sygeco s’insurge contre la cession de l’ancien Mcb.
Bujumbura, le 24 février 2015 (Net Press). Le président du syndicat général des commerçants (Sygeco), M Audace Bizabishaka, informe le public que les anciens commerçants du marché central de Bujumbura s’insurgent contre la cession du terrain abritant l’ancien marché central de Bujumbura à une société chinoise « Sinoafrican trading investiment initiative », sans avoir associé les commerçants où leur montrer les avantages qu’ils vont en tirer.
En effet, a fait savoir le président du Sygeco, ces commerçants ont vu leur fortune d’environ de 3 milliards partis en fumée lors de l’incendie du 27 janvier 2013. Et d’après les enquêtes qui ont été menées, elles n’ont pas confirmé l’implication des commerçants dans l’incendie de ce marché pour mériter d’être exclu de tout projet par le gouvernement en place.
M Audace Bizabisha souligne que le président de la République ne cesse toujours de dire qu’il faut aimer notre nation. Ainsi, déclare le président du Sygeco, les commerçants lancent un appel vibrant au conseil des ministres qui se réunira demain le 25 février 2015, d’aimer leur pays et le peuple burundais en général et les commerçants en particulier afin de ne pas autoriser cette vente pour l’intérêt d’une société étrangère au détriment de plus de 5000 Burundais.
Ainsi, a fait savoir M Bizabishaka, au cas où le conseil des ministres autoriserait la cession de ce terrain à ces Chinois, le Sygeco est prêt à faire une opposition de transfert et intenter un procès en justice contre le gouvernement burundais.
Le président du Sygeco indique aussi que ce syndicat lance un appel vibrant également à l’endroit de la société chinoise d’arrêter son processus d’obtention de ce terrain car les commerçants ne seront pas d’accord et se lèveront pour défendre leurs intérêts. Car, a-t-il conclu, même le président de la République a clairement indiqué que le marché de Cotebu est provisoire.
Burundi – Droits de l’Homme
Reprise de la campagne « mardi-vert ».
Bujumbura, le 24 février 2015 (Net Press). Les organisations des professionnels des médias ainsi que celles de la société civile ont conjointement animé une conférence de presse afin d’informer l’opinion nationale que la campagne « mardi vert » va bientôt reprendre pour trois raisons.
En effet, Innocent Muhozi indique que cette campagne se poursuivra d’une part pour la justice des sœurs Bernadette, Olga et Lucia assassinées au mois de septembre de l’année dernière. D’autre part, la campagne continuera aussi parce que Bob Rugurika n’a pas été acquitté et qu’il n’est pas autorisé à dépasser les frontières nationales tout comme Pierre-Claver Mbonimpa qui ne peut même pas sortir de Bujumbura. Il a indiqué que la campagne continuera enfin pour que la justice soit rendue à Christian Claude Butoyi injustement emprisonné.
A la question de savoir de quelles actions vont entreprendre ces organisations dans la reprise de cette campagne, Innocent Muhozi a fait savoir que des actions de pression au gouvernement burundais seront envisagées pour qu’il mène des enquêtes crédibles afin que la vérité éclate au grand jour.
Burundi – Transport - Santé
Les transporteurs burundais doivent se protéger contre le Vih/Sida.
Bujumbura, le 24 février 2015 (Net Press). Comme toutes les autres couches socioprofessionnelles du pays, les transporteurs ne peuvent pas être écartés des enseignements relatifs à la pandémie du Sida et c’est la raison pour laquelle la fédération nationale des travailleurs des transporteurs du social et de l’informel (Fnttsi), a prévu une journée de réflexion pour quelques 22 membres pour les enseigner sur les choses relatives à cette maladie.
Me David Dusabe, vice-président de cette association, a indiqué que les transporteurs, que ce soit les camionneurs, les chauffeurs des bus, des taxis-moto et des taxi-vélo, tous sont susceptibles d’être des gens qui sont loin de leurs familles et sont pour cette raison des personnes à risque de contaminer ou de faire contaminer les autres. Il y a aussi ceux qui font des trajets dans l’Eac et qui doivent passer des jours sans revenir chez leurs familles, a fait savoir Me Dusabe. C’est pour cette raison que son organisation a prévu de les sensibiliser sur tous les contours de cette maladie pour qu’ils ne continuent pas à se promener sans se munir de préservatifs.
Selon lui, c’est une occasion pour eux de s’ouvrir sur le reste de la communauté est-africaine puisqu’un séropositif kenyan qui travaille comme eux et qui porte ce virus pendant 17 ans est venu les sensibiliser sur les contours du Vih/Sida. C’est aussi l’opportunité de créer des relations de collaboration entre les membres de la même association à l’Eac pour plus de connaissances et les défis, les facilités à combattre cette pandémie ensemble, a fait savoir l’orateur.
Il a indiqué aussi que c’est l’occasion de lutter contre le Sida car au cours de cette journée d’échanges, ils vont être initiés sur les moyens de protection du Vih. Interrogé pourquoi cette fédération a pris seulement 22 membres, Me David Dusabe a répondu que c’est parce que ce sont ceux qui ont déjà accepté qu’ils ont le virus et que petit à petit, ceux-là vont dire aux autres ce qu’ils y ont tiré et les remorquer eux aussi. Puisque selon lui, il y aura des avantages pendant les échanges.