Bujumbura, le 25 février 2015 (Net Press). Lors d’une conférence de presse animée ce matin, 479 organisations de la société civile engagées dans la campagne contre la vie chère ont affirmé que les Burundais croupissent dans la misère sans nom. En effet, Tharcisse Gahungu, président de la confédération des syndicats du Burundi (Cosybu) et qui a parlé au nom de ces organisations, a fait savoir que cette pauvreté est accentuée par l’instauration de la nouvelle taxe de 42 f/min sur les appels téléphoniques et la fixation du prix du carburant sans tenir compte du prix à la pompe.
Il a alors précisé que la taxe de 42fb a produit des effets néfastes sur la vie au quotidien des citoyens burundais ainsi que sur le plan socio-économique. Ces 479 organisations qui animent la campagne contre la vie chère souligne que suite au regard de toute situation et au refus du dialogue par le gouvernement, les confédérations syndicales ont lancé un préavis en date du 20 février 2015, un préavis de grève suite à la non-satisfaction de la suppression de la taxe de 42 f sur les appels téléphoniques pour revenir à la taxe qui était en vigueur au 31 décembre 2014, et d’ajuster le prix du carburant à la pompe pour qu’il soit fixé à 1700 le litre au vu de la baisse du prix du baril sur le marché international.
M Gahungu a précisé qu’au cas contraire, ces organisations de la société civile prévoient la grève générale car, le préavis de grève expirera dans trois jours. A la question de savoir si ces grèves n’auraient pas de lien avec les élections, Tharcisse Gahungu a répondu qu’il n’y a aucun lien entre cette grève générale et les élections mais que surtout elles aussi veulent des élections libres et transparentes.
Burundi – Développement
Kayanza : développement ou campagne déguisée ?
Kayanza, le 25 février 2015 (Net Press). Selon des informations à notre disposition, le chef de l’Etat, Pierre Nkurunziza, sera dans la province de Kayanza à partir de ce jeudi 26 février 2015 jusqu’à la fin de la semaine. Selon toujours les mêmes informations, il aura à inaugurer un nouveau marché dans la commune de Rango ainsi qu’une école dans une autre entité communale de Muhanga dans la même province.
Pour plus d’un, ces activités seront suivies des travaux communautaires dans la journée de samedi le 28 février 2015 et il en profiterait pour mener sa campagne et éventuellement convaincre les indécis. En effet, des informations de plus en plus consistantes indiquent que la candidature de Pierre Nkurunziza ne requiert pas jusqu’à présent l’unanimité des Bagumyabanga dont la majorité voudrait qu’il y ait un autre visage au sein de cette formation politique pour briguer le fauteuil présidentiel.
L’on saura que la province de Kayanza est l’une des plus peuplées au Burundi, donc un réservoir important d’électeurs et que gagner sa confiance est une très bonne stratégie pour un politicien en quête de mandat populaire. Pour revenir sur une éventuelle candidature de Pierre Nkurunziza, il lui serait tout de même difficile de gagner la confiance du grand Nord car il y a des éléments qui peuvent lui ôter des voix comme Jean Minani à Kirundo, Agathon Rwasa dans sa Ngozi natale ainsi que Domitien Ndayizeye dans Kayanza. Et par le hasard des choses, tous ces hommes politiques se trouvent dans un même bateau politique opposé au parti présidentiel, le rassemblement national pour le changement, Ranac.
Burundi – Droits de l’Homme
L’Aprodh interdite de collaborer avec les prisons
Bujumbura, le 25 février 2015 (Net Press). De sources concordantes, le ministre de la justice et garde des sceaux, Pascal Barandagiye, aurait ordonné verbalement à toutes les prisons de ne plus collaborer avec l’association pour la promotion des droits de l’homme et des prisonniers (Aprodh). Selon les mêmes informations, le ministre est gêné par le fait que cette association dénonce toutes les violations des droits de l’homme que le gouvernement voudrait cacher à l’opinion, la dernière bavure étant l’enlèvement du directeur de la Rpa de la prison de Bujumbura pour le transférer vers un lieu inconnu et dans un véhicule de la cour suprême sans plaque d’immatriculation.
Si cet ordre est suivi à la lettre par les directeurs des prisons, il pourrait y avoir des bavures innommables dans le plus grand secret de l’Etat, ce qui serait tout simplement ce que l’on tente d’oublier mais qui s’invite de plus en plus aujourd’hui dans les affaires de l’Etat, la dictature.
Burundi – Chine – Elections
Don offert par la Chine pour appuyer le processus électoral burundais
Bujumbura, le 25 février 2015 (Net Press). La République populaire de Chine a offert hier un don constitué de vélos ainsi que des éléments connexes qui permettront d’assurer la visibilité dès que la nuit sera tombée le jour des élections dans de nombreux coins de l’intérieur du pays.
C’est pourquoi le don chinois comprend forcément du matériel qui permettra l’éclairage qui sera fourni par l’énergie solaire par manque du courant électrique. Ce vaste pays le plus peuplé de la planète en est doté de façon massive et c’est pourquoi il en fournit presque gratuitement à de nombreux pays à travers le monde, ceux du Tiers-Monde étant les plus privilégiés.
C’est la commission électorale nationale indépendante (Ceni) qui en bénéficiera via le ministère de l’intérieur auquel le matériel a été remis. De nombreux remerciements ont été adressés au pays de Mao Tsé Toung car ce geste va beaucoup profiter à notre pays, non seulement pour lutter contre l’obscurité, mais aussi pour faciliter le transport des scrutateurs dans les communes, les zones et les villages les plus reculés du pays. Ce don représente une valeur de 920 millions de francs en monnaie burundaise.
Burundi – Université - Administration
Le directeur de la Rou tranquillise les étudiants de l’Université.
Bujumbura, le 25 février 2015 (Net Press). Une fois de plus, c’est le non-versement de la bourse en temps réel qui a poussé les étudiants à entamer une marche pacifique depuis le campus Rohero jusqu’aux bureaux de l’administration centrale. Mais en plus de la bourse qui se fait toujours attendre, il y a également le manque de chambres pour ceux qui remplissent les conditions d’en avoir.
Le directeur de la régie des œuvres universitaires a alors décidé de les tranquilliser, en les informant que le chèque correspondant à la totalité de la bourse en question a déjà été signé et que les procédures bancaires font que tout le montant sera disponible le samedi prochain en début du week-end
En ce qui concerne l’attribution des chambres dans les homes, la complication vient des étudiants eux-mêmes qui accueillent des copains qui n’y ont pas droit, alors que les plus anciens frappent toujours à la porte. C’est pourquoi de nouvelles listes actualisées vont être affichées bientôt, et tout le monde sera obligé d’en tenir compte pour se faire loger.
Burundi – Energie
Le courant électrique fait particulièrement défaut aujourd’hui
Bujumbura, le 25 février 2015 (Net Press). Depuis ce matin, un manque particulier du courant électrique a été observé dans pratiquement tous les quartiers de la mairie de Bujumbura. Cela a fait que dans la plupart des services, le travail, surtout pour ceux qui ont besoin du courant électrique de façon permanente, était au ralenti, y compris à la Regideso même, le service chargé de distribuer le courant électrique. Par ailleurs, le courant était disponible pour disparaître de nouveau après une quinzaine de minutes, ce qui pouvait abîmer des appareils de ménage.
Les informations que nous avons obtenues des sources proches de la Régideso est qu’il y a des travaux en cours sur la Ruzizi qui pourraient prendre fin aujourd’hui même. Il semble que même des communiqués avaient été diffusés par voie de presse mais que le message était passé inaperçu chez la plupart des citadins.
Burundi - Nomination
Un portrait qui colle à l’image du nouveau chef des renseignements.
Bujumbura, le 25 février 2015 (Net Press). A 43ans, le nouveau patron des services des renseignements s’appelle Etienne Ntakarutimana, a le grade de général de brigade et il est originaire de la province Cibitoke. Qualifié par les médias depuis hier d’ « illustre inconnu », d’officier « très discret » par le correspondant de radio France internationale dans la capitale burundaise, son portrait et son tempérament tranchent nettement avec celui de son éphémère prédécesseur (3mois), le général-major Godefroid Niyombare.
Signalons que lors des anciens régimes à parti unique qualifiés de « monoéthniques tutsi » et particulièrement à l’époque de la II ème République du colonel Jean-Baptiste Bagaza, le chef du service national des renseignements était l’homme qui, avec le chef d’état major général des forces armées, était reçu chaque jour par le président de la République. Un signe que la prise de position du général Godefroid Niyombare contre un 3ème mandat du président sortant a été très mal ressenti par le principal concerné.
Burundi - Politique
Les Burundais soutiennent la démocratie et une presse libre et forte.
Bujumbura, le 25 février 2015 (Net Press). Selon une enquête que le groupe de recherche et d’appui au développement des initiatives démocratiques (Gradis) a menée, les Burundais soutiennent la démocratie mais il y a une forte défiance vis-à-vis des dirigeants politiques. Ils sont globalement satisfaits du fonctionnement de la démocratie au Burundi et soutiennent à 85% que le choix des dirigeants doit se faire à travers des élections libres et honnêtes. Malgré le risque de division et de confusion auquel expose la compétition entre plusieurs partis, les trois quarts soutiennent que les partis politiques sont nécessaires pour garantir un bon choix des dirigeants, comme le fait voir Dr Christophe Sebudandi, le représentant légal de Gradis.
Il fait remarquer que cependant, le niveau de confiance à l’égard des dirigeants des partis politiques est faible, car la majorité de Burundais pensent qu’ils servent leurs ambitions politiques plutôt que les intérêts du peuple. Sept burundais sur dix pensent que le Burundi est une pleine démocratie ou une démocratie avec des problèmes mineurs. Des majorités importantes soutiennent le choix des dirigeants à travers des élections libres et honnêtes 85% et affirment que la démocratie est le meilleur système de gouvernance 86%. Les risques de division ne dissuadent pas les Burundais à penser à 75% que la compétition entre plusieurs partis est nécessaire pour garantir un bon choix des dirigeants comme le montre le consultant.
70% des Burundais pensent que les dirigeants des partis politiques roulent pour leurs ambitions personnelles et se préoccupent peu des intérêts du peuple et l’écart entre les citadins et les ruraux est remarquable, la première catégorie étant plus critique.
Concernant la presse, Afrobaromètre indique que la grande majorité des Burundais pense que les médias jouent leur rôle de contre-pouvoir en enquêtant et en publiant sur les erreurs du gouvernement et sur les cas de corruptions. Ils sont peu moins nombreux à penser que la presse joue efficacement son rôle. Il y a un souhait qui se manifeste d’avoir une presse beaucoup plus efficace et plus entreprenante.
Des préoccupations ressortent du sondage quant au traitement équitable des citoyens et du respect des lois. Sur ce dernier aspect, un peu plus de huit citoyens sur 10 disent que les gens doivent faire attention à ce qu’ils disent en politique alors que la loi le leur permet. Ces résultats, comme le précise Dr Sebudandi, peuvent expliquer les manifestations massives de liesse suite à la libération du directeur de la Rpa, Bob Rugurika, le 19 février 2015.
L’orateur souligne que le rôle de contre-pouvoir des médias est fortement soutenu, car un peu plus de huit personnes sur dix souhaitent que la presse puisse enquêter et publier sur les erreurs du gouvernement et les cas de corruption. La presse bénéficie d’une relative bonne note, car 71% des Burundais pensent qu’elle joue efficacement son rôle. Ce rôle est quelque peu compliqué à jouer par le fait que selon 83% de Burundais, les gens doivent faire attention à ce qu’ils disent en politique., à en croire ce consultant. Il ajoute en effet, qu’environ six personnes sur dix affirment que les officiels qui commettent des crimes ne sont pas punis, alors que presque 80% soutiennent que les citoyens ordinaires, eux sont punis lorsqu’ils se rendent coupables de crimes ou de délits.
Burundi – Rdc – Sécurité
La presse congolaise dénonce l’ingérence de la Monusco dans les affaires de la Rdc
Kinshasa, le 25 février 2015 (Net Press). De tous les journaux de la Rdc parus ce mercredi 25 février 2015, c’est « l’Observateur Palga » qui était le plus en verve contre l’exigence des Nations-Unies pour la sécurisation du Congo (Monusco) pour que des sanctions très sévères soient prises contre deux généraux de l’armée gouvernementale congolaise, coupables d’avoir commis des exactions intolérables contre la population civile de la Rdc.
Le quotidien kinois s’en prend vivement à ce qu’il considère comme une immixtion de la mission onusienne dans un était indépendant, une immixtion que Kinshasa ne peut guère tolérer. Il faut préciser que les relations des deux côtés de l’Océan Atlantique (Kinshasa et New York) traversent depuis un certain moment une passe difficile, car la Monusco avait cessé d’apporter son appui militaire à l’armée gouvernementale congolaise dans sa lutte contre les Hutu des « forces démocratiques pour la libération du Rwanda ». Les militaires congolais le faisaient seuls depuis un certain temps, mais leur capacité à réussir ce pari était très compromise, car le matériel de la Monusco est jugé très performant sur le plan militaire par rapport à celui dont l’armée gouvernementale dispose.