Bujumbura, le 27 février 2015 (Net Press). Ce matin, les organisations féminines burundaises regroupées au sein des collectifs (Cafob), Dushirehamwe, Réseau femmes et paix, synergie Sppdf, en collaboration avec le Réseau des femmes de Foi, se sont exprimées sur les questions de l’heure où elles présentent que les choses ne vont pas du tout bien dans beaucoup de secteurs.
Sur le plan social, ces associations sont préoccupées par la détérioration de l’éducation dans les écoles, où il y a la débauche, parfois entretenue par certains éducateurs sans foi ni loi, des actes qui passent sous silence alors qu’ils devraient être sanctionnés, comme l’a souligné Mme Soline Rubuka du Cafob. Elle a également souligné qu’elles sont préoccupées par des écoles qui sont devenues des lieux de propagande des politiciens, des enfants délinquants avec la consommation de drogue, et bien d’autres maux.
Sur le plan politique, l’oratrice regrette que cette période pré-électorale désoriente la population burundaise car certains ne vaquent plus à leurs occupations quotidiennes, d’autres vivent dans la peur panique et ont perdu tout espoir du lendemain. La division des partis politiques au profit des intérêts de certains e ceci entrave la cohabitation pacifique et le pouvoir manque la bonne volonté pour la réunification, les mouvements de jeunesse affiliés aux partis politiques ne savant plus à quel saint se vouer, tuent sèment la peur auprès de ceux avec qui ils ne partagent pas les idées, jouent le rôle de policier alors que cela ne rentre pas dans leurs missions, voici certaines des préoccupations qui hantent ces femmes.
Elles ont profité de l’occasion pour dire que le président Nkurunziza n’a pas droit à un troisième mandat et qu’une fois, il se présente comme candidat, elles iront dans la rue comme les autres pour protester contre ça.
Sur le plan politique, Mme Rubuka déplore que des marchés sont partis en fumée à commencer par la principale de Bujumbura amis aucune enquête n’a été faite et les gens qui travaillaient sont devenus plus pauvres. Pour ce, elle a évoqué que les femmes s’inscrivent en faux contre la politique d’octroyer cette place à une société chinoise.
Alors ces femmes demandent au chef e l’Etat de prononcer un discours de paix pour rassurer les Burundais, de puni les gens qui sont cités dans des crimes au cours de ses 2 mandats, éclairer l’opinion national et internationale sur le troisième mandat pour éviter le pire dans notre pays. Aux partis politiques de se réunifier et mettre de côté les intérêts égoïstes, établir des listes où les femmes occupent les positions utiles vu leur électorat considérable, etc.
Burundi – Recherches Scientifiques
Qu’est ce qui se passe à la bibliothèque centrale de l’université ?
Bujumbura, le 27 février 2015 (Net Press). Depuis un certain temps, des outils de travail comme les ordinateurs sont régulièrement volés à la bibliothèque centrale de l’université du Burundi. Ce qui est intriguant, c’est que les murs ou les portes de cet immeuble ne sont pas du tout défoncés, ce qui a occasionné par le passé sa fermeture pour une semaine pour enquête, avait-on dit officiellement. Après la réouverture de ladite bibliothèque, pareils forfaits se sont poursuivis, des agents de la bibliothèque sont convoqués pour interrogatoire.
Une opinion de la capitale se pose la question de savoir pourquoi il y a une catégorie d’agents qui ne comparaissent pas. En réalité, pour éviter qu’il y ait d’autres vols, l’on a décidé que les clés soient confiées à des personnes précises. L’on ne comprend pas donc pourquoi le bibliothécaire en chef ou son adjoint, ou alors le chef du service de garde puisqu’on s’est rendu compte que de tels vols se font la nuit alors qu’il y a déjà eu 9 ordinateurs volés en six coups.
La rédaction a contacté à ce sujet le président du syndicat du personnel enseignant de l’université du Burundi, Speub, Pr. Pascal Kakana, à ce sujet. Il semble se poser les mêmes questions et estime qu’il y a derrière cela un objectif de cibler des gens à chasser. D’ailleurs, a-t-il précisé, le bibliothécaire en chef, le prénommé Dismas, est un lauréat de l’institut pédagogique appliqué (Ipa) qui a été nommé à ce poste parce qu’il est membre du parti au pouvoir. Il était auparavant chargé de la communication à l’université du Burundi. Selon toujours le Pr. Kakana, depuis qu’il y a un nouveau recteur du nom de Gaspard Banyankimbona, il y a un chambardement général de tous les services à l’université du Burundi.
Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que tous ceux qui ont comparu, huit au total, ont été arrêtés et gardés au bureau de la police judiciaire de Jabe, dans la commune urbaine de Bwiza.
Burundi – Justice
Cohabitation difficile entre le directeur de Mpimba et les détenus
Bujumbura, le 27 février 2015 (Net Press). Des informations en provenance de la prison centrale de Mpimba indiquent que les détenus et le directeur de cette prison, Astère Serusina, font un mauvais ménage. En effet, le directeur demande ouvertement de l’argent aux prisonniers pour qu’ils leur accordent des avantages, ce qui n’est pas vu d’un bon œil par ceux qui sont démunis et par conséquent, qui ne bénéficient d’aucun avantage.
La rédaction avait contacté le directeur à ce sujet, mais il avait réagi en indiquant que les détenus disent n’importe quoi, qu’ils font toutes sortes de montages pour salir une personne. Sinon, il avait fait savoir qu’il a travaillé à la cour anticorruption pendant 7 ans et que donc, il ne pouvait pas tomber dans un piège pareil.
Malgré les déclarations de ce directeur, l’agence de presse en ligne Net Press dispose des informations de plus en plus persistantes qui confirment qu’il pratique cette « collecte » d’argent auprès des prisonniers. Quand il a rendez-vous avec un détenu « soudoyeur », il ferme hermétiquement son bureau, ajuste les rideaux et s’entretient avec son « visiteur » à huis clos.
Cette pratique n’est pas du tout nouvelle dans cette maison pénitentiaire. Les anciens responsables de cette prison ont toujours « rançonné » les détenus mais le faisaient malignement si bien qu’il était difficile de deviner des relations intéressées entre le directeur et le prisonnier. Cependant, il y avait une exception où, un dirigeant confisquait les téléphones mobiles tous les vendredis qu’il fallait récupérer moyennant… C’est cela le paradoxe de la vie, le détenu entretient ses geôliers.
Burundi - Gouvernance
Parcem propose la création d’un centre d’orientation stratégique vu la politique de l’ex-marché centrale.
Bujumbura, le 27 février 2015 (Net Press). S’exprimant ce matin sur la convention de concession du site de l’ancien marché centrale, Faustin Ndikumana souligne qu’en soi, cette politique n’est pas mauvaise puisque des pays comme le Burundi ne peuvent pas avoir des fonds pour un tel projet. Favoriser un partenariat public-privé est une bonne politique puisqu’il y a des engagements que l’Etat signe avec les preneurs privés comme un montant qui doit entrer dans les caisses de l’Etat, les employés nationaux qui doivent être à 50% et ceci a été fait au vu des textes relatifs à cette concession, a fait savoir le représentant de la Parcem.
M. Ndikumana propose qu’un plan d’orientation stratégique soit créé pour étudier des questions similaires à cela, voir si ces investisseurs sont sérieux, s’ils ont de l’expérience, voir s’ils ne sont pas des escrocs, etc. Il propose aussi que les décideurs en la matière puissent s’ouvrir et ne pas y aller timidement au risque de croire aisément qu’il y a des non-dits. Il faut alors informer tous les concernés sinon dans des pays pauvre comme le Burundi, ce plan peut apporter un léger mieux, une fois bien pensé.
Burundi – France - Justice
Nicolas Sarkozy l’avait bel et bien promis.
Paris, le 27 février 2015 (Net Press). Lorsque dans la nuit du 31 décembre 2007 au 1er janvier 2008, une ressortissante française, Agnès Dury, fut assassinée dans une rue centrale du chef-lieu de la province Ruyigi, le président de la République française en place depuis 7 mois s’appelait Nicolas Sarkozy et le gouverneur de cette province portait le nom et le prénom de Bucumi Moïse.
Mme Dury travaillait pour le compte d’une Ong internationale mondialement connue, « Action contre la faim » et l’ancien président français aurait demandé à consulter une carte du continent africain qu’on lui a vite apportée à l’Elysée, afin qu’il sache où se trouve ce petit pays où venait de périr sa compatriote.
Il avait alors juré sur tous les toits que tout devait être mis en œuvre pour que justice soit faite pour châtier les coupables. C’est apparemment ce qui est en train de se faire car, sept ans après les faits, ce dossier revient sur le devant de la scène médiatique, sur pression discrète, semble-t-il, du pays qui a inventé « la liberté, l’égalité et la fraternité » entre les peuples.
Une des accusatrices de l’ancien gouverneur de Ruyigi n’est pas n’importe quelle burundaise, puisqu’il s’agit de Marguerite Barankitse dite affectueusement « Maggy », la présidente-fondatrice de la Maison Shalom.
Mais l’avocat de Moïse Bucumi affirme ne pas avoir peur d’une éventuelle confrontation qu’elle appelle d’ailleurs de ses vœux, entre cette dame qui amasse des récompenses internationales et l’ancien gouverneur de province.
Burundi – Rwanda – France - Coopération
Paul Kagame en visite à Paris
Paris, le 27 février 2015 (Net Press). Le président de la République rwandaise n’est pas n’importe quel chef d’Etat africain à être reçu en visite privée ou officielle dans la capitale française. Depuis le génocide de 1994 qui a suivi l’explosion du Falcon présidentiel dans le ciel de Kigali à bord duquel voyageaient Juvénal Habyalimana et son homologue burundais Cyprien Ntaryamira, les relations entre Paris et Kigali sont franchement mauvaises, en raison de l’implication présumée de la France dans l’extermination systématique des Tutsi et des Hutu modérés qui fit entre 800.000 morts et un million de victimes.
C’est peut-être pourquoi au cours de sa visite dans la ville-lumière, il n’est pas prévu que le numéro un rwandais s’entretienne avec quelque officiel que ce soit, étant donné que son déplacement est destiné uniquement à visiter l’Unesco dont le siège se trouve à Paris. Ce sont les raisons culturelles qui expliquent cette visite de travail, mais un des proches de Kagame a affirmé que la France a joué un rôle dans le génocide d’il y a bientôt 21 ans et que le Rwanda continuera à le faire savoir d’une manière ou d’une autre.
Burundi – Côte d’Ivoire - Politique
Quand les frondeurs du Pdci font parler d’eux à Abdjan.
Bujumbura, le 27 février 2015 (Net Press). Le parti démocratique de Côte d’Ivoire est une formation politique longtemps au pouvoir sous le règne de l’ancien président Houphouet Boigny (1960-1993) et décédé, pour la petite histoire, le jour de l’inhumation du président burundais Melchior Ndadaye, le 6 décembre 1993.
Ce parti connaît actuellement des problèmes internes qui risquent de provoquer une scission aux conséquences très graves. Il s’agit de savoir si le parti de l’indépendance doit soutenir ou non le président sortant, Alassane Drahmann Ouattara (Ado) ou voler de ses propres ailes C’est-à dire présenter son propre candidat, dans la perspective de la présidentielle de décembre de l’année en cours.
Jusqu’hier, le Pdci semblait se ranger derrière l’ancien président Henri Konan Bédié qui dirige actuellement le Pdci, mais depuis ce mercredi, 4 frondeurs font parler d’eux en faisant irruption sur la scène politique abidjanaise et yammousoukroenne (du nom de Yamoussoukro, ville natale de Félix HouphouetBoigny et capitale politique de la Côte d’Ivoire, Ndlr).
Ils ne veulent pas du tout que le Pdci s’aligne les yeux fermés dès le premier tour derrière le président sortant qui est le candidat du Rdr (le rassemblement des Républicains) le parti au pouvoir dirigé par Ado.